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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-38
Verset 1
La loi du sacrifice de réparation (1-10)
Au chapitre 5 ont été indiqués les cas où doit être offert ce genre de sacrifice. Câest ici un supplément en dix articles fixant le cérémonial de ce rite, qui diffère sur quelques points de celui du sacrifice pour le péché. Dans les versets 8 à 10, il est parlé en outre, en passant, de lâholocauste et de lâoblation, la part des sacrificateurs à ces deux espèces de sacrifices, en tant quâoffrandes privées, nâayant pas encore été fixée.
Voir Lévitique 6.25
Verset 2
Le sang doit être répandu autour de lâautel au moyen dâun vase, comme dans lâholocauste et dans le sacrifice dâactions de grâcesâ¯; il nâest pas introduit dans le lieu saint pour y être appliqué avec le doigt sur les cornes de lâautel, comme dans le sacrifice pour le péché. Dans Lévitique 5.14 à 6.7, rien nâavait été stipulé à cet égard, non plus quâà lâégard de la graisse. Lâimposition des mains, ordonnée pour le sacrifice pour le péché, nâest pas mentionnée à propos du sacrifice de réparation. Si cette cérémonie nâest pas sous-entendue, comme tant de détails qui sâentendent dâeux-mêmes, on doit admettre quâelle nâavait pas lieu parce que lâidée qui prévalait dans ce sacrifice était celle dâune amende à payer, dâune compensation à fournir, plutôt que celle dâune expiation par substitution.
Verset 3
Même nomenclature des parties grasses que Lévitique 3.3â¯; Lévitique 3.9 et Lévitique 4.8, à cette différence près quâici manquent les motsâ¯: Et la graisse qui est attachée aux entrailles.
Verset 5
Câest un sacrifice de réparation. Cette formule clôt la première moitié de ce supplément, qui se rapporte à la partie du sacrifice relative à lâÃternel.
Verset 6
Seconde moitié, aussi en cinq articles, concernant les sacrificateurs (6-10)
Verset 7
Une même loiâ¯: non pas absolument, mais en ce point que le reste de ce sacrifice appartient au sacrificateur qui a officié, comme dans le sacrifice pour le péché (Lévitique 6.26).
Verset 8
à cette occasion, il est prescrit que, dans lâholocauste, où aucune partie de la chair de la victime ne pouvait revenir au sacrificateur, puisque tout était brûlé, la peau du moins, lui servira de compensation.
Verset 9
à cette occasion encore, il est stipulé que, pour les oblations qui sont mentionnées Lévitique 2.1-13, tout ce qui nâest pas brûlé à lâhonneur de lâÃternel revient au sacrificateur officiant (voir déjà Lévitique 2.10) et que pour celles qui sont mentionnées Lévitique 2.15-17, tous les descendants dâAaron y auront part. Dâoù vient cette différenceâ¯? Peut-être de ce que les premières (des pâtisseries sèches), nâétant prescrites que pour deux cas spéciaux (sacrifice pour le péché, Lévitique 5.11 et sacrifice de jalousie, Nombres 5.15), étaient peu abondantes, tandis que les autres (pâtes arrosées dâhuile) étaient beaucoup plus fréquentes et pouvaient ainsi être partagées entre tous les sacrificateurs.
Verset 11
La loi du sacrifice dâactions de grâces (11-21)
Ce morceau et les deux suivants forment un supplément du chapitre 3. Le premier morceau renferme dix articles, divisés en deux groupes de cinq.
Quâon, offrira à lâÃternel. Ces derniers mots distinguent les sacrifices proprement dits des immolations ordinaires, qui, sans être des actes de culte, sont suivies, comme ceux-ci, de repas dâamitié. En tenant compte du mobile qui inspire ces sacrifices, le législateur les divise en trois classesâ¯: ceux qui sont un hommage de reconnaissance (versets 12 à 15)â¯; ceux qui sont lâaccomplissement dâun vÅuâ¯; enfin ceux qui proviennent dâun mouvement complètement spontané. Ces deux dernières classes sont soumises à une seule et même loi (versets 16 à 20).
Verset 12
Premier cas (12-15)
Avec la victime de lâhommage. Ce sacrifice (Lévitique 22.29â¯; Psaumes 107.22â¯; Psaumes 116.17) est appelé quelquefois lâhommage tout court (Jérémie 17.26â¯; Amos 4.5, etc.), le nom complet se trouve versets 13 et 15â¯: sacrifice dâhommage dâactions de grâces. On lâoffrait à lâoccasion dâun bienfait spécial ou de quelque délivrance particulièreâ¯; il était tout spontané. à la victime qui constituait le sacrifice proprement dit (chapitre 3) cette ordonnance ajoute, comme complément, diverses oblationsâ¯: des gâteaux (voir Lévitique 2.4), des galettes (idem) et de la fleur de farine frite (voir Lévitique 6.21).
Verset 13
Outre ces trois pâtisseries, lâIsraélite devra présenter des pains levés, non pas comme oblation, sur lâautel ne doit paraître rien de levé, mais en vue du repas de famille qui doit suivre.
Verset 14
Une pièce de chacune des trois oblations mentionnées au verset 12 sera prélevée pour lâÃternel et reviendra au sacrificateurâ¯: Tel est le sens que nous croyons devoir donner à lâexpressionâ¯: oblation élevée. Le Talmud applique ce mot, comme celui dâoffrande balancée, à une cérémonie qui aurait consisté en une élévation répétée de lâobjet offert. Mais nulle part il nâest dit que telle portion de la victime doive être élevée vers lâÃternel ou devant luiâ¯; le régime indiqué est toujoursâ¯: pour lâÃternel (Lévitique 22.15â¯; Nombres 15.19, etc.). De plus le participe levé est souvent suivi du mot partitif min (du), ce qui conduit au sens deâ¯: enlevé du, prélevé sur (Lévitique 2.9â¯; Lévitique 4.8â¯; Lévitique 4.10â¯; Lévitique 4.19â¯; Lévitique 6.8, etc.).
Verset 15
Sera mangée le jour où⦠Cette ordonnance pouvait avoir divers motifsâ¯: dâabord éviter la corruption, toujours très prompte dans les pays chaudsâ¯; puis pousser à lâhospitalité et à la libéralitéâ¯; car, à moins que la famille ne fût très nombreuse, elle forçait à inviter des amis, des isolés, des pauvres (Exode 12.4â¯; Lévitique 14.12-13)â¯; enfin éviter la superstition qui existait chez divers peuples païens, chez lesquels on conserve séchée la viande des sacrifices, comme si elle avait une vertu particulière.
Jusquâau matin. Les repas qui suivaient les sacrifices dâactions de grâces, se prolongeaient parfois jusques bien avant dans la nuit.
Verset 16
Second et troisième cas (16-20)
Le second est celui dâun sacrifice auquel on sâest engagé par un vÅu, si une prière venait à être exaucée (1 Samuel 1.11â¯; Jonas 1.16â¯; Job 22.27).
Le troisième nâest motivé ni par un bienfait spécial, ni par un vÅu. Câest le simple témoignage de lâamour dont le cÅur de lâIsraélite est rempli pour son Bienfaiteur de tous les jours.
Dans ces deux espèces de sacrifices, la chair de la victime pouvait encore être mangée le lendemain. Pourquoi cette différence entre le premier cas et les deux autres, qui est confirmée Lévitique 19.5-8â¯? Peut-être pour donner au premier genre de sacrifices dâactions de grâces, ainsi assimilés au sacrifice de la Pâque, un caractère plus solennel.
Lévitique 22.23 met entre les victimes du sacrifice votif et du sacrifice volontaire cette légère différence que dans le dernier il nâétait pas nécessaire que lâanimal fût sans défaut.
Verset 17
Sera brûléâ¯: pour être soustrait à la corruption et à toute profanation.
Verset 18
Double résultat de la désobéissance à la prescription du verset 17. Celui qui a offert le sacrifice, bien loin dâen recevoir une bénédiction, doit en offrir un nouveau, sâil veut atteindre le but quâil sâest proposéâ¯; puis il reste chargé, ainsi que ceux qui ont mangé avec lui de ces restes le troisième jour, dâun péché qui a besoin dâêtre expié.
Chose fétide. Même si cette chair nâétait pas encore gâtée.
Verset 19
La chair doit aussi être brûlée dès quâelle est entrée en contact avec quelque chose dâimpur.
Suit lâindication des personnes qui peuvent manger de la chair de ces sacrifices et de celles qui doivent sâen abstenir.
Verset 20
Les différents cas de souillure ici supposés seront indiqués dans les chapitres 11 à 15.
Retranché dâentre les siens (voir Genèse 17.14â¯; Exode 30.33, etc.). Cette locution ne peut désigner ni le bannissement, peine qui nâexiste pas dans la loi, ni la peine de mort, infligée par les hommes, châtiment qui est désigné par un terme spécial (moth joumath, sera puni de mort)â¯; comparez Genèse 26.11â¯; Exode 19.12â¯; Exode 21.12â¯; Exode 21.15â¯; Nombres 1.51 etc.â¯; surtout Lévitique 20.2. Dans ce dernier passage, la loi traite dâun cas où la peine de mort, qui devait être infligée par lâhomme, ayant été omise, Dieu se chargera lui-même dâopérer le retranchement, sans doute par une intervention directe qui aura pour effet, la mort prématurée du coupable ou lâextinction de sa race, (comparez les exemples dâUzza et dâOziasâ¯; 2 Samuel 6 et 2 Chroniques 26). Cette intervention directe de Dieu est désignée dans la parole citée et dans toute une série de passages par les expressions nikerethaâ¯: sera retranché, ou hikkarthiâ¯: Je retrancherai (Exode 12.15â¯; Exode 12.19â¯; Exode 31.14, etc.).
Peut-être dans dâautres cas le, retranchement devait-il consister, comme lâexcommunication juive postérieure (le chérem), dans lâexclusion de la participation au culte et à la communion théocratique, et, par conséquent, dans la privation des bénédictions attachées à la qualité dâenfant dâAbraham.
Ne faut-il point, tenir compte enfin, dans lâexplication de ce terme, dâune notion qui ne ressort guère dans lâAncien Testament, mais que lâon ne peut cependant méconnaître dans une parole comme Exode 32.33â¯: Celui qui aura péché contre moi, je lâeffacerai de mon livreâ¯? Cela ne peut signifierâ¯: du registre où sont inscrits les noms des Israélites. Mon livre désigne, non le livre de la communauté, mais celui de Dieu, juge des vivants et des morts. Lâattente dâune vie et dâune mort à venir aurait-elle pu être complètement étrangère, aux Israélites sortant dâÃgypte, ou toute la pensée religieuse avait pour centre lâidée du jugement après la mortâ¯? Comparez Actes 3.23
Verset 21
Et quâil mangeâ¦â¯: avant de sâêtre purifié. Il y a contamination non par le contact dâun animal impur, câest-à -dire dont on ne doit pas manger (âne, chameau), tant quâil vit encore, mais par le contact de son cadavre. Le contact du cadavre des animaux purs souillait aussi. Voir Lévitique 11.39
Verset 22
La loi relative à la graisse et au sang (22-27)
On comprend que cette défense soit adressée aux Israélites et non aux sacrificateursâ¯; car les sacrifices dâactions de grâces étaient ceux dans lesquels les Israélites avaient aussi part à la victime.
Verset 23
Graisse de⦠La défense de manger la graisse ne se rapporte quâaux cinq pièces grasses mentionnées Lévitique 3.3â¯; Lévitique 3.4â¯; Lévitique 3.9 et non à la graisse qui se trouve unie à la viande de lâanimal. Elle ne sâapplique pas non plus à la graisse (parties grasses) des animaux purs impropres aux sacrifices, comme le cerf et la gazelleâ¯; voir verset 25.
à cette double restriction faut-il en ajouter une troisième relative à la graisse des animaux égorgés en vue de lâalimentationâ¯? Voir sur ce point Lévitique 17.3 et Deutéronome 12.15. En tout cas, lâinterdiction de la graisse nâa pas un caractère aussi absolu que celle du sang. Comme lâinterdiction ne portait que sur une certaine partie de la graisse, il en résulte quâelle nâavait pas un motif hygiénique, comme on lâa prétendu, mais quâelle provenait dâune pensée purement religieuseâ¯: câétait la part de lâÃternel.
Verset 24
La graisse dâune bête qui avait péri ou qui avait été déchirée, était impropre à servir de nourriture, mais elle pouvait être employée à dâautres usages.
Verset 26
Le sang (26-27)
Il nâest pas question du sang des poissons, probablement parce quâil est, en trop petite quantité. Lâinterdiction du sang est absolueâ¯: dans tous les lieux où vous habiterez. Le motif nâen est point hygiénique, mais religieuxâ¯: Lââme de la chair est dans le sang (Genèse 9.4) et câest par lââme que le sang fait expiationâ¯; voir Lévitique 17.11
Verset 28
La part des sacrificateurs aux sacrifices dâaction de grâces (28-34)
Verset 29
Le sacrifice dâactions de grâces diffère dâune simple immolation en vue de lâalimentation, en ce quâune part en revient à lâÃternel. LâIsraélite doit le présenter lui-même comme quelque chose quâil est heureux dâoffrir à son Dieu.
Le mode de cette présentation est, indiqué au verset 30. Les parties offertes sontâ¯:
Verset 30
Le terme de poitrine à balancer, littéralementâ¯: poitrine de balancement, se rapporte à un rite particulier. Dans lâAncien Testament, on dit balancer une scie (Ãsaïe 10.15), un van (Ãsaïe 30.28), un marteau à tailler la pierre (Exode 20.25), une faucille (Deutéronome 23.25), la main pour faire un signe (Ãsaïe 13.2) ou pour frapper (Ãsaïe 19.16â¯; Job 31.21). Ce mot doit donc désigner ici un mouvement horizontal en avant et en arrière, pour indiquer quâon donnait ces parties à Dieu et en même temps que Dieu les rendait et les cédait aux sacrificateurs, ses représentants au milieu du peuple.
Lâoffrande avait lieu dans ce cas par le moyen de lâIsraélite lui-même, qui sâavançait portant les parties à offrirâ¯; le sacrificateur plaçait alors ses mains sous les siennes et opérait ainsi lâacte du balancement. Comparez Exode 29.24
Ce rite, particulier aux sacrifices dâactions de grâces (Lévitique 9.21â¯; Lévitique 10.15) et dâinstallation (Lévitique 8.27â¯; Exode 29.24), se retrouve encore dans les sacrifices de jalousie (Nombres 5.24) et dans celui des lépreux (Lévitique 14.12), etc.
Cette cérémonie du balancement rappelait au sacrificateur quâil était redevable à son Dieu et à lâIsraélite lui-même que son offrande était faite à Dieu et non pas à un homme. Voir Exode 35.22, ou des objets dâor sont balancés devant lâÃternel, pour bien indiquer quâils lui sont offerts, puis quâils sont repris pour être fondus et transformés en meubles du sanctuaire.
Verset 32
La cuisse droiteâ¯: la partie supérieure de la jambe droite de derrière, qui est lâun des meilleurs morceaux de lâanimal. Le côté droit est envisagé comme supérieur à lâautre. Ce morceau appartient, non aux sacrificateurs en général, mais exclusivement à celui qui a officié.
Offrande élevéeâ¯: voir Lévitique 7.14
Verset 35
Conclusion (35-38)
Ces quatre versets renferment deux sommaires dont le premier nous paraît être celui du passage Lévitique 6.8 à 7.34, touchant la part qui revient au sacrificateur sur les sacrifices faits par le feuâ¯; le second, celui de tout le morceau chapitres 1 à 7, relatif aux diverses espèces de sacrifices et dâoblations.
Le droit que donnera lâonction, littéralementâ¯: le droit de lâonction. Le terme ainsi rendu (mischecha), qui ne se retrouve (légèrement modifié) que Nombres 18.8, peut être mis ici en rapport avec le verbe maschach, oindre. Il désigne, en ce cas, le droit conféré au sacrificateur par lâonction. Mais plusieurs remontent au sens primitif de maschach, qui est celui de frotter, tracer des lignes, dâoù faire des portions. Dâaprès cela, le substantif désignerait une portion assignée, et, dans ce cas, le sens des versets 35 et 36 serait celui-ciâ¯: Câest ici la portion dâAaron et celle de ses fils sur les sacrifices offerts par le feu à lâÃternel, portion qui leur sera remise dès le jour où ils auront été présentés pour servir lâÃternel comme sacrificateurs.
Verset 38
En la montagne de Sinaï. Avant lâérection du Tabernacle, ces mots signifiaient que lâÃternel parlait du haut de la montagne. Mais depuis que lâÃternel est venu habiter le Tabernacle, ils caractérisent les ordonnances données du Lieu saint comme faisant partie de la législation sinaïtique primitive, en opposition sans doute aux lois qui furent données plus tard, dans la campagne de Moab (Nombres 36.13).
Lâexpression suivanteâ¯: dans le désert de Sinaï, conduit, aussi à ce sens large du terme précédent. Ces mots résument donc tout ce que lâÃternel ordonna à Moïse sur les sacrifices et les oblations depuis lâérection du sanctuaire, sans exclure ce quâil avait pu lui commander précédemment sur les mêmes sujets, comme, par exemple, lâordonnance sur la consécration des sacrificateurs donnée déjà Exode 29.
Sur les sacrifices en général
Nous avons dit (Lévitique 1.2) que le mot korban était le terme général pour désigner les dons que lâon offre à Dieu en sâapprochant de lui. Parmi ces dons, les sacrifices ou dons sanglants occupent la place principaleâ¯; les oblations ou dons non sanglants ne sont le plus souvent que des compléments des sacrifices.
Le mot capper est le terme ordinairement employé pour désigner le but des sacrificesâ¯; il signifie proprement couvrir, dans le but soit de protéger la chose couverte, soit de la faire disparaître de telle sorte quâelle soit comme nâétant plus. Dans le langage religieux, cette chose couverte, câest le péché ou la coulpe contractée par le péché. Celui qui accomplit cet acte expiatoire, câest Dieu ou le sacrificateur agissant au nom de Dieu. Nous avons dans Deutéronome 21.8 un exemple de lâemploi du mot capper en dehors du domaine religieux, qui nous fait comprendre le sens de ce mot appliqué aux actes du culte. Lorsque le pays a contracté par un meurtre une souillure qui, si elle nâétait lavée, empêcherait Dieu de continuer à y demeurer, lâautorité a mission de couvrir le sang versé en faisant répandre celui du meurtrier sâil est connu, ou, sinon, en immolant, avec la participation du sacrificateur, une jeune vache dont le sang est envisagé comme lâéquivalent de celui qui aurait dû être versé. Ce sang versé par lâautorité agissant au nom du peuple entier est, sâil est permis dâemployer cette expression hébraïque, la couverture du crime commis, câest-à -dire quâil protège le pays contre la réaction redoutable de la sainteté divine et permet à Dieu de demeurer au milieu de son peuple.
Il ne faudrait pas se représenter cependant que tous les péchés commis par un Israélite pussent être couverts par un sacrifice. LâAncien Testament distingue deux espèces de péchésâ¯: ceux quâil appelle les péchés commis à main levée et qui rompent lâalliance avec Dieu, parce quâils supposent chez celui qui les commet la volonté positive de lâoffenser et de se rebeller contre sa foi et les péchés qui sont commis par erreur. Câest pour ces derniers seuls que la loi institue des sacrifices destinés à les couvrir. Les péchés commis à main levée ne peuvent être couverts de la sorteâ¯; car ils tombent sous le coup des condamnations prévues par le Code pénal. Cependant nous voyons par les Psaumes et par les déclarations des prophètes que Dieu peut les couvrir par un effet de sa miséricorde en accordant le pardon au pécheur repentant, et cela, avec ou sans châtiment, selon quâil le trouve bon.
Dâaprès le passage fondamental Lévitique 17.11, câest le sang des victimes, qui est le moyen choisi de Dieu pour couvrir les péchés auxquels sâappliquent les sacrifices. Il sâagit non de protéger lâhomme en tant que créature faible et bornée devant la majesté du Tout-Puissant, mais de sauvegarder la vie dâun être coupable et indigne de paraître en présence du Dieu saint. Si la faute commise nâétait pas couverte par le sacrifice, elle se transformerait en un péché de la première catégorie, un péché, de révolte déclarée.
Comment le sang de la victime répandu autour de lâautel dans le parvis et parfois aussi dans le Lieu saint au pied de lâautel dâor ou même dans le Lieu très saint devant lâarche, peut-il servir à couvrir le péché et à protéger la vie de celui qui lâa commisâ¯? On pourrait répondre simplementâ¯: Parce quâil a plu à Dieu de choisir le sang pour cet usage (Je vous lâai donné pourâ¦. Lévitique 17.11). Mais Dieu nâagit pas ainsi arbitrairement. Le passage cité nous éclaire à cet égard. Si lâaspersion du sang couvre aux yeux de Dieu la vie de celui qui a péché, câest que la vie de lâanimal est dans son sang, ce sang renferme ainsi une vie qui le rend capable de couvrir une autre vie. Et cela nous explique la raison pour laquelle la victime, avant dâêtre immolée, devait dans la règle recevoir lâimposition des mains du pécheur, accompagnée de la confession de la faute commise. Le coupable reconnaissait ainsi quâil avait lui-même mérité la peine et le sang de la victime consacrée remplaçait le sien.
On comprend quelle était lâintention de Dieu en instituant un tel moyen de pardon. Ce nâest pas que Dieu ait soif de sangâ¯; il réclamerait dans ce cas celui du coupable. Mais il voulait montrer que toute violation de sa loi est une atteinte à sa majesté souveraine et que sâil traitait le violateur à la rigueur du droit, il lui redemanderait sa vie. Ce sens du sacrifice était dâautant plus saisissant pour le coupable que câétait lui-même qui frappait de mort la victime. Il était impossible de reconnaître plus solennellement le droit de la sainteté divine offensée.
Quant à la combustion totale ou partielle de la chair de la victime sur lâautel, câétait simplement la consommation du sacrificeâ¯: de la part de lâIsraélite, abandon complet de lâanimal et de la part de Dieu, acceptation complète de la victime, dont la substance même monte vers le ciel en fumée de bonne odeur.
Les sacrifices sanglants ne servent pas uniquement à couvrir le péché et le pécheurâ¯: le Tabernacle tout entier a part à leur efficace (Lévitique 16.16), ainsi que les différents meubles consacrés au culte, tels que lâautel dâairain (verset 18). Tous ces objets se trouvent en effet participer à la souillure du peuple et des sacrificateurs qui les entourent. Comme le nom de Dieu est profané lorsquâil est prononcé par des lèvres impures qui le profèrent sans le sentiment dâadoration qui lui est dû, ainsi la Demeure de Dieu et les meubles quâelle renferme sont souillés par le contact des hommes pécheurs qui sâen approchent et un hommage réparateur est dû à lâÃternel pour cette profanation aussi bien que pour celles qui portent atteinte à sa sainteté dans le cours de la vie ordinaire.
Nous avons constaté lâexistence de deux espèces de sacrifices avant les lois sinaïtiquesâ¯: lâholocauste, répondant au besoin de réconciliation et de consécrationâ¯; et le sacrifice dâactions de grâces, destiné à exprimer la reconnaissance de lâIsraélite envers son bienfaiteur céleste pour ses bontés en général, ou pour quelque faveur particulière. à ces sacrifices anciens la loi en ajoute deux nouveaux, en rapport plus spécial avec le sentiment du péché quâelle ne pouvait manquer de développer dans le cÅur du peuple. Par la multitude dâordonnances nouvelles quâelle renfermait, la loi multipliait en effet les occasions de transgressionâ¯; et, en appelant continuellement lâattention de chaque Israélite sur sa dépendance de Dieu dans tous les moments de sa vie, elle lui faisait constater de nombreuses fautes journalières qui, sans cela, ne seraient pas arrivées au vif de sa conscience. Câest ce qui explique pourquoi le don de la loi dut être accompagné de lâinstitution de deux sacrifices nouveaux. Il y eut donc quatre espèces de sacrifices. Les deux plus récents, le sacrifice pour le péché et le sacrifice de réparation, étaient en rapport avec le péché à couvrir ou à effacer et avaient particulièrement en vue la réconciliation et le pardon. Les deux autres supposaient la réconciliation accomplie et devaient exprimer, lâun le besoin quâéprouve le cÅur pardonné de se consacrer de nouveau à Dieu, lâautre celui de se réjouir de son état de grâce dans la communion de Dieu et de ses frèresâ¯: câétaient lâholocauste et le sacrifice dâactions de grâces.
Pourquoi deux espèces de sacrifices en vue du pardonâ¯? Câest que le péché peut se présenter sous deux aspectsâ¯: comme souillure détruisant le caractère de sainteté qui doit être celui de tout Israélite, ou comme injustice portant atteinte au droit ou à la propriété du prochain et même de Dieu. Au premier point de vue répond le sacrifice pour le péché, au second le sacrifice de réparation.
Dans le sacrifice pour le péché, le trait saillant était lâaspersion du sang accomplie par le sacrificateur après que lâIsraélite avait imposé les mains à la victime en confessant le péché commis et égorgé lui-même lâanimal. Lâaspersion du sang avait lieu sur lâautel dâairain pour un simple particulier, sur lâautel dâor pour le grand sacrificateur ou pour le peuple. La chair de la victime, après que les graisses qui devaient être brûlées sur lâautel avaient été détachées, était détruite par le feu hors du camp, lorsquâil sâagissait dâun péché du grand sacrificateur ou du peuple et que le sang avait été répandu au pied de lâautel dâorâ¯; ou elle était mangée par le sacrificateur, lorsque le sacrifice concernait un simple particulier et que le sang avait été répandu sur lâautel dâairain. On comprend en effet que la victime ne pouvait être mangée par le sacrificateur quand elle avait été offerte pour son propre péché ou pour celui du peuple dont il faisait lui-même partie.
Il est plus difficile de comprendre pourquoi la chair de la victime, sur la tête de laquelle avait été posé le péché dâun simple Israélite, devait être mangée par le sacrificateur. On a réponduâ¯: Pour bien attester que le péché porté par la victime avait été couvert par lâaspersion du sangâ¯; car, puisque sa chair pouvait être mangée sans souillure et sans danger par un personnage saint, il fallait que le péché eût réellement été pardonné. On peut dire aussi que Dieu voulait montrer par là la puissance de la sainteté et sa victoire sur le péchéâ¯; la sainteté inhérente au sacrificateur, en vertu de sa charge, a la force de consumer le péché inhérent à la victime. Il est remarquable que la sainteté de la victime pour le péché soit envisagée comme étant de lâordre le plus élevéâ¯; câest sans doute à cause du but infiniment saint auquel ce corps immolé a servi. La chair après cela doit, par crainte de profanation, être détruite sans retard, soit par la combustion, soit par la manducation sacerdotale. Mais, dans le second cas, il ne sâagit nullement dâun repas joyeuxâ¯; câest un devoir qui incombe au sacrificateur et que lui seul peut remplir. Aussi cet aliment voué à Dieu par le sacrifice nâest-il point accompagné dans ce cas dâoffrande ou de libation.
Le sacrifice de réparation est destiné à couvrir les fautes qui ont le caractère dâune violation du droit, soit envers Dieu, dans les dîmes et les prémices, par exemple (Lévitique 5.14-19), soit envers le prochain (tromperie, refus de reconnaître un dépôt, accusation fausse, etc., Lévitique 6.1 et suivants). La victime doit être évaluée par le sacrificateurâ¯; la loi ne prévoit pas que lâindigent puisse offrir une victime dâune moindre valeur, car il sâagit ici de la réparation dâun dommage. En outre, ce sacrifice doit être complété par la réparation du tort commis, en y ajoutant le cinquième de sa valeur. Câest le trait caractéristique de ce sacrifice.
Une fois les deux sacrifices dont nous venons de parler institués pour le pardon des péchés, lâholocauste prit le caractère dâun acte de consécration plutôt que de réconciliation. Cependant il continua dâêtre offert encore quelquefois, comme dans les temps anciens, en vue du pardon de certaines fautes particulières. Ainsi, lorsque David (2 Samuel 24) offre un holocauste dans lâaire dâArauna pour obtenir le pardon de son péché à lâoccasion du dénombrement. Dans la règle, lâholocauste ne servit plus à couvrir des fautes spéciales, mais plutôt le péché général attaché à la condition actuelle de la nature humaine et dont lâIsraélite devenait plus particulièrement conscient au moment où il voulait renouveler la consécration de toute sa personne à son Dieu. Le trait distinctif de ce sacrifice était la combustion complète de la victime. La peau de lâanimal était seule donnée au sacrificateur pour prix de son travail.
Le sacrifice dâactions de grâces avait aussi, comme chacun des trois autres, son trait caractéristiqueâ¯: câétait le repas joyeux que lâIsraélite célébrait avec sa famille en mangeant en lieu pur la viande de la victime et les oblations très abondantes qui lâaccompagnaient. à sa famille se joignaient le sacrificateur et les siens, sans distinction de sexe. Ce sacrifice est le seul à lâégard duquel ne soit pas employée lâexpression de couvrir le péché. Sa relation avec le péché est négativeâ¯: elle consiste dans la joie quâéprouve lâIsraélite de se sentir pardonné et de pouvoir célébrer en famille le plein rétablissement de sa communion avec lâÃternel.
Les oblations non sanglantes étaient de simples offrandes destinées à exprimer le sentiment de dépendance dont lâhomme est pénétré dans la jouissance des dons de Dieu et la reconnaissance qui le pousse à associer le souverain donateur à cette jouissance. Il était bien rare, comme nous lâavons dit, que ces oblations fussent offertes pour elles-mêmesâ¯; elles accompagnaient dâordinaire les sacrifices sanglants.
Quel admirable ensemble que ce cérémonial des sacrifices israélitesâ¯! Comme il répondait à tous égards aux besoins de lââme dans ses relations diverses avec son Dieuâ¯! Comme lâinviolabilité de la sainteté divine ressortait de tous les détails dâun pareil culteâ¯! Et comme la grâce divine éclatait en même temps dans lâinstitution de tous ces moyens multiples de couvrir le péché, tout en le condamnant et de ramener à Dieu lâIsraélite qui sâégaraitâ¯! Quoi de plus propre à préparer ce peuple à la grande manifestation de grâce et de sainteté, qui devait clore son histoire et faire de lui lâapôtre du monde entierâ¯?
Dieu ne pardonnait sous la loi quâen sauvegardant, par le mode même du pardon, les exigences de sa sainteté dans la conscience du pécheur. Câétait lâannonce du jour, qui devait venir, où un cÅur parfaitement saint, reconnaissant les droits de Dieu et acceptant librement de subir toutes les conséquences du péché, sâimmolerait lui-même pour couvrir le péché du monde et donner accès au pardon à tout cÅur qui sâunirait à lui dans cet hommage rendu à la sainteté divine.