Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)
versets 1-16
Et à tous les fils d’Israël. Formule nouvelle qui ne se retrouve plus que Lévitique 21:24 et Lévitique 22:18, ce qui montre l’importance que Dieu attache à cette loi pour tout le peuple.
Voici ce que l’Éternel a commandé. Peut-être l’ordonnance qui suit avait-elle été précédemment donnée à Moïse, qui ne la transmet que maintenant aux intéressés (voir Lévitique 8:9; Lévitique 9:6; Exode 16:16).
Les animaux désignés ici, quoique destinés à l’alimentation, sont ceux qui pouvaient aussi être offerts comme victimes sur l’autel. Quant aux animaux qui ne pouvaient en aucun cas servir de victimes, le procédé à suivre est indiqué au verset 13.
De la maison d’Israël. Pour les Israélites, il n’y a qu’un seul abattoir : l’entrée de la Tente d’assignation. Egorger ailleurs, soit dans le camp, soit hors du camp, un animal, même destiné à fournir de la viande de boucherie, est un acte qui a le caractère du meurtre et qui expose, aussi bien que ce crime, à la vindicte divine.
Aussi longtemps qu’ils furent dans le désert, les Israélites furent astreints à cette loi. Comme elle eût été impraticable une fois qu’ils habitèrent en Canaan, elle fut retirée au moment de l’entrée dans ce pays Deutéronome 12:20-22. Ainsi, tant que cela fut possible, les Israélites furent astreints à convertir les animaux domestiques dont ils usaient pour leur consommation en victimes d’actions de grâces, dont les graisses étaient brûlées sur l’autel et le sang versé au pied de l’autel. Cependant comme il ne s’agit pas ici d’un sacrifice proprement dit, le mot employé est celui qui signifie égorger, tuer, et non pas sacrifier, comme au verset 8
En assimilant toute immolation aux sacrifices d’actions de grâces, Dieu veut habituer les Israélites à considérer la nourriture dont ils font usage et surtout la chair des animaux, comme un don venant de lui. Cette prescription a outre cela deux buts préventifs, dont le premier est énoncé au verset suivant, et le second ressort clairement de l’autre défense qui suivra, versets 10 à 14.
Ce verset montre qu’en tuant les animaux pour leur alimentation, les Israélites se livraient à des pratiques superstitieuses et idolâtres. Or de tels usages ne pouvaient se pratiquer dans le sanctuaire.
Satyres. Le mot séirim que nous rendons ainsi, vient du verbe saar, être velu, et pourrait désigner des divinités redoutées, qui font hérisser les cheveux à qui les rencontre. Mais comme ces êtres sont adorés dans la campagne (verset 5), et qu’Ésaïe (Ésaïe 13:21; Ésaïe 24:14), décrit ces mêmes séirim habitant dans les déserts et s’y livrant à leurs danses, il faut plutôt voir en eux les divinités agrestes qu’on représentait sous la forme d’êtres velus, tenant à la fois du bouc et de l’homme, et que l’on appelait des Satyres. Les Israélites pouvaient avoir apporté ce culte d’Égypte (Josué 24:14; Ézéchiel 20:7; Ézéchiel 23:3; 2 Chroniques 11:15); car, d’après Hérodote, un dieu pareil au Pan des Grecs (divinité analogue à celles-là) était adoré sous la forme d’un bouc, et cela dans un canton tout voisin de Gossen.
Avec lesquels, c’est-à-dire : par le culte desquels ils se prostituent.
Une ordonnance perpétuelle. Il ne s’agit pas uniquement de l’ordre relatif aux animaux de boucherie, aboli par le Deutéronome, mais aussi des rites idolâtres qui accompagnaient cet acte. Tout cela doit cesser une fois pour toutes et ne jamais se reproduire en quelque circonstance que ce soit. On a objecté contre cette prescription relative à l’immolation même des animaux alimentaires, qu’elle était inexécutable dans le désert. Comment égorger dans le parvis, en outre de tous les sacrifices, les animaux nécessaires à l’alimentation d’un peuple aussi nombreux ? Mais on oublie que les tribus nomades consomment infiniment moins de viande que les peuples établis et civilisés.
8 à 9 Lieu unique des sacrifices
Tu leur diras (encore). Cette ordonnance est complémentaire de la précédente; elle est répétée dans Deutéronome 12:5-7. Mais Deutéronome 12:8 prouve qu’elle ne fut pas plus fidèlement observée à cette époque que celle de la circoncision (Josué 5:5). Quant aux étrangers, ils pouvaient bien tuer des bêtes de boucherie sans faire offrande de leur sang et de leur graisse à l’Éternel; mais s’ils voulaient offrir des sacrifices, ce ne pouvait être qu’à l’Éternel, et par conséquent par les mains du sacrificateur et dans le sanctuaire.
Les diverses tribus ayant un fort sentiment d’indépendance et la tendance à s’isoler les unes des autres, le sanctuaire commun et unique avait une grande importance au point de vue de l’unité de la nation (Josué 22:10-19 et suivants; 1 Rois 12:29 et suivants).
10 à 14 S’abstenir de manger du sang
Quelque sang que ce soit. Le sang est pour l’autel. Il est absolument défendu d’en faire un aliment. On comprend par cette défense l’ordre du verset 6 de répandre le sang des bêtes immolées sur l’autel. L’accomplissement de cette prescription avait pour effet d’empêcher la violation de la défense renfermée dans ces versets.
Je tournerai ma face. Cette expression est prise ici dans le sens défavorable.
Je retrancherai. Ces mots indiquent évidemment un châtiment exécuté par Dieu lui-même et impliquent en tout cas la privation des privilèges théocratiques.
Motif de la défense et de la punition.
L’âme, c’est-à-dire le principe vital de tout être, réside dans le sang. C’est pourquoi Dieu a réservé le sang pour un but plus noble que celui de l’alimentation. Il est non pour la table, mais pour l’autel, où il sert de couverture aux âmes chargées de péchés. Cet emploi lui donne un caractère sacré.
Fait propitiation par l’âme : par l’âme dont il est le porteur, pour l’âme pour laquelle il est offert : âme pour âme, vie pour vie.
Le sang même des animaux purs tués à la chasse, qu’il n’est pas nécessaire d’offrir sur l’autel, ne doit pas être exposé à profanation. Il doit, avant que l’animal serve d’aliment, être complètement exprimé de son corps, puis recouvert de terre. Il est ainsi rendu au Créateur, qui a tiré de terre les éléments de cette substance à laquelle se trouve uni le souffle de vie.
Car l’âme de toute chair… Ce qui est le principe de la vie dans tout être animé, c’est le sang, et ce qui fait que le sang a ce noble rôle, c’est le principe vital dont Dieu l’a pénétré et rendu dépositaire.
15 à 16 Défense de manger des bêtes mortes naturellement ou par accident
Cette défense est la conséquence de la précédente. Dans toute bête morte ou déchirée par les bêtes sauvages, il reste une partie du sang, et la manger ce serait infailliblement manger du sang (Lévitique 11:40; Exode 22:31).
Lavera. On peut en avoir mangé insciemment et ne s’en être aperçu qu’après coup; ou bien ce peut être la nécessité, la pauvreté qui a amené à manger de cette chair. Le Deutéronome (Deutéronome 14:21) diminue à l’égard des étrangers la rigueur de cette défense, sans doute en raison du changement de position du peuple, une fois qu’il sera établi en Canaan. Il permet aux Israélites de donner la bête morte aux étrangers pour qu’ils la mangent, ou de la vendre à quelqu’un venu du dehors. La défense pour les Israélites est maintenue dans toute sa rigueur, par la raison qu’ils sont le peuple consacré à Dieu.
Elle portera son iniquité. L’indétermination de cette formule (comparez Lévitique 7:18) fait penser à un châtiment quelconque que l’Éternel trouvera bon d’infliger.