Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Whole Bible (6)
versets 1-14
1 à 9 Le sort des souverains qui ont précédé le roi régnant
Le terme de complainte (kinah, un chant plaintif) est celui par lequel on désigne chez les Juifs le recueil des Lamentations.
Les princes dâIsraël : spécialement ici les trois fils du dernier roi, du pieux et illustre Josias (comparez Sophonie 1:8) : Jéhojakim, lâaîné, puis Joachaz et Sédécias, auxquels nous pouvons joindre Jéhojachin, successeur et fils du premier, neveu des deux autres.
Le terme dâIsraël est plus général que celui de Juda; il exprime mieux que ne lâaurait fait celui-ci, la totalité et la dignité du peuple élu.
Cette forme de question rappelle le commencement des Lamentations. Au lieu de comment ? qui se rapporte au fait accompli, Ãzéchiel demande pourquoi ? à la vue du châtiment qui sâapproche et quâun changement de conduite pourrait détourner encore.
Que faisait ta mère⦠? Israël devait se distinguer des nations païennes; il avait dans ce but reçu une loi qui devait être un mur de séparation (une haie, Ãsaïe 5:2) entre elles et lui; mais il était au contraire devenu comme lâune dâelles, de sorte quâon ne pouvait plus le distinguer des Gentils.
Une lionne entre des lions : lâimage du lion sert ici à dépeindre la cruauté et les violences dâun pouvoir exercé à la manière des despotes païens.
Les lionceaux sont les fils des rois païens. Ãzéchiel veut dire que les jeunes princes israélites avaient pris les allures hautaines, dures, violentes, et les mÅurs dissolues des princes païens du voisinage.
La suite prouve que le prophète pense à Joachaz; car il est le seul roi de Juda qui ait été mené captif en Ãgypte (verset 4). Il fut nommé roi par le peuple après la mort de Josias, son père; il ne régna que trois mois, ayant été déposé par Pharaon Néco, qui venait de vaincre Josias. Mais il eut le temps, pendant ce court règne, de montrer la perversité de son caractère (2 Rois 23:31-34).
Captivité de Joachaz comparé à un jeune lion que lâon traque afin de le faire tomber dans la fosse préparée pour le recevoir.
Les nations entendirent : les Ãgyptiens et leur roi Néco, à qui parvint le bruit de lâavènement de Joachaz.
Avec des crochets. Le monarque assyrien faisait attacher, après les avoir privés de la vue, les rois quâil désirait maintenir captifs, par des crochets passés dans leurs mâchoires, comme on avait coutume de le faire avec les animaux féroces. Le terme de narines, quâintroduisent ici les traductions, nâest pas plus dans le texte que celui de mâchoires que nous avons ajouté entre crochets. Le passage 2 Rois 19:28 ne prouve rien en faveur des traductions ordinaires. Là lâimage est sans doute tirée de ce qui se fait avec les buffles, non avec les lions.
Jéhojakim, fils aîné de Josias, fut substitué à son frère par Néco et reconnu roi par le peuple, qui voyait emmené captif le roi auquel il avait dâabord donné sa confiance.
Dont elle avait fait un lion : les flatteurs qui avaient entouré dès son enfance le jeune Jéhojakim, lâavaient rendu tel que son frère.
Aussi se conduisit-il de la même manière. Mais, quant à lui, il eut onze ans entiers, et non pas trois mois seulement, pour donner cours à sa perversité. Comparez 2 Rois 23:34-37 et surtout Jérémie 22:11-12.
La répétition identique des termes du verset 3 indique, comme par une espèce de refrain, la répétition des mêmes atrocités dont Joachaz sâétait rendu coupable.
Il dévasta leurs palais. Le texte dit littéralement : Il connut leurs veuves. Mais le prophète, en parlant ainsi, abandonnerait entièrement lâimage du jeune lion à laquelle il reste fidèle dans tout le morceau. Le mot qui signifie veuves (almenoth) ne diffère en hébreu que par une seule lettre de celui qui signifie palais (armenoth), et les deux lettres l et r sont assez souvent prises lâune pour lâautre. Nous pensons donc quâil faut traduire le substantif par les palais, sens qui sâaccorde mieux aussi avec le mot suivant : leurs villes. Quant au verbe, le mot connaître pourrait signifier ici les forcer pour les piller Mais par un léger changement de lettres semblable, au précédent, le verbe connut (jéda) peut avoir remplacé le mot : jéra (il a maltraité, pillé), que nous supposons avoir été le texte primitif. Nous avons admis cette correction dans la traduction. Jéhojakim sâétait donc permis toutes sortes dâextorsions et de violences contre les châteaux et les villes de son royaume.
Toujours lâimage du lion qui, pressé par les filets dans lesquels le chasseur lâenserre du plus en plus, finit par tomber dans la fosse préparée et couverte de feuillage.
Description dâun châtiment identique au précédent, verset 4. Refrain significatif : les lions agissent tous de la même manière. Que Sédécias prenne donc, garde de ne pas recommencer une troisième fois la même histoire ! Câest proprement Jéhochachin qui a subi le traitement ici décrit. Lâidentification du père et du fils était permise dans un tableau poétique, dâautant plus que le règne de Jéhojachin ne dura que trois mois, quâil ne mérita quâà peine le nom de règne puisque câétait le temps du siège de Jérusalem par Nébucadnetsar, et quâainsi le châtiment du fils fut plutôt la clôture du règne du père que celle, du sien propre. Quant à la mort de Jéhojakim, nous ignorons entièrement comment elle eut lieu (Jérémie 22:19; Jérémie 36:30, note). On peut supposer quâil fut tué dans une sortie et que son corps resta sans sépulture, comme le lui avait annoncé Jérémie. Son fils fut donc emmené en captivité, comme à sa place.
10 Ã 14
Câest ici la seconde partie de la complainte, celle qui se rapporte à Sédécias. Le poète marque cette transition par lâemploi dâune nouvelle allégorie, celle dâune vigne jadis florissante, mais que consume un feu sorti de lâun de ses rameaux. Le sens est celui-ci : Sédécias, par sa révolte, achèvera lui-même la destruction de son peuple.
Au temps où la famille de David était dans son éclat (Ãzéchiel sâadresse dans ce poème aux princes de cette famille, verset 4, et spécialement au roi actuel), la nation israélite (ta mère) ressemblait à une vigne en pleine prospérité.
Dans le temps de ton élévation. On a traduit ces mots de bien des manières : à ta ressemblance, comme toi, dans ton sang, dans ton silence. Mais aucune de ces traductions ne donne un sens convenable. Par le changement dâune seule lettre on arrive à la nôtre, dont le sens est clair. Et ce changement nâest point arbitraire, puisque la leçon que nous adoptons se trouve dans deux manuscrits.
Des branches qui devinrent des sceptres de princes. Les branches sont les douze tribus israélites; chacune dâelles avait à sa tête un chef, qui possédait en quelque sorte un bâton de commandant (le sceptre de prince). Il faut remarquer que, en hébreu le mot qui signifie la tribu : schébeth, signifie proprement le sceptre, symbole du gouvernement de la tribu.
Sa taille domina : la famille royale, semblable au tronc du cep, réunissait les tribus autour dâelle et dominait sur elles.
Image de la destruction du peuple par Nébucanetsar. Il nâest question que des branches, parce que la souche subsiste toujours. Israël et la famille de David sont indestructibles en vertu de la promesse divine (Ãsaïe 6:13; Ãsaïe 11:1).
On pourrait rapporter le mot le désert, soit à la terre de Canaan maintenant ravagée, soit à la Babylonie, comme désert spirituel. Mais cette expression nous paraît plutôt dépeindre lâétat du peuple durant la captivité; il nâest plus une nation constituée (une vigne).
Sédécias fera si bien quâil amènera par sa folie la destruction du peuple entier. La remarque finale peut être envisagée comme une note ajoutée ici après coup, lorsque déjà lâévénement avait justifié cette complainte anticipée. Mais cette souscription a peut-être un caractère plus frappant et plus poignant, si on lâattribue à Ãzéchiel lui-même. Le prophète ferait remarquer deux choses : la première, que ce morceau nâest pas un discours, comme tous les morceaux précédents, mais une poésie, comme celles que lâon a coutume de composer sur les événements douloureux, publics ou privés : Câest ici une complainte. Puis, pour bien affirmer la certitude du malheur prévu et pleuré à lâavance, il ajouterait que cette complainte ne manquera pas de prendre place parmi celles du même genre qui se chantent en Israël : et elle est devenue une complainte. Il la verrait déjà admise dans le recueil populaire. Cette manière de sâexprimer serait bien conforme au tour énigmatique du style dâÃzéchiel.