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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-24
Cette salutation renferme déjà en abrégé la double pensée de toute l’épître, qui est d’établir l’autorité apostolique de l’auteur contre ceux qui la niaient ou la rabaissaient, et surtout de remettre dans tout son jour la doctrine de la rédemption du pécheur parfaitement accomplie par Jésus-Christ et reçue par la foi seule. Relativement à la première de ces pensées, il importait infiniment à Paul, non dans l’intérêt de sa personne ou de sa gloire, mais dans celui de la vérité, qu’il avait prêchée aux Galates, de déclarer dès l’abord que son apostolat ne provenait des hommes ni immédiatement ni médiatement (Ni de la part, ni par; comparez versets 11, 12). Les deux termes dont il se sert pour cela signifient, l’un, que cet apostolat, en soi, n’est point d’origine ou d’institution humaine; l’autre, qu’il ne l’a point reçu, lui, de la main d’aucun homme. Par le premier de ces termes, il oppose son autorité à celle des faux docteurs qui s’attribuaient à eux-mêmes une mission tout humaine; par le second, il l’oppose à celle d’évangélistes fidèles, instruits et envoyés par d’autres apôtres, tels que Timothée, Tite, Luc, etc., dont l’autorité dans l’Église était inférieure à celle des douze apôtres de JésusChrist. Tels sont encore aujourd’hui tous les pasteurs, dont la charge dans l’Église est bien d’institution divine, mais dont l’instruction et la vocation ont lieu par le moyen des hommes.
Après avoir nié, Paul affirme; à cette autorisation humaine, qu’il récuse, il oppose l’autorisation divine, à laquelle il en appelle exclusivement. Il est apôtre, envoyé par Jésus-Christ qui lui a conféré directement sa mission, et par Dieu le Père, origine éternelle de toutes choses. L’apôtre ajoute encore : qui l’a ressuscité d’entre les morts, afin de bien établir que sa vocation à l’apostolat par Christ était revêtue de l’autorité de Dieu même. En ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu l’a déclaré son Fils avec puissance (Romains 1:4) et lui a délégué ses pouvoirs, de sorte qu’un appel adressé par Jésus-Christ est un appel de Dieu. Et, de fait, c’est par Christ ressuscité que Paul fut appelé.
Calvin pense que l’apôtre oppose cette idée de la résurrection de Christ (déjà glorifié lorsqu’il l’a appelé) à ceux qui lui reprochaient de n’avoir pas été témoin de sa vie terrestre. Olshausen l’applique à la puissance de résurrection et de vie par laquelle Paul a été renouvelé pour son apostolat.
Luther la rapporte au but général de l’épître, qui combat la propre justice.
Il est douteux que l’apôtre anticipe déjà ici sur ces pensées.
Ses compagnons d’œuvre et tous les frères qui l’entouraient et qui, en pleine communion d’esprit avec lui, appuyaient son témoignage contre les faux docteurs.
Voir Romains 1:7 note.
Rappeler, dès l’abord, le grand fait de la rédemption, ce moyen unique du salut, c’était déjà réfuter les erreurs que l’apôtre allait combattre.
Le but final qu’avait le Sauveur en se donnant pour nos péchés, c’est-à-dire en sacrifice expiatoire, (1 Timothée 2:6; 1 Timothée 2:14) était de nous retirer (Grec : « arracher ») de ce présent siècle mauvais; le premier de ces actes désigne la rédemption accomplie sur le Calvaire, le second la rédemption ou délivrance qui s’opère chaque jour dans les croyants par la régénération. Ces deux actes de la grâce, bien que distincts, sont toujours inséparablement unis dans l’Écriture; et, en effet, l’un produit l’autre en tous ceux qui s’attachent au Sauveur par une foi vivante.
Le présent siècle mauvais est l’économie actuelle, l’état présent de l’humanité déchue de Dieu et où règne le péché, en opposition au « siècle à venir » où cette domination du péché aura été anéantie. Par le double acte de rédemption dont parle ici l’apôtre, les rachetés de Christ sont, dès ici-bas, arrachés à l’un de ces « siècles », et mis en communion vivante avec l’autre, qu’ils possèdent en espérance.
Ces mots ne signifient point que Jésus-Christ ait été contraint par la volonté de Dieu de se donner pour nous; il a offert son grand sacrifice par amour, comme Dieu a livré son Fils unique par amour. Mais Paul veut rappeler que toute l’œuvre du Sauveur a été accomplie en conformité avec la volonté de Dieu, et il donne ainsi une sanction souveraine à la doctrine qu’il va exposer, celle du salut de l’homme uniquement par la foi en ce sacrifice expiatoire, à l’exclusion de toute justice par les œuvres de la loi.
Une telle parole de profonde adoration est toujours bien placée dans la bouche du chrétien qui prononce le nom trois fois saint de Dieu son Père : combien plus, lorsqu’il se rappelle que ce Dieu de miséricorde l’a sauvé de la ruine éternelle par son Fils bien-aimé.
11 à 24 l’apostolat de Paul indépendant des hommes
La déclaration solennelle du verset 11 n’a pas pour but d’établir que l’Évangile, en soi, n’est pas d’origine humaine; personne dans les Églises de Galatie n’en niait la divinité; mais Paul, afin de justifier l’autorité absolue qu’il vient d’assumer, (versets 8, 9) tient à protester que l’Évangile annoncé par lui ne lui venait d’aucun homme. Il explique clairement sa pensée à cet égard, (verset 12) comme il l’avait déjà fait dès les premiers mots de sa lettre (verset 1).
Il n’a point reçu l’apostolat de l’Évangile par l’autorité d’un homme, il n’a pas même été enseigné (ainsi porte le grec) par les hommes, mais directement par une révélation de Jésus-Christ. Cette expression désigne en premier lieu l’apparition du Sauveur à Saul de Tarse sur le chemin de Damas (Actes 9:3 et suivants; Actes 22:6 et suivants; verset 15 et suivants); car à cette apparition remontent non seulement la conversion de Paul et sa mission apostolique, mais le contenu tout entier de son enseignement, de sa prédication.
En se montrant dans sa gloire céleste à celui qui le persécutait comme un imposteur, Jésus l’avait convaincu de l’erreur dans laquelle il était et de la fausseté de ce système juif et pharisaïque dont il s’était fait l’ardent défenseur. Son apparition jeta Saul de Tarse dans une crise morale dans laquelle son vieil homme reçut le coup de mort pour céder la place à un homme nouveau. Cette transformation morale eut pour conséquence une transformation complète de ses idées; elle produisit cet Évangile que Paul devait prêcher et qui dans ses grands traits et dans ses caractères distinctifs porte la marque de la soudaine et radicale conversion de l’apôtre.
Après cette grande révélation initiale, le Seigneur accorda à Paul, dans le cours de son ministère, d’autres révélations directes, (Galates 2:2; Éphésiens 3:3; 2 Corinthiens 12:1-7; 1 Corinthiens 9:1; 1 Corinthiens 15:8; Actes 18:9) des visions prophétiques, (Actes 16:9; Actes 18:9; Actes 23:11) des directions surnaturelles du Saint-Esprit (Actes 16:7; Actes 18:5; Actes 20:22-23; Actes 21:4).
Dans ces communications exceptionnelles, l’apôtre trouvait une abondante compensation à ce dont il avait été privé en n’étant pas, comme les autres apôtres, témoin de la vie terrestre de son Maître. Il ressort de là que nul, parmi les docteurs ou pasteurs de l’Église, n’est en droit de tenir le langage de Paul, vu que nul n’a reçu personnellement ni sa mission ni sa doctrine par des révélations directes de Jésus-Christ. Il en résulte aussi le devoir de ramener sans cesse tout enseignement humain, et même la doctrine de l’Église entière, à la pierre de touche, seule infaillible, des écrits apostoliques. Vouloir rabaisser ce témoignage apostolique au niveau d’un simple enseignement religieux, tel que tout chrétien éclairé peut le donner, c’est nier ou ignorer les faits les plus patents du Nouveau Testament.
Ces deux versets (versets 11, 12) contiennent le sujet entier de la démonstration historique qui va suivre et par laquelle Paul établit que son Évangile est indépendant des hommes (chapitres 1 et 2). C’est pourquoi il débute par une déclaration solennelle : Je vous fais connaître, frères, (comparer 1 Corinthiens 15:1, note) comme si ses lecteurs n’en avaient aucune connaissance, ce qui pour plusieurs était possible.
En rappelant ces circonstances notoires de sa vie, l’apôtre veut prouver encore (car) qu’il avait reçu son Évangile directement de Jésus-Christ, puisqu’il avait été brusquement converti et appelé à l’apostolat, sans aucune intervention des hommes.
En même temps, il montre qu’il n’a que trop bien connu, par sa propre expérience, ces traditions des pères que les faux docteurs voulaient imposer de nouveau aux disciples du Sauveur. Ces traditions, ce n’était pas seulement la loi, mais tout l’ensemble des préceptes pharisaïques, tout ce qu’il appelle le judaïsme. Il en était zélateur au point de persécuter et de ravager l’Église (Actes 9:1; Actes 9:21). Sa conversion était donc inexplicable sans une intervention divine.
Dès le sein de ma mère, c’est-à-dire sans aucun mérite de ma part, sans égard possible à mes œuvres (Romains 9:11; Ésaïe 44:2; Ésaïe 49:1; Jérémie 1:5; Psaumes 139:15; Psaumes 139:16).
Le texte reçu porte : « Quand il plut à Dieu qui… » ce mot n’est pas authentique. Notre version rétablit la vraie leçon.
Et en révélant ainsi le Sauveur en lui, Dieu fit comprendre à Paul que c’était afin qu’il l’annonçât aux païens (aux « nations »). Conversion et apostolat furent une même œuvre divine en lui (comparer Actes 22:21).
C’est-à-dire ni les penchants de son propre cœur, ni les avis ou les instructions d’aucun homme, d’aucun des apôtres (verset 17). Il ne mentionne pas même ici ses rapports avec Ananias, qui n’avait point pour mission de l’instruire (Actes 9:15).
Le mot aussitôt se rapporte à tout l’ensemble des trois phrases jusqu’à je m’en allai (verset 17).
D’après le récit des Actes, il aurait commencé immédiatement à prêcher l’Évangile dans les synagogues de Damas (comparer Actes 9:20 note.).
Trois ans, à dater de sa conversion; Paul prêcha l’Évangile tout ce temps sans avoir vu les apôtres.
Comparer Actes 9:26-30, notes. Luc relève d’autres circonstances de ce séjour à Jérusalem; mais c’est bien le même séjour.
Le texte reçu dit ici Pierre, au lieu de Céphas (comparer Galates 2:9; Galates 2:11; Galates 2:14). Paul insiste sur la courte durée de quinze jours pour écarter l’idée qu’il eût reçu alors des instructions de Céphas ou d’autres. Le verset suivant a le même but.
Voyez l’Introduction à l’épître de Jacques.
Grec : « Or les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, que je ne mens point » (comparer Romains 9:1; 2 Corinthiens 11:31). Cette attestation, dans un récit qui n’est pas achevé, paraît se rapporter surtout au verset 19. Et c’était bien là le point important.
Dans le récit de toutes circonstances, Paul n’a d’autre but que de montrer combien sa vocation à l’apostolat, et toutes les premières années de l’exercice de son ministère, restèrent indépendantes de toute influence humaine, même à l’égard des autres apôtres.
Le Seigneur seul avait tout opéré en lui et par lui. De là, l’autorité de sa mission, qu’il oppose aux prétentions des faux docteurs. La même intention se manifeste dans le récit des faits qui vont suivre (Galates 2).