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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-25
1 à 25 Ãsaïe et Achaz; prophétie de la naissance dâEmmanuel
Comparez 2 Rois 16:5. Ce verset nous transporte aux premières années du règne dâAchaz (742-740 avant Jésus-Christ). Un aventurier, Pékach, fils de Rémalia, sâétait emparé du trône de Samarie. Allié avec Retsin, roi de Syrie, qui paraît avoir joué dans cette expédition le rôle principal, il déclara la guerre à Jotham (2 Rois 15:37), puis à Achaz. La scène rapportée Ãsaïe 7 ne peut avoir eu lieu quâaprès la double défaite de lâarmée dâAchaz par les Syriens et les Ãphraïmites (2 Chroniques 27:5-6). Câest ce qui ressort, dâun côté, du profond découragement qui sâempare de lui et de son peuple (Ãsaïe 7:2), de lâautre, du fait quâÃsaïe ne dit pas un mot de ces désastres et annonce au contraire la prochaine et heureuse issue de la guerre (versets 4 à 7, et 16). La situation indiquée au verset 1 est donc selon nous celle-ci : Pendant que les Philistins et les Ãdomites envahissaient au sud le territoire de Juda (2 Chroniques 23:17-18), Retsin, qui venait, par un heureux coup de main, de prendre Elath, réunissait son armée avec celle de Pékach pour attaquer Jérusalem par le nord (2 Rois 16:6; Ãsaïe 7:2). Notre verset indique par anticipation lâinsuccès de leur entreprise. Jérusalem fut bien assiégée, mais le siège dut être levé, à cause de lâapproche de Tiglath-Piléser, appelé par Achaz (2 Rois 16:5; 2 Rois 16:7-9).
La maison de David : la famille royale, la cour.
Sâest appuyée sur Ãphraïm. Lâarmée syrienne a opéré sa jonction avec celle de Pékach. Ãphraïm désigne ici, comme souvent, le royaume des dix tribus tout entier.
Lâétang supérieur (appelé aussi lâancien étang, Ãsaïe 22:11), près duquel Ãsaïe rencontre le roi, existe encore, sous le nom de Birket-Mamilla; il est situé au nord-ouest de la ville, non loin de la porte de Jaffa. Lâétang inférieur (Ãsaïe 22:9) se trouve plus au sud et sâappelle aujourdâhui Birket-es-Sultan. Le quartier des blanchisseurs, dont lâindustrie (nettoyage des étoffes de laine) exigeait beaucoup dâeau, était dans le voisinage du haut étang. Câest dans cette même localité que lâenvoyé de Sanchérib, Rabsaké, sâentretint plus tard avec les délégués dâÃzéchias (Ãsaïe 36:2). Achaz sây était rendu pour surveiller des travaux de défense. La ville est en effet très faible de ce côté, tandis quâau sud et à lâest elle est protégée par de profonds ravins. Il importait dâailleurs de ne pas laisser au pouvoir de lâennemi les sources voisines de la capitale et de les conserver pour lâusage des habitants (2 Chroniques 32:3; 2 Chroniques 32:30; 2 Rois 20:20).
Le nom du fils dâÃsaïe, Schéarjaschub (un reste se convertira), exprime les deux parties, menaçante et consolante de toute prophétie : Un reste, un reste seulement (annonce implicite du jugement), mais un reste certainement, se convertira (résumé de la promesse). Comparez Ãsaïe 6:13, note; Ãsaïe 10:21-22. Lâidée qui domine ici est celle de la promesse; car le message quâÃsaïe apporte est tout de consolation (versets 4 à 9).
Prends garde⦠Ãsaïe exhorte le roi à ne point se laisser troubler, de peur dâoffenser Dieu par son incrédulité : Sois tranquille, et Dieu te sauvera. Achaz songeait alors à appeler et sans doute avait déjà appelé à son secours Tiglath-Piléser (2 Rois 16:7-9; 2 Chroniques 28:16-21). On sait les conséquences funestes quâont cette intervention. Tiglath-Piléser, loin de fortifier Achaz, lâopprima, disent les Chroniques. Ãsaïe, qui prévoyait ce résultat, engage le roi à ne chercher son appui quâen lâÃternel.
Deux bouts, littéralement deux queues de tisons fumants. Les deux rois sont comparés à des torches incendiaires près de sâéteindre.
Rémalia, personnage inconnu. Il y a une intention méprisante dans lâexpression fils de Rémalia, qui rappelle que Pékach nâétait quâun usurpateur.
Le but de lâexpédition était dâinstaller à Jérusalem, comma vassal de la Syrie et dâÃphraïm, le fils de Tabéal. Tabéal, que Tiglath-Piléser paraît mentionner dans ses inscriptions, sous le nom de Tibiilu du pays dâAram, était sans doute un Syrien (comparez Esdras 4:7; Tabéal correspond à lâhébreu Tobia)
8 et 9
Deux sens sont possibles : La Syrie dépend de Damas, sa capitale, et Damas de Retsin, son roi. De même, Ãphraïm dépend de Samarie, et Samarie de Pékach. Si donc Retsin et Pékach ne sont plus que des tisons près de sâéteindre, Juda nâa plus rien à redouter de ces deux Ãtats.
Ou bien : Retsin et Pékach ont chacun leur domaine et leur capitale; câest la limite qui leur est tracée dâen-haut; sâils veulent sâétendre au-delà , ils échoueront dans leur dessein.
Ce second sens paraît plus simple.
Encore 65 ans, Ãphraïm⦠Sens : un royaume voué, comme celui des dix tribus, à une ruine irrémédiable, nâest pas vraiment à craindre. Comment sâest accomplie cette prophétie ? Samarie fut détruite déjà 20 ans après. On a fait remarquer ingénieusement que les derniers restes dâÃphraïm ne cessèrent définitivement dâêtre un peuple que lorsquâils se fondirent dans la population étrangère, transportée dans le pays par Asarhaddon (2 Rois 17:24; Esdras 4:2); cette transportation eut lieu probablement la deuxième année de Manassé (676 avant Jésus-Christ), ainsi 65 ans après le moment où nous place Ãsaïe 7 (712-740). Plusieurs interprètes trouvent cette explication peu naturelle et pensent que les mots : Et encore 65 ansâ¦des peuples (qui rompent le parallélisme régnant dans les versets 8 et 9), sont une glose qui fut dâabord ajoutée en marge, puis plus tard insérée dans le texte. Cette supposition est assez vraisemblable.
LâÃternel parla⦠Ãsaïe nâest ici que lâorgane de Dieu, qui seul peut offrir et donner un signe.
Dieu offre de produire devant Achaz un fait sensible et surnaturel qui soit pour lui et pour son peuple le gage certain de lâaccomplissement de la promesse. Il y a des cas où Dieu punit ceux qui lui demandent un signe (Luc 1:20); les fidèles doivent savoir sâen passer. Dieu épuise donc ici en faveur dâAchaz toutes les ressources de sa bonté et de son support (il consent même à sâappeler encore son Dieu). Le choix du signe lui est laissé, afin quâil nâait aucun prétexte pour ne pas le trouver suffisant. 1 Samuel 28 nous présente lâexemple dâun signe venant du schéol (sur ce terme, voir Ãsaïe 5:14, note), Josué 10; 1 Samuel 7:9-10; 1 Rois 18:36-38, des exemples de signes venant du ciel (Luc 11:16).
Achaz couvre sa mauvaise volonté et son incrédulité du manteau de lâhypocrisie. Il feint de croire en Jéhova, mais de craindre de lâoffenser en lui demandant témérairement de montrer ce quâil peut faire. Cette réponse paraît indiquer chez lui la connaissance de la loi (Deutéronome 6:16). En réalité, superstitieux comme tant dâincrédules, il a peur dâentrer en contact trop intime avec le divin; dâailleurs, en acceptant le secours de Dieu il sâengagerait à renoncer à celui de lâhomme. Or, son parti est déjà pris de recourir à lâassistance du roi dâAssyrie.
Maison de David. Achaz est le représentant de toute la maison de David, quâil rend solidaire de son iniquité.
Que vous fatiguiez mon Dieu. Le refus dâAchaz est une offense à Dieu, car câest lui, non le prophète, qui a offert le signe. La patience de Dieu est plus difficile à lasser que celle de lâhomme; mais elle cesse au moment où lâendurcissement de lâhomme commence, et elle cède alors le pas à la justice.
Mon Dieu : Ãsaïe est le seul représentant de Dieu, en présence de la royauté déchue et de la sacrificature mercenaire.
Vous ne voulez pas du signe que Dieu vous offre; Dieu vous donnera lui-même le signe du salut (verset 14); mais dâun salut qui nâempêchera pas votre ruine : les ennemis actuels seront détruits sans doute, dâici à peu de temps (versets 15 à 16); mais les Assyriens, qui vous délivreront dâeux, deviendront les exécuteurs de mon jugement sur votre incrédulité (verset 17 à 25).
Emmanuel (Ãsaïe 8:8; Ãsaïe 8:10) signifie Dieu avec nous. Câest la mère qui donne à lâenfant son nom; cela se passait souvent ainsi chez les Hébreux Genèse 29:32; 1 Samuel 1:20, etc.).
Les versets 14 à 17 sont hérissés de difficultés de toute nature; les interprètes exercent, depuis des siècles leur perspicacité sur ce passage, sans être parvenus jusquâici à en dissiper entièrement les obscurités. Nous ne nous flattons pas dây réussir. Mais nous chercherons à mettre le lecteur au fait des solutions proposées et des raisons principales pour ou contre chacune dâelles. Qui est la jeune mère ? Qui est Emmanuel ? Il y a deux classes principales de solutions présentées. Les unes nient toute signification messianique de lâoracle; les autres reconnaissent en Emmanuel le Messie. La force des premières réside dans les versets 15 et 16, qui paraissent dire quâavant que lâenfant désigné ait atteint lââge de deux ou trois ans, les deux rois actuellement en guerre avec Juda, Pékach et Retsin, seront abattus. La force des secondes est dans les expressions du verset 14.
A) Les interprétations non messianiques
Le mot alema nâest point, sans doute, synonyme de bethoula, qui exprime la notion de virginité : il désigne la jeune fille, vierge ou non, en tout cas non mariée, comme cela ressort des exemples cités. Ajoutons quâen Ãsaïe 8:8, Emmanuel apparaît comme le légitime propriétaire de la Terre Sainte, envahie par les Assyriens (ton pays, ô Emmanuel !). Pourrait-on parler ainsi dâun simple fils de prophète ?
On a pensé, par cette raison, à un fils du roi Achaz lui-même, à Ãzéchias, par exemple, qui a vraiment joué en Israël un rôle de libérateur. Mais Ãzéchias, au moment où parlait Ãsaïe, devait être âgé déjà de neuf ans. Il faudrait donc penser à quelquâautre fils du roi, à nous inconnu, qui devait naître dans peu de mois. Mais quel signe spécialement donné de Dieu y avait il donc là ? La jeune femme dont parle Ãsaïe semble dâailleurs être présente; ce qui ne serait guère admissible, sâil sâagissait de lâune des femmes du roi.
Enfin à toutes ces explications sâoppose une raison plus décisive. La comparaison du chapitre 7 avec les chapitres 8 et 9 prouve que, dans la pensée dâÃsaïe, Emmanuel nâest autre que le Messie. Dâaprès Ãsaïe 8:8, la Terre Sainte lui appartient; Ãsaïe 8:10, câest lui qui doit faire échouer les desseins des ennemis du peuple de Dieu. Ce même enfant reparaît Ãsaïe 9:1-6 (morceau qui forme un seul tout avec le chapitre 8, et qui est relié étroitement à Ãsaïe 7:14 par le passage Ãsaïe 8:8-10). Lâidentité des expressions employées constate celle de la personne : Elle enfante un fils â¦; elle appelle son nom Dieu avec nous (Ãsaïe 7:14), comparez avec : Le fils nous est néâ¦; on appelle son nom Dieu fort (Ãsaïe 9:5). Au chapitre 11, verset 1, nous le retrouvons encore, comme le rejeton sortant du tronc dâIsaï (le père de David), par conséquent comme le Messie. Au chapitre 7, il va naître; au chapitre 9, il est né; au chapitre 11, il règne. Ces rapprochements ne laissent subsister aucun doute sur la pensée du prophète. Le contexte du chapitre 7 conduit naturellement à lâinterprétation messianique. La délivrance dont Dieu donne le signe en la personne dâEmmanuel, ne peut sâappliquer à la prochaine défaite des deux rois ennemis, annoncée versets 15 et 16. Cette dernière est le résultat dâune alliance opposée à la volonté de Dieu, et dont Ãsaïe cherchait en ce moment même à détourner Achaz. Cette alliance avec lâAssyrie allait devenir, sous peu, la cause de la ruine de Juda, comme cela est développé verset 17 et suivants. Or, le signe divin dâEmmanuel ne peut sâappliquer quâà un salut sérieux, réel, conforme à la pensée de Dieu, salut qui nâest plus possible dans le moment présent; car en refusant le signe que Dieu lui offrait, Achaz avait repoussé le secours divin. Le présent est donc perdu, lâavenir seul reste. Câest ce quâÃsaïe lui-même exprime dans cette parole (Ãsaïe 8:17) : Je mâattends donc à lâÃternel, qui cache sa face à la maison de Jacob, et jâespère en lui.
B) Les interprétations messianiques
Il mangera de la crème et du miel. Cette expression nâest point, comme on pourrait le croire, lâemblème dâun temps dâabondance; câest au contraire celui dâune époque de dévastation (comparez versets 21 et 22). Toute culture a cessé; il ne reste plus que les produits naturels du pays dépeuplé. Câest dans de telles circonstances que grandira lâenfant qui est le sujet des versets 15 et 16.
Cet état désolation durera jusquâà ce quâil soit en état de rejeter le mal et choisir le bien. Lââge désigné par ces expressions est-il, comme on le croit dâordinaire, celui de deux à trois ans ? Ou serait-ce plutôt celui de douze ans, époque à laquelle les enfants juifs étaient assujettis aux pratiques légales et recevaient le nom de fils de la loi ? Quoi quâil en soit, le prophète annonce quâavant même que lâenfant soit arrivé à cet âge de raison, le pays des deux ennemis (Retsin et Pékach) sera dévasté (évidemment par les Assyriens avec lesquels Achaz sâest ligué contre eux), ce qui les forcera à abandonner leur entreprise contre Juda; le moment indiqué est par conséquent aussi celui où la dévastation du pays de Juda (verset 15) prendra fin. Il semble, dâaprès cela, quâÃsaïe place réellement lâapparition dâEmmanuel dans lâavenir le plus prochain. Câest ici le seul argument sérieux contre lâapplication du verset 14 à la personne du Messie. Si lâon maintient lâidentité dâEmmanuel et de lâenfant mentionné dans les versets 15 et 16, il nây a quâune réponse à cette objection : Ãsaïe contemple en esprit Emmanuel comme déjà présent; il le voit naître et grandir au milieu de son peuple et partager son sort; les traits de la situation présente du pays viennent ainsi se mêler au tableau de sa naissance et se reflètent dans la description de sa personne. Emmanuel, lâenfant qui naît à Bethléem, mais dont lâorigine remonte aux temps anciens, aux jours éternels (Michée 5:2), lâAnge de lâalliance dont le temple de Jérusalem est le temple (Malachie 3:1), Emmanuel, en qui Dieu lui-même habite avec son peuple, partage versets 15 et 16, les misères passagères de lâinvasion syrienne, comme il assiste , en témoin muet, au débordement plus terrible de la dévastation assyrienne (Ãsaïe 8:8), comme au désert il est présent au milieu de son peuple (1 Corinthiens 10:4), comme après son apparition terrestre, il continue à partager dans le ciel les souffrances des siens (Actes 9:4-5).
Si cette explication paraît trop peu naturelle, il resterait une solution que nous indiquons comme une hypothèse à examiner. Elle consiste à distinguer entre Emmanuel et lâenfant dont il est parlé, versets 15 et 16. Pourquoi la présence du jeune Schéarjaschub serait-elle expressément mentionnée au verset 3, sâil nâavait aucun rôle à jouer dans cette scène ? Ãtait-ce peut-être lui quâÃsaïe montrait du reste en prononçant la portion de lâoracle conservée dans les versets 15 et 16 ? Manger de la crème et du miel (ce trait est destiné à caractériser la situation exceptionnelle de la Palestine, désolée par lâinvasion étrangère) nâest en effet rien dâextraordinaire pour un enfant au-dessous de deux ans; mais sâil sâagit dâun jeune garçon de lââge que nous pouvons attribuer à Schéarjaschub, ce trait peut très bien servir à désigner un état de choses exceptionnel. à supposer que cet enfant qui accompagnait Ãsaïe devant le roi, eût alors dix ans environ, et que expression savoir choisir le bien et rejeter le mal désignât sa douzième année, les expressions des versets 15 et 16 lui conviendraient parfaitement. Il faut reconnaître toutefois que le texte ne permet guère un changement de personne entre le verset 14 et le verset 15, et que le jeune garçon du verset 16 paraît ne pouvoir être autre quâEmmanuel. Mais il est impossible de nâêtre pas frappé des incohérences de style qui caractérisent tout ce passage, et en particulier de la brusque transition du verset 16 au verset 17, au commencement duquel plus dâune version a cru devoir ajouter un mais qui manque dans lâhébreu. On serait tenté de croire que nous avons ici de simples fragments juxtaposés dâun discours plus complet; et il ne faudrait en réalité que suppléer un mot au verset 15 (ce jeune homme), et supposer un geste dâÃsaïe désignant son fils pour que tout fût expliqué (comparez lâaltération manifeste du texte Ãsaïe 9:14; voir aussi plus haut, verset 8, note).
Quant à lâaccomplissement de la prophétie, le pays de Juda fut réellement ravagé par les Syriens et les Ãphraïmites de 742 à 740. à ce moment arriva Tiglath-Piléser à la tête de ses Assyriens, qui fut sans doute le sauveur de Juda, mais pour laisser à ses successeurs le soin de le dévaster bientôt. Câest cette nouvelle phase qui est lâobjet des versets 17 et suivants.
Une fois en Palestine, lâAssyrien, appelé par Achaz, tournera ses armes contre Juda et sera pour lui un ennemi bien plus redoutable que tous ceux qui lâont opprimé jusquâici (versets 18 à 25; comparez Ãsaïe 8:7-8).
Tous les secours demandés aux hommes vont se transformer en autant de calamités (Ãsaïe 31:1; Jérémie 17:5).
Les égyptiens sâsont comparés à un essaim de mouches, et les Assyriens, plus puissants, à un essaim dâabeilles. Le prophète emprunte à chaque pays lâimage qui lui est propre. Il y eut toujours abondance de mouches en Ãgypte et dâabeilles en Assyrie et dans les contrées avoisinantes.
Sifflera : comparez Ãsaïe 5:26.
Les fleuves dâÃgypte : nombreux bras par lesquels le Nil se jette dans la Méditerranée.
Il nâest plus question de lâÃgypte qui, en effet, devait faire à Israël bien moins de mal que lâAssyrie. Lâimage change : le pays est comparé à un homme (comparez Ãsaïe 1:5-6; Ãsaïe 3:1) et le roi dâAssyrie à un rasoir qui lui dénuderait la tête.
Quâil aura joué au-delà du fleuve : au-delà de lâEuphrate. Le mot loué renferme peut-être une allusion ironique à la somme quâAchaz envoya au roi dâAssyrie pour lui payer son assistance, somme qui provenait en partie du trésor du temple (2 Rois 16:8).
Voir lâapplication de lâimage, versets 21 Ã 25.
Le petit nombre dâhommes qui demeurent dans le pays se nourrissent de miel sauvage et du produit de leur bétail.
Lait⦠crème⦠miel : le pays nâest plus cultivé, il est changé en pâturages (versets 23 à 25; comparez Ãsaïe 5:17).
Avant lâinvasion, chaque cep de vigne valait un sicle, prix élevé. Mais les ceps en Orient, sont des arbres qui peuvent produire jusquâà des centaines de grappes.
Peu dâhabitants, plus de culture. On se servira de lâarc. Le pays ne sera plus bon quâà la chasse. Comparez 2 Rois 17:25-26, les lions reparaissant dans le pays des dix tribus après la déportation des habitants.
Dans le morceau Ãsaïe 7:14-25 (comme Ãsaïe 5:25-30 et Ãsaïe 6:11-13), il est question de deux jugements successifs, dont le second est lâinvasion assyrienne. Câest lâAssyrie qui est ici pour Ãsaïe la puissance terrestre dont Dieu se sert pour exercer ses jugements, mais quâil saura briser aussi au moment fixé par sa volonté. Ce point de vue est celui auquel il faut se placer pour comprendre comment Ãsaïe met lâapparition du Messie en rapport si étroit avec le développement de la puissance assyrienne. Plus tard, lâhorizon du prophète sâélargira, et Babylone, alors comprise dans la monarchie assyrienne, sâen distinguera aux yeux dâÃsaïe et deviendra pour lui le véritable exécuteur du jugement divin (chapitre 39).