Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 6". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/daniel-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 6". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-28
Plan du commentaire biblique de Daniel 6
Daniel dans la fosse aux lions
Dâaprès le verset 28, lâévénement raconté dans ce chapitre paraît avoir eu lieu à Babylone aux premiers temps du gouvernement de Darius le Mède (538). Il présente de nombreuses analogies avec celui qui fait le sujet du chapitre 3 et lâon a cru y découvrir des indices pareils dâinauthenticité, en particulier des allusions nombreuses à la persécution des Juifs par Antiochus Ãpiphane. à ce que nous avons répondu à la fin du chapitre 3, nous ajouterons les réflexions suivantesâ¯:
On a souvent mis en doute lâexistence du Darius dont il est question ici et contesté le fait dâune domination mède à Babylone. Hérodote, Bérose, le Canon de Ptolémée ne nomment pas Darius et font succéder Cyrus immédiatement au dernier monarque chaldéen.
Dâautre part nous avons des indices quâentre la prise de Babylone par Cyrus et lâétablissement de celui-ci comme roi à Babylone il sâécoula un intervalle de deux annéesâ¯: La destruction de Babylone eut lieu en 538 et lâon est généralement dâaccord pour fixer le retour de la captivité à lâan 536. Or, dâaprès tous les témoignages bibliques (2 Chroniques 36.22â¯; Esdras 1.1â¯; etc.), ce retour eut lieu la première année du roi Cyrus. Sur les contrats babyloniens en écriture cunéiforme, Cyrus nâest qualifié de roi de Babylone, roi des nations, quâà partir de lâan 3 compté après la prise de la citéâ¯; dans les contrats de lâan 1 et de lâan 2 il est appelé seulement roi des nations (Lenormant). On sâexplique ainsi que, dâaprès certains auteurs, Cyrus ait régné sept ans (Xénophon), dâaprès dâautres neuf (Abydénus, le Canon de Ptolémée). La présomption que ces derniers faits créent en faveur dâune domination mède qui aurait duré deux ans à Babylone, devient presque une certitude, surtout en regard des passages que nous avons cités en introduction. On est donc conduit, à identifier Darius le Mède avec le Cyaxare II de Xénophon. Ce que cet auteur raconte du caractère et de lââge de Cyaxare correspond parfaitement avec ce qui est dit, de Darius dans notre chapitre. Quant à la différence de nom, lâhistorien Josèphe nous dit que Darius le Mède était connu sous un autre nom chez les Grecs. Cette différence nâest du reste pas grande, car Darius (Darjawesch) signifie dominateur et Cyaxare (Ouwakshatra) veut dire potentatâ¯; et les deux noms paraissent être des titres royaux.
On comprend aisément que lors même que ce ne fut quâen qualité de vassal du roi mède que Cyrus prit Babylone, il fut cependant considéré par la tradition comme ayant régné tout de suite, vu le caractère effacé du roi mède et le peu de temps quâil régna. Lâexpression reçut le royaume, Daniel 5.31, si on ne veut pas la comprendre dans le sens deâ¯: reçut de Dieu (comparez la tournure analogue, fut fait roi, Daniel 9.1), convient parfaitement à la passivité dâun Cyaxare qui, quoique suzerain et oncle de Cyrus, ne prit aucune part effective à la campagne contre Babylone et au passage de la Cyropédie où Cyrus annonce à Cyaxare quâil lui a préparé un palais à Babylone.
Nous devons encore mentionner une autre explication proposée ces derniers temps par M. Lenormant, qui considère comme impossible tout ce que dit Xénophon des rapports entre Cyrus et Cyaxare. Dâaprès lui, Cyrus aurait investi de la royauté pour quelque temps, comme prix de sa trahison, un grand personnage dâorigine médique qui avait contribué à lui livrer la ville et quâAbydénus désigne dans un de ses fragments comme un Mède dont se glorifiait jusquâalors lâAssyrie. Mais ce Mède peut très bien être Cyaxare lui-même.
Verset 1
Edit royal provoqué par la jalousie des ministres contre Daniel (1-9)
Des satrapes. Voyez Daniel 3.2. Ce titre est naturel ici, puisquâil sâagit dâun gouvernement perse.
Au nombre de cent vingt. On a objecté que Xénophon ne parle que de six satrapes envoyés par Cyrus dans les provinces, mais il nâest question dans ce passage (Cyropédie, livre VIII, chapitre 6) que des provinces de lâAsie-Mineure et de lâArabie. On a également objecté le rapport dâHérodote qui dit (livre III, 89) que Darius, fils dâHystaspe, trouva bon de diviser le royaume en vingt gouvernements ou satrapies et les inscriptions perses de ce roi donnent le même chiffre de provinces. Mais on voit que dans Hérodote il sâagit dâune nouvelle répartition du royaume en cercles dâimpôts et les monarques perses nâont certainement pas attendu jusquâà lui pour établir dans les provinces de leur vaste empire des fonctionnaires chargés de parer aux premiers symptômes de soulèvement. Nous savons du reste positivement que le chiffre des provinces perses a beaucoup varié selon les tempsâ¯; ainsi, sous le roi Assuérus (Xerxès), on en comptait cent vingt-sept (Esther 8.9â¯; Esther 9.30) ayant à leur tête des satrapes et des gouverneurs.
Verset 2
Dont Daniel était lâun. Darius ne fit ainsi que conserver à Daniel la place que celui-ci avait reçue de Belsatsar la nuit du festin.
Verset 3
Ce Daniel (comparez versets 5 et 28), si merveilleusement favorisé jusquâici.
Un esprit extraordinaireâ¯: comparez Daniel 5.12.
Verset 4
Alors. Câest donc uniquement lâintention connue du roi dâétablir Daniel sur tout le royaume qui pousse ces hommes à chercher à le mettre en faute.
Verset 5
La loi de son Dieu, nâest que le moyen dont ils se servent pour arriver à leurs fins. Il nâest pas plus nécessaire ici quâau verset 6, de supposer, comme on lâa fait encore récemment, que tous les ministres et les satrapes sâassemblèrent à Babylone à cette occasion. Le mot tous nâest employé quâau verset 7 (comparez encore verset 21, note).
Verset 7
Tous. Ils sâexprimaient ainsi afin de donner plus de poids à leur proposition et surtout pour éloigner toute idée dâexception, spécialement par rapport à Daniel. Câétait un mensonge, puisque Daniel nâavait pas été consulté, mais ce mensonge fit que le roi ne soupçonna pas les projets de ces hommes. Il croyait Daniel dâaccord avec eux.
Ministres du royaume. Ce terme est employé ici dans le sens général de fonctionnaires et non comme au verset 2. Il paraît comprendre les quatre classes mentionnées ensuiteâ¯: les chefs, les satrapes, les conseillers et les gouverneurs. Comparez Daniel 3.2.
Si ce nâest à toi, ô roi. Adorer le roi, dâaprès les idées religieuses des Perses, nâétait pas chose impie, au contraire. Les auteurs anciens témoignent que le roi perse était révéré comme fils et image des dieux et même comme dieu. Il en était de même chez les anciens Ãgyptiens et les Ãthiopiensâ¯; on sait quâAlexandre-le-Grand se fit rendre en Ãgypte les honneurs divins. La proposition des ministres ne porte donc rien en soi dâextravagant ou dâinvraisemblable. Darius, qui ne connaissait pas les desseins de ses fonctionnaires, accepta leur proposition (verset 9), sans doute comme un moyen excellent dâéprouver la fidélité de ses nouveaux sujets. Les populations soumises nâétaient pas contraintes par là dâadopter la religion du vainqueur, mais seulement dâaccomplir un acte par lequel elles le reconnaissaient comme lâincarnation du Dieu suprême, victorieux en sa personne de leurs dieux nationaux. Cette conception est parfaitement conforme à la notion antique dâun monarque universel. Seuls les Juifs ne pouvaient sans infidélité accéder à la volonté du souverain.
Verset 8
Le sens de la première partie du verset estâ¯: Fais la chose en toutes formes.
Selon la loi du Mède et du Perse. Le premier des rois mèdes, Déjoces, sâétait appliqué à faire du roi un personnage sacré, entouré dâune vénération extraordinaire et dont toutes les paroles, surtout une fois consignées et enregistrées, avaient un caractère irrévocable (comparez Esther 1.19â¯; Esther 8.8).
Lâauteur de Daniel fait la distinction entre une dynastie mède et une dynastie perse successives (comparez verset 28), mais il ne connaît quâun seul royaume et une seule loi. Comparez Daniel 7.5, note.
Verset 10
Daniel jeté dans la fosse aux lions pour sa fidélité à Dieu (10-17)
Ouvertesâ¯: non grillées comme souvent en Orient. Comparez Ãzéchie 40.16. Le texte ne signifie pas que Daniel ouvrit ces fenêtres à ce moment-là , comme pour braver, ainsi quâon le croit dâordinaire. Il sâagit dâune disposition tenant à la construction même de la chambre haute.
La chambre haute était la construction légère élevée sur le toit des maisons, où lâon se retirait lorsque lâon désirait être tranquille, par exemple pour prier. Actes 1.13â¯; Actes 10.9.
Du côté de Jérusalem. Comparez 1 Rois 8.38â¯; 1 Rois 8.44â¯; 1 Rois 8.48 et Psaumes 28.2.
Trois fois. Lâétablissement de la coutume de prier trois fois par jour, que nous rencontrons dans le Nouveau Testament est attribué par la tradition rabbinique aux hommes de la grande Synagogue, postérieure à lâépoque où Daniel vivaitâ¯; mais il est très possible quâelle existât déjà auparavant comme habitude particulière à certains hommes pieux, surtout pendant lâexil et en lâabsence des sacrifices. On en voit les premiers vestiges dans Psaumes 55.18.
Verset 13
Lâun des captifs de Juda. Daniel est présenté ici, non comme le fonctionnaire aimé du roi, mais comme membre dâun peuple étranger et soumis, afin de faire ressortir la gravité de sa désobéissance au point de vue politique.
Il prit à cÅurâ¯: cherchant dans les lois si elles nâoffriraient pas quelque moyen dâannuler le châtiment mérité.
Jusquâau coucher du soleilâ¯: peut-être parce quâà ce moment-là les affaires cessaient.
Verset 16
Puisse ton Dieu⦠Le roi pouvait avoir entendu parler des miracles accomplis par le Dieu de Daniel sous les règnes de Nébucadnetsar et de Belsatsar.
Verset 17
La fosse aux lions. Les bas-reliefs dâAssourbanipal représentent des cages dans lesquelles se trouvent des lions captifs amenés à Ninive pour lâusage du roi. Il ne faut pas, ainsi que plusieurs critiques le font de manière à rendre le récit invraisemblable, se représenter la fosse aux lions comme une espèce de caveau étroit et obscur ayant la forme dâun entonnoir renversé et fermé en haut par une pierre, ainsi quâune citerne peut lâêtre. Le voyageur Höst a vu des fosses aux lions au Maroc et en a donné une description qui paraît sâappliquer à celle qui existait à Babylone. Ces fosses sont à ciel ouvert et divisées en deux compartiments par un mur percé dâune ouverture que lâon peut ouvrir et fermer à volonté du dehorsâ¯; leur niveau est plus bas que celui du sol environnantâ¯; elles sont entourées dâun mur élevé de quelques pieds pardessus lequel on peut voir dans la fosse. Une porte, par où lâon introduit les animaux, donne accès de lâextérieur à lâintérieur de la fosse. Comparez également la fosse aux ours à Berne. Rien nâempêche de se figurer la fosse aux lions de Babylone aménagée sur un modèle analogue. On comprend alors quâun certain nombre de personnes puissent être jetées dans la fosse, verset 21 et que Darius puisse parler à Daniel avant que la pierre qui fermait la porte fût descellée, verset 20.
De lâanneau de ses grands seigneursâ¯: afin que les accusateurs fussent assurés que Darius nâavait rien fait pour arracher Daniel à la mort.
Verset 18
Préservation de Daniel (18-24)
Verset 19
Au point du jourâ¯: à la première lueur de lâaurore.
Verset 20
Dieu vivant. Câest une façon de parler propre aux Israélitesâ¯: comparez Psaumes 42.3â¯; Psaumes 84.3â¯; 1 Samuel 17.36â¯; etc. Darius peut lâavoir entendue la veille de la bouche de Daniel. Elle est du reste en rapport étroit avec lâacte que le roi espère de la part de ce Dieu et peut lui avoir été inspirée directement.
Verset 21
Parla avec le roi. Le mot parla dans ce contexte a une valeur particulièreâ¯: cette voix qui part de la fosse est à elle seule une réponse.
Verset 22
Ne mâont fait aucun mal. Littéralementâ¯: ne mâont aucunement lésé⦠parce que je nâavais aucunement lésé (fin du verset). Daniel nâa pas péché contre lâesprit, mais seulement contre la lettre de lâédit et le roi sait reconnaître quâil a agi comme il lâa fait, non par insubordination envers lui, mais par fidélité à Dieu.
Verset 23
Fit retirer. En présence de cette intervention visible du Dieu de Daniel, le roi reprend lâautorité qui lui appartient. Tout ceci est très psychologique.
Verset 24
Ceux quâon exécute ici ne sont pas tous les fonctionnaires de lâempire, mais ceux qui avaient mené lâaffaire à Babylone.
Eux, leurs femmes et leurs enfants. Câétait lâusage en Perse de détruire la famille entière avec le coupable. Comparez le récit dâHérodote, livre III, 119, sur le supplice dâIntaphernesâ¯; cela était défendu chez les Juifs (Deutéronome 24.16), sauf dans le cas spécial dâinterdit (Josué 7.24 et suivants).
Verset 25
Nouvel édit de Darius (25-28)
Versets 25 Ã 27
Comparez Daniel 3.28-29â¯; Daniel 4.3.
Verset 28
Notice analogue à celle qui termine le chapitre 1.
Prospéraâ¯: comparez Daniel 2.48â¯; Daniel 3.30.
Ce Danielâ¯: que ses ennemis voulaient perdre. Cette expression, qui revient trois fois dans le courant du récit, exclut la supposition que Daniel lui-même en soit le rédacteur.