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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 109". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/psalms-109.html.
bibliography-text="Commentaire sur Psalms 109". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (4)
versets 1-31
Plan du commentaire biblique de Psaumes 109
Terrible rétribution
Les anathèmes contenus dans ce psaume sont pour plus dâun lecteur une pierre dâachoppement et pour tous un sujet dâétonnement. Le psalmiste appelle la malédiction divine sur un méchant quâil a spécialement en vue et dont le crime le plus grave est dâavoir été sans miséricorde envers lâaffligé, de lâavoir même poursuivi de sa haine, pour le faire mourir (verset 16). Les jugements les plus terribles sont invoqués, non seulement sur la personne de ce méchant, mais sur sa postérité (versets 9, 12). Notre psaume, que lâon peut appeler par excellence le psaume des imprécations, dépasse encore en sombre énergie les Psaumes 35 et 69.
Comment des paroles semblables ont-elles pu être accueillies et conservées par Israël comme sacréesâ¯? Lâexplication de ce fait se trouverait-elle simplement dans lâinfériorité de lâancienne alliance à lâégard de la nouvelleâ¯? Si lâon entend par là que la haine et la vengeance nâavaient rien qui ne parût naturel aux hommes de lâAncien Testament, ce nâest pas dâinfériorité quâil faudrait parler, mais dâopposition absolue entre les deux alliances. Or, nous savons que ni le Sauveur, ni ses disciples, nâont admis cette opposition. LâAncien Testament dâailleurs nâapprouve point la haine de lâennemi et le précepte des Pharisiensâ¯: Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi, auquel Jésus oppose sa loi dâamour (Matthieu 5.43), nâest point imputable à la loi proprement dite. Celle-ci recommande les égards et la pitié pour lâennemi (Exode 23.4-6â¯; Deutéronome 22.4) et des paroles telles que celles-ciâ¯: Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, de peur que lâÃternel ne le voie et ne cela ne lui déplaise (Proverbes 24.17), montrent que ce principe avait pénétré, longtemps avant le terme de lâancienne alliance, dans la conscience israélite. Notre psaume formerait-il à cet égard une exception au milieu des livres sacrésâ¯? Dans ce cas, Pierre ne lâaurait pas cité comme un oracle divin (verset 8â¯; comparez Actes 1.20). Non, ce psaume ne donne pas essor à la haine dans ce quâelle a dâégoïste et de coupable. Ce quâil condamne avec une extrême énergie, câest le mal comme mal, le méchant comme méchant. Et il y a là , il faut bien le reconnaître, un principe qui ne peut et ne doit pas vieillir. Il vieillit si peu que lâhistoire nous en offre de continuelles applications. Que lâon considère le sort du peuple juif, portant encore à lâheure quâil est la peine dâavoir persécuté jusquâà la mort Celui que lâon a pu, plus que tout autre, appeler lâhomme au cÅur brisé (verset 16)â¯! La malédiction dont ce peuple a couvert le juste nâest-elle pas retombée sur luiâ¯? Dieu reste un Dieu saint et juste, terrible dans ses jugements à lâégard de ceux qui ne se détournent pas du mal et le Nouveau Testament, comme lâAncien, prononce à ce sujet des sentences effrayantes (Matthieu 26.21â¯; Marc 9.43-50â¯; Actes 8.20â¯; Actes 13.10â¯; 1 Timothée 1.20, etc.).
Une question néanmoins se pose. Si la justice de Dieu exige le châtiment du coupable, lâhomme est-il autorisé à appeler, comme le fait le psalmiste, ce châtiment sur ses semblablesâ¯? Câest sur ce point que nous constatons une différence entre lâancienne et la nouvelle alliance. La grâce divine, pressentie déjà , annoncée, goûtée en quelque mesure sous le régime de la loi, sâest déployée dâune telle manière en Jésus-Christ que, lorsquâune parole de condamnation se fait encore entendre, elle revêt, sous ce régime de grâce, une gravité beaucoup plus grande que celle quâelle pouvait avoir avant que fût dressée la croix. Les malédictions de notre psaume prennent, croyons-nous, pour nous chrétiens, un accent quâelles ne pouvaient avoir pour lâIsraélite. Aussi trouvons-nous dans le Nouveau Testament des menaces terribles, dépassant même parfois en sévérité tout ce qui avait été dit précédemment (Hébreux 10.26-31), mais nous nây voyons jamais dâappels aussi détaillés et prolongés que celui de notre psaume à la vengeance divine. Nous avons donc ici une pensée éternellement vraie, revêtue de formes appartenant à une économie qui nâest plus la nôtre. Et pourtant cette page si sombre a bien sa place dans les écrits de la révélation. Nous y entendons, par la voix du psalmiste, la justice divine elle-même formuler ses arrêts, poursuivre ses revendications, jusquâà ce que la condamnation du mal soit complète et définitive. La note de la grâce est absenteâ¯; celle de la justice seule se fait entendre. Et il est, hélasâ¯! Dans la réalité des cas où la grâce ne trouve pas réalisées, du côté de lâhomme, les conditions sans lesquelles elle ne peut agir.
Le psaume est attribué à David et il offre de grandes ressemblances de pensée et de langage avec dâautres psaumes en tête desquels se trouve ce nom, avec les Psaumes 22 et 69 en particulier. Il serait oiseux de rechercher quel méchant est spécialement pris à partie ici. Lâapôtre Pierre signale Judas Iscariot, comme désigné par le Saint-Esprit dans cette parole du verset 8â¯: Quâun autre prenne sa charge. Nous ne pensons pas quâil ait voulu dire par là que tout le psaume se rapporte personnellement à Judas et à lui seul. Lâhomme que le psalmiste avait en vue comme incarnant le mal à son époque, sâest retrouvé plus tard sous dâautre noms. à lâépoque de Jésus, Judas sâest placé lui-même sous le coup de foudre qui a jailli de lââme du psalmiste et lâEsprit de Dieu certainement lâavait en vue quand il faisait jaillir cet éclairâ¯; il avait aussi en vue, pensons-nous, le peuple juif dans son ensemble et dâautres coupables encore, jusquâà cet homme de péché, qui nous est annoncé pour les derniers temps (2 Thessaloniciens 2.3). Dâautre part, ce qui est dit ici du juste affligé, indigent, persécuté jusquâà la mort, a trouvé mainte fois son application, à partir de David lui-même, mais ne lâa jamais trouvée aussi complètement quâen Jésus, le juste parfait. Comme au Psaume 22, nous le voyons ici traverser la douleur et lâopprobre, mais sortir des maux les plus extrêmes par une délivrance qui donnera lieu de glorifier Dieu devant des multitudes.
Après une première supplication, où le psalmiste parle de la méchanceté de tous ses ennemis (versets 1 à 5), nous trouvons dans le psaume deux partiesâ¯: la première est composée tout entière dâexécrations à lâadresse du méchant (versets 6 à 20)â¯; dans la seconde le psalmiste implore le secours de lâÃternel pour lui-même et lâentrevoit déjà (versets 21 à 31).
Verset 1
Perfidie et ingratitude (1-5)
Ne garde pas le silenceâ¯: quand tous parlent méchamment et faussement (Psaumes 28.1).
Verset 2
Une bouche méchante, littéralementâ¯: une bouche de méchantâ¯; même mot quâau verset 6.
Verset 4
Et moi, je prie, littéralementâ¯: Et moi, prièreâ¯! Ma seule réponse, ma seule attitude, ma seule ressource, câest la prière.
Verset 6
Première partie (6-20)
Que le jugement divin frappe le méchant, en sa personne et sa famille (versets 6 à 10), en ses biens et son nom (versets 11 à 15)â¯; que la malédiction quâil a répandue autour de lui retombe sur lui (versets 16 à 20). Ce nâest plus, dès le verset 6, un groupe de méchants qui est en scèneâ¯; câest un individu, qui personnifie en quelque sorte la perfidie et la trahison.
Versets 6 à 10 â Le coupable frappé en sa personne et en sa famille
Fais-le poursuivreâ¯: allusion à des procédés judiciaires. Ce méchant (verset 2), qui nâa cessé de plaider contre le juste, comme partie adverse (verset 4), répondant à ses prières par un redoublement de méchanceté (verset 5), éprouvera à son tour ce que câest que dâêtre poursuivi devant un tribunal par un méchant, de voir se tenir à sa droite une partie adverse, dâêtre déclaré coupable (verset 7), de ne plus même pouvoir recourir à la prière, qui a été la dernière ressource de sa victime (verset 4).
Partie adverse, hébreuâ¯: satan, mot qui signifie adversaire et qui est employé ailleurs comme nom propre (Job 1.6 et suivantsâ¯; 1 Chroniques 21.1). Il se retrouve plusieurs fois dans ce psaume, en particulier au verset 4, dont celui-ci est comme la contrepartie.
à sa droiteâ¯: la place où lâaccusateur se trouve dâoffice (Zacharie 3.1).
Verset 7
Coupableâ¯: tel est le prononcé même de lâarrêt.
Sa prière⦠imputée à péché. Quand un homme a tari dans son cÅur la source même de repentir, la prière que lui arrache la détresse seule est sans efficaceâ¯; elle constitue même, en regard des fautes dont il ne sâhumilie pas, comme une dernière offense envers Dieu (Proverbes 28.9). Le souvenir de Saül consultant lâÃternel sans obtenir de réponse et finissant par évoquer lâombre de Samuel, constitue comme une lugubre illustration de cette pensée (1 Samuel 28.6, 1 Samuel 28.11).
Verset 8
Que ses jours soient peu nombreux. Comparez Psaumes 55.2. Quand la prière elle-même ne fait quâaggraver le mal, les jours dâun homme sont comptés. Sa place va rester vide et sa charge vacante. Le mot de charge, proprementâ¯: surveillance, présidence, fait allusion à une position élevée. Câest cette parole que Pierre applique au sort de Judas (Actes 1.20).
Verset 9
Que ses enfants soient orphelins⦠Tous les traits de ce sinistre tableau se suivent logiquement. Lâaccusateur dâautrefois, accusé, condamné à son tour, rejeté de Dieu et des hommes, meurt au milieu de sa carrièreâ¯; sa charge passe à un autreâ¯; sa famille, sans ressources, erre et mendie (verset 10)â¯; des étrangers se saisissent de tout le fruit de son travail (verset 11). La voix du psalmiste devient ici celle de la justice vengeresse, qui réclame que le salaire complet du péché soit payé au coupable. Si elle va jusquâà demander que les enfants souffrent pour le péché du père, câest parce quâen leur personne ce père lui-même est encore poursuivi et châtié. Remarquons que nous ne trouvons pas ici un seul mot sur le sort du méchant au-delà de la tombe. Sans aborder ce domaine mystérieux de lâau-delà , le psalmiste demande que le péché commis sur la terre soit puni sur la terre, même après la mort du coupable, jusquâà ce que le souvenir même de son nom soit effacé. Câest là un postulat de la justice divine posé par le deuxième commandement (Exode 20.4-6), constamment confirmé par lâexpérience et que les physiologistes actuels ne cessent de mettre à leur manière en lumière, en montrant les ravages causés par les péchés des pères dans lâorganisme physique et moral des enfants. Sur cette solidarité des enfants et des pères, voir Matthieu 23.31-35, où le Seigneur montre les péchés de toute une série de siècles retombant sur la génération qui, par un dernier crime, met le comble au péché de ses pères. La race entière apparaît comme formant en quelque sorte une seule personne morale devant Dieu. à côté de ce principe, lâancienne alliance posait déjà celui qui en est le correctif, le principe de la responsabilité individuelle (Deutéronome 24.16), dâoù résulte pour les enfants la possibilité dâéchapper à un héritage de malédiction, en rompant avec le péché des pères (Ãzéchiel 18.2â¯; Ãzéchiel 18.14-20, notes). Notre psaume, se plaçant exclusivement au point de vue de la rétribution, ne fait entendre que la note sévère et vengeresse.
Verset 10
Leur demeure en ruines. Comparez Matthieu 23.38â¯: Voici, votre demeure va devenir déserte.
Verset 11
Les biens, le nom et la mémoire du coupable (11-15)
Le fruit de son travail⦠LâIsraélite est entré jadis gratuitement en possession du travail des nations (Psaumes 105.44)â¯; sâil se livre au mal, on verra aussi le fruit de son travail passer à dâautres. Le peuple, dans son ensemble, ayant poursuivi et rejeté le Seigneur, on a vu et on voit encore Jérusalem foulée par les Gentils (Luc 21.24).
Verset 12
Une prolongation de faveurâ¯: en la reportant sur ses descendants.
Verset 14
Que le péché⦠ne soit point effacé. Le nom des méchants est effacé (verset 13), parce que leur iniquité ne lâest pas. Voir verset 9, note.
Verset 15
Quâils soient toujours⦠Le pronom ils désigne ici les péchés et les mots leur mémoire désigne celle du coupable et des siens.
Verset 16
La raison de cette effroyable condamnation (16-20)
Il ne sâest pas souvenu⦠Câest à cause de cela que lâon ne se souviendra plus même de son nom (verset 15).
User de miséricorde. Câest là le devoir humain par excellence, fondé sur le fait que lâhomme ne vit que de la miséricorde (ou de la grâce) divine. Comparez Matthieu 18.24-35.
Lâhomme affligé, indigent, au cÅur briséâ¯: autant de termes désignant fréquemment dans les psaumes la partie du peuple à laquelle lâÃternel voue un intérêt particulier (Psaumes 10.2, Psaumes 10.9â¯; Psaumes 18.28, note)â¯; ce sont aussi autant de titres à la compassion des puissants. Câest pourquoi les violences commises à leur égard, ou simplement lâabsence de miséricorde, sont un si grave péché (Matthieu 25.41-46â¯; Luc 16.19-26). Jamais la gravité de ce péché nâa éclaté autant que quand cet homme au cÅur brisé sâest trouvé être le Juste parfait, accablé des péchés du monde.
Verset 17
Il a aimé la malédiction. Pour nuire à lâaffligé, il faut avoir aimé la malédictionâ¯; il y a maintenant affection réciproque entre elle et le coupable, éloignement réciproque entre lui et la bénédiction.
Verset 18
Comme son vêtement. Chaque progrès dans le mal lâenveloppait plus complètement de malédiction. Il y a progression de lâimage du vêtement dont on se couvre à celles de lâeau que lâon boit et de lâhuile dont sâimprègnent les os eux-mêmes.
Verset 19
Dont il soit toujours ceint. Câest ici comme la sentence finale prononcée sur le méchantâ¯: ce quâil a aimé et recherché, il est condamné à lâavoir toujours.
Verset 21
Seconde partie (21-31)
Le psalmiste répand sa plainte devant lâÃternel. Il sâassure en son secours et se réjouit déjà de sa délivrance (versets 26 à 31).
Versets 21 Ã 25 â La plainte
Ta miséricordeâ¯: en opposition à lâabsence de miséricorde du méchant (verset 16).
Verset 23
Comme lâombre qui sâallonge⦠Voir Psaumes 102.12, note.
Comme une sauterelle, impuissante à résister au vent qui lâemporte.
Verset 24
Par le jeûne, provoqué par la tristesse et peut-être aussi par lâextrême pauvreté.
Verset 25
Ils hochent la tête. Comparez Psaumes 22.8 et, pour tout lâensemble du passage, Psaumes 69.11.
Verset 26
Dès ce moment, comme vers la fin des Psaumes 22 et 69, la plainte fait place à la certitude de la délivrance.
Verset 27
Quâils sachent que câest ta main⦠Quâà la manière dont se produira la délivrance, ils reconnaissent quâelle vient de toi.
Verset 28
Sâils se lèvent, dans lâattitude de la menace, leur impuissance nâen sera que plus manifeste.
Verset 31
à la droite du pauvreâ¯: allusion au verset 6, où lâon a vu à la droite du méchant un accusateurâ¯; lâaffligé a Dieu lui-même à sa droite, comme défenseur. Qui donc accuseraâ¦? Qui condamneraâ¯? (Romains 8.33-34)