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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)
versets 1-23
Qui reste-t-il parmi vous… ? Cette parole s’adresse d’abord au petit nombre de ceux qui pouvaient encore avoir vu l’ancien temple. Ce nombre devait être bien restreint; car il s’était écoulé depuis la destruction de celui-ci plus de soixante-sept ans, la ruine avant eu lieu en 588. Peut-être Aggée, lui-même était-il un de ces survivants; car il semble ici s’adresser à ses propres contemporains et rappeler un souvenir de leur enfance commune (voir l’introduction).
L’engagement que j’ai pris…, littéralement, la parole que j’ai traitée. La parole de l’Éternel et son Esprit, voilà en tout temps les deux grandes forces du peuple de Dieu (comparez Psaumes 33:6).
20 à 23 quatrième discours
Ce même jour, Aggée reçoit une nouvelle révélation ayant avant tout pour objet le gouverneur Zorobabel. Celui-ci, en sa qualité de rejeton et de représentant officiel de la race de David, obtient l’assurance que Dieu le protégera et le glorifiera et que son œuvre subsistera à travers les temps difficiles qui surviendront pour les nations. Les versets 21 et 22 rappellent les versets 6 et 7.
Le trône des royaumes. Ce terme : le trône, au singulier, indique que les royaumes de la terre sont envisagés ici comme formant un tout unique, une seule puissance hostile à Dieu (comparez Daniel chapitre 2).
Je te prendrai…, non pas sous ma protection, comme on l’explique parfois. Ce mot est en rapport avec l’image du cachet.
Je ferai de toi comme un cachet. Chez les Orientaux, un cachet est un objet de valeur; il est le signe de l’identité de son possesseur. C’est le moyen par lequel celui-ci certifie ses volontés et parfois les scelle pour qu’elles ne soient connues que de celui à qui il veut les communiquer. Dans ce but, on le portait toujours sur soi, ou au doigt, sous la forme d’un anneau (Jérémie 22:21), ou suspendu au cou (Genèse 38:18). En comparant Zorobabel à un cachet, l’Éternel le déclare donc l’instrument précieux de sa volonté, l’agent de ses décrets envers son peuple et envers le monde; il s’approprie comme son œuvre privilégiée et bénie à jamais le travail de son serviteur. Cette race royale qu’il représente, ce temple qu’il relève, cette Jérusalem qu’il rebâtit, ce peuple à la restauration duquel il préside, tout cela, Dieu en fait sa propriété à toujours. L’histoire qu’il recommence après l’interruption de l’exil et dont Zorobabel est la vivante personnification, ne subira plus d’interruption : elle aboutira à l’établissement du règne de Dieu. La rentrée en grâce d’Israël, le maintien de ce petit État restauré au milieu des catastrophes prochaines des empires terrestres, la propagation de ce peuple dans le monde entier pour y répandre la connaissance du vrai Dieu et pour y préparer ainsi, inconsciemment, les voies à la prédication du salut, la naissance du Messie dans son sein, l’édification sur la terre du sanctuaire spirituel et universel dont le temple reconstruit par Zorobabel n’est que le symbole : tous ces biens, préparés dans le plan de Dieu, mais qui avaient paru anéantis par la captivité, surgissent de nouveau dans la personne de Zorobabel, et ils marcheront désormais sans interruption à leur parfaite réalisation. Les siècles ont magnifiquement ratifié ce dernier mot sur l’importance du rôle attribué à Zorobabel comme restaurateur de l’État juif.
Conclusion
Entre Sophonie et Aggée, on sent bien vite qu’un espace de temps considérable s’est écoulé. Le livre du premier est adressé à une nation qui est près de disparaître. Chez le second, on se trouve en présence d’un peuple qui revit et reprend conscience de lui-même. Aussi l’horizon des deux serviteurs de Dieu est-il singulièrement différent. Sophonie contemple, avec le jugement de son peuple, celui de tous les peuples, et, avec le rétablissement de Juda, celui de l’humanité tout entière. Son horizon embrasse l’univers. L’attention d’Aggée est plus concentrée sur le peuple de Juda nouvellement rétabli. C’est à sa restauration religieuse qu’il voue ses efforts, mais il n’oublie pas la position centrale de ce peuple; il fait de sa restauration le point de départ de la transformation du monde, et l’on voit l’espérance messianique qui semblait voilée aux regards de Sophonie poindre avec éclat dans quelques passages (Aggée 2:6; Aggée 2:23). Ce temple qui, aux yeux de la chair, n’est qu’un rien, deviendra le rendez-vous de tous les peuples, le lieu où de toute la terre ils apporteront leurs offrandes. Ce Zorobabel, le moindre des satrapes de l’empire perse, en lui se personnifie le plan de Dieu pour le salut de l’univers.
Aucun prophète n’indique avec une pareille précision la date de chacun des jours où les révélations lui furent accordées. Ses communications avec Dieu ont donc eu lieu en certains moments parfaitement déterminés; et cependant, nulle trace d’extase, d’imagination surexcitée. Si Habakuk est le plus lyrique des prophètes, Aggée en est le plus prosaïque. Calme, sobre, pratique, il pousse à l’action. Sa conscience, sa raison, sa volonté vibrent à l’unisson de son cœur. Aggée nous offre l’exemple du prophète chez qui la révélation s’unit à la plus calme et à la plus parfaite possession de soi-même.