Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 18". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-18.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 18". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (4)
versets 1-50
Plan du commentaire biblique de Psaumes 18
David, vainqueur de tous ses ennemis, rend gloire à lâÃternel
Les rois de lâantiquité avaient la coutume de faire graver sur des monuments ou dâécrire eux-mêmes le récit de leurs victoires. Il était naturel que David, dont lâélévation avait été si merveilleuse, parlât de ses luttes, de ses dangers et de ses délivrances. Il le fait dans ce psaume, non pour se glorifier lui-même, mais dans un sentiment de vive reconnaissance envers lâÃternel, dont lâintervention en sa faveur a été si manifeste.
Les images splendides dont il se sert dans la première partie de ce cantique (versets 5 à 20) sont empruntées au souvenir de la grande délivrance qui fut le point de départ de lâhistoire israélite, le passage de la mer Rouge. David, au faîte de sa grandeur, sâidentifie avec son peuple prospère et puise ses images dans le souvenir de la grande crise de détresse et de danger par laquelle ce peuple avait dû passer. Ce rapprochement nâest du reste pas arbitraire. La même pensée divine se réalise dans lâhistoire de David et dans celle dâIsraël, lâancien peuple persécuté, appelé à devenir le peuple roi. Elle se réalisera mieux encore dans lâhistoire du vrai Serviteur de lâÃternel, qui sera plongé dans les détresses du sépulcre (verset 6), mais qui sortira du tombeau pour être introduit dans la gloire.
Tout en rappelant le passé, ce psaume annonce lâavenir. Aussi les apôtres Pierre et Paul ont-ils fait ressortir son caractère prophétique comparez verset 5 avec Actes 2.24 et verset 50 avec Romains 15.9). Lâancienne version syriaque lâintituleâ¯: Cantique dâactions de grâces pour le jour de lâAscension de Jésus-Christ. Saint Augustin dit que ce psaume concerne Christ et lâÃglise. Luther et après lui de nombreux commentateurs modernes ont développé des pensées analogues.
Ce même cantique se trouve déjà 2 Samuel 22.1-51, au terme des récits concernant le règne de David. On a conclu de là quâil doit avoir été composé vers la fin de la vie de ce roi. Nous pensons plutôt que si lâauteur du second livre de Samuel lâa inséré à la fin de son écrit, câest pour ne pas interrompre la suite des récits historiques qui remplissent le corps du livre. Lâépoque qui convient mieux que toute autre à la composition de ce chant triomphal est celle qui suivit les premières grandes victoires de David (2 Samuel 8.1-18). Contemplant à ce moment-là son passé si difficile et son inconcevable élévation, David offre à Dieu ce psaume comme son sacrifice dâactions de grâces. Le repos même dont il jouissait alors lâexposait, hélasâ¯! à sa plus grande chuteâ¯; câest là ce qui nous fait mesurer la distance infinie qui le sépare du Messie quâil annonçait, dont la sainteté est parfaite et la gloire sans ombres. Les différences entre le texte du psaume et celui de 2 Samuel 22.1-51, ne portent que sur des détails qui ne modifient en rien le sens général. Voir à ce sujet lâintroduction au chapitre 22 de 2 Samuel.
En faisant abstraction du préambule (versets 2 à 4) et de la conclusion (versets 47 à 51), nous trouvons dans ce psaume trois parties distinctesâ¯:
Verset 1
Du serviteur de lâÃternel. Câest là le titre dâhonneur des hommes que Dieu a appelés à un rôle important dans lâhistoire de son règneâ¯: Moïse, Josué, les prophètes, les apôtres. David lâobtient en sa qualité de roi selon le cÅur de Dieu. Cette suscription nâest dâailleurs très probablement pas de la main de David lui-même.
Verset 2
Préambule, donnant la note de tout le cantique.
Je veux tâaimer de tout mon cÅur. Le verbe racham, qui signifie chérir avec tendresse, désigne ordinairement lâamour de Dieu envers ceux qui lui appartiennent. Il apparaît ici sous une forme grammaticale exceptionnelle, comme si David, ne trouvant aucune expression correspondant à ses sentiments, avait éprouvé le besoin dâen créer une. Les expressions accumulées au verset 3 expliquent cet ardent amour, en rappelant tout ce que lâÃternel a été pour David.
Verset 3
Rocher, forteresse, retraite. Ces images sont évidemment inspirées à David par le souvenir de lâasile quâil trouva souvent dans les gorges et les cavernes ou sur les cimes des montagnes de Juda. Le premier de ces termes, séla, désigne proprement une fissure dans une paroi de rocher. Le mot rocâ¯: tsour est emprunté à Deutéronome 32.4, Deutéronome 32.37, où il est employé presque comme nom propre, il rappelle lâimmuable fidélité de lâÃternel.
La corne de mon salut. La corne du taureau est ici lâimage dâune arme offensive, tandis que le bouclier est lâarme défensive. De nos jours encore les chefs abyssins portent une corne dâargent sur la tête dans les festins destinés à célébrer une victoire.
Verset 4
Loué soit lâÃternel. Louer Dieu au sein du danger, câest faire triompher la foi sur toutes les circonstances adverses et ouvrir en quelque sorte la porte à lâintervention divine. Comparez Néhémie 8.10â¯; 2 Chroniques 20.22.
Verset 5
La grande délivrance (5-20)
Versets 5 Ã 7 â Le danger et la supplication
Tous les dangers courus par David lui apparaissent sous la double image de filets jetés sur lui par un chasseur et de torrents qui vont engloutir un homme.
Les liens de la mort. Le même mot hébreu peut signifier, avec une légère différence de ponctuation, liens ou douleurs de lâenfantement. Câest ce dernier sens quâa reproduit la version des LXX, suivie par Actes 2.24.
Les torrents de la perversité, littéralementâ¯: de Bélial, nom qui signifieâ¯: ce qui nâa aucune valeur, puis, à la fois, perversité et perdition. Ce terme est devenu un des noms de Satan (2 Corinthiens 6.15).
Verset 7
De son palais. Comparez Psaumes 11.4, noteâ¯; Psaumes 29.9. Câest du ciel quâil est questionâ¯: au moment dont parle le psalmiste le temple de Jérusalem nâexistait pas encore.
Verset 8
LâÃternel intervient dans lâouragan (8-15)
Lâorage se forme (versets 8 et 9), il arrive menaçant (versets 10 à 12), il éclate (versets 13 à 15). Dès le verset 5 David a présentes à lâesprit les scènes du passage de la mer Rouge. Le tremblement de terre et lâorage quâil décrit à partir du verset 8 ne sont pas mentionnés dans le récit de lâExode, mais il y est fait allusion, Psaumes 77.19, La terre fut ébranlée et trembla. Lâhébreu renferme une paronomaseâ¯: vatthigueasch, vatthireasch.
Verset 9
Une fumée⦠Les phénomènes de la nature apparaissent ici comme les manifestations de la colère divine.
Les charbons embrasésâ¯: les éclats de la foudre.
Verset 10
Une sombre nuée sous ses pieds, comme le voile destiné à cacher sa gloire. Comparez Exode 19.16â¯; Exode 20.24â¯; 1 Rois 8.12â¯; Luc 9.34.
Verset 11
Monté sur un chérubin. Les chérubins apparaissent Genèse 3.24, comme les gardiens du paradis et Ãzéchiel 1.5â¯; Ãzéchiel 10.1, comme les porteurs du trône de lâÃternel (voir les notes de ces passages). Dans la vision Apocalypse 4.6, ils entourent le trône de Dieu. Les portes des palais assyriens et babyloniens étaient gardées par dâimmenses statues représentant soit des taureaux ailés à tête dâhomme, soit des lions ailés à face humaine, soit des corps humains à tête dâaigle, munis de grandes ailes. Ces êtres mythologiques, nommés Kirubu, ont évidemment une analogie avec les chérubins bibliques. Seulement il en est de cette analogie comme de toutes celles que lâon constate entre la religion de lâAncien Testament et les cultes païensâ¯: la ressemblance dans la forme fait ressortir la différence du fond. Pour les Assyro-Babyloniens, les chérubins représentaient des divinités réelles ou du moins des génies que lâon adoraitâ¯; dans lâÃcriture ils nâapparaissent que dans une dépendance immédiate vis-à -vis de lâÃternel, à tel point que lâon se demande sâil ne faut pas voir en eux la personnification poétique des forces de la nature, plutôt que des êtres distincts.
Verset 12
Comme une tente. Comparez Job 36.29.
Lâobscurité des eauxâ¯: les torrents de pluie qui se déversent par places.
Verset 13
De lâéclat qui le précédait. La personne de Dieu est représentée comme entourée dâune lumière éblouissante, dâoù se dégagent les nuées chargées de foudre.
Verset 14
Le Très-Haut (Eliôn)â¯: le Dieu suprême de lâunivers, dont Melchisédek a été le sacrificateur (Genèse 14.19). Il est à remarquer que lâon trouve réunis dans ce psaume la plupart des noms de Dieuâ¯: Elohim, Jahvé, El (verset 31), Eloah (verset 32).
Au milieu de la grêle et des charbons de feu. Cette ligne, qui reproduit le dernier stiche du verset 13, ne figure ni dans le passage parallèle du chapitre 22 de 2 Samuel, ni dans la traduction des Septanteâ¯; elle est peut-être lâaddition dâun copiste.
Verset 15
Ses flèchesâ¯: les éclairs qui frappent de toutes parts. Comparez Exode 14.24â¯; 1 Samuel 7.10.
Il les mit en déroute. Le verbe hamam désigne la panique de lâépouvante. Il est aussi employé Exode 14.24.
Verset 16
Le salut (16-20)
Câest ici surtout que lâallusion au passage de la mer Rouge est évidente.
à ta menace. Comparez Psaumes 104.7â¯; Psaumes 106.9â¯; Ãsaïe 50.2. Jésus, dans la tempête, menace les vents et la mer (Matthieu 8.26).
Verset 17
Il me tira des grosses eaux. Le verbe mâschâ, tirer, ne se retrouve que dans le récit dâExode 2.10, où il sert à expliquer lâétymologie du nom de Moïse. Luther a paraphraséâ¯: Il fit de moi un nouveau Moïse.
Verset 18
Mon ennemi puissantâ¯: pour David, Saülâ¯; pour Israël, Pharaon. Ces deux personnages se correspondent dans la pensée du psalmiste.
Verset 20
Il mâa tiré au large. Allusion à la situation dâIsraël, qui sâétait trouvé enfermé entre une armée, une montagne et la mer et celle de David enveloppé dâennemis.
Il a mis son plaisir en moi. Même expression Matthieu 3.17, où il est parlé de Jésus, le véritable David.
Verset 21
Le principe en vertu duquel Dieu délivre (21-27)
Cette strophe explique pourquoi lâÃternel a pris plaisir en David. Le témoignage que David se rend ici à lui-même est confirmé par les déclarations du prophète Ahija et par lâauteur du premier livre des Rois (1 Rois 14.8â¯; 1 Rois 15.5).
Selon ma justice. Voir lâintroduction aux notes de Psaume 17. David atteste la pureté de ses intentionsâ¯; il ne prétend pas avoir atteint à une sainteté absolue. Il faut admettre pourtant que les déclarations de ces versets 21 à 27 nâont pas été écrites après les confessions du Psaume 51.
Verset 24
Mon iniquité. David entend par là le penchant au mal, naturel à tout homme.
Verset 26
Ce que David vient de dire concernant sa personne nâest que lâapplication dâune règle générale, quâil expose maintenant et en vertu de laquelle Dieu traite lâhomme conformément à la manière dont lâhomme agit envers lui.
Verset 27
Tu te joues du trompeur, littéralementâ¯: Avec le perfide, tu agis perfidement, câest-à -dire de telle manière que le trompeur se trouve trompé (Psaumes 7.15-17). Il y a là une suprême manifestation de justice. Tous les verbes de ces deux versets indiquent la conduite de Dieu en réponse à celle de lâhomme par un mode verbal particulier (lâhithpaël), qui exprime le redoublementâ¯: Avec celui qui est bon tu multiplies tes bontés,⦠tu abondes en pureté, etc.
Verset 28
Délivrances nouvelles (28-46)
Dans les dangers que lui a fait courir Saül et que rappelle la première partie du cantique, David a dû garder une attitude purement passive. LâÃternel lâa miraculeusement tiré des eaux, lâarrachant à un ennemi beaucoup plus puissant que lui. Cette délivrance correspond, dans la vie chrétienne, à la grâce du pardon et de la nouvelle naissance. Une fois mis en sûreté, David voit se présenter de nouveaux ennemis. Mais cette fois, Dieu forme ses mains au combat et lui donne de franchir les murailles. Ainsi, dans lâÅuvre de la sanctification, le chrétien devient ouvrier avec Dieu.
Versets 28 Ã 31 â Force invincible de celui qui a Dieu avec lui
Le peuple affligé. Lâadjectif hébreu ani signifie à la fois opprimé, humble et débonnaire, trois notions qui nâen font quâune aux yeux du psalmiste. Comparez Psaumes 9.13â¯; Psaumes 25.9, etc. Telle est aussi la caractéristique du Roi-Messie décrit par Zacharie 9.9â¯; comparez Matthieu 11.29.
Verset 29
Ma lampeâ¯: symbole de vie et de prospérité.
Verset 30
Avec toi. La même assurance de la victoire est exprimée par saint Paul, Philippiens 4.13 et 2 Corinthiens 2.14.
Verset 31
La parole de lâÃternel est éprouvée. Les promesses faites à David se sont accomplies malgré tous les obstacles accumulés contre ellesâ¯; elles ont subi lâépreuve du feu (comparez Psaumes 12.7). Cette parole est citée Proverbes 30.5.
Verset 32
Ces victoires, impossibles à vues humaines, sâexpliquent par une raison bien simpleâ¯: LâÃternel seul est Dieu. Comparez Deutéronome 32.31, Deutéronome 32.39.
Verset 33
Il a rendu parfaite ma voie. Par le fait même que les voies de Dieu sont parfaites (verset 31), la voie de ceux qui cheminent avec lui le devient aussi.
Verset 34
Force donnée à David (34-37)
Lâidée des versets 28 à 31 est développée, après la courte interruption explicative des versets 32 et 33.
Semblables à ceux des biches. Lâagilité pour attaquer ou poursuivre lâennemi se joint à la ténacité pour maintenir les positions conquises (mes hauteurs).
Verset 35
Lâarc dâairain. La vigueur de David égale son agilité. Dans lâOdyssée, lâadroit Ulysse est représenté comme avant tendu lâarc que personne nâavait pu courber (XXI, 409).
Verset 36
Ta condescendance. Dieu sâest abaissé à tendre la main à son serviteur, pour lâélever.
Verset 38
Victoire complète (38-46)
Je poursuis, je détruis. David était résolu à briser complètement la force des ennemis de son peuple. Cette énergie rappelle par contraste la faiblesse dâAchab (1 Rois 20.31-43). Un tel acharnement dans la victoire nâavait rien dâétrange à cette époque. Le Seigneur, nouveau David, brisera avec un sceptre de fer ceux qui persisteront dans leur inimitié contre Dieu (Psaumes 2.9) et le chrétien ne doit accepter aucun compromis avec le péché.
Verset 42
Ils crientâ¦, tout dâabord à leurs dieux ou aux hommes, mais sans résultat, puis à lâÃternel, qui repousse cette requête, dont la terreur est lâunique mobile. Comparez Proverbes 1.28-29â¯; Ãsaïe 1.15.
Verset 44
Les querelles de mon peupleâ¯: allusion aux rivalités qui, pendant sept ans, avaient empêché les tribus du nord de reconnaître comme leur roi un homme de Juda.
à la tête des nations. Reçu roi par tout Israël, David soumet les nations voisines (2 Samuel chapitre 8)â¯; il voit même des peuples lointains venir lui rendre hommage. Ces victoires préfigurent les conquêtes spirituelles de Jésus-Christ.
Verset 45
Les fils de lâétranger me flattent, hébreuâ¯: me mentent. David sait que leurs hommages sont dictés par la crainte.
Verset 46
Ils sortent de leurs rempartsâ¯: pour faire leur soumission.
Verset 47
Conclusion (47-51)
Le psalmiste, qui nâa cessé de rapporter à lâÃternel la gloire de ses délivrances, accentue encore ici lâaction de grâces et prend la résolution de faire connaître le nom de lâÃternel à ces nations quâil a soumises.
Verset 48
Le Dieu qui mâaccorde des vengeances. Un chrétien ne parlerait pas ainsi. Observons néanmoins que la vengeance purement personnelle nâétait pas autorisée dans lâancienne alliance (Lévitique 19.18), mais que la punition des coupables est une revanche de la justice divine (Deutéronome 32.35). Dans lâaffaire de Nabal, David, bénit lâÃternel de ce quâil lâa empêché de faire le mal en se vengeant lui-même. On sait quâil refusa de se venger de Saül. Il parle dans notre psaume comme le représentant de la cause de lâÃternel, avec le sentiment profond que ses ennemis sont ceux de son Dieuâ¯; les vengeances dont il parle ne sont pas celles quâil prend lui-même, mais celles que Dieu lui accorde (Romains 12.17-21).
Verset 49
Ce verset est une brève récapitulation du psaume entier.
Lâhomme violentâ¯: terme général par lequel est désigné avant tout Saül.
Verset 50
Parmi les nations. Cette parole est au nombre de celles que saint Paul cite pour prouver que le salut doit être prêché aux Gentils, Romains 15.9 (voir 2 Samuel 22.50, note).
Verset 51
à toujours. Pour lâIsraélite actuel, ce beau psaume se termine par une déclaration cruellement démentie par lâhistoire. Le chrétien voit au contraire ici une parole messianique dont lâaccomplissement dépasse toutes les espérances du psalmiste.