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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (5)New Testament (1)
versets 1-33
3>1 à 15 Zèle et désintéressement de Paul, comparé à ses adversaires
D’autres, avec Calvin, traduisent cette dernière phrase par l’impératif : « mais aussi supportez-moi », en sorte que l’apôtre aurait ajouté à son vœu une prière.
Il est plus naturel d’admettre qu’il veut adoucir, par une concession charitable, le blâme renfermé dans son vœu.
Ce que l’apôtre appelle sa folie (ce mot, ou l’adjectif de même racine, se retrouve : 2 Corinthiens 11:16-17; 2 Corinthiens 11:19; 2 Corinthiens 11:21; 2 Corinthiens 12:6; 2 Corinthiens 12:11), c’est d’énumérer tous les sujets qu’il avait de se glorifier, tandis qu’il a dans la pensée le vrai principe posé à 2 Corinthiens 10:17; 2 Corinthiens 10:18. Il se voit contraint de le faire fortement et hautement, parce que les faux apôtres trouvaient encore des adhérents à Corinthe, et qu’un de leurs moyens était de calomnier Paul et son apostolat.
Il fallait que ce dernier montrât à l’Église ce qu’était une vie apostolique. Dans tous les temps, la plupart des hommes, incapables de saisir et de retenir la vérité comme principe, n’en jugent que selon les personnes; pourquoi donc Paul aurait-il laissé aux séducteurs, qui savaient se faire valoir, les apparences de la vérité, tandis qu’en réalité ils égaraient les âmes ? Mais il lui en coûte beaucoup de parler de lui et de ses travaux, de se glorifier en un mot.
À ses yeux cela est une folie, (verset 17) parce qu’il sait bien que jamais l’homme n’a aucune gloire, aucun mérite devant Dieu; et, par ce mot même, il condamnait les louanges que ses adversaires se donnaient à eux-mêmes. Néanmoins, dans ces circonstances exceptionnelles, laisser rabaisser son apostolat, taire ce que Dieu lui avait confié, c’eût été renier la vérité ! En mettant sa vie au grand jour, au contraire, il glorifiait Dieu, et sa folie devenait une sagesse toute chrétienne.
Mais aussi, en flétrissant du nom de folie ce qu’il faisait, il en rejetait la confusion sur les disciples de Corinthe, qui l’obligeaient à sauver de cette manière les intérêts de la vérité et la gloire de Dieu (2 Corinthiens 12:11). S’ils avaient reconnu le sceau de Christ dans le ministère de son serviteur, s’ils avaient fermé la bouche aux faux docteurs, quand ils se vantaient eux-mêmes dénigraient Paul, celui-ci aurait gardé un silence absolu sur lui-même (verset 12). Mais, puisqu’il faut parler, au moins demande-t-il à ses frères de le supporter dans cette folie.
Quelques interprètes (Olshausen, entre autres) pensent que Paul se met ici au point de vue de ses adversaires, qui l’accusaient d’être insensé dans son zèle, et que dès lors il parle dans un sens ironique. Cette vue est tout à fait fondée (comparez versets 16, 21); mais elle n’exclut pas le sérieux avec lequel Paul juge la nécessité où on l’a mis de vanter son apostolat pour le justifier.
C’est donc par une sainte jalousie que Paul fait ce qui, en d’autres circonstances, eût été une folie. Jéhovah est souvent représenté dans l’Ancien Testament comme l’Epoux de son peuple et jaloux de lui, voulant qu’il lui reste fidèle comme une épouse (Ésaïe 54:5; Ésaïe 62:5; Jérémie 3:1 et suivants; Ézéchiel 16:8 et suivants; Osée 2:19-20).
L’apôtre partage cette jalousie de Dieu pour l’Église de Corinthe, qu’il a fiancée à Christ, l’Epoux de l’Église, par la prédication de l’Évangile. Il voudrait pouvoir la lui présenter, au grand jour de sa venue, pure, fidèle. Mais à cet égard, il a des craintes fondées (verset 3); de là sa jalousie, de là aussi l’imprudence qu’il met à relever son ministère, par opposition à celui des faux docteurs qui mettaient l’Église en danger.
C’est au point de vue de ce motif élevé et saint qu’il faut apprécier ce chapitre et le suivant, où Paul ne craint pas de se montrer si véhément et si personnel.
Si même nos premiers parents, qui étaient, eux aussi, à l’égard de Dieu, dans ce rapport innocent et fidèle de l’épouse envers son époux, purent être séduits et entraînés dans la ruine, combien plus les chrétiens, l’Église dans laquelle, malgré le renouvellement du Saint-Esprit, le péché habite encore !
La simplicité à l’égard de Christ, c’est-à-dire cette foi simple, cette confiance en lui comme l’unique Maître, l’unique Sauveur, ce cœur non partagé, voilà la sauvegarde du chrétien. L’amour des nouveautés, de ce qui est extraordinaire, de ce qui flatte une sagesse charnelle est toujours l’avant-coureur de la ruine.
On voit par ces mots que Paul admet avec toute sa réalité historique le fait de la tentation et de la chute, (Genèse 3) dans laquelle le serpent fut l’instrument du démon (verset 14; comparez Apocalypse 12:9; Apocalypse 20:2).
Nos versions ordinaires, en suivant Calvin, ont rendu fort imparfaitement ce verset.
Dire : « un autre Jésus que celui que nous avons prêché, un autre Esprit que celui que vous avez reçu, un autre Évangile que celui que vous avez embrassé », ce n’était pas encore assez pour l’apôtre; il tient à déclarer, et il déclare, en effet, que cet autre Jésus, quel qu’il soit, il ne l’a point prêché; que cet autre Esprit, d’où qu’il vienne, les Corinthiens ne l’ont point reçu tant qu’ils sont demeurés fidèles, et de même à l’égard de l’Évangile en général.
De plus, par ces verbes au présent : vous prêche, vous recevez, il laisse entrevoir que c’est là réellement et actuellement ce que font les faux docteurs et quelques-uns des Corinthiens; tandis que, par la forme conditionnelle du dernier verbe : vous le supporteriez, il indique qu’au fond c’est là quelque chose d’impossible, parce qu’il n’y a point d’autre Jésus, point d’autre Esprit, point d’autre Évangile (Galates 1:6 et suivants).
Dans ces mots : « vous le supporteriez fort bien« (grec : »bellement », comme Marc 7:9);, l’apôtre adresse à ses lecteurs un reproche amer sur la légèreté et l’orgueil qui leur faisaient désirer du nouveau, un christianisme extraordinaire, plus profond, plus spirituel que celui qu’ils avaient reçu de lui et dans lequel ils avaient trouvé la paix et la vie !
Par ce retour sur lui-même, sur son ministère, l’apôtre motive le blâme qu’il vient de prononcer. « N’êtes-vous pas des insensés de mépriser ainsi l’Évangile que je vous ai annoncé, cet Évangile qui n’est inférieur à aucun autre, car moi-même je n’ai pas été inférieur aux autres apôtres ».
Ici le nom et l’attribut d’apôtres par excellence (2 Corinthiens 12:11) sont employés par Paul dans un sens ironique. Il n’entend point par là désigner les vrais apôtres, Pierre, Jean, Jacques; mais ceux qui s’attribuaient faussement ce titre et que quelques Corinthiens considéraient comme apôtres par excellence (grec : « les plus que beaucoup apôtres ».).
Grec : « Si même du commun peuple (idiot) en parole (comparez sur ce mot Actes 4:13; 1 Corinthiens 14:16), mais pas en connaissance ». (comparer 1 Corinthiens 2:1 et suivants) Il paraît que les faux apôtres, probablement formes à Alexandrie, étaient supérieurs à Paul par l’art de la parole.
Par la connaissance que Paul oppose à la parole, il entend la doctrine chrétienne, qui approfondit les mystères de la révélation.
Ou « à tous les hommes ». La puissance de nos paroles a manifesté partout ce que nous sommes, et elle est parvenue jusqu’à vous qui l’avez éprouvée. C’était là une manifestation plus puissante que toute éloquence.
Contre vous. Comparer verset 11.
C’est là un exemple de la manière dont l’apôtre a été manifesté parmi les Corinthiens. Ses adversaires lui faisaient sans doute un reproche de s’abaisser au niveau d’un artisan, et l’accusaient du péché d’orgueil; mais il agissait ainsi pour que d’autres fussent élevés par toutes les bénédictions de l’Évangile. Et quel contraste entre ces termes : gratuitement, et le précieux Évangile de Dieu.
La Grèce, dont Corinthe était la ville principale.
Ce sujet de gloire, c’est celui d’avoir prêché l’Évangile gratuitement (verset 7).
Il y a quelque chose de très solennel dans cette attestation : (grec :) « la vérité de Christ est en moi, que »… Comme Paul sait que Christ vit en lui, (Galates 2:20) qu’il aime dans les entrailles de Jésus-Christ, (Philippiens 1:8) qu’il a la pensée de Christ, (1 Corinthiens 2:16) de même il sait que la vérité de Christ est en lui, parle par sa bouche, en bannit toute fausseté, tout mensonge (comparer Romains 9:1).
Pourquoi ai-je agi ainsi envers vous ?
Paul veut, dans ces versets, établir clairement le désintéressement entier dont il a usé envers l’Église de Corinthe, mais aussi prévenir la pensée qu’il ait agi de la sorte par un manque d’amour ou de confiance envers les membres de ce troupeau (verset 7); c’est pourquoi il ajoute (verset 12) le motif qui l’a porté à se conduire de cette sorte.
Quand il dit (verset 8) qu’il a dépouillé des Églises, il emploie un terme destiné à faire honte aux riches Corinthiens qui n’avaient pas pris garde à ses besoins (verset 9); car, du reste, sa vraie pensée est expliquée dans verset 9, où il nous apprend que les chrétiens de Macédoine, si généreux en toutes choses, (2 Corinthiens 8:1 et suivants) avaient pris soin de lui.
Grec : « Afin qu’en ce dont ils se glorifient, ils soient trouvés, eux aussi, tels que nous ».
Le prétexte (grec : « occasion ») que cherchaient les adversaires, et que Paul leur ôte par son désintéressement, c’était de l’accuser, de le calomnier, en lui attribuant des motifs terrestres.
La seconde partie du verset a été diversement interprétée, selon la manière de la construire.
Les uns lient ce second afin que avec les mots de l’apôtre je fais cela et je le ferai, afin que, puisqu’ils se glorifient de désintéressement, ils soient forcés d’être désintéressés, en effet, pour être trouvés tels que nous. C’est ce qu’ils n’étaient pas (comparer verset 13 et verset 20).
D’autres construisent cet afin que avec ces mots : ils cherchent un prétexte; ils le cherchent, afin d’être trouvés tels que nous, et même au-dessus de nous, ce dont ils se glorifient. Dans l’un et l’autre sens, Paul avait un puissant motif de persister dans sa ligne de conduite.
Peut-être faut-il voir dans ces dernières paroles une allusion à certains faits particuliers, comme la séduction du premier homme, (Genèse 3:1-5) ou la tentation de Jésus-Christ, (Matthieu 4:1 et suivants) dans lesquelles Satan se déguisa en ange de lumière, c’est-à-dire en envoyé du Dieu qui est lumière. Tels apparaissent les vrais anges, resplendissants de la gloire d’en haut (Matthieu 28:3; Actes 12:7, etc.).
C’est ce qui a lieu dans chaque tentation : Satan présente toujours le péché sous de fausses couleurs, sous les apparences du bien.
Cette comparaison avec Satan augmente encore la sévérité du jugement que Paul prononce sur ces faux apôtres.
De la justice qui est en Christ, ce qui est possible même aux faux apôtres. Il n’hésite pourtant pas à les désigner comme des serviteurs de Satan et à leur annoncer le sévère jugement qui les attend.
Plan
3>II. Travaux et souffrances de Paul, comparé à ses adversaires
Introduction : Si je me glorifie, vous n’avez pas le droit de me tenir pour insensé, ou vous devez me supporter comme tel ; car, d’abord, je reconnais que ce n’est point là parler selon le Seigneur, mais selon la chair ; ensuite, si je le fais comme d’autres, c’est que vous m’y obligez en les supportant fort bien quand ils vous séduisent, vous dominent, vous insultent. Je le dis avec honte, nous avons été faibles envers vous ; mais puisqu’ils osent tout, j’oserai aussi (16-21).
Quelles sont les prérogatives dont ils se vantent ? d’être Juifs ? je le suis aussi ; serviteurs de Christ ?je le suis plus qu’eux, et ma vie le prouve (insensé comme eux !) par les travaux, les blessures, les persécutions dont elle est remplie ; par les naufrages, par les dangers encourus partout et de la part de tous ; par les peines, les veilles, les privations de tout genre (22-27).
Mais c’est peu encore, ces souffrances du dehors ; ce qui est plus difficile à supporter, ce sont les inquiétudes morales au sujet des Églises, des faiblesses, des scandales qui s’y trouvent, et qui assaillent mon âme ; je me glorifierai donc plutôt de mes infirmités, et Dieu m’est témoin qu’en tout ceci je ne dis que la vérité (28-33).
16 à 33 travaux et souffrances de Paul, comparé à ses adversaires
Par ces mots : je le dis encore, je le répète, l’apôtre revient à sa pensée exprimée au verset 1, après la digression qui précède sur son désintéressement.
« Qu’on ne me regarde pas comme un insensé si je continue à me glorifier de mes prérogatives et de mes souffrances (versets 22-33); sinon, supportez-moi dans cette folie que votre aveuglement m’impose, afin que moi aussi je me glorifie un peu, comme ceux qui vous séduisent, et que vous supportez si bien ». (versets 4, 19, 20)
Ainsi Paul ne reconnaît pas aux Corinthiens, en présence de leurs faux docteurs, le droit de le tenir pour insensé, même quand il se glorifie. Alors il emploie ce mot avec ironie (versets 1, 12, 21); mais quand il se place devant Dieu, son jugement est tout autre (verset 17).
Dans ces deux versets (versets 17, 18) Paul exprime positivement la pensée qui le dirige et qui est exposée au verset 1, note.
Se glorifier, même en restant dans les termes de la plus stricte vérité quant aux faits, cela n’est pas selon le Seigneur, conforme à son Esprit, à ses rapports avec nous, en qui il ne peut voir que de pauvres pécheurs privés de toute gloire; cela ne peut avoir lieu que selon la chair, (verset 18) d’après les insinuations du cœur orgueilleux de l’homme, en vue, non de grâces spirituelles, mais d’avantages tout extérieurs.
Par ces paroles, Paul condamne encore une fois ceux qui se glorifient ainsi selon la chair, et déclare hautement qu’il ne le fait lui-même que comme insensé (versets 17, 21) et dans le but indiqué verset 1, note.
Par une ironie pénétrante et pleine de tristesse, l’apôtre reproche à ces Corinthiens qui se croyaient si sages, si riches en dons spirituels, non seulement de se laisser séduire par les insensés qui se glorifiaient selon la chair, mais même de souffrir leur tyrannie, leur orgueil, leur avarice, leurs insultes, tandis que lui, dans une vie telle qu’il va la décrire était méconnu par eux et forcé de se justifier !
Grec : « Je le dis avec honte (ou déshonneur) parce que nous, nous avons en quelque sorte été faible; mais en tant que quelqu’un ose (je parle avec folie), j’oserai moi aussi ». La première partie de ce verset est susceptible de deux interprétations qui divisent les exégètes.
Mais maintenant (seconde partie du verset), puisque d’autres osent, se montrent si hardis, il osera aussi. C’est ainsi qu’il justifie le tableau qui va suivre; mais encore une fois, il déclare cela insensé (versets 1, 16, 17, notes).
On voit par ces paroles que les faux apôtres qui, à Corinthe, se posaient comme les adversaires de Paul étaient des Juifs convertis au christianisme, mais ayant conservé les erreurs et les préjugés contre lesquels l’apôtre eut toujours à combattre (voir surtout l’épitre aux Galates).
Ces hommes, il paraît, se vantaient de leur descendance d’Abraham, et aussi de leurs rapports avec les apôtres de Jérusalem.
Il semble au premier abord qu’il n’y ait aucune différence entre ces trois synonymes; cependant, il y a progression de l’un à l’autre : hébreu indique simplement la nationalité; Israélite, la théocratie; postérité d’Abraham, le règne du Messie (comparer Romains 9:4-7; Romains 11:1; Philippiens 3:5).
Voir sur ce terme verset 1, note; verset 16, note; comparez versets 17, 19, 21. Plus l’apôtre avance dans cette voie où il a été forcé d’entrer, plus il en sent la folie devant Dieu, et aussi il éprouve toujours plus le besoin de répéter et d’exprimer fortement le jugement qu’il en porte.
Il ne refuse pas précisément à ses adversaires le titre de serviteurs de Christ, mais s’ils le sont, combien plus lui !
Plus qu’eux tous.
Grec : « En morts », par où il faut bien entendre en dangers de mort, et surtout cette mort lente et continue à laquelle il était exposé (1 Corinthiens 15:31; 2 Corinthiens 4:11; Romains 8:36).
Ce supplice de la flagellation, qui mettait le malheureux en danger de mort (voir note précédente), était ordonné par la loi de Moïse; mais cette loi fixait comme maximum de la peine quarante coups; or les juges, pour s’assurer que ce nombre ne serait pas dépassé, le bornaient à trente-neuf. Et Paul subit ce supplice cinq fois !
Battu de verges : une fois nous est connue (Actes 16:22); lapidé de même (Actes 14:19); un naufrage est admirablement raconté Actes 27, mais il fut postérieur à cette épître, donc le quatrième.
Ces mots signifient probablement que, dans un de ses naufrages, il avait lutté un jour et une nuit contre les flots sur quelque débris de navire. D’autres pensent qu’il s’agit du fond d’un cachot ou d’une fosse où il avait été jeté (grec : « Dans la profondeur ».).
On peut considérer versets 25, 26 comme une parenthèse, après laquelle la construction du verset 24 est reprise toujours avec la pensée de l’apôtre de comparer ses travaux et ses souffrances avec ceux de ses adversaires : « bien plus ». (verset 23)
Nous apprenons, par cet émouvant tableau, combien de souffrances furent accumulées dans la vie de Paul, dont le livre des Actes ne fait aucune mention. Les premières années de son apostolat y sont presque entièrement passées sous silence.
Quelques-uns traduisent : « sans parler des autres choses;« d’autres : »Outre ces choses exceptionnelles ».
Le mot que nous rendons ici par je suis assailli, est un substantif qui signifie proprement un concours de peuple, un rassemblement séditieux; telles sont pour l’apôtre les inquiétudes qui assaillent chaque jour son âme au sujet de toutes les Églises, et dont il souffre plus encore que de toutes ses tribulations du dehors.
Vive et pathétique explication du verset précédent.
Cependant, on peut aussi entendre ces mots d’une autre manière. Paul, en disant qu’il est faible (ou Grec : « malade ») en présence des faibles, qu’il brûle là où d’autres trouvent des occasions de chute, peut vouloir parler de ses propres souffrances spirituelles, indépendamment de sa sympathie pour les misères des autres. Si le premier sens s’accorde mieux avec les paroles qui précèdent, (verset 28) le dernier paraît plus conforme à celles qui suivent, (verset 30) où le mot traduit par faiblesses est le même que nous avons ici.
Faiblesses spirituelles, ou souffrances en général (comparer : 2 Corinthiens 12:5; 2 Corinthiens 12:9; 2 Corinthiens 12:12). S’il faut se glorifier. L’apôtre dit ainsi expressément qu’il y a été contraint par ses adversaires. Et même en le faisant, quelle différence il met entre lui et eux, qui se vantaient de leur force, en accusant Paul de faiblesse. Il accepte le terme, il s’en glorifie.
Tel est le résumé de l’émouvant tableau qui précède : qui pourrait y voir une effusion de l’orgueil ?
Cette solennelle protestation, nécessaire à cause des défiances que l’on cherchait à inspirer aux Corinthiens contre l’apôtre, se rapporte à ce qui précède. Plusieurs interprètes, entre autres Calvin, la relient au récit du verset 32. Quelle apparence que l’apôtre fit cette espèce de serment solennel au sujet de cette fuite de Damas, de si peu d’importance après tous les dangers qu’il vient d’énumérer !
L’interprétation de Meyer nous paraît préférable : verset 30 non seulement conclut le morceau précédent, mais introduit le suivant, auquel se rapporte le serment solennel (verset 31).
Paul allait commencer le récit circonstancié des faiblesses dont il se glorifie. Mais après avoir raconté la première persécution qu’il eut à subir peu après sa conversion, il s’arrête dans le sentiment très juste que la continuation de ce récit n’était pas ce qui convenait dans la situation donnée; il passe brusquement à la mention de quelque chose de plus élevé et de plus caractéristique, les révélations qu’il a eues.
Paul ajoute encore ici le souvenir de la première persécution qu’il avait soufferte pour le nom de Jésus (Actes 9:24, note).
Logiquement, ce fait aurait trouvé sa place à la suite des versets 25, 26. Paul fut descendu de la muraille par une fenêtre parce qu’il se trouvait dans une maison bâtie directement sur la muraille de la ville.
D’autres traduisent petite porte, ouverture de la muraille.