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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-13
Ce passage est le seul où la Bible parle des séraphins. Il faut, sans doute, les distinguer des chérubins, mentionnés Genèse 3:21; Ãzéchiel 1, et ailleurs. Ceux-ci sont des êtres à quatre faces, qui ont pour fonction de porter le trône de Dieu, tandis que les séraphins entourent le trône et proclament la gloire du Souverain. Comparez les quatre vivants, Apocalypse 4:6 et suivants, dans la description desquels sont combinés les traits que lâAncien Testament répartit entre les chérubins et les séraphins. Dâaprès lâétymologie la plus probable, le nom de ces derniers vient dâun verbe hébreu qui signifie consumer et peut se traduire par : les brûlants. Câest le même mot qui est employé Nombres 21 et ailleurs pour désigner une espèce de serpents venimeux. Plusieurs interprètes en concluent que les séraphins sont des figures symboliques à têtes de serpent. Mais il est inadmissible que la figure de cet animal qui apparaît toujours dans lâAncien Testament comme un être malfaisant, et auquel on rendait un culte dans les religions païennes, se trouve ici dans le voisinage immédiat de Jéhova. Rien dâailleurs, dans la description ne rappelle la forme du serpent. Les séraphins ont des mains et des pieds, ce qui suppose la forme humaine (versets 2 et 6). Ils sont probablement appelés les brûlants parce quâils sont les représentants de la sainteté divine, et que leur office est de consumer le péché, afin que grâce puisse être faite au pécheur (verset 7). Les chérubins sont aussi les représentants de la sainteté, mais plutôt sous lâaspect de la colère qui consume le pécheur lui-même (Genèse 3:24; Ãzéchiel 10:2; Ãzéchiel 10:6). Du reste, le feu accompagne habituellement dans lâÃcriture lâapparition de Dieu ou des êtres célestes (Exode 3:2; Exode 19:18; 2 Rois 6:17; Ãzéchiel 1:4; Apocalypse 1:14-16, etc.).
Six ailes : deux pour voiler leur visage; car, pas plus que lâhomme, ils ne pourraient soutenir lâéclat de la face de Dieu (Exode 3:6; Exode 33:20; 1 Rois 19:13); deux pour couvrir leurs pieds : cette expression désigne toute la partie inférieure de leur corps, quâils voilent, par respect, devant Dieu; deux enfin pour voler : car ils se soutiennent en lâair, des deux côtés du trône, ce qui explique pourquoi ils se trouvent au-dessus de celui qui est assis, bien que le trône soit très élevé (verset 1).
Les séraphins sont divisés en deux chÅurs qui sâentre-répondent. Ãsaïe conserva toute sa vie une impression ineffaçable de la sainteté divine, proclamée dans leur cantique; et cette expérience explique pourquoi cette sainteté forme lâidée centrale de sa prophétie (Ãsaïe 1:4, note, et introduction). Le mot saint signifie proprement séparé, mis à part. Appliqué à Dieu, il exprime son absolue majesté qui le sépare de toute créature, sa dignité souveraine, sa perfection inaltérable. Appliqué aux créatures, il désigne les êtres ou les objets mis à part pour un but religieux, câest-à -dire consacrés; saint est opposé à ordinaire ou profane plutôt encore quâà souillé. Mais lâidée de la bonté morale, de la parfaite pureté, de lâéloignement de toute souillure, que nous exprimons par le mot saint, découle naturellement du sens primitif : séparé. Dans le cantique des séraphins, lâidée qui domine est, sans doute, celle de la grandeur souveraine de Dieu. La triple répétition du mot saint, dans laquelle on a vu, à tort, une allusion au mystère de la Trinité, est destinée à exprimer, mieux que ne le ferait la simple affirmation, le caractère absolu de cet attribut divin; trois est le symbole de la plénitude, de la perfection.
La gloire de Dieu est le rayonnement extérieur et visible de ses perfections; elle remplit toute la terre, parce que tout ici-bas, même lâêtre le plus infime, la manifeste (Romains 1:20-21).
La fumée qui remplit la maison est celle du parfum offert sur lâautel (verset 6). Dans le temple de Jérusalem on brûlait journellement lâencens sur lâautel dâor du Lieu saint. Cet encens symbolisait lâadoration et la prière (Psaumes 141:2; Luc 1:10). Câest pourquoi la fumée sâélève avec la voix des séraphins.
La sainteté de Dieu doit faire trembler toute créature; mais lâêtre souillé doit se sentir perdu en sa présence. Jacob (Genèse 28:17), Gédéon (Juges 6:22), Manoah (Juges 13:22), Ãzéchiel (Ãzéchiel 1:28), Zacharie (Luc 1:12), Pierre (Luc 5:8-9), Jean (Apocalypse 1:17), éprouvent cette frayeur quand ils se voient en face de quelque manifestation directe de lâêtre divin. Comparez lâexpression la frayeur dâIsaac, Genèse 31:42; Genèse 31:53.
Câest la souillure de ses lèvres quâÃsaïe confesse : il vient dâentendre la louange de Dieu sortir de bouches pures, et il ne se sent pas digne de sâassocier à de tels chants (Exode 6:12).
Au milieu dâun peuple⦠à sa souillure personnelle sâajoute celle quâil contracte chaque jour en vivant en contact avec le peuple impur dont il fait partie.
Le charbon ardent est lâemblème de la grâce divine, qui enlève et pardonne le péché dès quâil a été confessé. Le feu brûle sur lâautel; câest donc un feu sacré, car il était interdit dâapporter à lâautel un feu étranger. Cela signifie que Dieu lui-même est lâauteur de la purification. Par cet acte de grâce, Ãsaïe est séparé du reste du peuple pour devenir lâhomme de Dieu (Reuss), et sa personne entière consacrée au service du Seigneur.
Sa bouche est lâobjet spécial de la purification, parce quâelle devra être lâorgane de la Parole sainte qui va lui être confiée. Comparez Jérémie 1:9.
Qui ira pour nous ? Dieu demande un volontaire pour son service (comparez 1 Rois 22:20). Le pluriel nous (comparez Genèse 1:26) est employé parce que le Seigneur parle en son nom et en celui des séraphins qui forment, comme son conseil (Daniel 4:17; comparez 1 Rois 22:19-22).
Ce peuple : expression sévère. Israël nâest plus à cette heure le peuple que lâÃternel appelait autrefois mon peuple. Lâétat moral de la masse de la nation, au temps dâÃsaïe, était déjà tel, que lâon pouvait juger quâIsraël ne se convertirait point à la voix du prophète. Il ne restait donc plus quâà le faire mûrir pour le jugement qui, en le purifiant, devait être le moyen du salut de la minorité fidèle. Câest sur celle-ci seule que reposait désormais lâespoir de lâaccomplissement des promesses divines. Dieu ne se propose jamais pour but de perdre le pécheur; mais celui qui repousse opiniâtrement ses appels, ne peut le faire impunément. Après sâêtre endurci lui-même, il est en retour endurci par Dieu, afin que, par lâéclat de sa résistance et de sa ruine, il glorifie celui auquel il nâa pas voulu rendre hommage par son obéissance, et concoure du moins ainsi au salut dâautres créatures. Telle a été lâhistoire de Pharaon (Exode 5 à 14; comparez Romains 9:17-22); telle sera celle dâIsraël (Jean 12:37-40; Actes 28:25-27; Romains 11:7-10).
Entendez, voyez ! La location hébraïque signifie : Entendez, et entendez encore ! Voyez, et voyez encore ! Tout cela restera vain !
Jusques à quand⦠se prolongera ce châtiment ? Ces mots sont une prière. Appelé à être le représentant inflexible de la sainteté divine au milieu dâIsraël, Ãsaïe nâen a pas moins compassion de son peuple, et, comme tant de fois Moïse, il se fait son intercesseur. Le sens de la réponse divine est : jusquâà ce que lâendurcissement du peuple ait amené, comme sa punition méritée, la dévastation complète du pays.
Ãsaïe ditingue expressément deux jugements successifs. Le premier épargnera un dixième du peuple; lâépuration nâétant pas assez complète, ce dixième devra être remis dans le creuset dâun nouveau châtiment. Toutefois, comme dâun chêne coupé il reste un tronc qui, quoique mort en apparence, possède toujours la vigueur nécessaire pour produire de nouveaux jets, de même, dans ce peuple, qui semble anéanti par ces terribles jugements, se maintiendra un reste qui deviendra la semence sainte dâun Israël renouvelé. Dans ce peu de mots, Ãsaïe résume toute lâhistoire dâIsraël jusquâà la fin des temps. En vertu des promesses divines, ce peuple ne peut périr; il est indestructible, comme lâhistoire le prouve. Mais la masse de la nation nâen est pas moins vouée à la destruction : elle marche à grands pas, et sans sâen douter (Ãsaïe 5:13), au devant de lâinévitable châtiment, auquel les individus peuvent seuls échapper encore, sâils le veulent bien. Le salut ne sera le partage que du reste purifié qui sortira dâune série de jugements de plus en plus sévères (Ãsaïe 4:2-3). Cette vue profonde de lâétat moral et de lâavenir dâIsraël, quâÃsaïe avait reçue, de la bouche de Dieu même, au début de son ministère, explique seule et la sévérité des reproches quâil adresse à son peuple, et la foi inébranlable quâil conserve en ses destinées glorieuses. Il sait que son travail, stérile pour le présent, est destiné à préparer ce résidu fidèle qui deviendra le germe de lâIsraël selon lâEsprit.