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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (5)
versets 1-21
18 à 21
La promesse finale : le triomphe définitif du règne de l’Éternel par le moyen du peuple de Dieu.
Ce triomphe consistera d’abord dans l’achèvement de la ruine d’Édom, déjà pillé par les rois envahissants (versets 1 à 9) et frappé avec les autres païens par le jugement de l’Éternel (versets 15 et 16). Son pays tombera aux mains des Israélites.
La maison de Jacob, opposée, comme elle l’est ici, à la maison de Joseph, ne peut désigner que le royaume de Juda. Celui-ci porte le nom du père de toute la race, Jacob, parce qu’il en est le vrai représentant. Mais les dix tribus (Joseph) lui sont associées pour montrer qu’elles ne sont pourtant pas exclues du salut final.
Ce qui suit repose sur la division naturelle du territoire de Juda en trois parties : le Midi : Négueb; la plaine : Séphéla, à l’ouest, vers la Méditerranée, et la montagne, le plateau central. Comparez Josué chapitre 15.
Tandis que les Israélites du midi s’empareront de l’Idumée jusqu’à la mer rouge, ceux de la plaine feront la conquête du pays des Philistins jusqu’à la Méditerranée. Comparez Josué 15:33.
Les habitants de la montagne ou du nord de Juda étendront en même temps leur domination sur les magnifiques territoires d’Éphraïm et de la Samarie, qui s’étaient détachés d’eux et même souvent constitués leurs ennemis pendant l’existence du royaume des dix tribus. Comparez Amos 9:11-12; Osée 1:11; Jérémie 31:5-6; Ésaïe 11:13; Zacharie 10:6.
Benjamin, resté attaché à Juda, prendra aussi part à cette conquête des territoires voisins. Très resserré entre Juda et Éphraïm, il passera le Jourdain et s’emparera des plateaux de Galaad.
Les captifs de cette armée : cette armée emmenée prisonnière, dont il a été parlé au verset 11 et qui revient après son exil, avec tous ces autres captifs de Juda emmenés avec elle, dont il est fait si souvent mention dans les prophètes subséquents (Joël 3:2; Joël 3:6-7; Amos 1:6; Amos 1:9). Mais où établir ces nouveaux venus dans la Terre Sainte, déjà trop petite pour sa population triomphante ? Le prophète leur trouve une place. Ils s’établiront dans les parties septentrionales, en s’emparant du territoire méridional des Phéniciens.
Sarepta (Zarpath), aujourd’hui Surafend, sur la côte de la Méditerranée, entre Tyr et Sidon (1 Rois 17:9). C’était aussi un territoire qui avait été promis à Israël et qu’il avait négligé de conquérir (Josué 13:2-6).
Reste la partie de la population de la capitale que les Édomites avaient emmenée captive le jour de la prise de cette ville par les païens (les réchappés de Jérusalem, verset 11), et qu’ils avaient vendue aux étrangers. Une grande partie d’entre eux se trouvaient à Sépharad. La Bible ne parle nulle part ailleurs de cet endroit. On a voulu y voir soit le Bosphore, soit l’Espagne, soit la ville de Sardes dans l’Asie Mineure, soit celle de Sparte dans le Péloponnèse. Ces deux dernières explications sont les moins invraisemblables; Sparte, en particulier, pouvait être connue en Orient, tout comme Tharsis (Jonas 1:3), par l’intermédiaire des Phéniciens. Joël reproche précisément à ceux-ci (Abdias 1:6) d’avoir vendu les enfants de Juda et de Jérusalem aux enfants de Javan (aux Grecs).
Posséderont les villes du midi. D’après le verset 19, les habitants du midi s’étaient transportés dans le pays des Édomites pour en prendre possession et le repeupler. Leurs propres villes manquaient ainsi d’habitants, et c’est l’ancienne population de Jérusalem revenant de captivité qui remplit ce vide. Son long séjour à l’étranger lui a fait perdre les souvenirs soit de famille, soit de localité.
À ce rétablissement glorieux succède l’ère bienheureuse du gouvernement suprême de l’Éternel.
Des libérateurs : des héros semblables à ceux de l’époque des Juges, qui seront suscités de Dieu pour soumettre à Jéhova la terre païenne, représentée par la montagne d’Édom.
Pour juger : pour détruire le mal et faire régner la justice. Ces héros seront les représentants de l’autorité de l’Éternel sur le monde, jadis ennemi de Dieu et de son règne. De Jérusalem l’Éternel règne par ces agents.
Conclusion
L’accomplissement de la prophétie d’Abdias, en ce qui concerne Édom, a eu lieu d’une manière progressive dans le cours de l’histoire. L’accomplissement le plus prochain, celui qui répond le plus directement au tableau versets 1 à 9 (la convocation des peuples païens), est le désastre dont il fut frappé par les Chaldéens, lorsque Nébucadnetsar, quinze ans après la destruction de Jérusalem, fit son expédition contre l’Égypte; voir Jérémie 43:9, note; Ézéchiel 29:12, note. Une parole de Malachie (Malachie 1:3), peu après le retour de la captivité prouve qu’Édom partagea en plein le sort des Moabites, des Ammonites et des Philistins, sur lesquels Nébucadnetsar exerça alors le jugement de Dieu. Malachie prédit aussi (Abdias 1:4) que si Édom cherchait à rebâtir ses ruines, il ne réussirait pas. En effet, après une tentative de relèvement, ce peuple fut battu et conquis par les Maccabées, et enfin incorporé au peuple juif par la circoncision sous Jean Hyrcan (129 ans avant Jésus-Christ). Peu avant la destruction de Jérusalem par les Romains, en l’an 70 de notre ère, ils firent cause commune avec les zélotes et commirent avec ces furieux toute sorte de cruautés. Mais ils périrent bientôt, soit à Jérusalem par l’épée des Romains, soit en Idumée lorsque Simon de Guérasa y fit sa sanglante et désastreuse expédition, racontée par Josèphe (Guerre des juifs IV 9.7). Le nom du peuple, édomite est aujourd’hui absolument disparu (comparez verset 18). Ce qui a pu rester de cette nation s’est fondu avec les Arabes.
Quant à ce qui concerne les Israélites dans la vision d’Abdias, le contraste entre leur sort et celui d’Édom, que nous venons de résumer, rend cette portion de la prophétie d’autant plus frappante. Cependant cet accomplissement, préfiguré par quelques-uns des faits que nous avons rappelés, se rapporte essentiellement à l’établissement final du règne de Dieu sur la terre, comme le font comprendre les derniers mots : Et le règne sera à l’Éternel.
Mais conformément à la nature du don prophétique, c’est en prenant pour point de départ les circonstances locales et temporaires dans lesquelles il vit, qu’Abdias contemple et décrit cette grande perspective finale. Il voit l’établissement du royaume de Dieu en Juda et par Juda sous l’image d’une possession de la Terre Sainte et d’une conquête des contrées voisines par ce peuple choisi de Dieu. La participation future d’Israël dispersé à l’œuvre du salut du monde se présente à son regard sous la forme d’un retour des dispersés actuels venant se joindre à leurs frères pour repeupler le territoire donné par Dieu à son peuple élu et en occuper les parties extrêmes, septentrionale et méridionale. Il est à remarquer que nulle part Abdias ne parle du règne de Juda sur les autres peuples; c’est uniquement du règne de Jehova, par le moyen de Juda, qu’il se montre préoccupé. La pensée religieuse domine complètement chez lui, comme chez tous les prophètes, la pensée politique.
C’est dans ce petit écrit, le plus ancien monument de la littérature prophétique, que nous trouvons pour la première fois ces deux grandes idées de la journée de l’Éternel ou du juste jugement qui doit réparer toutes les injustices commises dans l’histoire, et d’une communauté de réchappés, soit d’entre les Juifs, soit d’entre les païens, se formant à la suite de leurs jugements successifs et par le moyen de laquelle le règne de Dieu doit se substituer sur la terre à tous les empires humains.
Conclusion sur Abdias, Joël et Amos
Ces trois prophètes forment un groupe inséparable, comme l’ont bien compris ceux qui ont formé le recueil des douze petits prophètes. Tous trois ne contemplent et ne mentionnent encore distinctement comme ennemis de la théocratie que les petits peuples voisins; tous trois donnent parmi eux la place principale à Édom.
Quant à l’état moral du peuple, Abdias n’adresse pas de reproches à Juda et ne le menace d’aucun jugement après celui qu’il vient de subir et qui donne lieu à sa prophétie. Joël n’adresse pas non plus de reproches au peuple de Juda, mais à la suite du jugement qui vient de le frapper, il lui en fait entrevoir un plus redoutable, si le premier ne produit pas ses fruits. Amos va plus loin; non seulement il décrit le péché du royaume des dix tribus sous les couleurs les plus sombres. Mais il touche aussi en passant (Abdias 1:4-5) à celui de Juda; et il annonce déjà la destruction de tous les deux, et tout spécialement, pour Israël, la déportation au-delà de Damas. Cette gradation nous paraît s’accorder très naturellement avec la date que nous avons été conduits à attribuer à ces trois prophètes.
La promesse messianique enfin ne prend chez aucun d’entre eux le caractère de la venue d’un Messie personnel. Le plus vague des trois sous ce rapport est le plus ancien, Abdias, qui annonce des libérateurs partant de Sion semblables aux anciens Juges. Aux yeux de Joël, le salut se présente comme une pluie de l’Esprit qui vient vivifier toute chair. Chez Amos, c’est plutôt le côté politique du salut qui domine : la restauration de la royauté de David. qui maintenant déjà penche vers sa ruine. On doit dire cependant que l’idée d’un représentant personnel de la famille royale, présidant à ce rétablissement, est impliquée dans cette restauration d’Amos, quoiqu’elle ne soit pas positivement indiquée. À tous égards donc, ce groupe présente le premier stage de la révélation prophétique telle que nous la trouvons consignée dans le recueil des petits prophètes.