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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Obadiah 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/obadiah-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Obadiah 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-21
Verset 1
Ruine dâÃdom (1-9)
Visionâ¯: voir Ãsaïe 1.1 et Amos 1.1, notes.
Sur la personne dâAbdias (en hébreu Obadiaâ¯: serviteur de lâÃternel), voir lâintroduction.
Ainsi a dit le Seigneur, lâÃternel, à Ãdom. à proprement parler, le message de lâÃternel à Ãdom ne commence quâau verset 2â¯; le verset 1 est une espèce dâintroduction indiquant à lâavance le moyen par lequel lâÃternel le châtiera. Tout le passage versets 1 à 8 est presque textuellement reproduit dans Jérémie 49.7 et suivants (voir lâintroduction).
Nous avons reçu⦠On peut mettre ces mots dans la bouche du prophète et des Israélites, en traduisantâ¯: Nous avons entendu. Mais peut-être vaut-il mieux appliquer le nous aux nations qui sont appelées à combattre contre Ãdom et qui répondent à lâappel divin, en disantâ¯: Levons-nousâ¯!
Un héraut a été envoyéâ¯: manière figurée dâexprimer le mouvement qui pousse les nations à se coaliser contre Ãdom. Cette impulsion nâest pas dâinspiration humaineâ¯; elle procède de la volonté de lâÃternel, à laquelle ces peuples obéissent sans le savoirâ¯; comparez Ãsaïe 13.2 et suivants, où lâÃternel envoie de la même manière les Mèdes contre Babylone.
Verset 2
Je tâai rendu petit⦠La destruction dâÃdom est tellement certaine et irrévocable que Dieu en parle comme dâun fait déjà accompli.
Petit⦠méprisé. Pour les adorateurs de la force, comme le sont les hommes charnels, le mépris est la conséquence fatale de la perte de la puissance. Ce mépris sera la rétribution de lâorgueil actuel dâÃdom (verset 3).
Verset 3
Ãdom met sa confiance dans sa forte position au milieu des rochers (versets 3 et 4), puis dans ses alliés (verset 7), enfin dans ses sages et ses hommes de guerre (versets 8 et 9) mais il sâabuseâ¯; tous ces appuis lui feront défaut lâun après lâautre.
Toi qui habites, dans des creux de rochers⦠Le pays dâÃdom est un plateau coupé par une longue vallée allant du nord au sud, de la mer Morte à la mer Rouge. Les deux chaînes de montagnes qui bordent la vallée à lâest et à lâouest, sont composées de masses de granit, de porphyre et de grès aux couleurs variées. La chaîne occidentale ne présente que des parois presque perpendiculaires, avec de profonds ravins. Celle de lâest est dâun abord moins abrupt, mais de nature à offrir encore à une armée de sérieuses difficultés. Les villes fortes sont naturellement situées aux endroits les plus inaccessibles.
La capitale Pétra, en hébreu Sélaâ¯: rocher, se trouvait située dans un ravin latéral (le Wady-Mousa actuel), long de 1500 mètres, resserré à lâouest et à lâest entre des parois de grès hautes de soixante à 70 mètres et fermé au nord et au sud par des collines escarpées et traversées uniquement par quelques défilés étroits. Les habitations et les monuments publics étaient creusés dans les parois de rocher, et, cela parfois jusquâà une très grande hauteur. Cette coutume paraît remonter à lâantiquité la plus reculée, car les anciens habitants du pays, qui avaient précédé les Ãdomites eux-mêmes, sâappelaient Horites, câest-à -dire habitants des cavernes. Voici comment Keith (Les Prophéties, pages 272-273) décrit cette villeâ¯: La face des rochers est taillée avec toute la symétrie et toute la régularité de lâartâ¯; on y voit des colonnes, des lignes de corridors, des escaliers pratiqués dans le roc et un nombre immense de grottes de toutes dimensions, servant dâhabitations ou de lieux de sépulture. Il y en a une de soixante pieds de long et dâune largeur proportionnée. On voit des enfoncements de trente pieds de haut avec des autels, des pyramides, des colonnes et des obélisques⦠Des chambres innombrables sont creusées dans le roc. Lâentrée en est embellie par ce que lâarchitecture peut présenter de plus riche, de plus varié et de plus fantastique.
On comprend par là les expressions dâAbdiasâ¯: creux de rochers, demeures élevées, aires dâaigle, placées comme entre les étoiles.
La traductionâ¯: creux de rochers, nous a paru préférable à celle que nous avions adoptée Jérémie 49.16 gorges du rocher.
Verset 4
Cette situation en apparence inaccessible ne mettra pas Ãdom à lâabri de lâinvasion ennemie et du pillage complet dont lâÃternel le menace.
à cette heure, en effet, toutes ces demeures dans le creux des rochers, jadis si habitées, sont absolument désertes. Les vautours, les chats-huants, les scorpions y abondentâ¯; lâhomme a disparu. Dieu a fait descendre lâorgueilleux Ãdom de son nid dâaigle.
Verset 5
Si des voleursâ¦, des vendangeurs⦠Ce passage a été interprété de deux manières. Dâaprès les uns, le prophète comparerait simplement les ennemis dâÃdom à des voleurs ou à des vendangeurs qui ne laissent rien après eux. Câest là probablement le sens dans le passage de Jérémie où il reproduit cette menace dâAbdias. Dâaprès les autres, le prophète oppose, au contraire, lâaction des envahisseurs à celle des voleurs et des vendangeurs. Les plus pillards dâentre les voleurs ne peuvent jamais tout emporterâ¯; les vendangeurs, malgré tous leurs soins, laissent toujours quelque chose en arrièreâ¯; mais, en Ãdom, il ne restera quoi que ce soit. Ce second sens est plus naturel chez Abdias, à cause de la forme négative des interrogationsâ¯: Si ce nâétaient que des voleurs des vendangeurs, ils nâauraient pourtant pas ainsi tout emportéâ¯! Le prophète voit en esprit ce désastre dâune nature tout à fait exceptionnelle. De là ses exclamations et ses questions.
Verset 6
Ses trésors cachés. Quoique habitant un pays en général peu favorisé de la nature, Ãdom sâétait extraordinairement enrichi par sa position géographiqueâ¯; il servait de station commerciale entre la Syrie, dâune part et lâArabie et lâÃgypte, de lâautre. Au reste, la partie orientale du pays était fertile.
Verset 7
Ãdom sera trahi dâabord par ses alliés, puis par ses amis, enfin par ses protégés. Les premiers lui refuseront leur secoursâ¯; les seconds le paieront de belles parolesâ¯; les derniers se joindront perfidement à ses ennemis.
Tâont chassé jusquâà la frontière. Il sâagit sans doute des ambassadeurs dâÃdom envoyés pour demander un prompt secours à ses alliés et que ceux-ci renvoient honteusement en les faisant reconduire à la frontière. Plusieurs rapportent ces motsâ¯: tâont chasséâ¦, à Ãdom lui-même, qui, fuyant chez ses voisins, se voit refuser un asile.
Ont voulu tâégarer et ont réussi. Ils tâont donné le change sur leurs véritables dispositions.
Ceux qui mangeaient ton pain. Ce sont les tribus voisines qui vivaient sous sa protection et profitaient de ses gains. Faisant alliance avec lâennemi, elles lui facilitent perfidement lâenvahissement du pays. Comparez Psaumes 41.10.
Il nây a point en lui dâintelligence. Dans son aveugle confiance en lui-même, Ãdom ne sâest point douté de toutes ces perfidies et a négligé les précautions les plus élémentairesâ¯; il était comme frappé de vertige.
Verset 8
Le troisième appui, les sages, câest-à -dire les conseillers du roi, ne sauront plus rien proposer pour le sauver.
Verset 9
Les guerriers, perdant la tête, se laisseront massacrer.
Thémanâ¯: lâun des districts du pays dâÃdom. Comparez Amos 1.12 et Genèse 36.14-15. Ce district était renommé pour le grand nombre et la perspicacité de ses sages. Comparez Jérémie 49.7 et Job 2.11, où le plus sage des amis de Job, Ãliphaz, est présenté comme venant de Théman.
Verset 10
Le prophète expose la raison pour laquelle lâÃternel frappera Ãdomâ¯: câest sa conduite à lâégard de son frère Juda.
Au sujet des faits dont il est ici question, comparez lâintroduction et Joël 3.19.
Ton frère Jacob. Le nom de Jacob est employé ici plutôt que ceux dâIsraël et de Juda, pour faire rougir les Ãdomites, dont le père était Ãsaü, frère de Jacob.
La honteâ¯: celle de la défaite et de la ruine totale. Comparez Michée 7.10.
Retranché⦠de la liste des peuples.
Verset 11
Ce verset précise lâaccusation. La construction nâest pas parfaitement régulière. Abdias commence comme sâil allait énumérer les crimes dâÃdomâ¯; puis, passant tout à coup à ceux des peuples étrangers, il se borne à leur associer Ãdom. Quant au résultat, cela revient au même.
Tu te tenais en face de lui. Cela signifieâ¯: tu prenais vis-à -vis de lui la position dâun ennemi.
Son armée. Comparez verset 20. On pourrait aussi traduireâ¯: ses trésors. Dâaprès 2 Chroniques 21.17, les Philistins et les Arabes pillèrent toutes les richesses qui se trouvaient dans la maison du roi (Joram) et emmenèrent ses fils et ses femmes, de sorte quâil ne lui resta que Joachaz (Achazia), le plus jeune de ses fils.
Dans ses portesâ¯: dans ses villes, en particulier sa capitale.
Jetaient le sortâ¯: pour partager le butin conquis et les prisonniersâ¯; voir Joël 3.3â¯; comparez aussi, à propos de Ninive, Nahum 3.10. Rien ne force à admettre que Jérusalem et tous ses habitants aient été partagés au sort, ce qui supposerait la ruine totale de Jérusalem, tandis que les versets suivants semblent plutôt supposer que Jérusalem subsiste encore.
Tu étais⦠Le texte dit brièvementâ¯: Toi aussi comme lâun dâeux.
Verset 12
Ce que tu as fait étaient des choses quâil ne fallait pas faire et quâil ne faudrait pas refaire, pour ne pas aggraver ton crime, si lâoccasion sâen présentait de nouveau. Câest sous cette forme dâun avertissement que le prophète entre dans le détail de tous les méfaits de ce peuple perfide. Les versions qui rendent les impératifs par cette périphraseâ¯: tu nâaurais pas dû, ne faussent pas le sens, mais rendent la phrase plus lourde.
Il y a gradation dans les recommandationsâ¯:
La journée de ton frèreâ¯: le jour où il est sous le coup dâun jugement de Dieu.
Ne parle pas si hautâ¯; textuellementâ¯: Nâouvre pas une grande bouche (comparez Ãsaïe 57.4â¯; Psaumes 35.21), en faisant le rodomont, en te vantant de tes prouesses, en abreuvant le vaincu de railleries.
Verset 13
La porte de mon peupleâ¯: la ville où demeure mon peuple, Jérusalemâ¯; comparez Michée 1.9.
Verset 14
Câest ici le reproche le plus grave le massacre des fuyards. Câest une lâcheté dont la haine la plus noire seule est capableâ¯; comparez Amos 1.11.
Sur la brècheâ¯: ils y étaient montés à la suite des ennemis et de là ils épiaient les vaincus qui cherchaient à sâéchapper par quelque issue pendant le pillage.
Ne livre pasâ¦â¯: aux marchands étrangers, qui les revendront comme esclaves. Comparez Joël 3.6â¯; Joël 3.19. Les termes nombreux employés pour désigner le malheur de Judaâ¯: infortune, ruine, détresse, calamité, malheur, rendent plus incisif le reproche du prophète et font mieux sentir à Ãdom la dureté et la perfidie de sa conduite.
Verset 15
Ãdom nâaurait pas dû se joindre aux païens qui ont envahi Juda. Car le jour du châtiment va fondre sur ceux-ci. Sur le jour de lâÃternel, comparez Joël 1.15, note et Joël 3.2â¯; Joël 3.9-16.
Il y a évidemment corrélation entre le jour de lâÃternel et le jour du malheur de Juda. Celui-ci est pour Juda un temps de purification, en même temps que de châtiment. Mais celui-là est pour les ennemis de Dieu un jugement final, une complète destruction.
Comme tu as faitâ¯: à Israël. En ce jour-là , Ãdom commencera par être détruit par les païens (versets 1 à 9)â¯; après cela ceux-ci courront à leur propre ruine.
De même que vous avez bu⦠Ãdom et les nations ont festoyé ensemble autour du temple, le jour de la prise de Jérusalem et profané ainsi la montagne de lâÃternel.
Les nations boiront. Après avoir vidé la coupe de la débauche, elles boiront celle de la colère de Dieu (comparez Habakuk 2.16â¯; Lamentations 4.21â¯; Jérémie 25.15-16, Jérémie 25.27-28), et cela, jusquâà en être anéanties.
Elles seront comme nâayant pas été. Il y aura sans doute des individus qui ne périront pas, les réchappés dont parle Joël 2.32â¯; mais les nations, comme telles, comme puissances hostiles à Dieu, nâexisteront plus.
Verset 17
Tandis que les nations païennes disparaîtront, la maison de Jacob demeurera en Sion et rentrera en possession des territoires qui lui avaient été destinés et quâavaient occupés les nations ennemies maintenant détruites.
Des réchappésâ¯: proprement un réchappement, un groupe de sauvés, comprenant non seulement ceux de la maison de Jacob, mais aussi, comme le montre le passage Joël 2.32, les sauvés dâentre les nations. Pour les uns et les autres, réunis en une seule communauté, Sion sera un sanctuaireâ¯; ce qui revient à dire que Jérusalem deviendra le centre religieux du monde, le lieu saint par excellence, vers lequel se porteront tous les peuples (comparez Michée 4.1).
La maison de Jacob, dâaprès le verset suivant, désigne ici le royaume de Juda, seul représentant authentique du vrai peuple de Dieu.
Ses possessionsâ¯; quelques-uns traduisentâ¯: leurs possessions, en rapportant ce leurs aux nations païennes. Le prophète exprime lâidée dâune prise de possession de la terre de Canaan dans sa plus grande extension par le peuple de Juda.
Verset 18
La promesse finaleâ¯: le triomphe définitif du règne de lâÃternel par le moyen du peuple de Dieu.
Ce triomphe consistera dâabord dans lâachèvement de la ruine dâÃdom, déjà pillé par les rois envahissants (versets 1 à 9) et frappé avec les autres païens par le jugement de lâÃternel (versets 15 et 16). Son pays tombera aux mains des Israélites.
La maison de Jacob, opposée, comme elle lâest ici, à la maison de Joseph, ne peut désigner que le royaume de Juda. Celui-ci porte le nom du père de toute la race, Jacob, parce quâil en est le vrai représentant. Mais les dix tribus (Joseph) lui sont associées pour montrer quâelles ne sont pourtant pas exclues du salut final.
Verset 19
Ce qui suit repose sur la division naturelle du territoire de Juda en trois partiesâ¯: le Midiâ¯: Néguebâ¯; la plaineâ¯: Séphéla, à lâouest, vers la Méditerranée et la montagne, le plateau central. Comparez Josué chapitre 15.
Tandis que les Israélites du midi sâempareront de lâIdumée jusquâà la mer rouge, ceux de la plaine feront la conquête du pays des Philistins jusquâà la Méditerranée. Comparez Josué 15.33.
Les habitants de la montagne ou du nord de Juda étendront en même temps leur domination sur les magnifiques territoires dâÃphraïm et de la Samarie, qui sâétaient détachés dâeux et même souvent constitués leurs ennemis pendant lâexistence du royaume des dix tribus. Comparez Amos 9.11-12â¯; Osée 1.11â¯; Jérémie 31.5-6â¯; Ãsaïe 11.13â¯; Zacharie 10.6.
Benjamin, resté attaché à Juda, prendra aussi part à cette conquête des territoires voisins. Très resserré entre Juda et Ãphraïm, il passera le Jourdain et sâemparera des plateaux de Galaad.
Verset 20
Les captifs de cette arméeâ¯: cette armée emmenée prisonnière, dont il a été parlé au verset 11 et qui revient après son exil, avec tous ces autres captifs de Juda emmenés avec elle, dont il est fait si souvent mention dans les prophètes subséquents (Joël 3.2â¯; Joël 3.6-7â¯; Amos 1.6â¯; Amos 1.9). Mais où établir ces nouveaux venus dans la Terre Sainte, déjà trop petite pour sa population triomphanteâ¯? Le prophète leur trouve une place. Ils sâétabliront dans les parties septentrionales, en sâemparant du territoire méridional des Phéniciens.
Sarepta (Zarpath), aujourdâhui Surafend, sur la côte de la Méditerranée, entre Tyr et Sidon (1 Rois 17.9). Câétait aussi un territoire qui avait été promis à Israël et quâil avait négligé de conquérir (Josué 13.2-6).
Reste la partie de la population de la capitale que les Ãdomites avaient emmenée captive le jour de la prise de cette ville par les païens (les réchappés de Jérusalem, verset 11) et quâils avaient vendue aux étrangers. Une grande partie dâentre eux se trouvaient à Sépharad. La Bible ne parle nulle part ailleurs de cet endroit. On a voulu y voir soit le Bosphore, soit lâEspagne, soit la ville de Sardes dans lâAsie Mineure, soit celle de Sparte dans le Péloponnèse. Ces deux dernières explications sont les moins invraisemblablesâ¯; Sparte, en particulier, pouvait être connue en Orient, tout comme Tharsis (Jonas 1.3), par lâintermédiaire des Phéniciens. Joël reproche précisément à ceux-ci (Abdias 1.6) dâavoir vendu les enfants de Juda et de Jérusalem aux enfants de Javan (aux Grecs).
Posséderont les villes du midi. Dâaprès le verset 19, les habitants du midi sâétaient transportés dans le pays des Ãdomites pour en prendre possession et le repeupler. Leurs propres villes manquaient ainsi dâhabitants et câest lâancienne population de Jérusalem revenant de captivité qui remplit ce vide. Son long séjour à lâétranger lui a fait perdre les souvenirs soit de famille, soit de localité.
Verset 21
à ce rétablissement glorieux succède lâère bienheureuse du gouvernement suprême de lâÃternel.
Des libérateursâ¯: des héros semblables à ceux de lâépoque des Juges, qui seront suscités de Dieu pour soumettre à Jéhova la terre païenne, représentée par la montagne dâÃdom.
Pour jugerâ¯: pour détruire le mal et faire régner la justice. Ces héros seront les représentants de lâautorité de lâÃternel sur le monde, jadis ennemi de Dieu et de son règne. De Jérusalem lâÃternel règne par ces agents.
Conclusion
Lâaccomplissement de la prophétie dâAbdias, en ce qui concerne Ãdom, a eu lieu dâune manière progressive dans le cours de lâhistoire. Lâaccomplissement le plus prochain, celui qui répond le plus directement au tableau des versets 1 à 9 (la convocation des peuples païens), est le désastre dont il fut frappé par les Chaldéens, lorsque Nébucadnetsar, quinze ans après la destruction de Jérusalem, fit son expédition contre lâÃgypteâ¯; voir Jérémie 43.9, noteâ¯; Ãzéchiel 29.12, note. Une parole de Malachie (Malachie 1.3), peu après le retour de la captivité prouve quâÃdom partagea en plein le sort des Moabites, des Ammonites et des Philistins, sur lesquels Nébucadnetsar exerça alors le jugement de Dieu. Malachie prédit aussi (Abdias 1.4) que si Ãdom cherchait à rebâtir ses ruines, il ne réussirait pas. En effet, après une tentative de relèvement, ce peuple fut battu et conquis par les Maccabées et enfin incorporé au peuple juif par la circoncision sous Jean Hyrcan (129 ans avant Jésus-Christ). Peu avant la destruction de Jérusalem par les Romains, en lâan 70 de notre ère, ils firent cause commune avec les zélotes et commirent avec ces furieux toute sorte de cruautés. Mais ils périrent bientôt, soit à Jérusalem par lâépée des Romains, soit en Idumée lorsque Simon de Guérasa y fit sa sanglante et désastreuse expédition, racontée par Josèphe (Guerre des juifs IV 9.7). Le nom du peuple, édomite est aujourdâhui absolument disparu (comparez verset 18). Ce qui a pu rester de cette nation sâest fondu avec les Arabes.
Quant à ce qui concerne les Israélites dans la vision dâAbdias, le contraste entre leur sort et celui dâÃdom, que nous venons de résumer, rend cette portion de la prophétie dâautant plus frappante. Cependant cet accomplissement, préfiguré par quelques-uns des faits que nous avons rappelés, se rapporte essentiellement à lâétablissement final du règne de Dieu sur la terre, comme le font comprendre les derniers motsâ¯: Et le règne sera à lâÃternel.
Mais conformément à la nature du don prophétique, câest en prenant pour point de départ les circonstances locales et temporaires dans lesquelles il vit, quâAbdias contemple et décrit cette grande perspective finale. Il voit lâétablissement du royaume de Dieu en Juda et par Juda sous lâimage dâune possession de la Terre Sainte et dâune conquête des contrées voisines par ce peuple choisi de Dieu. La participation future dâIsraël dispersé à lâÅuvre du salut du monde se présente à son regard sous la forme dâun retour des dispersés actuels venant se joindre à leurs frères pour repeupler le territoire donné par Dieu à son peuple élu et en occuper les parties extrêmes, septentrionale et méridionale. Il est à remarquer que nulle part Abdias ne parle du règne de Juda sur les autres peuplesâ¯; câest uniquement du règne de Jehova, par le moyen de Juda, quâil se montre préoccupé. La pensée religieuse domine complètement chez lui, comme chez tous les prophètes, la pensée politique.
Câest dans ce petit écrit, le plus ancien monument de la littérature prophétique, que nous trouvons pour la première fois ces deux grandes idées de la journée de lâÃternel ou du juste jugement qui doit réparer toutes les injustices commises dans lâhistoire et dâune communauté de réchappés, soit dâentre les Juifs, soit dâentre les païens, se formant à la suite de leurs jugements successifs et par le moyen de laquelle le règne de Dieu doit se substituer sur la terre à tous les empires humains.
Conclusion sur Abdias, Joël et Amos
Ces trois prophètes forment un groupe inséparable, comme lâont bien compris ceux qui ont formé le recueil des douze petits prophètes. Tous trois ne contemplent et ne mentionnent encore distinctement comme ennemis de la théocratie que les petits peuples voisinsâ¯; tous trois donnent parmi eux la place principale à Ãdom.
Quant à lâétat moral du peuple, Abdias nâadresse pas de reproches à Juda et ne le menace dâaucun jugement après celui quâil vient de subir et qui donne lieu à sa prophétie. Joël nâadresse pas non plus de reproches au peuple de Juda, mais à la suite du jugement qui vient de le frapper, il lui en fait entrevoir un plus redoutable, si le premier ne produit pas ses fruits. Amos va plus loinâ¯; non seulement il décrit le péché du royaume des dix tribus sous les couleurs les plus sombres. Mais il touche aussi en passant (Abdias 1.4-5) à celui de Judaâ¯; et il annonce déjà la destruction de tous les deux et tout spécialement, pour Israël, la déportation au-delà de Damas. Cette gradation nous paraît sâaccorder très naturellement avec la date que nous avons été conduits à attribuer à ces trois prophètes.
La promesse messianique enfin ne prend chez aucun dâentre eux le caractère de la venue dâun Messie personnel. Le plus vague des trois sous ce rapport est le plus ancien, Abdias, qui annonce des libérateurs partant de Sion semblables aux anciens Juges. Aux yeux de Joël, le salut se présente comme une pluie de lâEsprit qui vient vivifier toute chair. Chez Amos, câest plutôt le côté politique du salut qui domineâ¯: la restauration de la royauté de David, qui maintenant déjà penche vers sa ruine. On doit dire cependant que lâidée dâun représentant personnel de la famille royale, présidant à ce rétablissement, est impliquée dans cette restauration dâAmos, quoiquâelle ne soit pas positivement indiquée. à tous égards donc, ce groupe présente le premier stage de la révélation prophétique telle que nous la trouvons consignée dans le recueil des petits prophètes.