Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (5)
versets 1-21
La prospérité spirituelle et temporelle du peuple de Dieu est décrite sous des images empruntées au bien-être terrestre. L’avenir seul pourra montrer dans quelle mesure cette description doit se réaliser littéralement. Dans tous les cas, comme on l’a dit, elle ne comprend rien de matériel qui ne doive être animé du souffle divin, rien de divin qui ne doive se manifester extérieurement.
La vallée des Acacias (hébreux : Sittim) ne peut être sans doute l’endroit de ce nom situé à l’est du Jourdain dans le pays de Moab (Josué 2:1; Josué 3:1). Mais ce peut bien être la partie inférieure de la vallée du Jourdain, à l’occident du fleuve connue par l’aridité extrême de son sol. Ce serait la même localité que dans le tableau tout semblable Ézéchiel 47:8 (note). Cependant on peut aussi appliquer ce nom à la vallée du Cédron au-dessus de son embouchure dans la mer Morte; ainsi s’expliquerait bien l’expression : Les torrents de Juda seront pleins d’eau. Car le lit du Cédron est à sec la plus grande partie de l’année. Ainsi s’explique bien aussi ce trait du tableau d’après lequel la source sort de la maison de l’Éternel, car le Cédron coule au pied de la colline du temple.
L’acacia croît dans les parties les plus arides de la Palestine.
La source qui sort du temple est évidemment l’emblème des bénédictions spirituelles qui se répandront sur les fidèles. Comparez la belle description d’Ézéchiel, chapitre 47, qui est à la parole de Joël ce que le tableau est au croquis, ainsi que les développements nouveaux donnés à la même image Zacharie 14:8 et Apocalypse 22:12. Cette grâce spirituelle aura naturellement pour effet les bénédictions temporelles.
Tandis que les parties les plus stériles du territoire de Juda sont fertilisées par la source sortant du temple, l’Égypte, ce pays arrosé avec tant d’art par les hommes, est privée de sa fécondité, et les pâturages (un désert) d’Édom sont désolés. Ces deux pays sont désignés, comme patrie des deux peuples qui venaient de jouer le rôle le plus hostile envers le peuple d’Israël. Pour Édom, voir Abdias; Ésaïe, chapitre 24. Pour l’Égypte, 1 Rois 14:25-26 et 2 Chroniques 12:2-9.
À cause de la violence. Cette désolation est le châtiment du traitement des fils de Juda, dont ils ont tué une partie et vendu l’autre (verset 6).
On pourrait traduire : des Fils de Juda dont ils ont versé le sang dans leur propre pays (celui d’Édom et celui d’Égypte); mais il est plus naturel et plus conforme au verset 21 de penser au pays de Juda, sur le sol duquel ils avaient répandu le sang de ses habitants.
Comme la prospérité de Juda, verset 18, figure celle du peuple de Dieu à la fin des temps, de même la désolation de l’Égypte et d’Édom représente le sort final du monde ennemi de Dieu. La vaste intuition de la justice divine, jusque dans ses plus lointaines applications, se présente à l’œil du prophète sous des formes empruntées aux circonstances récentes de son temps. Il en est de même dans les deux versets suivants, qui dépeignent le bonheur final du peuple de Dieu.
La ligne de démarcation tracée entre les rebelles et les fidèles se prolonge jusqu’à l’infini.
Je laverai… par le jugement éternel dont je frapperai les meurtriers.
Et l’Éternel habite. En vertu de cette expiation opérée, rien n’empêche plus l’Éternel d’accomplir la pensée suprême de son amour, de venir habiter lui-même au sein de son peuple. Apocalypse 21:3 décrit ainsi ce moment : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il y habitera avec eux. C’est le règne de Dieu parfaitement réalisé, à la suite du jugement définitif.
Conclusion
Aucun prophète ne part d’un fait aussi particulier et en apparence aussi insignifiant que Joël pour s’élever à des vues plus générales : une plaie de sauterelles, une sécheresse, voici son point de départ. À l’occasion de cette circonstance vulgaire contemplée la lumière d’en-haut, les plus hautes pensées de Dieu lui sont dévoilées. La nature n’est pas une machine obéissant à une loi aveugle, c’est un instrument préparé et manié par le Créateur, en vue de son règne parmi les hommes. Chaque fléau, comme en général chaque souffrance particulière, est un avertissement qui doit mettre l’homme en face du jugement final, de la journée de l’Éternel. Si, placé dans cette position sérieuse, entre le châtiment actuel et le jugement futur, l’homme rentre en lui-même, s’humilie et en appelle sincèrement de la justice à la grâce, non seulement Dieu le délivre du mal présent et éloigne de lui le châtiment à venir, mais à l’occasion de ce retour à lui, il lui fait part des plus précieux de ses dons et l’élève à une vie nouvelle. La journée de l’Éternel n’en reste pas moins là pour ceux qui persistent dans leur inimitié naturelle contre Dieu et contre son peuple. Une dernière agression de ces rebelles amènera leur ruine éternelle, tandis que les fidèles, ceux d’Israël et ceux des autres peuples qui auront accepté l’appel divin, habitant dans un jardin de Dieu deviendront eux-mêmes sa vivante demeure.
Telles sont les pensées de Joël. Elles planent au-dessus de l’histoire dans laquelle elles descendent et s’incarnent au fur et à mesure que les conditions morales de leur réalisation sont fournies par l’homme, soit en bien, soit en mal. C’est le cas sans doute des pensées exposées par tous les prophètes; mais Joël a ceci de particulier qu’il les présente sous un jour absolument favorable au peuple de Dieu. Il montre celui-ci repentant et détournant par là le châtiment présent et le jugement futur. C’est comme si la voie du salut était encore ouverte devant Israël, sans que le peuple fût déjà corrompu au point de devoir nécessairement passer par la journée de l’Éternel, le jugement de la destruction nationale.
Il n’en est plus ainsi chez Osée, qui ne prophétise pas longtemps après Joël; à ses yeux, le mal est déjà si grave (il est vrai qu’il parle spécialement du royaume des dix tribus), que le jugement d’extermination ne peut plus être évité, ce sera de la ruine complète, du sépulcre, que Dieu retirera son peuple : il ne peut plus arriver au salut que par la voie de la mort et de la résurrection.
Ce trait caractéristique de Joël provient sans doute de ce que, au moment où il prophétisait, le peuple marchait encore dans les voies de la piété et de la fidélité à Jéhova. Les parvis du temple sont ouverts pour la prière et pour le jeûne, les sacrificateurs fonctionnent à l’autel, les sacrifices et les oblations sont offerts régulièrement; aucun reproche ni d’idolâtrie, ni d’immoralité ne se fait jour dans le discours du prophète; le peuple est dans un état relativement normal ce qui confirme la date antérieure à celle de tous les autres prophètes (sauf Abdias) que nous lui avons assignée.
De l’avenir messianique, un seul trait ressort d’une manière saillante et propre à Joël, c’est la promesse de l’envoi du Saint-Esprit qui fera du peuple entier un peuple de prophètes. Joël avait sans doute devant lui un peuple marchant en général dans les voies de la piété et de l’obéissance; mais, s’il n’avait pas des méfaits positifs à lui reprocher, il sentait néanmoins tout ce qui lui manquait et surtout ce que l’alliance première ne pouvait donner. Au don de la loi devait succéder un jour celui de l’Esprit, qui seul rend la loi vivante dans le cœur. Dès le commencement de la période prophétique, Joël énonce la promesse que Jérémie développera vers la fin de cette période (Jérémie 31:31 et suivants).