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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 19". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/ezekiel-19.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 19". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-14
Plan du commentaire biblique de Ezéchiel 19
Complainte sur le renversement de la royauté
Cette élégie a été appelée avec raison la finale des menaces précédentes. Elle est aux prophéties des chapitres 2 à 18 ce que ce livre des Lamentations est au recueil des prophéties de Jérémie. Ce rapprochement est confirmé par lâemploi dâun rythme poétique semblable à celui des Lamentations. Lâélégie contient deux partiesâ¯: lâune historique, se rapportant au sort des deux derniers rois (Joachaz et Jéhojakim, réuni à son fils Jéhojachin) (versets 1 à 9)â¯; lâautre prophétique, dont les menaces se rapportent évidemment à Sédécias, le roi régnant (versets 10 à 14). Joachaz, Jéhojachin et Sédécias ont tous trois fini leurs jours en captivité. Ce sort commun, déjà accompli pour deux dâentre eux et imminent pour le troisième, est le lien qui les réunit dans la pensée du prophète. Ainsi lâélégie renferme un avertissement sérieux pour Sédécias. Lâexemple de ses deux prédécesseurs doit lâéclairer sur le sort qui le menace. Ãzéchiel lui-même distingue nettement les deux parties par la différence des images quâil emploieâ¯; dans la première, celle du lion, le roi des animauxâ¯; dans la seconde, celle de la vigne, dont il sâétait servi au chapitre 17 et quâil reprend peut-être ici parce quâil voit dans cette plante le plus noble des végétaux.
Verset 1
Le sort des souverains qui ont précédé le roi régnant (1-9)
Le terme de complainte (kinah, un chant plaintif) est celui par lequel on désigne chez les Juifs le recueil des Lamentations.
Les princes dâIsraëlâ¯: spécialement ici les trois fils du dernier roi, du pieux et illustre Josias (comparez Sophonie 1.8)â¯: Jéhojakim, lâaîné, puis Joachaz et Sédécias, auxquels nous pouvons joindre Jéhojachin, successeur et fils du premier, neveu des deux autres.
Le terme dâIsraël est plus général que celui de Judaâ¯; il exprime mieux que ne lâaurait fait celui-ci, la totalité et la dignité du peuple élu.
Verset 2
Cette forme de question rappelle le commencement des Lamentations. Au lieu de commentâ¯? qui se rapporte au fait accompli, Ãzéchiel demande pourquoiâ¯? à la vue du châtiment qui sâapproche et quâun changement de conduite pourrait détourner encore.
Que faisait ta mèreâ¦â¯? Israël devait se distinguer des nations païennesâ¯; il avait dans ce but reçu une loi qui devait être un mur de séparation (une haie, Ãsaïe 5.2) entre elles et luiâ¯; mais il était au contraire devenu comme lâune dâelles, de sorte quâon ne pouvait plus le distinguer des Gentils.
Une lionne entre des lionsâ¯: lâimage du lion sert ici à dépeindre la cruauté et les violences dâun pouvoir exercé à la manière des despotes païens.
Les lionceaux sont les fils des rois païens. Ãzéchiel veut dire que les jeunes princes israélites avaient pris les allures hautaines, dures, violentes et les mÅurs dissolues des princes païens du voisinage.
Verset 3
La suite prouve que le prophète pense à Joachazâ¯; car il est le seul roi de Juda qui ait été mené captif en Ãgypte (verset 4). Il fut nommé roi par le peuple après la mort de Josias, son pèreâ¯; il ne régna que trois mois, ayant été déposé par Pharaon Néco, qui venait de vaincre Josias. Mais il eut le temps, pendant ce court règne, de montrer la perversité de son caractère (2 Rois 23.31-34).
Verset 4
Captivité de Joachaz comparé à un jeune lion que lâon traque afin de le faire tomber dans la fosse préparée pour le recevoir.
Les nations entendirentâ¯: les Ãgyptiens et leur roi Néco, à qui parvint le bruit de lâavènement de Joachaz.
Avec des crochets. Le monarque assyrien faisait attacher, après les avoir privés de la vue, les rois quâil désirait maintenir captifs, par des crochets passés dans leurs mâchoires, comme on avait coutume de le faire avec les animaux féroces. Le terme de narines, quâintroduisent ici les traductions, nâest pas plus dans le texte que celui de mâchoires que nous avons ajouté entre crochets. Le passage 2 Rois 19.28 ne prouve rien en faveur des traductions ordinaires. Là lâimage est sans doute tirée de ce qui se fait avec les buffles, non avec les lions.
Verset 5
Jéhojakim, fils aîné de Josias, fut substitué à son frère par Néco et reconnu roi par le peuple, qui voyait emmené captif le roi auquel il avait dâabord donné sa confiance.
Dont elle avait fait un lionâ¯: les flatteurs qui avaient entouré dès son enfance le jeune Jéhojakim, lâavaient rendu tel que son frère.
Verset 6
Aussi se conduisit-il de la même manière. Mais, quant à lui, il eut onze ans entiers et non pas trois mois seulement, pour donner cours à sa perversité. Comparez 2 Rois 23.34-37 et surtout Jérémie 22.11-12.
La répétition identique des termes du verset 3 indique, comme par une espèce de refrain, la répétition des mêmes atrocités dont Joachaz sâétait rendu coupable.
Verset 7
Il dévasta leurs palais. Le texte dit littéralementâ¯: Il connut leurs veuves. Mais le prophète, en parlant ainsi, abandonnerait entièrement lâimage du jeune lion à laquelle il reste fidèle dans tout le morceau. Le mot qui signifie veuves (almenoth) ne diffère en hébreu que par une seule lettre de celui qui signifie palais (armenoth) et les deux lettres l et r sont assez souvent prises lâune pour lâautre. Nous pensons donc quâil faut traduire le substantif par les palais, sens qui sâaccorde mieux aussi avec le mot suivantâ¯: leurs villes. Quant au verbe, le mot connaître pourrait signifier ici les forcer pour les piller Mais par un léger changement de lettres semblable, au précédent, le verbe connut (jéda) peut avoir remplacé le motâ¯: jéra (il a maltraité, pillé), que nous supposons avoir été le texte primitif. Nous avons admis cette correction dans la traduction. Jéhojakim sâétait donc permis toutes sortes dâextorsions et de violences contre les châteaux et les villes de son royaume.
Verset 8
Toujours lâimage du lion qui, pressé par les filets dans lesquels le chasseur lâenserre du plus en plus, finit par tomber dans la fosse préparée et couverte de feuillage.
Verset 9
Description dâun châtiment identique au précédent, verset 4. Refrain significatifâ¯: les lions agissent tous de la même manière. Que Sédécias prenne donc, garde de ne pas recommencer une troisième fois la même histoireâ¯! Câest proprement Jéhochachin qui a subi le traitement ici décrit. Lâidentification du père et du fils était permise dans un tableau poétique, dâautant plus que le règne de Jéhojachin ne dura que trois mois, quâil ne mérita quâà peine le nom de règne puisque câétait le temps du siège de Jérusalem par Nébucadnetsar et quâainsi le châtiment du fils fut plutôt la clôture du règne du père que celle, du sien propre. Quant à la mort de Jéhojakim, nous ignorons entièrement comment elle eut lieu (Jérémie 22.19â¯; Jérémie 36.30, note). On peut supposer quâil fut tué dans une sortie et que son corps resta sans sépulture, comme le lui avait annoncé Jérémie. Son fils fut donc emmené en captivité, comme à sa place.
Verset 10
Câest ici la seconde partie de la complainte, celle qui se rapporte à Sédécias. Le poète marque cette transition par lâemploi dâune nouvelle allégorie, celle dâune vigne jadis florissante, mais que consume un feu sorti de lâun de ses rameaux. Le sens est celui-ciâ¯: Sédécias, par sa révolte, achèvera lui-même la destruction de son peuple.
Au temps où la famille de David était dans son éclat (Ãzéchiel sâadresse dans ce poème aux princes de cette famille, verset 4 et spécialement au roi actuel), la nation israélite (ta mère) ressemblait à une vigne en pleine prospérité.
Dans le temps de ton élévation. On a traduit ces mots de bien des manièresâ¯: à ta ressemblance, comme toi, dans ton sang, dans ton silence. Mais aucune de ces traductions ne donne un sens convenable. Par le changement dâune seule lettre on arrive à la nôtre, dont le sens est clair. Et ce changement nâest point arbitraire, puisque la leçon que nous adoptons se trouve dans deux manuscrits.
Verset 11
Des branches qui devinrent des sceptres de princes. Les branches sont les douze tribus israélitesâ¯; chacune dâelles avait à sa tête un chef, qui possédait en quelque sorte un bâton de commandant (le sceptre de prince). Il faut remarquer que, en hébreu le mot qui signifie la tribuâ¯: schébeth, signifie proprement le sceptre, symbole du gouvernement de la tribu.
Sa taille dominaâ¯: la famille royale, semblable au tronc du cep, réunissait les tribus autour dâelle et dominait sur elles.
Verset 12
Image de la destruction du peuple par Nébucanetsar. Il nâest question que des branches, parce que la souche subsiste toujours. Israël et la famille de David sont indestructibles en vertu de la promesse divine (Ãsaïe 6.13â¯; Ãsaïe 11.1).
Verset 13
On pourrait rapporter le mot le désert, soit à la terre de Canaan maintenant ravagée, soit à la Babylonie, comme désert spirituel. Mais cette expression nous paraît plutôt dépeindre lâétat du peuple durant la captivitéâ¯; il nâest plus une nation constituée (une vigne).
Verset 14
Sédécias fera si bien quâil amènera par sa folie la destruction du peuple entier. La remarque finale peut être envisagée comme une note ajoutée ici après coup, lorsque déjà lâévénement avait justifié cette complainte anticipée. Mais cette souscription a peut-être un caractère plus frappant et plus poignant, si on lâattribue à Ãzéchiel lui-même. Le prophète ferait remarquer deux chosesâ¯: la première, que ce morceau nâest pas un discours, comme tous les morceaux précédents, mais une poésie, comme celles que lâon a coutume de composer sur les événements douloureux, publics ou privésâ¯: Câest ici une complainte. Puis, pour bien affirmer la certitude du malheur prévu et pleuré à lâavance, il ajouterait que cette complainte ne manquera pas de prendre place parmi celles du même genre qui se chantent en Israëlâ¯: et elle est devenue une complainte. Il la verrait déjà admise dans le recueil populaire. Cette manière de sâexprimer serait bien conforme au tour énigmatique du style dâÃzéchiel.