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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-20
Alors sâétant assemblés avec les anciens et ayant tenu conseil, ils donnèrent aux soldats une forte somme dâargent, Grec : suffisamment dâargent.
On a révoqué en doute cette grossière tentative de corruption faite, après délibération, par le sanhédrin.
Mais comment la trouver étrange, après la transaction de ce même corps avec Judas ? Quand lâaveuglement de la passion et lâendurcissement de la conscience sont arrivés à leur comble, tous les moyens paraissent bons; lâhomme, privé du secours de Dieu, livré à la puissance du péché, ne recule devant aucun expédient.
Grec : nous le persuaderons (pour quâil ne vous inflige pas la punition méritée), et nous vous tirerons de toute inquiétude.
Le mensonge quâils insinuaient aux soldats, ils le savaient, nâétait pas sans danger (voir sur les objections quâon fait au sujet de ce récit Matthieu 27:66, note).
Ce bruit (grec cette parole) ne désigne pas lâhistoire de cette transaction entre les membres du sanhédrin et les soldats, mais la déclaration mensongère de ces derniers que les disciples avaient enlevé le corps de Jésus (verset 13).
Plan
3>Lâapparition de Jésus
Les onze se rendent en Galilée sur la montagne désignée par Jésus. Ils se prosternent devant lui, quelques-uns cependant ont des doutes (16-17).
3>Les instructions de Jésus
Jésus affirme que tout pouvoir lui appartient; il ordonne à ses disciples dâaller vers toutes les nations, dâinstruire, de baptiser et dâenseigner à garder ses commandements; il leur promet dâêtre avec eux tous les jours jusquâà la fin du monde (18-20).
16 à 20 lâapparition de Jésus aux onze en Galilée
Matthieu 26:32; Matthieu 28:10. Il parait quâen ordonnant à ses disciples de se rendre en Galilée après sa résurrection, il leur avait en même temps désigné une montagne où ils le rencontreraient.
Quelle était cette montagne ? Le texte ne le dit pas, et toutes les suppositions quâon a faites à cet égard sont inutiles. Mais ce quâil y a de remarquable, câest que les plus grands événements de la vie du Seigneur, tels que le discours par lequel il inaugurait son royaume comme Messie (chapitres 5 à 7), la manifestation de sa gloire par sa transfiguration (Matthieu 17:1 et suivants), et, ici, son solennel discours dâadieu, ont lieu sur des montagnes.
Matthieu ne mentionne que les onze disciples de Jésus, câest-à -dire ses apôtres, réduits à ce nombre par la mort de Judas (Matthieu 27:5).
Mais comme Jésus avait en Galilée beaucoup de disciples qui, sans aucun doute, sâempressèrent de sâassembler en apprenant, par les apôtres revenus de Jérusalem, la grande nouvelle de sa résurrection, plusieurs interprètes pensent que les onze nâétaient pas seuls lors de cette solennelle entrevue sur la montagne, et identifient cette apparition avec celle où Jésus, au témoignage de Paul, fut vu par plus de cinq cents frères en une seule fois (1 Corinthiens 15:6). Il leur parait plus facile dâexpliquer, dans cette supposition, les doutes mentionnés (verset 17).
Cela est assez vraisemblable : il faut reconnaître cependant que ces doutes se produisirent aussi dans le cercle des apôtres (Luc 24:41; Jean 20:24; Jean 21:4).
Et dans notre récit il nây a pas dâindices clairs de la présence dâautres personnes que les onze (verset 16).
Matthieu passe entièrement sous silence les apparitions de Jésus à ses disciples en Judée et les entretiens quâil avait eus là avec eux. Mais pouvait-il les ignorer ? Lui-même ne rapporte-t-il pas la rencontre de Jésus avec les femmes près du tombeau, et les paroles quâil leur adressa (verset 9) ? Et tout ce qui sâétait passé à Jérusalem entre Jésus ressuscité et ses disciples (Luc 24 et Jean 20) ne fut-il pas immédiatement connu de tous ?
Ces raisons porteraient à croire que lâévangéliste ne prétend pas raconter la première entrevue de Jésus avec ses disciples, mais seulement ce solennel rendez-vous quâil leur avait dâavance assigné et où il devait les investir de leur mission.
Et le voyant, ils lâadorèrent; mais quelques-uns doutèrent. La foi en la divinité du Fils de Dieu, encore incertaine et faible dans le cÅur de plusieurs, se réveille victorieuse à la vue du Sauveur triomphant de la mort (Jean 20:28).
Une variante, dans Codex Sinaiticus B, D, retranche ici lâobjet du verbe (le) et dit simplement : ils adorèrent. Le sens reste le même.
Tout pouvoir ou toute autorité, dans le ciel et sur la terre.
Jusquâici, Jésus était sur la terre, dans son état dâhumiliation, sous sa forme de serviteur (Philippiens 2:7).
Maintenant, par sa résurrection, par son retour dans le ciel, au sein de sa gloire (Jean 17:5), il entre en plein dans sa royauté divine, où toutes choses lui sont soumises (Ãphésiens 1:20-23; Philippiens 2:9-11).
Cette puissance et cette autorité divines sont le fondement et le garant de la mission quâil va donner aux disciples, et dont lâimpossibilité les aurait effrayés sans cette assurance-là (voir aussi le dernier mot de ce discours, verset 20).
Dans cet ordre suprême de Jésus à ses apôtres et à son Ãglise, chaque mot doit être pesé.
Allez, dit-il (le texte reçu ajoute le mot donc, qui se lit dans B, lâItala, la vulgate, la version syriaque, et qui est maintenu par Lachmann, Westcott et Hort, B. Weiss, etc; il rend en tout cas bien le rapport du verset précédent avec lâordre ici donné); les disciples de Jésus doivent aller et ne point attendre que les nations viennent à eux, ce qui nâarriverait jamais. Et comme cet ordre est permanent, il est la charte de lâÅuvre des missions.
Instruisez toutes les nations (grec : faites disciples toutes les nations).
Tel est le dessein de la miséricorde de Dieu, qui est sans limites à lâégard de notre pauvre humanité déchue. Cet ordre est donc en même temps une promesse (Matthieu 24:14).
Mais comment faire disciples les nations ? Par ces trois moyens : lâinstruction, le baptême et lâobligation morale de mettre en pratique tout lâenseignement du Sauveur (v 20).
Lâinstruction est adressée à toutes les nations : le baptême est administré à ceux qui, dâentre ces nations, ont été faits disciples (le pronom baptisez-les, au masculin, ne se rapporte pas aux nations, mais aux disciples).
Enfin, câest à ces disciples baptisés que les apôtres doivent enseigner à garder tout ce que le Maître a commandé.
On ne peut pas cependant conclure de ces paroles que tout doive toujours se passer dans ce même ordre; car la tournure grecque de la phrase : faites disciples en les baptisant, est loin dâétablir cette succession uniforme. Il y a même une variante quâil faudrait traduire : faites disciples après les avoir baptisés. Elle se trouve dans B et D : Tregelles lâadmet dans le texte, Westcott et Hort en marge, B. Weiss la préfère.
Même sans admettre cette leçon, il est certain quâici comme en toutes choses, le Seigneur laisse une grande liberté à ses disciples. Aussi voyons-nous les apôtres faire souvent usage de cette liberté en exigeant pour le baptême, non une instruction religieuse complète, mais simplement la confession des péchés et la foi en Jésus comme Sauveur (Actes 2:38-41; Actes 8:12; Actes 16:33; Actes 19:5).
Baptiser au nom (grec pour le nom, ou dans le nom, ou en vue de ce nom, selon une particule qui marque la direction, le but où lâon tend : Romains 6:3; 1 Corinthiens 10:2), ne signifie pas seulement baptiser par lâordre, sur lâautorité de lâÃtre dont il sâagit; mais comme son nom exprime son essence même, toutes ses perfections, et que baptiser signifie plonger, câest introduire le néophyte dans une communion vivante avec Dieu.
Ainsi baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, câest baptiser avec lâassurance que toutes les grâces dont le Dieu trois fois saint est la source seront communiquées au croyant, quâil est reçu par le baptême dans la communion du Père, source éternelle de tout amour, de toute vie; dans la communion du Fils, qui lâa racheté et qui fait de lui un membre vivant de son propre corps; dans la communion du Saint-Esprit, qui lâéclaire et le sanctifie.
Telle est la riche et profonde signification du baptême chrétien, qui a pour fruit la purification et la régénération par le Saint Esprit (Jean 3:5).
Nous trouvons ainsi dans cette solennelle parole de Jésus-Christ une révélation complète de Dieu, tel que lâÃglise le connaît et lâadore et tel quâil répond seul aux profonds besoins de notre âme. LâÃcriture, en effet, ne présente pas les rapports de ces trois Ãtres de lâessence divine comme objets de spéculation, mais comme la source de toutes les grâces qui sont indispensables à la vie spirituelle (comparer 2 Corinthiens 13:13).
Ãtez à la foi lâun de ces noms divins, avec les dons quâil nous garantit, et aussitôt le chrétien sentira une diminution dans sa foi, dans sa vie ou dans son espérance.
Les deux premiers moyens par lesquels les hommes deviennent disciples de Jésus, lâinstruction et le baptême (voir la note précédente), doivent produire immédiatement en eux une vie nouvelle qui se manifeste par lâobéissance à la parole de Jésus.
Garder, pratiquer tout ce quâil a commandé (Matthieu 7:24-28), telle est désormais la règle suprême de leur vie. Ici encore, comme au verset 18, Jésus parle avec une autorité souveraine : il ne conseille pas, il commande.
Ces dernières paroles sont la sanction divine de lâordre que Jésus vient de donner à ses disciples et à lâÃglise; ce qui seul en rend possible lâaccomplissement, câest cette solennelle promesse quâil leur fait dâêtre avec eux tous les jours, les assistant de sa présence divine, agissant en eux et par eux, par la puissance de son Esprit. Cette précieuse promesse qui est elle-même une nouvelle preuve de son éternelle divinité, a été visiblement accomplie depuis dix-neuf siècles, et elle le sera jusquâà la consommation du temps.
Cette expression (comparez Matthieu 24:3, note) désigne la fin de lâéconomie présente, où Christ reviendra dans sa gloire, rassemblera ses rachetés, et élèvera son règne à la perfection.
Cette dernière scène de lâÃvangile de Matthieu couronne dignement tout son livre, dont le but était de prouver au peuple dâIsraël la dignité messianique, la royauté éternelle de Jésus. Du premier mot jusquâau dernier, tous les actes et tous les discours du Sauveur rapportés dans ce livre fournissent cette preuve dans une grande et vivante unité.