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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-32
3>1 à 16 Lâunité de lâEsprit dans la vérité des dons
Câest par ces mots que lâapôtre passe à la partie morale de son épître.
Ce donc indique ici, comme Romains 12:1, une conclusion dâune immense importance et dâune indispensable nécessité : câest que la doctrine chrétienne, acceptée par le cÅur, doit produire tous ses fruits dans la pratique de la vie.
Cette conséquence est naturelle, elle découle de son principe ainsi que le fruit provient de lâarbre qui le porte; cependant, comme la vérité ne développe la sainteté quâau travers de continuels combats, dâincessantes tentations, comme lâhomme est facilement inconséquent quand il sâagit de renoncer à lui-même et à ses penchants, lâapôtre ne dédaigne pas de préciser, jusque dans les moindres détails, les résultats moraux de la doctrine quâil annonce. Il le fait dans les trois derniers chapitres de notre épître.
Prisonnier dans le Seigneur, câest-à -dire par dévouement pour lui et pour sa cause dans une communion dâamour et de souffrances avec lui. Ici, comme à Ãphésiens 3:1, lâapôtre emploie ce mot avec lâarticle : le prisonnier, afin de donner à entendre quâil a droit à ce titre douloureux dans un sens tout spécial, quâil est par excellence «â¯le prisonnier dans le Seigneurâ¯Â».
En rappelant ainsi pour la seconde fois sa captivité, il veut sans doute inspirer à ses lecteurs, par la pensée de ses durs sacrifices, le courage de subir, eux aussi, les renoncements de la vie chrétienne. Mais surtout souffrir pour son Maître donnera toujours à un serviteur de Jésus-Christ un nouveau degré dâautorité lorsquâil exhortera ses frères (Ãphésiens 3:1, note).
La vocation ou lâappel de Dieu par lâÃvangile, nâa dâautre but que de ramener lâhomme à la sainteté. Marcher ou se conduire dâune manière digne de cette vocation, câest, pour le chrétien, réaliser dans sa vie cette intention de Dieu (1 Thessaloniciens 2:12; 2 Thessaloniciens 1:11; comparez Philippiens 1:27; Colossiens 1:10; 2 Timothée 1:9).
La charité, un amour intime et vrai pour le Seigneur et pour ses rachetés, peut seule produire, dans nos rapports avec ces derniers, lâhumilité, la douceur, la patience, le support.
(comparer Colossiens 3:12-14)
Lâunité de lâEsprit nâest point celle de lâesprit humain, comme lâentendent Calvin et dâautres, mais celle qui est créée par lâEsprit de Dieu, (Ãphésiens 4:4) agissant dans les chrétiens par une même foi, une même espérance, un même amour (Romains 5:5).
Tel est le lien de la paix; câest cet amour qui est appelé ailleurs «â¯le lien de la perfectionâ¯Â» (Colossiens 3:14; Colossiens 3:15). La paix établit un lien entre ceux qui la possèdent et constitue lâunité. Mais, bien que cette unité soit ainsi une Åuvre de Dieu, tout fidèle peut contribuer à lâaugmenter ou à la détruire, selon quâil agit par amour ou quâil se livre à son sens charnel, à lâégoïsme, à lâorgueil. De là lâexhortation.
Cette unité est spirituelle; Åuvre de lâEsprit, elle repose sur les grands biens célestes que tous les croyants ont en commun, et que lâapôtre va exposer dans les versets suivants. Elle nâest donc point une uniformité extérieure et matérielle, qui souvent cache en son sein, avec lâesclavage des consciences, les plus profondes divisions; elle peut, au contraire, exister, et elle existe en effet entre des chrétiens qui, extérieurement, se rattachent à des institutions diverses; elle nâexclut donc ni la diversité, ni la liberté.
Toutefois, là où elle règne véritablement au dedans, elle devra, par sa nature même, tendre toujours à se traduire au dehors. Il faut que lâÃglise de Jésus-Christ, une dans sa nature spirituelle, sâefforce de devenir une en toutes choses; lâEsprit doit créer son corps : (Ãphésiens 4:4) câest le but que lâexhortation de lâapôtre place devant nos yeux. Nous ne saurions attacher trop de prix à cette unité dans lâamour fraternel.
Comme le remarque Ad. Monod,
Voilà ce qui constitue lâéternelle unité des rachetés du Sauveur ! Lâapôtre ne fait que nommer ces grands objets de la foi, dont chacun est un, indivisible, fondant lâunité de tous ceux qui y ont part, et il ne juge pas nécessaire dây ajouter aucune explication, ni aucune réflexion.
Un seul corps rappelle ce quâil a enseigné déjà (Ãphésiens 2:15; Ãphésiens 2:16); cette belle image lui sert fréquemment à dépeindre lâÃglise dans ses rapports avec Christ (Romains 12:5; 1 Corinthiens 10:17; 1 Corinthiens 12:12-30).
Un seul Esprit (non lâesprit de lâhomme ou lâesprit chrétien, comme le veut encore Calvin, mais lâEsprit de Dieu), lien tout-puissant, vivant et intime, qui unit nécessairement tous ceux quâil pénètre, conduit et sanctifie.
Une seule espérance de la même vocation pour le royaume de Dieu : comment seraient-ils divisés, ceux qui doivent passer lâéternité dans le même élément de vie et dâamour ?
Un seul Seigneur, le même Maître auquel tous obéissent : «â¯Christ est-il divisé â¯Â» (1 Corinthiens 1:13)â¯?
Une seule foi envisagée, non dans son objet, puisque tout ce que nous croyons est déjà énoncé ici, mais dans sa nature intime, produisant en tous les mêmes sentiments, la même vie chrétienne.
Un seul baptême, nommé ici sans doute parce quâil est le symbole commun de lâintroduction de tous dans lâÃglise, le signe extérieur de la régénération par le Saint-Esprit, laquelle nous rend un avec Christ et avec ses membres.
Enfin et surtout, un seul Dieu et Père, dont lâamour éternel, répandu dans le cÅur de ses enfants, fait dâeux tous des frères, dans le sens le plus réel et le plus intime du mot : quelle unité !
Et ce Dieu trois fois saint, dont cette épître rappelle sans cesse lâaction pour la rénovation de lâhomme pécheur, se révèle ainsi à nous comme Celui qui est au-dessus de tous par sa puissance et sa grâce infinies; parmi tous, en son Fils bien-aimé, qui lâa remis en communion avec nous; en nous tous, par son Esprit qui habite au dedans de nous (comparer Romains 11:36; 1 Corinthiens 8:6; 1 Corinthiens 12:4-6; 2 Corinthiens 13:13).
Dâexcellents interprètes refusent de voir dans ces dernières paroles lâexpression dâun rapport trinitaire de Dieu à lâhomme, et ils les appliquent uniquement à la présence et à lâaction de Dieu le Père.
En faveur de cette explication, on peut remarquer que la préposition que nous traduisons par parmi, nâa pas le sens local de au milieu de, mais exprime plutôt la pénétration de tous par lâEsprit de Dieu, lâaction divine traversant tous les cÅurs; tandis que le troisième terme exprime lâhabitation de Dieu en tous. Il nây a donc pas de répétition oiseuse dans lâemploi de ces prépositions diverses.
Selon quâil trouve bon de la mesurer à chacun (1 Corinthiens 12:11).
Le don de Christ, câest ce quâil donne de cette grâce dont il est le dispensateur.
Grec : «â¯Il ditâ¯Â», ou «â¯elle ditâ¯Â». On peut sous-entendre soit lâÃcriture soit David, ou Dieu par la bouche de David (Psaumes 68:19; comparez 2 Corinthiens 6:16).
Lâapôtre, après avoir indiqué le fondement de lâunité de la vraie Ãglise de Dieu, (Ãphésiens 4:4-6) veut montrer que cette unité nâest pas lâuniformité; quâelle se manifeste dans la variété des dons accordés à chacun et que ces dons de la grâce, distribués «â¯selon la mesure du don de Christâ¯Â», (Ãphésiens 4:7) loin de détruire lâunité par leur diversité, ne font que la rendre plus certaine et plus complète (Ãphésiens 4:11-16).
Mais avant dâarriver à cette démonstration, il va dire en passant quelle est la source de ces dons, et comment Christ nous les a acquis par son Åuvre entière, soit par son humiliation, soit par son retour dans la gloire.
Tout cela est très clair et tout à fait conforme aux enseignements de lâÃcriture. Les dons du Saint-Esprit ne pouvaient être dispensés à lâÃglise quâaprès lâaccomplissement de la rédemption et la glorification de Jésus-Christ (voyez entre autres passages, Jean 7:39, note; Jean 14:12; Jean 14:7, note; Actes 2:33).
Mais lâapôtre exprime cette pensée dans les paroles dâun psaume, et ces paroles, il ne les cite pas littéralement, Il paraît les détourner de leur sens original, afin de les adapter à son but. De là , grand embarras des interprètes, les uns y voyant une citation fausse de lâÃcriture, les autres faisant des efforts pour mettre dâaccord le texte et la citation.
On a reproché à Paul la pensée et les termes, le fond et la forme. La pensée, parce que, dit-on, à Psaumes 68, il nâest point question de Christ, ni de son Åuvre, ni de ses dons. Le psalmiste chante les triomphes de Dieu opérant les délivrances de son peuple depuis la sortie dâÃgypte jusquâà lâétablissement de son règne visible en Sion, puis il ajoute (Ãphésiens 4:19) littéralement : «â¯Tu es monté en haut, tu as emmené captive la captivité (les captifs), tu as reçu des dons dans les hommes (ou pour les hommes) et même les rebelles, afin que la habite Dieu, lâÃternelâ¯Â».
Le Dieu révélé personnellement à son peuple dans lâancienne Alliance, le Dieu marchant avec ce peuple, triomphant pour lui de tous ses adversaires, réduisant ceux-ci sous sa domination, en recevant les dépouilles et les tributs, ce Dieu est, selon tous les enseignements de lâÃcriture, la Parole éternelle, lâAnge de lâAlliance, le Fils de Dieu (comparer Jean 1 : l, note).
De plus, tous les faits de lâhistoire du règne de Dieu dans lâAncien Testament sont, aux yeux des écrivains du Nouveau Testament, autant de symboles prophétiques de ce même règne de Dieu réalisé par le Rédempteur. Appliquer à Jésus-Christ, à son triomphe sur les ennemis spirituels de son peuple, la pensée du psalmiste, était, de la part de lâapôtre, rester parfaitement dans le sens de la parole scripturaire et en montrer la complète réalisation.
Mais la différence dans les termes ? mais le recevoir du prophète, transformé en donner par lâapôtre ? Pour ne faire violence à aucun des deux textes, il faut les laisser dire lâun et lâautre ce quâils disent. Il est de toute évidence que lâapôtre nâa pas entendu citer ici littéralement, comme le prouve déjà la troisième personne : il est monté, mise au lieu de la seconde : tu es monté.
Paul exprime sa pensée dans les termes de lâÃcriture, parce que ce rapprochement lui importait, mais il lâexprime avec cette entière liberté dont il donne ailleurs tant dâautres exemples. Ce qui importe, câest sa pensée, qui est parfaitement vraie, et non la forme quâil lui a donnée par une allusion libre aux paroles du psaume. Rien nâest moins vrai, au contraire, que les tours de force exégétiques par lesquels on veut établir une harmonie littérale entre le texte et la citation.
Le mot de captivité est un hébraïsme qui signifie les captifs. Qui sont ces captifs ? Dans le psaume, il sâagit dâennemis du peuple de Dieu réduits en servitude; dans lâapplication quâen fait lâapôtre, il est question des ennemis de Christ et de son règne, vaincus par sa résurrection et son retour dans la gloire (comparer Colossiens 2:15). Dâautres entendent par ces captifs des hommes vaincus par la puissance de Christ et volontairement soumis à son règne. Câest possible, mais ce sens nâest pas dans le texte.
Le texte reçu porte ici, contre les meilleures autorités : «â¯si ce nâest quâauparavant il était descendu dans les parties les plus basses de la terreâ¯Â».
Puisquâil est monté, veut dire Paul, cela signifie que dâabord il sâétait abaissé jusquâà cette terre perdue dans les ténèbres, afin dây accomplir son Åuvre de délivrance. Nous pensons quâil sâagit simplement de la venue du Fils de Dieu sur la terre.
Plusieurs exégètes anciens et modernes voient ici une mention dâune descente de Christ au séjour des morts. Ils sâappuient surtout sur le fait que lâapôtre emploie le comparatif : «â¯les parties plus basses de (ou que) la terreâ¯Â» et sur la conclusion : afin quâil remplit toutes choses.
Lâéchelle des êtres compte trois degrés : le ciel, la terre, le séjour des morts. Christ doit régner dans les trois domaines, pour remplir toutes choses, «â¯afin quâau nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terreâ¯Â» (Philippiens 2; 10).
Dâaprès la conception de lâAncien Testament que Paul adopte, le séjour des morts est situé «â¯dans les profondeurs de la terreâ¯Â» (Psaumes 63:10; Ãzéchiel 31:16; Ãzéchiel 32:18; Ãzéchiel 32:24; Ãsaïe 14:15).
Tout en reconnaissant la force de ces arguments, nous nous en tenons à la première interprétation qui nous semble cadrer mieux avec le raisonnement de lâapôtre. Il peut en effet conclure de lâascension de Christ à sa venue préalable sur la terre, mais non à sa descente au séjour des morts. Cette dernière idée nâest pas clairement exprimée dans notre passage.
Par ces derniers mots, lâapôtre insiste encore sur la pensée que le retour de Christ dans la gloire éternelle, était la condition et le moyen de remplir toutes choses (Ãphésiens 1:20-23) par sa toute-puissance, par sa toute-présence, par sa domination souveraine et par la richesse des dons quâil sâétait acquis le droit de distribuer à son Ãglise (Ãphésiens 4:11).
En même temps, il y a dans ces paroles, aussi bien quâau verset précédent, la pensée de la préexistence de Christ, de sa gloire éternelle quâil avait quittée pour descendre, sâabaisser, et dans laquelle il est remonté. Câest de là quâil a la puissance de distribuer aux hommes tous les dons de lâEsprit (Ãphésiens 4:11).
Cette expression : «â¯au-dessus de tous les cieuxâ¯Â», désigne lâélévation suprême du Fils de Dieu, comme Ãphésiens 1:20-23 (comparer Hébreux 7:26, et sur lâidée dâune pluralité des cieux 2 Corinthiens 12:2-4, notes).
Ces mots : et lui-même a donné, reportent la pensée sur Ãphésiens 4:7; Ãphésiens 4:8 et se attachent immédiatement à Ãphésiens 4:10.
Mais, dâaprès ces versets, on sâattendait à voir lâapôtre énumérer des dons divers (charismes); et au lieu de cela il désigne ici des hommes et des charges dans lâÃglise. Câest quâen effet lui-même (Christ) donne à la fois les charges quâil institue, les hommes capables de les remplir, et les dons de son Esprit, sans lesquels tout le reste nâest rien.
Les apôtres, les envoyés immédiats de Jésus-Christ, ses témoins authentiques, sont avant tous les autres; ils réunissent en eux à la fois toutes ces charges, et lâenseignement de tous les autres doit être jugé dâaprès le témoignage apostolique, même celui des prophètes (1 Corinthiens 14:37).
Les prophètes étaient moins revêtus dâune charge permanente que dépositaires dâun don, qui consistait à parler des choses de Dieu par révélation ou du moins sous une influence puissante de lâEsprit de Dieu, qui mettait momentanément le prophète bien au-dessus de son état spirituel ordinaire (voir 1 Corinthiens 12:10 et 1 Corinthiens 14).
Les évangélistes, ainsi que ce nom lâindique, étaient chargés dâannoncer de lieu en lieu la bonne nouvelle; ils étaient souvent des compagnons dâÅuvre des apôtres, comme Timothée et Tite.
Les docteurs avaient le don spécial et la charge de lâenseignement.
Les pasteurs enfin, appelés autrement anciens, ou surveillants (évêques), devaient paître, nourrir, diriger les troupeaux. Il faut remarquer toutefois que Paul réunit les deux derniers titres pasteurs et docteurs (sans article), parce que, dans sa pensée et dans les faits, tout pasteur devait en même temps être capable dâenseigner (1 Timothée 3:2; 1 Timothée 1:9).
Ces charges et ces dons nâétaient pas tellement distincts, que le Seigneur, parfaitement libre de les dispenser comme il veut, nâait pas trouvé bon dâen réunir souvent plusieurs dans le même homme; ni tellement permanents, que lâon puisse, sans empiéter sur les droits de Dieu, prétendre les stéréotyper dans lâÃglise. Dâautre part, câest assurément une institution fort défectueuse que celle qui a fini par absorber tous ces emplois en un seul, le pastoral moderne !
Tel est le but pour lequel Christ a donné les apôtres, les prophètes, etc. Ce verset, très simple en lui-même, est impossible à rendre littéralement, à cause de la différence des prépositions dont se sert lâapôtre, et que, faute de mieux, nous traduisons chaque fois par pour, ce qui donne lâidée de trois phrases coordonnées, de trois buts parallèles assignés aux dons que lâapôtre énumère au Ãphésiens 4:11; ainsi ces dons auraient pour fins
Tel est, en effet, selon le plus grand nombre des interprètes, le sens de ce verset. En y regardant de près, on se convaincra facilement que câest là une erreur.
Le premier pour se rapporte seul directement aux charges indiquées Ãphésiens 4:11; le grand but de celles-ci est de rétablir, de perfectionner les saints par tous ces dons de lâEsprit de Dieu. Ce sont les saints eux-mêmes, câest-à -dire tous les chrétiens qui sont ainsi rétablis pour (préposition grecque différente) lâÅuvre du service (Grec : diaconie), câest-à -dire pour lâaction de charité, de dévouement imposée à tout disciple de Christ, selon le grand principe du sacerdoce universel.
Alors, et par là seulement, peut être atteint le troisième but : lâédification du corps de Christ, tout entier, se développant, grandissant, devenant un par cette sainte communion dâaction et dâamour. Ce sens répond seul à dâautres enseignements tels que 1 Corinthiens 12:4-7. Dâailleurs, il se retrouve développé ici même (Ãphésiens 4:16).
De là , pour tout chrétien, aussi bien que pour tout ministre de la Parole de Dieu, lâobligation sacrée de concourir selon sa mesure à ce grand dessein de Dieu; car tout disciple de Jésus-Christ est un missionnaire. Mais il ne faut pas que cela lui fasse négliger en rien les devoirs les plus ordinaires de sa vocation terrestre.
Il est à peine nécessaire dâobserver que cet enseignement de lâapôtre nâexclut point les charges spéciales confiées par lâÃglise à tels de ses membres pour lâÅuvre du service ou du ministère.
Grec : «â¯A lâhomme fait, à la mesure de la stature de la plénitude de Christâ¯Â» (Le mot traduit par stature signifie aussi lââge, mais ici le sens est le même.).
Lâunité de la foi dans laquelle tous doivent enfin se rencontrer, cette unité créée par lâEsprit de Dieu, et dont lâapôtre a parlé au Ãphésiens 4:3, tel est le but des dons, des charges et de lâaction chrétienne quâil vient de rappeler (Ãphésiens 4:11; Ãphésiens 4:12). Là , (Ãphésiens 4:3) il déclare quâelle existe; ici, il la pose comme un but à atteindre; cela est-il contradictoire ? Lâexpérience répond : non.
Tous les vrais croyants ont lâunité de la foi dans les grandes vérités du salut, et tous pourtant marchent vers une unité plus parfaite dans les choses où ils diffèrent encore. Comment lâatteindront-ils ? Par une connaissance (plus parfaite) du Fils de Dieu, qui est le grand, lâunique objet de la foi. En effet, ce qui constitue nos différences dans la foi, ce nâest pas la nature de cette dernière, mais bien son objet, connu à des degrés fort divers.
Les progrès dans cette connaissance et dans âinfluence sanctifiante quâelle exerce sur les vrais chrétiens, les unissent toujours plus intimement à Christ, dont ils sont les membres, et par là ils sâavancent vers la mesure de la stature de Christ, étant de plus en plus transformés à sa ressemblance, Christ lui-même grandissant en eux (Ãphésiens 4:15).
Le dernier but enfin sera sa plénitude en tous. Ce mot se trouve déjà à Ãphésiens 1:23, et dans le même sens (comparer aussi Ãphésiens 3:19) LâÃglise, dans sa communion, sera la pleine manifestation de la gloire de Christ, de sa vie, de ses perfections. Voilà le terme où elle doit tendre, et ce sera la perfection de lâunité.
La question de savoir si ce but est assigné à lâÃglise sur la terre ou seulement dans le ciel, doit être tranchée, sans aucun doute, dans le premier sens. Le mot de foi qui caractérise cette unité ne saurait sâappliquer à lâéconomie future; et dâailleurs lâÃcriture se garde bien dâajourner nos progrès indéfiniment; à tous égards, elle se contente de nous dire : Tendez à la perfection ! et même elle ajoute : «â¯Votre travail ne sera pas vain auprès du Seigneurâ¯Â» (1 Corinthiens 15:58).
Aussi lâapôtre, dans les paroles qui suivent, rend-il son exhortation tout à fait actuelle, en en montrant lâapplication et les moyens de la mettre en pratique.
Par opposition à hommes faits (Ãphésiens 4:13; comparez 1 Corinthiens 3:1; 1 Corinthiens 14:20).
La conjonction afin que se rattache à la pensée de Ãphésiens 4:11; Ãphésiens 4:12. Paul expose dâabord ce qui empêche les progrès vers lâunité parfaite (Ãphésiens 4:14); puis, dans les deux versets qui suivent, il indique les moyens positifs de réaliser ces progrès.
Rester enfants dans la foi et la connaissance, et dès lors flotter à tout vent de doctrine, comme un vaisseau sans gouvernail, voilà le principal empêchement à lâunité, et lâexpérience confirme abondamment le jugement de lâapôtre (comparer Hébreux 13:9; Jacques 1:6).
Mais ces fausses doctrines ne sont jamais des erreurs purement intellectuelles et, par suite, innocentes. LâÃcriture nous y montre toujours une tendance morale, un fruit de la corruption du cÅur (comparer 2 Corinthiens 4:3; 2 Corinthiens 4:4).
Ainsi lâapôtre les attribue ici à la tromperie des hommes (le mot grec exprime la tromperie dâun homme qui joue avec des dés falsifiés, qui triche au jeu), et à leur ruse qui est conforme aux artifices, aux voies détournées de lâégarement, ou de lâerreur.
Double contraste avec le verset précédent : suivre la vérité (ou être vrai), est opposé à la tromperie des hommes, à leur ruse, et croître de toutes manières, ou «â¯en toutes chosesâ¯Â», est opposé à être et rester des enfants.
La vérité et la charité sont les deux éléments constitutifs de la vie chrétienne; lâune sans lâautre est nécessairement fausse; réunies, elles développent lâaccroissement VERS lui, qui est le Chef, Jésus-Christ.
Telles sont les expressions de lâoriginal, qui rappellent le but proposé à Ãphésiens 4:13 (voir la note).
Dâautres traduisent : «â¯afin que, disant ou professant la vérité, nous croissions dans la charité, de toutes manières, vers luiâ¦â¯Â» La version ordinaire nous paraît préférable. Le verbe grec, composé du mot même de vérité, ne la suppose pas seulement en paroles, mais en actions.
Comparer Colossiens 2:19. Il faudrait dâabord donner une traduction littérale de ce verset, mais elle est presque impossible : «â¯Duquel Christ, (Ãphésiens 4:15) tout le corps, bien organisé ensemble et bien uni ensemble par chaque liaison de la communication, opère lâaccroissement du corps, selon lâefficace et dans la mesure de chaque partie pour sa propre édification, dans la charitéâ¯Â».
Câest ici le développement complet et pratique de lâimage que Paul affectionne, (Ãphésiens 2:15; Ãphésiens 2:16) quâil avait déjà dans la pensée en écrivant les deux versets précédents, (Ãphésiens 2:13; Ãphésiens 2:14) et dâaprès laquelle lâÃglise est considérée comme un corps organisé, le corps de Christ. Ce quâil tire ici de cette belle image peut se résumer dans les pensées suivantes :
Plan
3>II. Les chrétiens ne doivent plus se conduire comme les païens ; ils doivent vivre dâune vie nouvelle et sainte
Lâapôtre revient à son exhortation et atteste dans le Seigneur que ses lecteurs ne peuvent plus vivre comme les païens qui sont dans les ténèbres, étrangers à la vie de Dieu, adonnés aux vices les plus grossiers (17-19).
Pourquoi ils ne le peuvent plus : Ils connaissent Christ, et ils ont appris de lui à se dépouiller du vieil homme, à être renouvelés dans tout leur être moral, pour être revêtus de lâhomme nouveau créé à lâimage de Dieu (20-24).
Fruits de ce renouvellement : plus de mensonge, mais la vérité toujours ; plus de péché par la colère ; plus de vol, mais le travail qui permet de venir en aide aux nécessiteux. Plus de paroles mauvaises, mais des discours qui édifient, au lieu dâattrister lâEsprit de Dieu ; plus dâamertume ni de haine, mais la compassion, le support, le pardon (25-32).
17 à 32 les chrétiens ne doivent plus se conduire comme les païen; ils doivent vivre dâune vie nouvelle et sainte
Ce donc reprend évidemment la pensée de Ãphésiens 4:1 et lâexhortation à une conduite chrétienne, interrompue par la digression des versets Ãphésiens 4:4-16.
Ce qui va suivre, Paul ne le dit pas seulement de sa propre autorité, il les en conjure (voyez 1 Timothée 5:21) dans le Seigneur, en son nom et dans une communion de vérité avec lui.
En exhortant maintenant ses frères à ne plus se conduire comme les païens, lâapôtre décrit lâétat moral de ces derniers. Ce passage est classique comme description de lâhomme absolument privé de la Révélation de Dieu.
Ce quâil y a de plus élevé en lui, ses facultés intellectuelles (lâentendement Ãphésiens 4:17, la pensée qui est lâacte de cet entendement, Ãphésiens 4:18) sont tombées dans la vanité, câest-à -dire le vide, le néant, et dans les ténèbres (comparer Romains 1:21; Romains 8:20).
Cela vient de ce que les païens sont devenus étrangers à la vie de Dieu, à cette vie véritable dont Dieu seul est la source, et sans laquelle lâhomme reste dans la mort. Câest là lâathéisme pratique dont lâapôtre a parlé ci-dessus (Ãphésiens 2:12) et qui est lâeffet du péché.
Enfin, Paul indique deux causes de cet état : lâignorance, mais une ignorance qui a elle-même une cause morale : lâendurcissement du cÅur.
Le cÅur est le siège des affections et du sens moral; en sorte que ces facultés morales participent à la même déchéance que les facultés intellectuelles. De là le mot qui suit : (Ãphésiens 4:19) ayant perdu tout sentiment de remords ou de honte, et de là aussi les conséquences nécessaires dans la vie pratique.
Grec : «â¯avec aviditéâ¯Â». Câest le même mot qui exprime ailleurs lâavarice et qui, ici, décrit peut-être lâinsatiabilité des désirs sensuels (comparer Romains 1:24, note).
Mais dâexcellents interprètes veulent quâon laisse ici à ce mot son sens dâavarice, attendu quâil nâen a jamais dâautre dans le Nouveau Testament, et ils remarquent que lâimpureté et lâavarice sont les deux vices principaux du paganisme, dont Paul recommande aux chrétiens de se garder (comparer Ãphésiens 5:3).
Ces versets Ãphésiens 4:20-24 forment une seule phrase inséparable dans son ensemble.
Lâapôtre oppose ici à la vie sans Dieu du paganisme la vie renouvelée par la régénération en Christ. Christ lui-même est le modèle, lâidéal, aussi bien que la source de cette vie nouvelle. Câest lui quâil faut apprendre.
Avoir ainsi appris Christ, lâavoir écouté, avoir été instruit en lui, sâêtre pénétré de la parfaite vérité morale qui est en lui, tout cela est considéré par lâapôtre comme quelque chose de si intime, de si réel, de si vivant, que le résultat en est un dépouillement du vieil homme, et un revêtement de lâhomme nouveau.
De ces deux hommes, le premier appartient à la conduite précédente dans le paganisme; câest celui que Paul a caractérisé (Ãphésiens 4:17-19) et dont il déclare encore (Ãphésiens 4:22) quâil se corrompt toujours plus selon les convoitises de la séduction ou de lâerreur.
Ces convoitises sont nommées ainsi, non seulement parce quâelles séduisent, mais parce quâelles trompent dans toutes leurs promesses; elles promettent le bonheur et produisent la misère; elles mettent lâhomme en désaccord avec son Dieu, avec sa destination, avec lui-même, et font ainsi de lui, de sa nature entière, un vivant mensonge.
Le nouvel homme devient tel par son union avec Christ dâabord (Ãphésiens 4:20; Ãphésiens 4:21) puis par le renouvellement qui en résulte dans lâesprit de votre entendement, (Ãphésiens 4:23) dans tout ce quâil y a de plus spirituel et de plus intime en votre être moral (voyez, sur le rapport de ces deux facultés, lâesprit et lâentendement, 1 Corinthiens 14:14, note).
Et cette Åuvre, Paul nây voit rien moins quâune création (2 Corinthiens 5:17) selon Dieu, ou à lâimage de Dieu (Ãphésiens 4:24; comparez Colossiens 3:10), câest-à -dire une restauration de cette image divine (Genèse 1:26; Genèse 1:27) qui avait été effacée et souillée par le péché. Ses caractères principaux sont la justice et la sainteté.
On traduit ordinairement : justice et sainteté véritables (en admettant un hébraïsme), mais le grec porte : justice et sainteté de la vérité. Paul veut dire quâelles sont rétablies dans lâhomme par la vérité divine, quâelles sont un produit de cette vérité qui est en Jésus, (Ãphésiens 4:21) comme les convoitises sont un produit de la séduction (Ãphésiens 4:22).
Le précepte : «â¯Parler selon la vérité chacun avec son prochainâ¯Â», est emprunté à Zacharie 8:16.
Cette exhortation à la pratique de la vérité dans les discours se fonde sur ce que lâapôtre vient dâenseigner (Ãphésiens 4:20-24) relativement à la régénération «â¯par la vérité qui est en Jésusâ¯Â», (comparez Colossiens 3:10) aussi bien que sur la sainte union qui existe entre les fidèles, membres les uns des autres (comparer Ãphésiens 4:16).
Câest ainsi que chaque point spécial de la morale chrétienne, chaque devoir, a ses motifs et ses racines dans les profondeurs mêmes de la doctrine dont il est inséparable.
Au lieu de la tournure dubitative de cette citation, (Psaumes 4:5) permise par le grec et lâhébreu : si vous vous mettez en colère, plusieurs interprètes admettent littéralement le double impératif de lâoriginal : «â¯Mettez-vous en colère et ne péchez pointâ¯Â».
Il y a, disent-ils, une colère juste et sainte, qui est permise, pourvu quâen lâéprouvant on se garde de pécher.
Mais, puisque même cette colère-là est si voisine du péché, comment lâapôtre pourrait-il la commander ? Si elle est louable pourquoi doit-elle passer avant le coucher du soleil, câest-à -dire sâapaiser bientôt ? Pourquoi lâapôtre emploie-t-il, à la fin du verset, un autre mot (exaspération) qui évidemment suppose de la passion dans ce mouvement de lââme ? Pourquoi défend-il, peu après, toute colère ? (Ãphésiens 4:31; comparez Colossiens 3:8) Pourquoi enfin nous montre-t-il dans la colère une tentation diabolique qui est à la porte (Ãphésiens 4:27) ?
Il faut donc laisser à cet impératif, comme lâont fait la plupart des commentateurs grecs, le sens du doute, dâune supposition, sens qui se présente fréquemment lorsque deux impératifs se suivent dans la même phrase.
Lâapôtre a cité exactement la version grecque des Septante. Lâhébreu porte : «â¯tremblez et ne péchez pointâ¯Â». Mais ce mot signifie aussi lâémotion de la colère. Câest lâexégèse qui doit en fixer le sens dans le psaume.
Par la colère : (Ãphésiens 4:26) «â¯Ne lui donnez point lieu (Grec :) de vous tenter, de vous entraîner au péché par la passionâ¯Â» (2 Corinthiens 2:11).
Excellente manière dâobserver le huitième commandement compris dans son sens positif : donner, au lieu de dérober.
Lâépithète ordinairement ici rendue par «â¯parole déshonnêteâ¯Â» signifie proprement ce qui est corrompu, pourri.
Ainsi il sâagit de tout discours qui porte en soi la corruption du péché, quel quâen soit le sujet.
à cela lâapôtre oppose, comme devoir du chrétien, des paroles qui puissent servir à lâédification (comparez sur le sens de ce mot, Romains 15:2, note) et communiquer quelque grâce nouvelle à ceux qui les écoutent.
Selon dâautres exégètes, cette parole doit avoir pour but dâêtre agréable à ceux qui lâécoutent ou de leur accorder un bienfait.
Ce sens est grammaticalement possible; mais, puisque, dans la pensée de lâapôtre, cette parole doit servir à lâédification, cela ne peut être quâen entendant ce mot de grâce dans son sens religieux habituel.
La liaison des versets Ãphésiens 4:29 et Ãphésiens 4:30 se trouve dans ces «â¯paroles mauvaisesâ¯Â» par lesquelles on peut attrister le Saint-Esprit de Dieu.
Ceux qui reculent toujours en présence du profond et vivant réalisme de lâÃcriture et ne tiennent pour vraies les pensées divines quâaprès les avoir rendues superficielles, suivent ici le même principe et réduisent lâidée dâattrister le Saint-Esprit de Dieu (comparez Ãsaïe 63:10) à nâêtre plus quâune image, par laquelle un sentiment humain est prêté à un être divin, incapable de lâéprouver. Il y a un autre principe qui est assurément plus sage et plus sûr : câest de laisser la Parole de Dieu dire ce quâelle dit.
Paul nous apprend ailleurs que le Saint-Esprit prend part à nos faiblesses, prie et soupire en nous (Romains 8:25; Romains 8:26).
Ici il nous dit que cet Esprit, devenu un avec les enfants de Dieu dans une communion réelle et vivante, peut être attristé en eux par le péché. De même que le Fils de Dieu était attristé par les péchés et les souffrances des siens au milieu desquels il vivait, de même lâEsprit de Dieu peut lâêtre en ceux quâil anime et sanctifie.
Le Dieu de la Bible, qui sâattribue à lui-même lâamour dâun père, (Psaumes 103:13) la tendresse dâune mère, (Ãsaïe 49:15) qui déclare quâil est en angoisse dans les angoisses de son peuple, (Ãsaïe 63:9) le Dieu de la Bible nâest pas cet Ãtre froidement impassible dans son immensité, que nous décrit la philosophie de ce monde. Déjà en créant lâhomme à son image, il trouva dans cette créature un objet dâamour et de joie. Câest pour cela même que lâingratitude et le péché de ceux quâil aime excitent en lui le déplaisir et la colère, comme leur repentance émeut sa miséricorde et ses compassions.
Pour les prémunir efficacement contre ce péché dâattrister le Saint-Esprit de Dieu (de Dieu, expression solennelle !), lâapôtre rappelle à ses frères quâils ont été scellés de cet Esprit pour le jour de la rédemption (voyez Ãphésiens 1:13).
Câest-à -dire que Dieu commence en eux ici-bas par cet Esprit une Åuvre de restauration, de vie nouvelle, qui ne cessera plus de sâavancer vers la perfection, jusquâau jour où ils pourront avoir part à toute la gloire céleste (Philippiens 1:6). Cet Esprit demeure en eux, sâidentifie avec eux, avec leurs affections, avec leur vie; il nâest plus en eux un hôte étranger, mais comme «â¯Esprit de Christâ¯Â», (Romains 8:9) il est devenu humain dans leur âme; leurs joies sont ses joies, leurs infidélités lâattristent.
Quâon ne redoute pas ici le panthéisme ! Cette vue profonde de lâunion de lâhomme avec Dieu ne deviendrait fausse et indigne de Dieu que si Dieu ou lâhomme perdait dans cette communion quelque chose de sa personnalité. Mais cette personnalité, elle est consacrée de la manière la plus éclatante par cette magnifique pensée quâun être fini est individuellement scellé du sceau de lâEsprit de Dieu pour la vie éternelle !
Par ces dernières paroles, lâapôtre remonte jusquâà la source de cet esprit de support et de paix dont il a parlé à Ãphésiens 4:26.
Pardonner aux autres comme Dieu nous a pardonné, tels sont à la fois la règle et le tout-puissant motif de la conduite du chrétien envers ceux dont il a à se plaindre (comparer Ãphésiens 5:1, et surtout Colossiens 3:12 et suivants).