Lectionary Calendar
Monday, November 3rd, 2025
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-44
Plan
3>Approche dâune terre
La quatorziĂšme nuit, ballottĂ©s sur lâAdriatique, les matelots soupçonnent le voisinage de quelque terre ; ils jettent la sonde et trouvent vingt brasses, puis quinze. Par crainte de donner sur des rĂ©cifs, ils mouillent quatre ancres de la poupe, souhaitant la venue du jour (27-29).
Paul prévient le dessein des matelots de fuir
Dans lâintention de sâĂ©chapper du navire, les matelots allaient mettre la chaloupe Ă la mer sous prĂ©texte de jeter les ancres de lâavant ; Paul devine leur projet et les dĂ©nonce au centenier, en dĂ©clarant que leur prĂ©sence est nĂ©cessaire au salut de tous. Les soldats coupent les cordes qui retenaient la chaloupe et la laissent tomber (30-32).
Paul conseille Ă ses compagnons de prendre de la nourriture
Pendant quâils attendent le jour, Paul les exhorte Ă manger, leur rappelant que câest le quatorziĂšme jour quâils nâont fait de repas rĂ©gulier. Il les assure quâaucun dâeux ne perdra un cheveu de sa tĂȘte. Il prend du pain, rend grĂące Ă Dieu et mange. Tous suivent son exemple. Deux cent soixante-seize personnes se trouvaient sur le navire. Quand ils sont rassasiĂ©s, ils jettent le blĂ© Ă la mer pour allĂ©ger le vaisseau (33-38).
LâĂ©chouement du navire
Le jour venu, ils ne reconnaissent pas la terre, mais remarquant une plage au fond dâune baie, ils tentent dây faire Ă©chouer le vaisseau. Ils abandonnent les ancres en coupant les cĂąbles, dĂ©lient les gouvernails et mettent au vent la voile dâartimon pour cingler vers le rivage. Mais le vaisseau sâensable sur un bas-fond, la poupe est dĂ©molie par les vagues (39-41).
Paul sauvé par le centenier. Tous parviennent à terre
Les soldats proposent de tuer les prisonniers, de peur quâils ne sâĂ©chappent. Le centenier, pour Ă©pargner Paul, les en empĂȘche. Il ordonne Ă ceux qui savent nager de se jeter Ă lâeau, aux autres de se mettre sur des. Ă©paves ; tous arrivent sains et saufs Ă terre (42-44).
27 Ă 44 le naufrage
Quelques Ă©crivains anciens nomment mer Adriatique, non seulement la mer qui porte ce nom aujourdâhui, mais en outre toute la partie de la MĂ©diterranĂ©e qui se trouve comprise entre la CrĂšte et la Sicile et quâon appelait gĂ©nĂ©ralement mer dâIonie.
La quatorziĂšme nuit doit sâentendre depuis 1er dĂ©part de Beaux Ports, Ăźle de CrĂšte (verset 8). Ils avaient Ă©tĂ© dâabord poussĂ©s par lâEuraquilon vers le sud-ouest (verset 14); puis le vent avait dĂ» tourner au sud-est.
La distance parcourue Ă©tait dâau moins 474 milles marins. Elle correspond bien, dâaprĂšs Breusing, au trajet que peut faire en quatorze jours un navire poussĂ© par la tempĂȘte. Quatorze nuits et autant de jours dans la tempĂȘte, quelle Ă©preuve !
Les matelots (grec) soupçonnaient que quelque terre les approchait, expression usitée en diverses langues, et qui provient de ce que le marin, sur son navire, voit la terre venir à lui.
Un sondage, deux fois répété, ayant montré que la mer perdait en profondeur, ils se virent exposés au danger de tomber sur des récifs, et jetÚrent les ancres, puis attendirent.
Cette derniĂšre pensĂ©e est exprimĂ©e en ces termes pleins dâĂ©motion : Ils faisaient des vĆux pour que le jour vĂźnt.
Plus on Ă©tait prĂšs de la terre, plus le danger dâaller sây briser Ă©tait imminent.
Les matelots le savaient mieux que personne; aussi sâentendirent-ils pour se sauver par ruse et abandonner les passagers Ă leur sort.
Ils mirent la chaloupe Ă la mer sous prĂ©texte de jeter aussi les ancres de la proue (celles de la poupe Ă©taient dĂ©jĂ jetĂ©es, verset 29), et dans lâespoir de gagner ainsi le rivage.
Mais la vigilance et lâĂ©nergie de Paul anĂ©antirent ce dessein. Il va droit au centenier et aux soldats, leur faire part du projet des matelots quâil a pĂ©nĂ©trĂ©, et ajoute cette dĂ©claration trĂšs nette : Si ceux-ci ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez ĂȘtre sauvĂ©s.
Mais cette dĂ©claration nâest elle pas en contradiction avec versets 22-25 ? Oui, selon la logique des hommes, non, selon la pensĂ©e de Dieu.
En dĂ©terminant la fin, Dieu dĂ©termine aussi les moyens; ces deux termes sont insĂ©parables; câest par leur accord que Dieu met en harmonie ses dĂ©crets Ă©ternels et la libertĂ© de lâhomme; ces dĂ©crets, loin dâexclure la libertĂ©, câest-Ă -dire la responsabilitĂ© humaine, la renferment, la sollicitent, lui donnent toute sa force.
Nul sur le vaisseau nâĂ©tait plus assurĂ© de sa dĂ©livrance que Paul, et nul ne se montra plus vigilant et plus actif. Il en est de mĂȘme quand il sâagit de la souverainetĂ© de la grĂące divine et de la responsabilitĂ© de lâhomme dans lâĆuvre du salut.
La chaloupe, que les matelots sâefforçaient de mettre Ă la mer (verset 30), Ă©tait encore suspendue au flanc du vaisseau (verset 16) par des cordes, que les soldats coupĂšrent pour la laisser tomber dans les flots.
CâĂ©tait, de la part de lâofficier qui donna cet ordre, une imprudence, puisque la chaloupe Ă©tait nĂ©cessaire pour aborder, si cela devenait possible; mais, avec la dĂ©cision dâun soldat, entre deux maux, il choisit le moindre.
AprĂšs avoir Ă©cartĂ© un danger, le vigilant serviteur de Dieu veut en prĂ©venir un autre, la dĂ©faillance que pouvait causer un jeĂ»ne qui durait depuis quatorze jours, et auquel les passagers sâĂ©taient livrĂ©s dans lâattente anxieuse de la dĂ©livrance.
Cela ne veut pas dire que nul, sur le vaisseau, nâeut pris absolument aucune nourriture; mais il nây avait eu aucun repas rĂ©gulier.
Le travail des uns, lâangoisse des autres, le mal de mer, tout avait fait oublier les aliments.
LâapĂŽtre, avec une sollicitude toute fraternelle, exhorte donc ses compagnons Ă prendre de la nourriture.
Il y insiste par deux fois, ajoutant que cela Ă©tait nĂ©cessaire Ă leur salut; et enfin, pour les y encourager, il leur assure que ce salut est certain : il ne tombera pas un cheveu de la tĂȘte dâaucun de vous. Cette parole est probablement une rĂ©miniscence de celle du Sauveur dans Matthieu 10:29; Luc 21:18; comparez cependant 1 Samuel 14:45; 2 Samuel 14:11; 1 Rois 1:52.
Ici encore, imitant son MaĂźtre (Matthieu 14:19; Marc 8:6; Jean 6:11), lâapĂŽtre, comme un pĂšre de famille, prend le pain, rend grĂąces Ă Dieu devant tous, et donnant lâexemple, il commence Ă manger.
Tous alors, encouragés par ces paroles et cet exemple de fermeté dans le danger, prirent de la nourriture.
Ă lâoccasion de ce mot tous, Luc rapporte avec admiration le grand nombre de ces passagers sur lesquels Paul exerçait une telle influence : deux cent soixante-seize personnes (B ajoute : environ).
En effet, câĂ©tait la quatriĂšme fois quâil prenait la parole dans cette pĂ©rilleuse navigation (versets 10, 21, 31, 33); dâabord, il ne fut pas Ă©coutĂ©, mais, par degrĂ©s, sa parole devint si puissante quâon lui obĂ©issait comme sâil est Ă©tĂ© le capitaine du navire. Ainsi ce fut lui qui sauva ses compagnons de voyage (verset 24).
Quelle manifestation de lâinfluence que peut exercer un grand caractĂšre animĂ© de lâEsprit de Dieu ! Et qui pourrait dire les impressions religieuses produites dans les Ăąmes pour leur salut Ă©ternel !
Le sens du mot que nous rendons par blĂ© est bien celui de tout produit de la moisson, froment, seigle, orge, etc. Mais il sâĂ©tend aussi au blĂ© dĂ©jĂ prĂ©parĂ© pour la nourriture et signifie farine, pain, aliments.
Ce quâon jeta Ă la mer dans ce dernier moment fut sans doute le reste de la cargaison (verset 18, note), car les vaisseaux dâĂgypte amenaient beaucoup de cĂ©rĂ©ales en Occident.
On y a vu, Ă tort, les provisions de bouche qui restaient encore aprĂšs quâon se fut rassasiĂ©. Câest Ă©tĂ© une folie de jeter les aliments Ă la mer, puisquâon ne savait quand on descendrait Ă terre et si lâon y trouverait Ă manger. Ces aliments dâailleurs ne reprĂ©sentaient pas un poids qui pouvait faire sombrer le navire.
Le jour, si impatiemment attendu, vint enfin, et quâest-ce qui sâoffrit Ă la vue ?
Une terre inconnue, mais qui présentait un golfe.
Ce golfe Ă©tait trĂšs probablement celui qui est appelĂ© aujourdâhui la baie de Saint-Paul et qui sâouvre vers le nord est. Les navigateurs apercevaient de plus, au fond de ce Golfe, non des rochers ou de hautes falaises, mais une plage, oĂč lâon pouvait aborder.
Ce fut un premier rayon dâespĂ©rance, aussi dĂ©libĂ©raient-ils de pousser le vaisseau dans cet abri, sâils le pouvaient, car la tempĂȘte durait encore.
Au lieu de pousser le vaisseau, B porte : sauver, mettre Ă lâabri.
Il faut remarquer, ici et dans les versets suivants, avec quelle exactitude de détails Luc nous peint le naufrage.
Ils disposent toutes les parties du vaisseau de maniĂšre Ă cingler vers la plage quâils avaient aperçue au fond du golfe.
Dâabord, ils abandonnent Ă la mer toutes les ancres, dont quelques-unes, celles de la proue (verset 30), Ă©taient encore une charge pour le vaisseau; puis ils rendent libres les gouvernails quâon avait liĂ©s, afin quâils ne fussent pas brisĂ©s par la tempĂȘte (les grands navires avaient, chez les anciens, deux gouvernails); enfin ils dĂ©ploient au vent la voile dâartimon, quâon avait carguĂ©e avec toutes les autres (verset 17).
Ce terme dâartimon ne se lit pas ailleurs. Câest Ă©videmment le nom dâune voile; les uns la placent Ă lâarriĂšre du vaisseau, selon le sens que ce mot a encore en français et en italien, oĂč lâartimon est le mĂąt le plus rapprochĂ© de la poupe. DâaprĂšs Breusing, il sâagirait, au contraire, dâune voile fixĂ©e Ă lâavant du vaisseau et qui Ă©tait la plus propre Ă le pousser vers le golfe.
II faut remarquer lâemploi du verbe actif : ils Ă©chouĂšrent le vaisseau.
Ce fut probablement le rĂ©sultat dâune soudaine dĂ©cision que les marins prirent, quand ils aperçurent ce banc de sable en partie recouvert par les flots; câest ce que signifie un endroit ayant la mer des deux cĂŽtĂ©s. Ce terme ne peut sâentendre dâun chenal donnant accĂšs au golfe.
Ils espĂ©raient sans doute que le navire, se fixant tout entier sur le sable, pourrait y attendre la fin de la tempĂȘte.
Par malheur, la proue seule sây engagea et demeura immobile, tandis que la poupe se rompait par la violence des vagues. Le naufrage Ă©tait dĂšs lors inĂ©vitable.
Le dessein meurtrier des soldats sâexplique par la responsabilitĂ© qui pesait sur leur chef et sur eux au sujet des prisonniers.
Mais le centenier, qui estimait et aimait Paul, dont Ă©videmment il subissait lâinfluence (verset 36, note), Ă©tait bien Ă©loignĂ© de partager lâavis des soldats.
Il voulait sauver Paul, quoi quâil en pĂ»t rĂ©sulter, et ainsi les autres prisonniers furent, une seconde fois, sauvĂ©s pour lâamour de lui (verset 24).
Le centenier ordonna donc Ă ceux qui savaient nager de se jeter Ă lâeau les premiers.
On sâest demandĂ© pourquoi il fallait nager, puisque le vaisseau touchait Ă une langue de terre. Câest que câĂ©tait lĂ un promontoire sous-marin, couvert par les eaux, Ă une assez grande distance de la terre. VoilĂ pourquoi aussi le reste des passagers ne se sauvĂšrent que sur des planches ou des Ă©paves(grec des choses quelconques) du vaisseau; mais tous furent sauvĂ©s.
Ainsi sâaccomplit la misĂ©ricordieuse promesse que Dieu avait faite Ă son fidĂšle serviteur (verset 22), et tous les passagers furent tĂ©moins de la vĂ©ritĂ© de la parole prononcĂ©e par ce prisonnier qui les avait plusieurs fois encouragĂ©s durant la tempĂȘte.