Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)
versets 1-20
1 à 9
Néhémie obtient d’Artaxerxès la permission d’aller relever les murs de Jérusalem.
Nisan : le premier mois du calendrier israélite d’après l’exil; voir Néhémie 1:1, note. Mais, comme il est parlé ici de la vingtième année d’Artaxerxès, et non de la vingt-et-unième, ainsi qu’on devrait s’y attendre d’après Néhémie 1:1, qui nous plaçait au neuvième mois de la même vingtième année, il faut admettre qu’ici Néhémie fait commencer l’année en automne, comme le font pour toutes les affaires civiles les Juifs d’après l’exil, tandis que l’année religieuse continue de s’ouvrir par la fête de Pâques, le 15 Nisan. Dans l’année civile qui commençait en automne, le mois de Kislev (Néhémie 1:1) précède celui de Nisan d’environ quatre mois. D’autres ont pensé que la 20e année d’Artaxerxès est comptée depuis l’anniversaire de son accession au trône. Il aurait commencé de régner entre Nisan et Kislev.
Si Néhémie n’a pas ouvert plus tôt son cœur à son maître, c’est probablement qu’il attendait son tour de service pour s’approcher du roi. C’est ce qu’indiquerait la leçon de quelques anciennes traductions le vin étant devant moi, c’est-à-dire : le soin de la boisson royale m’incombant en ce temps.
Le vin étant devant lui : au commencement d’un grand festin, auquel la reine elle-même assistait (verset 6).
Or je n’avais jamais eu mauvais visage devant lui. D’autres traduisent : Or je n’affectai pas d’avoir mauvais visage devant lui, ce qui ne l’empêcha pas de remarquer quelque chose. Il ne convenait pas de paraître avec une expression triste devant un roi (Esthers 4.2).
J’eus grand peur. Le moment décisif était arrivé ! Comment le roi prendrait-il la requête qu’il avait résolu de lui présenter ?
Que le roi vive éternellement ! Daniel 2:4; Daniel 3:9; 1 Rois 1:31.
La ville où sont les sépulcres de mes pères. Cela s’accorde bien avec l’origine qu’Eusèbe, et avec lui Jérôme, attribuent à Néhémie.
Une prière : mentale. Voir Genèse 24:12-14.
Pour que je la rebâtisse. Les derniers mots du verset 3 indiquent suffisamment ce qu’il s’agit de rebâtir à Jérusalem. Voyez Josué 6:26.
La reine : Damaspia, d’après Ctésias. Les rois perses étaient polygames, mais une seule de leurs femmes avait le titre de reine.
Je lui fixai un terme. D’après Néhémie 5:14 et Néhémie 13:6, Néhémie demeura douze ans absent. Mais il se peut que dans le principe il n’ait pas été question d’une aussi longue absence et qu’il soit revenu plus tôt, pour repartir avec une nouvelle permission du roi, ou bien que, de Jérusalem, il ait obtenu une prolongation de congé.
Des lettres. Ce n’étaient probablement pas de simples sauf-conduits, mais en même temps une approbation royale donnée au but du voyage de Néhémie.
Asaph, gardien du parc du roi. Nous rendons par parc le mot pardès (paradis), qui ne se retrouve qu’ici et dans Ecclésiaste 2:5 et Cantique 4:13. Il signifierait d’après le sanscrit contrée excellente, d’après le zend enclos, terrain protégé, où peuvent librement croître des arbres et se multiplier le gibier. Cette forêt, qui devait fournir de pesants matériaux, était sans doute voisine de Jérusalem. On pourrait songer à la plaine ou à la vallée boisée qui, d’après 1 Chroniques 27:28, appartenait à David et était peut-être demeurée domaine royal après la conquête du pays.
Les portes de la citadelle attenante à la maison [de Dieu]. Cette forteresse (bira) apparaît ici pour la première fois, car dans 1 Chroniques 29:1; 1 Chroniques 29:19 c’est tout l’ensemble des bâtiments du temple qui est ainsi appelé. C’est probablement la même forteresse que les rois asmonéens agrandirent et appelèrent baris, d’après Josèphe, tandis que plus tard, rebâtie par Hérode, qui lui donna le nom d’un de ses amis, elle figure dans l’histoire sous le nom de tour Antonia. Elle était située à l’angle nord-ouest du temple. Avant l’exil il n’y avait en cet endroit rien de pareil, et voici un indice de plus des travaux auxquels nous pensons que les Juifs s’étaient livrés peu auparavant pour fortifier leur capitale.
Et pour la muraille de la ville : à savoir pour les portes de la muraille (Néhémie 3:3-6). On peut aussi traduire : attenante à la maison [de Dieu] et à la muraille de la ville.
Dans laquelle j’entrerai : comme gouverneur. La demande de cette charge par Néhémie n’a pas été racontée dans ce qui précède; mais voyez Néhémie 5:14. Esdras, sacrificateur et scribe, chargé d’une mission religieuse, avait pu se passer de cette dignité et des pouvoirs qui y étaient attachés. Mais Néhémie savait qu’il trouverait une forte opposition; et d’ailleurs la tâche qui allait lui incomber était toute temporelle. D’après Néhémie 5:15 il y avait eu des gouverneurs réguliers, semble-t-il, en Judée. Nous en connaissons deux, Zorobabel et celui de Esdras 6:7, dont le nom n’est pas indiqué. Tous ont une mission civile. Ce poste était-il justement vacant au moment où il fut confié à Néhémie ?
La maison de ses prédécesseurs était peut-être ruinée ou indigne d’une ville qui allait être entourée de murailles et reprendre sa dignité de capitale.
Je vins vers les gouverneurs d’au-delà du fleuve. Josèphe parle de gouverneurs subalternes et d’un gouverneur suprême nommé Adayos, qui administraient dans ce temps la grande province de la rive droite de l’Euphrate (Syrie, Phénicie, Samarie).
Et le roi envoya : avait envoyé.
Des officiers de guerre. Les lettres devaient légitimer Néhémie auprès des autorités; les officiers, le protéger. Esdras, accompagné de milliers d’émigrants, avait refusé toute escorte, ou plutôt n’en avait pas demandé (Néhémie 8:22). Néhémie, qui du reste n’avait avec lui qu’un nombre restreint de frères et de serviteurs (Néhémie 4:16; Néhémie 5:10), doit à sa dignité de gouverneur d’accepter celle-ci; elle demeura probablement auprès de lui à Jérusalem (comparez Néhémie 4:23 : hommes qui faisaient la garde).
10 à 15
De nuit et avec une faible escorte, pour ne pas attirer l’attention des adversaires (verset 10). Néhémie fait le tour des murailles en ruines. Il veut se mettre en état de parler en connaissance de cause avec ses amis du travail qu’il a à cœur d’entreprendre.
L’arrivée de Néhémie inquiétait déjà les ennemis des Juifs, que personne encore à Jérusalem n’était au courant des projets du nouveau gouverneur (verset 16).
Le Horonite : non pas de Horonaïm (Ésaïe 15:5), car dans ce cas il serait désigné comme moabite, mais de Beth-Horon (Josué 10:11, qui avait fait partie d’Éphraïm (Josué 16:3) et qui par conséquent était devenu samaritain. Ici apparaît pour la première fois ce Samballat, chef des Samaritains, dont il sera souvent question dans notre livre, et qui s’était probablement, avant l’arrivée de Néhémie, signalé par son ardeur à détruire les murs dont Jérusalem avait commencé à s’entourer.
Samballat, en assyrien Sinébalit, signifie peut-être Sin (la déesse de la lune) a donné la vie.
Tobija, le serviteur ammonite : un employé du roi de Perse, ou bien un affranchi, chargé peut-être de l’administration du pays d’Ammon. D’autres en font le serviteur de Samballat et son secrétaire (Néhémie 6:17-19). Ces deux hommes, apparentés à des familles juives considérables (Néhémie 6:17; Néhémie 13:4-28), furent les principaux adversaires de Néhémie, comme Réhum et Simsaï l’avaient été de Zorobabel.
Trois jours. Voir Esdras 8:32.
La bête de somme : cheval, mulet ou âne.
Et je sortis de nuit. Nous dirions : De nuit donc je sortis, car il l’a déjà dit au verset 12.
La porte de la Vallée correspond à la porte actuelle de Jaffa (2 Chroniques 26:9, note), sans être nécessairement à la même place. C’était la porte occidentale, ainsi que l’appelle dans notre passage une très antique traduction. Le nom de porte de la Vallée lui vient de ce qu’elle s’ouvrait sur la partie supérieure de la vallée de Hinnom.
La source du Dragon n’est mentionnée qu’ici, sous ce nom du moins. Il faut la chercher entre la porte de la Vallée et celle du Fumier. C’est probablement une des sources qui alimentaient l’étang inférieur de la vallée de Hinnom, aujourd’hui le Birket-es-Sultan. Depuis la porte de la Vallée, Néhémie aurait donc pris à gauche, vers le sud.
La porte du Fumier. Encore un nom qui’ ne se trouve que dans notre livre. Ici, comme dans Néhémie 3:13, cette porte suit celle de la Vallée, dont elle est éloignée de mille coudées, soit d’un demi-kilomètre environ.
Considérant. Le texte présente ici dans la plupart des manuscrits un mot (schôber) qui signifie : brisant, d’où l’on a tiré le sens de : passant et repassant par les brèches. Mais plusieurs manuscrits lisent sôber, mot qui à la vérité ne se trouve nulle part ailleurs, mais qui est tout voisin d’un verbe fort usité et qui signifie : regarder attentivement, fixer sur un objet ses yeux et sa pensée.
La porte de la Source. Voir Néhémie 3:15 et Néhémie 12:37. De tous les environs immédiats de Jérusalem, le lieu le plus bas et où par conséquent se trouve le plus grand nombre de sources, c’est, au sud, le point de rencontre de la vallée du Cédron et de la vallée de Hinnom. On n’y en compte pas moins de quatre : la source de la Vierge, celle de Siloé, l’étang de Siloé et, plus au sud encore, la source de Job (Bir Eyoub), aussi appelée source de Néhémie. La porte de la Source doit donc être cherchée dans cette direction, c’est-à-dire au bas de la dépression du Tyropéon, qui sépare la colline de Sion de celle de Nébi-David. C’est là que se trouve aujourd’hui la porte des Maugrabins. Tobier dit que, dans les temps où l’eau se fait rare à Jérusalem, c’est par la porte des Maugrabins un continuel va et vient de gens qui vont puiser de l’eau à l’une des fontaines que nous venons d’indiquer.
L’étang du Roi : probablement celui que Josèphe appelle le réservoir de Salomon et qu’il place un peu à l’est de la source de Siloé.
Et il ne se trouva point de place… Il y a dans ces parages un endroit où la vallée du Cédron se resserre et devient une véritable gorge. Néhémie dut mettre pied à terre pour passer au travers des décombres qui obstruaient le sentier.
15 à 20
Résolution prise par Néhémie.
Et je montai, littéralement : Et je fus montant, ce qui indique une ascension longue et pénible.
Par le torrent : du Cédron. Nous pouvons nous représenter Néhémie marchant maintenant dans la direction du nord et inclinant le plus possible sur la gauche, afin de pouvoir mieux constater l’état des murs.
Et je rentrai. Arrivé à l’angle nord-est de l’enceinte, Néhémie ne revint point sur ses pas, comme on l’a parfois supposé, mais suivit la muraille septentrionale et occidentale, ce qui le ramena à la porte de la Vallée. Il avait fait le tour complet de la ville.
Les magistrats ne savaient pas où j’étais allé. Néhémie était déjà entré en relation avec eux, et ils s’étaient sans doute approchés déjà du nouveau gouverneur.
Aux Juifs : aux simples laïques.
Ni au reste de ceux qui s’occupaient de l’œuvre : au reste des constructeurs (magistrats, sacrificateurs; voir Esdras 3:9).
Je leur dis : dans une assemblée convoquée à cet effet.
Que la bonne main de mon Dieu avait été sur moi, littéralement : que la main de mon Dieu avait été bonne sur moi, lorsqu’il s’était enhardi à parler au roi Artaxerxès.
Je leur dis aussi les paroles… Voir versets 6 et 8.
Ils s’encouragèrent à bien travailler, littéralement : Ils fortifièrent leurs mains pour le bien, c’est-à-dire ils se mirent énergiquement à ce bon travail.
À Samballat et Tobija (verset 10) se joint ici Guésem, probablement chef d’une tribu arabe demeurant au midi de la Judée, non loin de Jérusalem (Néhémie 4:7).
Vous révoltez-vous contre le roi ? : Il est aisé de deviner ce que vous ferez dès que vous aurez des murs pour vous protéger.
Néhémie répond à la seconde de ces paroles malveillantes. Puis, fin du verset, il leur montre qu’il n’ignore pas que c’est la jalousie qui les fait parier ainsi.
Ni souvenir. Jamais vos ancêtres n’ont rien eu à faire avec la ville sainte.