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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 5". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/daniel-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 5". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-31
Plan du commentaire biblique de Daniel 5
Le festin de Belsatsar
Comme tous les autres, ce récit succède sans transition au précédent. La scène quâil décrit, de lâaveu de tous, offre une saisissante grandeur, que la poésie et la peinture ont essayé maintes fois de reproduire. Jusquâà ces dernières années, il soulevait une question difficile et très controverséeâ¯: quel est celui des rois babyloniens auquel se rapportent les faits racontés dans ce chapitreâ¯? Aucun des quatre successeurs de Nébucadnetsar que mentionnent Bérose et le Canon de Ptolémée (Evilmérodac, Nériglissor, Lahoresoarcod, Naboned) ne porte ce nom de Belsatsarâ¯; il paraissait donc y avoir contradiction entre Daniel et lâhistoire profane. Aussi les commentateurs désireux de sauvegarder lâhistoricité des récits de Daniel avaient-ils cherché à résoudre cette contradiction en identifiant Belsatsar, tantôt avec Evilmérodac, tantôt avec Naboned, ou même avec Laborosoarcod, mais ces tentatives étaient sujettes à de sérieuses objections.
De récentes découvertes sont venues jeter une lumière nouvelle sur cette question, en apparence insoluble. Lâexistence réelle de Belsatsar a été constatée par une inscription déchiffrée en 1854, de laquelle il résulte que le fils aîné de Naboned portait ce nom. Voici cette inscription dâaprès Lenormant et Schrader. Câest une prière de Naboned, au dieu de la lune, Sinâ¯: Quant à moi, Nabou-Nahid (Naboned), dans mon état de péché envers la grande divinité, sauve-moi, accorde-moi généreusement la prolongation de ma vie jusquâà des jours reculésâ¯! Et pour ce qui est de Bel-sar-oussour (Belsatsar), mon fils aîné, le rejeton de mon cÅur, mets dans son cÅur la vénération de ta grande divinitéâ¯; que jamais il ne se laisse aller au péché et ne se plaise à lâinfidélitéâ¯!
Une inscription retrouvée depuis lors et faisant partie des annales du roi Naboned, nous apprend que la septième année du roi (649), le fils du roi (le prince royal, Belsatsar, dâaprès lâinscription précédente) se trouvait avec les grands du royaume et lâarmée à Accad, revêtu sans doute dâun commandement, peut-être du commandement en chef. En revanche, dâaprès ces mêmes annales, la dix-septième année de Naboned, lâannée de la catastrophe, au lieu du prince royal, câest le roi lui-même qui commande lâarmée à Sépharvaïm, au nord du royaume, où il est vaincu par Cyrus. Il est donc vraisemblable quâà ce moment-là Belsatsar commandait dans la capitale et rien nâempêche dâadmettre que depuis quelques années son père lui avait confié la vice-royauté de Babylone. Nous aurions là un fait analogue à la vice-royauté de Nébucadnetsar sous son père Nabopolassar (voyez note du verset 1).
Si lâon admet ce résultat, les données dâHérodote, Bérose et Abydénus, qui ne parlent que de Naboned (que lâauteur de notre chapitre nâavait aucune raison de mentionner), se concilient parfaitement avec le récit biblique. Bien plus, le témoignage de Xénophon vient confirmer dâune manière remarquable ce que la Bible nous apprend de Belsatsar. Dâaprès cet auteur, le roi de Babylone, quâil ne nomme pas, jeune homme débauché, cruel et impie, arrivé depuis peu au gouvernement, périt dans la nuit de fête où Cyrus sâempara de la ville. Comment ne pas être frappé de la conformité de tous ces détails avec ceux de notre texteâ¯?
Verset 1
La profanation des vases sacrés (1-4)
Belsatsar, en grec Balthasar, en assyro-babylonien, Bel-sar-oussour (Bel protège le roiâ¯!). Ce nom ressemble pour la consonance au nom babylonien de Daniel, Beltsatsar, mais sâen distingue par lâorthographe et par le sens (voyez Daniel 1.7).
Au nombre de mille. Ces festins vraiment monstrueux nâétaient pas rares dans lâantiquité. Le livre dâEsther, chapitre 1, nous parle dâun festin plus considérable encore. Quinte-Curce raconte que dix mille convives furent invités au banquet de noces dâAlexandre-le-Grand à Babylone. Ces principaux seigneurs étaient probablement, puisque la ville était en état de siège et renfermait une nombreuse armée, des généraux et de hauts fonctionnaires de Babylone et de la province occupée par les troupes de Cyrus. Les assiégés se croyaient en parfaite sûreté. Cette sécurité, qui peut paraître extraordinaire, sâexplique par les formidables moyens de résistance dont Babylone était pourvueâ¯; elle est confirmée par Hérodote et Xénophon. Les flèches des archers perses ne pouvaient pas même atteindre à la hauteur des murailles de la ville de près de 100 mètres (Strabon nâindique que 25 mètres de hauteur. Mais il est probable que cette indication se rapporte à la muraille intérieure. Comparez Jérémie 51.58, note). Un assaut était impossible. La ville était munie de vivres pour vingt années. De plus, Cyrus, pour exécuter son plan, sâétait retiré avec une grande partie de son armée vers le nord et les Babyloniens pouvaient croire quâil allait abandonner le siège.
En présence des mille, il but. Il faut se représenter, selon la coutume orientale, le roi assis à une table spéciale, sur un siège élevé, en face de ses convives et donnant le signal de boire. On ne commençait à boire le vin quâà la fin du repas.
Verset 2
Nébucadnetsar son père. Belsatsar nâétait pas fils de Nébucadnetsar, mais bien de Naboned, qui lui-même nâétait pas fils de Nébucadnetsar, mais un Babylonien que les grands du royaume avaient élevé sur le trône. Si Nébucadnetsar, fondateur de la puissance de Babylone, est appelé ici père de Belsatsar, câest dans le même sens que, dans les inscriptions assyriennes, Jéhu, roi dâIsraël, est appelé fils de Omri, fondateur de Samarie, tandis quâen réalité il était fils de Josaphat (2 Rois 9.2). Ce titre de père, donné à Nébucadnetsar, revient tour à tour dans la bouche de lâauteur du récit (verset 2), de la mère du roi (verset 11), de Belsatsar (verset 13) et de Daniel (verset 18) et sert à faire ressortir le lien étroit de solidarité qui unit le premier grand monarque de Babylone et le dernier. Il se peut fort bien du reste que Naboned eût pris la précaution, fréquente chez les usurpateurs, dâépouser une personne du sang royal, par exemple une fille de Nébucadnetsar afin dâaffermir sa dynastie. Ce qui confirme cette supposition, câest que, dâaprès les inscriptions, un fils puîné de Naboned sâappelait Nébucadnetsar. Belsatsar aurait été ainsi le petit-fils du grand monarque. Les exemples du mot père, employé pour désigner un ancêtre, sont fréquents dans la Bibleâ¯; ainsi Genèse 28.13.
Avait enlevés. Voyez Daniel 1.2.
Ses femmes et ses concubines. Les Babyloniens, contrairement à lâusage des Perses et dâautres nations orientales, admettaient les femmes à leurs banquets, qui devinrent proverbiaux par leur licence.
Verset 3
La profanation est doubleâ¯: elle consiste dâabord à se servir des vases sacrés dans une orgie, puis à boire à la louange des faux dieux, dans ces vases consacrés à Jéhova. à lâexcitation du vin dut se mêler dans le cÅur des présomptueux assiégés la joie insolente de la bravade. Cette conduite était dâautant plus outrageante à Dieu que Belsatsar avait appris à le connaître (verset 22).
Verset 5
La réponse divine (5-9)
à ce moment même. La réponse ne se fait pas attendre.
Des doigts de main dâhomme. Lâapparition était dâautant plus effrayante que ce bout de main semblait animé dâune vie propre et nâappartenait à personne.
Vis-à -vis du candélabre, qui se trouvait sur la table du roi, ou était suspendu au milieu de la salle et dont la lumière tombait sur cet endroit de la muraille.
Sur la chaux. Les murs de la salle nâétaient pas lambrissés, mais seulement enduits de chaux et peut-être ornés çà et là de peintures comme lâétaient les appartements des palais de Ninive dont les restes ont été découverts.
Verset 6
Quel tableau que celui de cet homme, qui tout à lâheure bravait et profanait et qui, par lâapparition de cette main, est réduit à un état de détresse que tous peuvent constaterâ¯!
Verset 7
Non seulement il tremble de tous ses membres, mais il pousse des cris dâeffroi et appelle à son secours ses sages. Ils sont sans doute tous compris dans les trois classes mentionnées iciâ¯: magiciens, Chaldéens, astrologuesâ¯; comparez Daniel 1.20 et Daniel 2.2, notes. Daniel ne paraît pas avec les sagesâ¯: il semble ressortir de Daniel 8.1, quâil était à ce moment occupé des affaires de lâÃtat.
Le vêtement de pourpre était une distinction princière chez les Perses et les Mèdes (Esther 8.15). Dans lâantiquité, Babylone était célèbre, à lâégal de Tyr, par ses étoffes de pourpre (Ãzéchiel 27.24â¯; Josué 7.21).
Une chaîne dâorâ¯: signe de faveur royale (Genèse 41.42).
En troisième. Pourquoi le troisième et non le second, comme dans les cas semblables Genèse 41.40â¯; Esther 10.3â¯? Ce trait curieux ne sâexplique que par le fait quâil y avait alors deux souverains dans le royaume, Naboned et Belsatsar.
Verset 8
Alors tous les sages du roi entrèrent. Comme dâaprès le verset 7, Belsatsar leur avait déjà parlé, cette tournure particulière aux langues orientales doit être comprise dans ce sensâ¯: tous les sages étant donc entrés, ils ne purent, etc.
Ce qui est écrit. On a supposé que les mots araméens (verset 25) étaient écrits en caractères phéniciens ou hébraïques. Mais ces caractères ne devaient pas être inconnus aux lettrés de Babylone. Il faut donc penser plutôt à une écriture idéo-graphique, peignant les pensées à la manière des hiéroglyphes, étrangère à tout alphabet humain et indéchiffrable sans une illumination divine (voyez verset 25).
Verset 9
Lâinsuccès des sages rend le mystère dâautant plus effrayant.
Verset 10
Conseil de la reine (10-12)
La reine. Ce ne peut être une des femmes du roi, qui assistaient au banquet (verset 2). Elle parle avec une autorité que nâavaient et que nâont pas en Orient les épouses des souverains et qui nâappartient quâaux reines, veuves dâun souverain défunt et mères du souverain régnant. Câétait donc soit la mère de Belsatsar, femme de Naboned et dâaprès notre supposition (verset 2), fille de Nébucadnetsar, soit même la veuve de celui-ci. Un espace de vingt-trois ans seulement sépare notre époque de la mort de Nébucadnetsar et lâon sait combien les femmes se marient jeunes en Orient.
Verset 13
Arrivée et réponse de Daniel (13-28)
Verset 17
Que tes dons te demeurent. Daniel sent bien que le message quâil a à transmettre au roi nâest pas de nature à mériter une récompense, aussi la refuse-t-il dâavance. Cet exorde devait préparer le roi à ce quâil allait entendre.
Verset 18
Comparez Daniel 2.37-38.
Verset 19
Comparez Daniel 3.4-7â¯; Daniel 3.13-15â¯; Daniel 3.19-23.
Verset 20
Comparez Daniel 4.28-33.
Verset 21
Comparez Daniel 4.34-37.
Verset 22
Bien que tu sachesâ¯; littéralementâ¯: parce que tu savais. Il y avait en Belsatsar la volonté bien arrêtée de ne pas glorifier le vrai Dieu. Si Belsatsar était le petit-fils de Nébucadnetsar, il nâest pas étonnant quâil fût au courant de lâhistoire de son ancêtre.
Verset 23
Les dieux dâargent, etc. Comparez Deutéronome 4.28â¯; Psaumes 115.5 et suivants.
Tes voiesâ¯: ta destinée.
Verset 25
Le premier de ces trois termes est développé par les deux suivantsâ¯: Ton compte est faitâ¯: tu as été pesé et livré aux briseurs.
Mené. Forme du participe passif du verbe menaâ¯: compter. Ce terme est répété pour indiquer que le compte est bien régléâ¯; et de manière à former par sa répétition le premier hémistiche du vers dont les deux autres mots forment le second.
Tekèl. Forme irrégulière du participe passif de tekalâ¯: peser, avec allusion à kalal, être léger.
Le mot, oupharsin, est composé de la copule ou (et) et de pharsin, participe actif du verbe peras, au pluriel, les briseurs, avec allusion au nom paras, le Perse.
Verset 26
Ton règneâ¯; câest-à -dire les jours de ton règne.
Verset 27
Comparez Job 31.4-6.
Verset 28
Dans lâexplication, au lieu de pharsin il y a perès, forme du verbe peras semblable à tekèl. Cette substitution de perés à pharsin nous paraît venir à lâappui de notre hypothèse (verset 8, note). Si en effet cette écriture était idéographique, Daniel a déchiffré dâabord un caractère représentant lâidée de compter, puis un second représentant lâidée de peser, enfin un troisième celle de briser, quâil rend dâabord par le participe actif les briseurs, verset 25 et ensuite par le passif, verset 28, afin dâobtenir lâassonance de perès (brisé) avec paras (le Perse).
Ta royauté a été brisée et non ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses, comme si les deux nations devaient se partager entre elles lâempire chaldéen.
Verset 29
Récompense de Daniel et chute de lâempire (29-30)
Belsatsar espère sans doute quâen tenant sa promesse au serviteur de Dieu, il pourra obtenir de cette divinité puissante le retrait de la sentence. Et comme Belsatsar ne trouve pas dans le contenu sinistre du message une raison de retirer ses dons, Daniel peut les accepter sans scrupulesâ¯; comparez verset 17. Il le fait sans doute en vue de lâinfluence quâil est appelé à exercer encore sur les vainqueurs de la Chaldée.
On publia. Cette proclamation peut nâavoir eu lieu que dans le palais même et devant les grands rassemblés.
Verset 30
Nous empruntons le récit de la prise de Babylone par Cyrus et de ses préparatifs, à un auteur moderne, racontant dâaprès Hérodote et Xénophonâ¯: Laissant un corps dâobservation sous les murs de Babylone, Cyrus sâalla porter à quelques lieues plus haut et exécuta sur les bords de lâEuphrate les travaux de dérivation qui lui avaient si bien réussi sur les bords du Gyndès. Il établit des barrages, remit en état et agrandit la réseau des canaux qui faisaient communiquer la rivière avec les réservoirs à moitié vides, dont la légende populaire plaçait la construction au compte de la reine Nitocris et se ménagea la faculté de mettre à sec, en quelques heures, la partie du fleuve qui traverse la ville. Les travaux terminés, il attendit pour faire écouler lâeau le moment où les Babyloniens célébraient une de leurs grandes fêtes, engagea son armée dans le lit à moitié vide et se glissa le long des quais à la tombée de la nuit. Si les assiégés avaient veillé tant soit peu, ils pouvaient prendre lâarmée perse dâun coup de filet et la détruire sans quâil en échappât un seul hommeâ¯: Cyrus avait compté sur leur négligence et lâévénement donna raison à sa témérité. Il trouva les murs déserts, les portes ouvertes et sans gardesâ¯: les sentinelles avaient abandonné leur poste pour se joindre à la fête. Le cri de guerre des Perses éclata soudain au milieu des chants de fêteâ¯; la foule affolée se laissa massacrer sans se défendre, Bel-sar-oussour périt dans la bagarre, le palais royal prit feu. Au point, du jour, Cyrus était maître de la ville (Maspéro, Histoire ancienne de lâOrient, page 549).
Verset 31
Ce verset, dâaprès le texte araméen, appartient au chapitre suivant, dont il forme lâintroduction.