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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (3)
versets 1-7
1 et 2 Le Seigneur des seigneurs
L’Éternel dit… On pourrait traduire aussi : Oracle de l’Éternel.
À mon Seigneur. Le terme hébreu adoni est employé par des sujets parlant à leur roi (1 Samuel 22:12; 1 Samuel 24:9) et en général par des inférieurs parlant à un supérieur (Genèse 23:6). Il ne doit pas être confondu avec le titre d’Adonaï, qui n’est donné qu’à Dieu. Ici David prend la position de sujet vis-à-vis d’un roi dont la dignité surpasse de beaucoup la sienne.
À ma droite : la place d’honneur par excellence (1 Rois 2:19), assignée dans toute l’antiquité à celui qui occupe le second rang après le roi; cette position implique la participation au règne, le pouvoir de gouverner au nom du roi, comme autrefois Joseph à la cour d’Égypte (Genèse 41:40, Genèse 41:44). Ici c’est l’Éternel qui associe le Seigneur de David à son pouvoir universel. Jésus fait allusion à cette parole, non seulement dans la question qu’il pose aux Pharisiens, concernant le Christ (Matthieu 22:41), mais quand il déclare à ses juges du Sanhédrin qu’ils le verront assis à la droite de la puissance de Dieu (Matthieu 26:64. Comparez Daniel 7:13-14; Actes 7:56). Il en signale en quelque sorte le plein accomplissement, lorsqu’il dit à ses disciples : Toute puissance m’est donnée au ciel et sur la terre (Matthieu 28:18).
Jusqu’à ce que j’aie fait… : ce qui ne veut pas dire qu’une fois ce but atteint le pouvoir du Fils cessera; seulement il changera de nature (comparez 1 Corinthiens 15:24-28). Ce même jusqu’à ce que est employé dans un sens analogue, à propos de l’assurance du fidèle, pour indiquer, non pas le terme de l’assurance, mais celui de la lutte qui pourrait la troubler (Psaumes 112:8).
Le marche-pied de tes pieds : image d’une soumission complète. Comparez Josué 10:24, où l’on voit les vainqueurs mettre le pied sur la nuque des rois vaincus.
L’Éternel étendra… C’est le psalmiste qui parle ici, développant la pensée renfermée dans l’oracle du verset 1.
De Sion : le point de départ d’une domination dont les limites ne sont pas indiquées, parce qu’il n’y en a point. Comparez Psaumes 2:6; Michée 4:2-3, etc.
Le sceptre, littéralement : le bâton, insigne et symbole du commandement, comme la verge de Moïse (comparez Nombres 24:17).
Domine. Le pouvoir vient d’être donné au Seigneur; il est appelé à le conquérir et à l’exercer.
3 et 4 Le peuple de franche volonté et la sacrificature éternelle
Ton peuple… Jusqu’ici on n’a vu encore, en face du Seigneur, que les ennemis sur lesquels il va dominer (versets 1 et 2). Voici maintenant son armée. C’est un peuple qui n’obéit ni par intérêt, ni par contrainte, mais par libre adhésion; littéralement : Ton peuple, franche volonté; il est tout dévouement, don libre et joyeux de soi-même, offrande spontanée; par conséquent entièrement à la disposition du roi, une seule âme, un seul cœur avec lui. Comparez Apocalypse 14:4.
Dans une sainte magnificence, ou : avec des ornements sacrés, expression qui désigne proprement les vêtements sacerdotaux des jours de grandes fêtes (Psaumes 29:2, note; Psaumes 96:9; 2 Chroniques 20:21). Cette armée est un peuple de sacrificateurs et d’adorateurs, pensée qui fraie la voie à la déclaration du verset 4. L’Apocalypse appelle les rachetés rois et sacrificateurs, comme leur chef (Apocalypse 1:6); elle représente les armées qui accompagnent le Seigneur, à son retour, comme vêtues de fin lin, blanc et pur (Apocalypse 19:14). Le fin lin était l’étoffe de la tunique sacerdotale.
Du sein de l’aurore… Ce sont des enfants de lumière.
La rosée de ta jeune milice, littéralement : de ta jeunesse. Admirable image, représentant, un peuple innombrable, formé dans le silence, par le travail secret de l’action divine, et apparaissant tout à coup dans sa fraîcheur et sa pureté, au matin d’un jour nouveau. Comparez Michée 5:6.
L’Éternel l’a juré… Ces mots solennels introduisent un nouvel oracle, qui complète celui du verset 1, comme la sacrificature complète la royauté dans la souveraineté normale. Le serment fait ressortir l’importance extraordinaire du décret arrêté, désormais d’une manière irrévocable, dans la pensée de Dieu (Hébreux 6:17; Hébreux 7:21, Hébreux 7:28).
À la manière de Melchisédek. Comme ce roi, auquel Abraham rendit hommage (Genèse 14:18-20), l’élu de l’Éternel réunira en sa personne la dignité de roi et celle de sacrificateur Zacharie 6:9-16). De plus, ce sacerdoce ne sera pas temporaire et symbolique, mais définitif, réel, éternel (à toujours). L’épître aux Hébreux développe la grande vérité contenue en germe dan cette parole (Hébreux 5:6; Hébreux 7:1, Hébreux 7:11, Hébreux 7:15).
5 à 7 Le dernier champ de bataille
Cette strophe contraste fort avec la précédente. Elle est cependant la conclusion indispensable du psaume. L’armée dont parle le verset 3 est là pour quelque chose, et la promesse de la première strophe doit s’accomplir. De plus, l’humanité ne peut être réconciliée avec Dieu, sans que tout ce qui est mal soit voué à la malédiction et à la destruction, et la crise finale de l’histoire sera un jugement terrible exercé sur ceux qui auront méprisé la seule intercession vraiment efficace, celle du Roi-Sacrificateur.
De nouveau le psalmiste s’adresse au Messie.
Le Seigneur (l’Éternel) est à la droite de son élu. Au verset 1, c’était, le Messie qui était assis sur le trône à la droite de l’Éternel. Ici, c’est l’Éternel qui se tient à la droite de son Oint, lui communiquant toute sa puissance pour renverser ce qui lui fait obstacle.
Met en pièces des rois. Dieu l’avait fait pour David, dans ses grandes guerres (2 Samuel chapitres, 5, 8, 10). C’est sous là forme d’une victoire analogue et plus grande encore que David se représente le triomphe du Messie, dont l’Esprit prophétique lui donne l’assurance. Les Psaumes annoncent du reste souvent le jugement des peuples par l’Éternel (Psaumes 7:9; Psaumes 9:9; Psaumes 75:3, etc.). Saint Paul parle de dominations, d’autorités, de puissances que Christ détruira à la fin de l’économie actuelle (1 Corinthiens 15:24).
Au jour de sa colère : au jour des derniers jugements. Comparez Psaumes 2:9.
Ce ne sont que corps morts, littéralement : C’est rempli de corps morts (comparez Apocalypse 19:17-18, Apocalypse 19:21). La victoire de l’élu de Dieu est complète.
Il met en pièces le chef… Cette traduction est conforme à l’hébreu, qui emploie ici le mot rosch, tête, au singulier. Plusieurs cependant, prenant ce singulier comme un collectif, traduisent : Il brise des têtes sur une vaste étendue de pays. Ce serait une répétition oiseuse de l’idée exprimée verset 5. Notre traduction achève au contraire le tableau de la victoire, en mentionnant la destruction du principal ennemi à vaincre. Comparez Habacuc 3:13-14; Apocalypse 19:13-21).
D’un grand pays, hébreu : al érets rabba. Plusieurs voient dans le dernier mot rabba (grand, vaste) une allusion à Rabba ou Rabbath-Ammon, la capitale des Ammonites, que David avait prise et qui représenterait, à ses yeux, le siège le plus redoutable de la puissance ennemie de Dieu. Une détermination aussi précise ne nous semble pas s’accorder avec le ton général du psaume. Il s’agit ici de la victoire finale et universelle.
Il boit au torrent. Au commencement de la strophe, il était parlé de l’Éternel, combattant à côté de son Oint. L’action du Roi s’unit si complètement à celle de Dieu que le sujet passe de l’un à l’autre, sans transition apparente. Ici c’est évidemment le héros vainqueur qui, comme Gédéon et sa troupe (Juges 7:6), puise en passant dans sa main de l’eau du torrent et s’en rafraîchit les lèvres. Cette image indique l’ardeur et l’intensité du combat pendant lequel le guerrier ne s’accorde pas de loisir, avant d’avoir entièrement défait l’ennemi. C’est là ce qui explique le aussi, dans le sens de : c’est pourquoi, de la ligne suivante. Après une lutte pareille, lève-t-il haut la tête en éternel triomphateur.
Ce psaume nous élève au faîte des révélations de l’ancienne alliance, comme 1 Corinthiens chapitre 15 au faîte de celles de la nouvelle.