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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-15
Paroles dâAmos, lâun des bergers; voir lâintroduction.
Qui lui furent révélées, littéralement : quâil vit. Ce terme de voir sâapplique ici à une vue intérieure par lâÅil de lâesprit. Voir une parole, câest contempler une vision, puis la traduire en un discours que le prophète adresse à ses contemporains.
Il dit⦠Le sujet de ce verbe est Amos. Il résulte sans doute du récit Amos 7:10-15 que tous ces discours furent prononcés à Béthel, siège du culte du veau dâor. Le prophète ne nous donne ces détails historiques que plus tard et accidentellement, parce que le message de Dieu va pour lui avant tout ce qui concerne sa propre personne.
Ce que le prophète contemple dans les deux premiers chapitres, câest un jugement de lâÃternel qui, semblable à un orage, fond successivement sur tous les peuples qui entourent le royaume des dix tribus et lâatteint enfin lui-même. Ces peuples sont au nombre de sept, chiffre dans lequel se reflète la notion de la sainteté divine : les trois premiers (Syriens, Philistins, Phéniciens) sont de simples voisins dâIsraël; les trois suivants sont des parents, descendant des mêmes patriarches, à savoir dâIsaac (Ãdom) et de Lot et par lui de Thérach, père dâAbraham (Ammon, Moab). Le septième est le propre frère dâIsraël (Juda). Ce nâest quâaprès quâAmos a contemplé la justice de Dieu sâexerçant sur ces peuples et même sur celui qui tient de plus près à Israël, que Dieu la lui montre sâexerçant enfin sur Israël lui-même. On comprend bien la sagesse de cette marche du message divin, si lâon se rappelle quâAmos était lui-même citoyen de Juda et combien il était délicat pour un prophète dans cette position dâaller menacer du jugement divin un peuple aussi jaloux de son indépendance politique et religieuse que lâétait le peuple des dix tribus. Amos ne pouvait parler, comme il va le faire, à Israël quâaprès avoir mis son impartialité à lâabri de tous soupçons, en proclamant le châtiment de Juda, son propre peuple. On peut observer encore un ordre géographique dans la mention des sept peuples. La Syrie est située au nord-est et les Philistins au sud-ouest; les Phéniciens au nord-ouest et les pays dâÃdom, dâAmmon et de Moab au sud et au sud-est. Câest donc comme si le jugement de Dieu passait et repassait sur la tête dâIsraël, jusquâà ce quâil atteigne Juda et enfin Israël lui-même.
Amos, en écrivant les menaces de Dieu adressées aux Ãtats païens, nâavait certainement pas pour but de les leur transmettre. Comment leur aurait-il fait parvenir ce message ? Câest Israël quâil voulait avertir; il voulait lui faire comprendre deux choses :
LâÃternel rugira. La première moitié de ce verset se retrouve littéralement Joël 3:10. Chez celui-ci, elle constitue un des chaînons du discours, tandis que dans Amos cette parole paraît détachée, comme une sorte dâépigraphe ou de citation servant de texte à tout ce qui va suivre. Il est clair que câest Amos qui cite Joël et non pas lâinverse. On pourrait traduire : lâÃternel rugit. Le rugissement serait cette prophétie elle-même; mais il nous paraît préférable de traduire par le futur : il rugira, et dâappliquer ce mot à lâaccomplissement futur de la menace que le prophète prononce maintenant.
La comparaison de lâÃternel avec un lion, ce roi des animaux dont la voix terrifie les bêtes du désert, est fréquente; le passage Jérémie 50:44 parait être une imitation de celui-ci.
Lâeffet produit par lâordre de lâÃternel, qui retentira dans le monde invisible, est indiqué dans la fin du verset : câest la dévastation du pays tout entier. Amos, berger lui-même dans les montagnes de Juda, représente cet événement sous lâimage de la désolation des pâturages du pays et même des forêts du Carmel. On a pensé quâil sâagissait ici de la localité mentionnée 1 Samuel 25:5 qui nâétait pas très éloignée de Thékoa. Mais cette localité nâétait quâune colline insignifiante; Amos veut évidemment parler de la montagne célèbre qui sâavance en promontoire dans la mer Méditerranée et qui était située dans le royaume des dix tribus voir Jérémie 46:18, note.
3 à 5 le prophète commence par les Syriens, la capitale, Damas, représente, le peuple entier
à cause de trois crimes. On a entendu cette formule, qui se retrouve en tête de chacune des menaces suivantes, dans le sens dâune persévérance et dâun accroissement de méchanceté chez chacun de ces peuples. Il nous paraît plus naturel de lui donner le sens quâelle a dans cette expression latine : terque quaterque beati. Trois désigne déjà un superlatif et, par conséquent un degré de perversité pleinement suffisant pour justifier le châtiment. Mais quatre représente le surplus qui fait déborder la mesure de la colère divine et motive le : Je ne le rétracterai point. Le décret actuellement prononcé ne sera point révoqué. Comparez les expressions analogues : Michée 5:5; Job 5:19; Proverbes 30:15; Proverbes 30:18; Proverbes 30:21; Proverbes 30:29.
Cet arrêt irrévocable reste toutefois conditionnel quant à lâépoque de son accomplissement. Car il ne sâaccomplira que lorsque la méchanceté sera arrivée au comble signalé par le chiffre quatre.
Broyé Galaad. Il paraît résulter de 2 Samuel 12:31 que cette expression doit être prise à la lettre et signifie un supplice affreux infligé aux habitants de Galaad par les Syriens de Damas, après que ceux-ci avaient remporté une victoire sur les Israélites habitant de lâautre côté du Jourdain, voir 2 Rois 10:32-33; 2 Rois 13:7.
Avec des traîneaux de fer. Ici un instrument de supplice semblable aux herses employées en Orient pour battre le blé et couper la paille. Ces instruments sont formés, dâune planche arquée sur le devant et munie en-dessous de pointes acérées, et traînés sur lâaire par un attelage de bÅufs.
Maison dâHazaël et palais de Ben-Hadad : Hazaël, le meurtrier de Ben-Hadad I, roi de Syrie, et lâusurpateur de son trône. Câest celui auquel Ãlisée avait annoncé son élévation et tout le mal quâil ferait à Israël, 2 Rois 8:7 et suivants. Ben-Hadad : câétait le nom du prédécesseur dâHazaël dâabord, puis du fils de celui-ci, Ben-Hadad II; de là le mot palais employé au pluriel (2 Rois 13:25). Les résidences somptueuses de ces rois seront livrées aux flammes.
Le verrou de Damas : les barres de fer qui ferment les portes dâentrée de cette capitale.
Bikéath-Aven, Beth-Ãden. Ce devaient être deux localités syriennes, peut-être deux résidences royales. La première, selon quelques interprètes, serait Baalbek (vallée de Baal ou du Seigneur) quâAmos flétrirait du nom de vallée de néant; la seconde se trouverait à quelque distance au nord de Baalbek, dans une localité qui porte encore le nom dâÃden. On pourrait aussi voir dans ces noms des termes symboliques désignant Damas elle-même. Le nom vallée de néant est bien propre à caractériser la grande capitale païenne (comparez Beth-Aven maison de néant, Osée 5:8, note). Le mot Beth-Ãden : maison de délices, signalerait la vie voluptueuse des habitants de Damas.
à Kir. Kir est une contrée septentrionale située probablement dans la Géorgie actuelle, entre les montagnes de lâArménie et la chaîne du Caucase, dans cette grande vallée quâarrose le fleuve appelé encore aujourdâhui Kour. Cette contrée était, dâaprès Amos 9:7, le berceau originaire de la nation syrienne. Ils y retourneront, veut-il dire, comme déportés. Toutes ces menaces se sont accomplies, lorsque, sous le règne de Tiglath-Piléser, roi dâAssyrie, au temps dâ Achaz, Damas fut prise, la Syrie ravagée et le peuple transporté à Kir (2 Rois 16:9).
6 Ã 8 les Philistins
Gaza, la plus importante des villes philistines, représentant la nation entière. Cette ville a toujours joué un rôle capital dans les guerres entre les puissances asiatiques et lâempire égyptien, comme forteresse de premier ordre.
Ils ont déporté. Les Philistins faisaient des incursions sur le sol de Juda et dâIsraël et en ramenaient des Juifs captifs quâils vendaient, paraît-il, aux Ãdomites et aux Arabes.
Asdod, Askalon, Ãkron. Le peuple des Philistins formait une confédération de cinq villes : Gaza, les trois villes ici nommées et enfin Gath, qui est omise. Elle est aussi passée sous silence dans les inscriptions assyriennes. Probablement elle était alors déchue de son ancienne grandeur (bien quâappartenant encore aux Philistins, Amos 6:12), depuis le temps quâHazaël, de Syrie, sâen était emparé momentanément et quâOzias, de Juda, en avait abattu les murs (2 Rois 12:17; 2 Chroniques 26:6).
Je ramènerai ma main⦠pour punir.
9 et 10 les Phéniciens
Ce peuple est représenté par sa ville principale, Tyr, qui avait succédé à lâancienne métropole, Sidon. Tyr avait participé à lâodieux trafic dâesclaves juifs auquel se livraient les Philistins, en vendant, comme ceux-ci, des populations entières aux Ãdomites dont les caravanes venaient sans doute jusquâà Tyr; comparez Ãzéchiel 27:20-22, et pour la conduite, des Phéniciens Joël 3:3; Joël 3:6. Cette conduite était plus coupable encore de la part des Tyriens que de celle des Philistins; car ceux-ci étaient un peuple pillard, constamment ennemi des Israélites, tandis que les Phéniciens avaient soutenu de tous temps, en particulier sous les règnes de David et de Salomon, les relations les plus amicales avec Israël (2 Samuel 5:11; 1 Rois 5:1; 1 Rois 9:11-14). Câest là ce que le prophète appelle lâalliance, oubliée et rompue.
Pour lâaccomplissement des menaces prononcées contre Tyr, comparez Ãsaïe 23:14-18, notes; Ãzéchiel 26:17-18, notes. Les rois dâAssyrie, Sargon et Asarhaddon, mentionnent dans leurs inscriptions Tyr comme une de leurs villes tributaires.
11 et 12 les Ãdomites
Câest ici le proche parent dâIsraël, descendant, comme lui, dâIsaac, mais par Ãsaü.
Parce quâil a poursuivi son frère. Lâhistoire du peuple édomite, est celle dâune hostilité presque continuelle contre Israël. Il fut soumis par David; sous Josaphat, il marchait encore avec Juda (1 Rois 22:48; 2 Rois 3:9), non sans chercher à secouer le joug (2 Chroniques 20:10-11, 2 Chroniques 20:22); mais sous Joram, fils de Josaphat, il se rebella et, malgré quelques victoires des rois de Juda, il ne put, depuis ce moment, être ramené dâune manière durable à lâobéissance. Aussi, chaque fois que Jérusalem fut en proie à une invasion ennemie, se joignit-il aux agresseurs pour capturer les fuyards juifs et pour piller le pays, comme nous en avons le témoignage dans le livre dâAbdias (voir ce prophète) et dans Psaumes 137:7. De là la parole de lâÃternel, Malachie 1:3 : Jâai haï Ãsaü. Voir Ãzéchiel 25:12, note.
Théman, lâune des villes principales des Ãdomites, désignant parfois un district tout entier (Jérémie 49:7, note).
Botsra, autre ville importante des Ãdomites, aujourdâhui El-Bouzeiret, au sud de la mer Morte; voir Ãsaïe 53:1, note.
Pour lâaccomplissement de ces menaces, voir aux passages cités et au prophète Abdias.
13 Ã 15 les Ammonites
Ce peuple, descendant de Lot, était en quelque sorte cousin des Israélites; il était voisin des deux et demie tribus qui sâétaient établies à lâest du Jourdain, et particulièrement des habitants du pays de Galaad, et se trouvait souvent en guerre avec eux. Câest de leur joug que Jephté délivra Israël (Juges 12:1-15). Lâhorrible coutume à laquelle il est fait allusion est mentionnée Osée 13:16 et 2 Rois 8:12.
Rabba (la Grande), capitale des Ammonites; voir Jérémie 49:2, note.
La guerre incendiaire et meurtrière qui doit exterminer les Ammonites est comparée à une tempête; elle se terminera par la déportation du roi et de ses seigneurs. Jérémie 49:3 est évidemment une imitation de ce passage.
Le jugement annoncé reçut un commencement dâexécution par les rois dâAssyrie qui assujettirent tous les petits Ãtats de lâAsie occidentale. Aujourdâhui il ne reste de Rabba que les ruines qui portent le nom de Ammân, abrégé de Rabbath-Ammon (Deutéronome 3:11).