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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 110". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-110.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 110". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (3)
versets 1-7
Plan du commentaire biblique de Psaumes 110
Le Roi-Sacrificateur
Parmi les psaumes relatifs à la royauté israélite, il en est plusieurs dont lâapplication au Messie futur, tout en se laissant entrevoir, nâapparaît cependant que dâune manière assez indirecte. Tels sont les Psaumes 20, 21, 45, 72. Leurs auteurs ont eu en vue avant tout le monarque vivant à leur époque. Cependant lâidée même de la royauté, telle quâelle se présente à eux, à la lumière des promesses divines, dépasse la personne du roi quâils ont sous les yeux et donne ainsi à leurs écrits une portée messianique. Le Psaume 110, comparable en ceci au Psaume 2, se distingue de ceux dont nous venons de parler en ce que tout entier et non seulement par quelques-uns de ses traits les plus frappants, il sâélève infiniment au-dessus des événements et des hommes contemporains du psalmiste.
Lâapplication messianique nâest pas indirecteâ¯; elle est au contraire celle qui se présente en premier lieu, qui même se présente seule au lecteur. Sans doute, les couleurs du tableau sont empruntées au milieu dans lequel vivait le psalmiste, aux idées et aux mÅurs de son temps. Quand il parle de lutte et de victoire, il fait voir une plaine couverte de corps morts, il montre un chef buvant à la hâte de lâeau du torrent, sans se laisser détourner de la poursuite des fuyards. Mais il nâen est pas moins vrai que ce qui donne au psaume son caractère propre nâest applicable ni à David, ni même à la royauté israélite dans son ensemble. Câest le cas en particulier de lâoracle du verset 4, déclarant que le roi auquel Dieu soumet le monde est en même temps sacrificateur, et cela, à perpétuité. On sait avec quel soin jaloux la sacrificature israélite a constamment fait respecter les droits exclusifs que la loi divine lui attribuait, droits entièrement distincts de ceux de la royauté et comment furent rigoureusement punis les chefs politiques qui tentèrent à cet égard quelque empiétement. Rappelons lâexemple dâOzias, qui fut frappé de la lèpre pour avoir osé prendre lâencensoir et offrir le parfum dans le Lieu saint (2 Chroniques 26.16-21â¯; comparez Juges 8.27). Or, voici un psaume qui parle dâun monarque revêtu par lâÃternel de la double charge de roi et de sacrificateur, et cela, non à titre temporaire, mais dâune manière permanente et définitive. Et cette union, cette fusion des deux pouvoirs est présentée comme une chose si réellement nouvelle, si étrange même, au point de vue de la tradition israélite, que le décret divin en vertu duquel elle se produit est scellé dâun serment de lâÃternelâ¯! Il faudrait descendre jusquâà lâépoque des rois asmonéens, pour trouver, dans les événements historiques, une analogie, bien lointaine et plus apparente que réelle, avec la royauté sacerdotale dont parle notre psaume. Les Maccabées, en effet, desquels descendaient ces rois, appartenaient à une famille de prêtres. Mais quelle distance entre cette prétendue royauté, sans sanction divine et la position unique donnée dans notre psaume à celui que le psalmiste appelle son Seigneurâ¯! Là , ce sont des descendants de sacrificateurs qui, en des temps de trouble, parviennent pour un moment aux honneurs politiques, après quoi leur dynastie sâeffondre dans des crimes de toute natureâ¯; ici, câest un roi légitime que lâÃternel associe à son propre pouvoir, pour lui conférer en outre une sacrificature éternelleâ¯!
La prophétie de notre psaume nâa dâanalogue, dans lâAncien Testament, que la vision de Zacharie (Zacharie 6.9-13), qui parla en termes très clairs dâun roi élevé à la charge de sacrificateur.
Parmi les théologiens qui reconnaissent le caractère messianique du psaume, il en est beaucoup qui se refusent à admettre la donnée traditionnelle dâaprès laquelle il aurait David pour auteur. Il y a, pensent-ils, une réelle impossibilité psychologique à ce que David, même éclairé à un très haut degré par lâesprit prophétique, ait pu sortir en quelque sorte de son époque, pour imaginer une royauté aussi distincte de la sienne propre que celle dont parle notre psaume. Il nâa pas pu se dédoubler, pour être en même temps le roi quâil était réellement et, en la personne du fils promis, un être tout différent. Lâauteur, pensent ces théologiens, ne peut être quâun prophète de lâentourage de David, décrivant en termes élevés, la position privilégiée de son souverain, annonçant ses victoires et celles de ses successeurs sur tous les rois dâalentour et comparant même dâune manière hyperbolique sa position à celle de Melchisédek. Par le terme mon Seigneur, du verset 1, le psalmiste désignerait tout simplement David lui-même. Lâapplication messianique serait par conséquent indirecte, comme celle des psaumes dont nous avons parlé plus haut.
Nous ne saurions admettre cette explication, qui enlève aux expressions du psalmiste leur sens naturel. Loin de trouver impossible que David ait pu concevoir, pour lâavenir, un règne tel que celui que décrit ce psaume, nous estimons que nul, mieux que lui, ne pouvait le pressentir. Il ne se peut faire quâil nâait pas ressenti vivement ce quâil y avait dâincomplet dans sa propre royauté, par le fait que la loi lui interdisait dâaccomplir lâacte le plus important de la vie nationale israélite, celui dâintercéder pour le peuple, comme sacrificateur et de se présenter devant Dieu avec le sang expiatoire. Jadis Melchisédek avait exercé ces hautes fonctions, dans cette même Jérusalem, où régnait David. Enfin des promesses formelles étaient là , qui annonçaient que le fils de David accomplirait, spécialement dans le domaine religieux, des choses auxquelles lui-même devait renoncer (2 Samuel 7.1 et suivants). De tels souvenirs, de telles promesses, le sentiment dâune telle lacune dans sa propre souveraineté, nâétaient-ils pas de nature à préparer David à recevoir la vision qui forme le contenu de notre psaume, celle du Roi-Sacrificateur, régnant sur un peuple de bonne volonté et vainqueur de tous les ennemis de lâÃternelâ¯?
Nous ne prétendons pas, il est vrai, que David lui-même ait donné à tous les détails du psaume la portée que nous leur donnons nous-mêmes. Le mystère de piété nâétait pas encore dévoilé. Nous comprenons la prophétie à la lumière que jette sur elle son accomplissement en la personne du Sauveur, manifesté en chair, justifié en esprit, vu des anges, élevé dans la gloire (1 Timothée 3.16). Une telle lumière manquait aux prophètes eux-mêmes. Comme les Psaumes 2 et 22 et comme les prophéties en général, notre psaume nous laisse lâimpression dâune communication divine dépassant, dans une mesure que nous ne saurions préciser, les conceptions les plus hardies des hommes de Dieu qui nous les ont transmises.
En dehors de la prétendue impossibilité historique et psychologique dont nous avons parlé, nous ne connaissons pas de raisons qui empêchent dâattribuer le psaume à David. Le langage énergique, coloré, riche en images, dâune concision souvent étonnante, la pensée sâélevant dâemblée à la plus grande hauteur, le ton royal, en même temps que prophétique, tous ces traits, propres aux psaumes dont David est lâauteur, se retrouvent au plus haut degré dans celui-ci.
Jésus a cité le premier verset de notre psaume, en lâattribuant à David (Matthieu 22.43-44). Son intention nâétait évidemment pas de se prononcer dans une question de critique qui ne se posait pas alors et nâa surgi que dans les temps très modernes. Mais ses paroles nous montrent quâil nâa point trouvé inadmissible que David eût reçu la révélation dâune souveraineté supérieure à la sienne propre et en nature et en étendue. Qui pourtant, mieux que lui, connaissait les lois du monde spirituelâ¯? Les apôtres Pierre et Paul, ainsi que lâauteur de lâépître aux Hébreux, ont cité fréquemment comme prophétiques les paroles de ce psaume (voir les notes explicatives). Quant aux rabbins, ils ont attribué au Psaume 110, comme au Psaume 2, une valeur messianique, jusquâà ce que la polémique avec les chrétiens les ait mis dans lâembarras. Alors ils ont imaginé toute espèce dâinterprétations, parmi lesquelles nous nous bornons à mentionner celle qui fait dâAbraham le héros du psaume. Quant à sa forme littéraire, le psaume, qui sâannonce lui-même, dès les premiers mots, comme un oracle (verset 1, note), a en effet le langage bref dâun décret divin. Il commence sans introduction, il se termine de même dâune manière subite et inattendue. Pourtant, un soin scrupuleux a présidé à sa division en trois strophes, de sept lignes chacune, qui lui imprime, même à ce point de vue tout extérieur, le caractère sacré attaché à ces nombres. Le nom de lâÃternel sây trouve trois fois.
Les strophes peuvent se résumer comme suitâ¯:
Verset 1
Le Seigneur des seigneurs (1-2)
LâÃternel dit⦠On pourrait traduire aussiâ¯: Oracle de lâÃternel.
à mon Seigneur. Le terme hébreu adoni est employé par des sujets parlant à leur roi (1 Samuel 22.12â¯; 1 Samuel 24.9) et en général par des inférieurs parlant à un supérieur (Genèse 23.6). Il ne doit pas être confondu avec le titre dâAdonaï, qui nâest donné quâà Dieu. Ici David prend la position de sujet vis-à -vis dâun roi dont la dignité surpasse de beaucoup la sienne.
à ma droiteâ¯: la place dâhonneur par excellence (1 Rois 2.19), assignée dans toute lâantiquité à celui qui occupe le second rang après le roiâ¯; cette position implique la participation au règne, le pouvoir de gouverner au nom du roi, comme autrefois Joseph à la cour dâÃgypte (Genèse 41.40, Genèse 41.44). Ici câest lâÃternel qui associe le Seigneur de David à son pouvoir universel. Jésus fait allusion à cette parole, non seulement dans la question quâil pose aux Pharisiens, concernant le Christ (Matthieu 22.41), mais quand il déclare à ses juges du Sanhédrin quâils le verront assis à la droite de la puissance de Dieu (Matthieu 26.64. Comparez Daniel 7.13-14â¯; Actes 7.56). Il en signale en quelque sorte le plein accomplissement, lorsquâil dit à ses disciplesâ¯: Toute puissance mâest donnée au ciel et sur la terre (Matthieu 28.18).
Jusquâà ce que jâaie faitâ¦â¯: ce qui ne veut pas dire quâune fois ce but atteint le pouvoir du Fils cesseraâ¯; seulement il changera de nature (comparez 1 Corinthiens 15.24-28). Ce même jusquâà ce que est employé dans un sens analogue, à propos de lâassurance du fidèle, pour indiquer, non pas le terme de lâassurance, mais celui de la lutte qui pourrait la troubler (Psaumes 112.8).
Le marche-pied de tes piedsâ¯: image dâune soumission complète. Comparez Josué 10.24, où lâon voit les vainqueurs mettre le pied sur la nuque des rois vaincus.
Verset 2
LâÃternel étendra⦠Câest le psalmiste qui parle ici, développant la pensée renfermée dans lâoracle du verset 1.
De Sionâ¯: le point de départ dâune domination dont les limites ne sont pas indiquées, parce quâil nây en a point. Comparez Psaumes 2.6â¯; Michée 4.2-3, etc.
Le sceptre, littéralementâ¯: le bâton, insigne et symbole du commandement, comme la verge de Moïse (comparez Nombres 24.17).
Domine. Le pouvoir vient dâêtre donné au Seigneurâ¯; il est appelé à le conquérir et à lâexercer.
Verset 3
Le peuple de franche volonté et la sacrificature éternelle (3-4)
Ton peuple⦠Jusquâici on nâa vu encore, en face du Seigneur, que les ennemis sur lesquels il va dominer (versets 1 et 2). Voici maintenant son armée. Câest un peuple qui nâobéit ni par intérêt, ni par contrainte, mais par libre adhésionâ¯; littéralementâ¯: Ton peuple, franche volontéâ¯; il est tout dévouement, don libre et joyeux de soi-même, offrande spontanéeâ¯; par conséquent entièrement à la disposition du roi, une seule âme, un seul cÅur avec lui. Comparez Apocalypse 14.4.
Dans une sainte magnificence, ouâ¯: avec des ornements sacrés, expression qui désigne proprement les vêtements sacerdotaux des jours de grandes fêtes (Psaumes 29.2, noteâ¯; Psaumes 96.9â¯; 2 Chroniques 20.21). Cette armée est un peuple de sacrificateurs et dâadorateurs, pensée qui fraie la voie à la déclaration du verset 4. LâApocalypse appelle les rachetés rois et sacrificateurs, comme leur chef (Apocalypse 1.6)â¯; elle représente les armées qui accompagnent le Seigneur, à son retour, comme vêtues de fin lin, blanc et pur (Apocalypse 19.14). Le fin lin était lâétoffe de la tunique sacerdotale.
Du sein de lâaurore⦠Ce sont des enfants de lumière.
La rosée de ta jeune milice, littéralementâ¯: de ta jeunesse. Admirable image, représentant, un peuple innombrable, formé dans le silence, par le travail secret de lâaction divine et apparaissant tout à coup dans sa fraîcheur et sa pureté, au matin dâun jour nouveau. Comparez Michée 5.6.
Verset 4
LâÃternel lâa juré⦠Ces mots solennels introduisent un nouvel oracle, qui complète celui du verset 1, comme la sacrificature complète la royauté dans la souveraineté normale. Le serment fait ressortir lâimportance extraordinaire du décret arrêté, désormais dâune manière irrévocable, dans la pensée de Dieu (Hébreux 6.17â¯; Hébreux 7.21, Hébreux 7.28).
à la manière de Melchisédek. Comme ce roi, auquel Abraham rendit hommage (Genèse 14.18-20), lâélu de lâÃternel réunira en sa personne la dignité de roi et celle de sacrificateur Zacharie 6.9-16). De plus, ce sacerdoce ne sera pas temporaire et symbolique, mais définitif, réel, éternel (à toujours). Lâépître aux Hébreux développe la grande vérité contenue en germe dan cette parole (Hébreux 5.6â¯; Hébreux 7.1, Hébreux 7.11, Hébreux 7.15).
Verset 5
Le dernier champ de bataille (5-7)
Cette strophe contraste fort avec la précédente. Elle est cependant la conclusion indispensable du psaume. Lâarmée dont parle le verset 3 est là pour quelque chose et la promesse de la première strophe doit sâaccomplir. De plus, lâhumanité ne peut être réconciliée avec Dieu, sans que tout ce qui est mal soit voué à la malédiction et à la destruction et la crise finale de lâhistoire sera un jugement terrible exercé sur ceux qui auront méprisé la seule intercession vraiment efficace, celle du Roi-Sacrificateur.
De nouveau le psalmiste sâadresse au Messie.
Le Seigneur (lâÃternel) est à la droite de son élu. Au verset 1, câétait, le Messie qui était assis sur le trône à la droite de lâÃternel. Ici, câest lâÃternel qui se tient à la droite de son Oint, lui communiquant toute sa puissance pour renverser ce qui lui fait obstacle.
Met en pièces des rois. Dieu lâavait fait pour David, dans ses grandes guerres (2 Samuel chapitres, 5, 8, 10). Câest sous là forme dâune victoire analogue et plus grande encore que David se représente le triomphe du Messie, dont lâEsprit prophétique lui donne lâassurance. Les Psaumes annoncent du reste souvent le jugement des peuples par lâÃternel (Psaumes 7.9â¯; Psaumes 9.9â¯; Psaumes 75.3, etc.). Saint Paul parle de dominations, dâautorités, de puissances que Christ détruira à la fin de lâéconomie actuelle (1 Corinthiens 15.24).
Au jour de sa colèreâ¯: au jour des derniers jugements. Comparez Psaumes 2.9.
Verset 6
Ce ne sont que corps morts, littéralementâ¯: Câest rempli de corps morts (comparez Apocalypse 19.17-18, Apocalypse 19.21). La victoire de lâélu de Dieu est complète.
Il met en pièces le chef⦠Cette traduction est conforme à lâhébreu, qui emploie ici le mot rosch, tête, au singulier. Plusieurs cependant, prenant ce singulier comme un collectif, traduisentâ¯: Il brise des têtes sur une vaste étendue de pays. Ce serait une répétition oiseuse de lâidée exprimée verset 5. Notre traduction achève au contraire le tableau de la victoire, en mentionnant la destruction du principal ennemi à vaincre. Comparez Habakuk 3.13-14â¯; Apocalypse 19.13-21).
Dâun grand pays, hébreuâ¯: al érets rabba. Plusieurs voient dans le dernier mot rabba (grand, vaste) une allusion à Rabba ou Rabbath-Ammon, la capitale des Ammonites, que David avait prise et qui représenterait, à ses yeux, le siège le plus redoutable de la puissance ennemie de Dieu. Une détermination aussi précise ne nous semble pas sâaccorder avec le ton général du psaume. Il sâagit ici de la victoire finale et universelle.
Verset 7
Il boit au torrent. Au commencement de la strophe, il était parlé de lâÃternel, combattant à côté de son Oint. Lâaction du Roi sâunit si complètement à celle de Dieu que le sujet passe de lâun à lâautre, sans transition apparente. Ici câest évidemment le héros vainqueur qui, comme Gédéon et sa troupe (Juges 7.6), puise en passant dans sa main de lâeau du torrent et sâen rafraîchit les lèvres. Cette image indique lâardeur et lâintensité du combat pendant lequel le guerrier ne sâaccorde pas de loisir, avant dâavoir entièrement défait lâennemi. Câest là ce qui explique le aussi, dans le sens deâ¯: câest pourquoi, de la ligne suivante. Après une lutte pareille, lève-t-il haut la tête en éternel triomphateur.
Ce psaume nous élève au faîte des révélations de lâancienne alliance, comme 1 Corinthiens chapitre 15 au faîte de celles de la nouvelle.