Bible Commentaries
Josué 22

versets 1-34

Josué 22:1

Ruben et Gad, ainsi que la demi-tribu de Manassé, renvoyés dans leur pays. (1-9)
Ils construisent l’autel du témoignage, la congrégation d’Israël est offensée. (10-20)
La réponse des Rubénites. (21-29)
Les enfants d’Israël sont satisfaits. (30-34)

(1-9)

Josué congédia sagement les tribus de Ruben, de Gad, et la demi tribu de Manassé.

Il est vain de connaître les ordonnances divines sans les mettre en pratique ; elles se révèleront alors complètement inutiles. Elles doivent être observées avec diligence. Un des meilleurs exemples en la matière se trouve dans le premier commandement, celui d’aimer le Seigneur, notre Dieu, notre Meilleur Ami !

Tant que ce principe régit notre cœur, nous sommes plus à même de marcher dans les voies du Seigneur, même celles qui sont étroites et escarpées. En chaque occasion, sachons garder constamment Ses ordonnances en notre cœur ; empressons-nous de servir notre Maître et Son royaume, avec zèle, de toute notre âme, parmi les hommes, ici-bas ! Ce conseil s’adresse à tous.

Que Dieu puisse nous donner la grâce d’accomplir ce service !

Josué 22:10

(10-20)

Nous voyons dans ce texte, tout le soin que prenaient les tribus de Ruben, de Gad et la demi tribu de Manassé, à garder les coutumes religieuses des Cananéens. À première vue, on pourrait penser qu’ils voulaient bâtir un autel supplémentaire, à côté de celui de Silo. Dieu est jaloux de ses institutions ; nous devrions veiller à éviter tout particulièrement ce qui a trait à l’idolâtrie. Les corruptions dans la religion sont les premières attaques que rencontre cette dernière. La résolution et le zèle de ces tribus, pour construire cet autel, sont peu recommandables. Beaucoup de conflits pourraient être évités ou rapidement étouffés, en recherchant simplement l’origine de l’offense faite à la partie adverse. Le rappel des graves péchés que nous avons pu commettre, devrait nous inciter à rester sur nos gardes, de façon à ne pas recommencer : la voie de l’iniquité est une pente facile à suivre. Nous devons tous reprendre notre prochain, lorsque ce dernier s’égare, de peur que son péché ne puisse nous atteindre, Lévitique 19:17.

Le fait que les princes des autres tribus aient proposé à leurs frères de revenir sur la terre où se trouvait le tabernacle de l’Éternel, était parfaitement dans l’esprit Israélite.

Josué 22:21

(21-29)

Les reproches que les autres tribus d’Israël formulèrent à leurs frères, étaient légitimes. Ils les firent avec humilité et solennité, marquant ainsi leur résolution et leur fermeté à remettre toutes choses en ordre. La crainte et le respect divins animèrent cette démarche. Cette confession de foi, somme toute assez brève, aurait dû dissuader ces tribus d’Israël, d’adorer d’autres dieux.

Sachons toujours être des plus sérieux, quand nous parlons de Dieu, sachons annoncer Son Nom avec la solennité qui s’impose. Ceux qui mentionnent les cieux dans leurs propos, en utilisant des termes du genre, « Dieu seul sait », utilisent en fait Son Nom en vain. Ils manifestent néanmoins une certaine honnêteté : Dieu connaît, parfaitement toutes les pensées et les intentions du cœur. Il est très important que tous les actes relatifs à notre piété, soient approuvés par Dieu : nous devons garder à l’esprit, le fait qu’Il connaît le cœur de l’homme. Si nos sentiments pour Dieu sont sincères, cela devrait inciter les autres à Lui rendre gloire, en voyant les fruits de notre conduite. Les enfants d’Israël fautifs dédaignèrent l’accusation faite par leurs frères, en révélant le motif qui les poussa à construire cet autel. Ceux qui ont goûté aux agréments et aux bénéfices inhérents à l’obéissance des ordonnances divines, ne peuvent que les enseigner à leurs enfants, afin qu’ils les observent à leur tour et qu’ils les mettent en pratique. Christ est le « grand Autel », sur lequel sont sanctifiées toutes les fautes ; l’intérêt le plus manifeste que nous avons à Le connaître, est le témoignage de la présence de Son Esprit dans notre cœur !

Josué 22:30

(30-34)

Il était bon de voir la paix régner ainsi, au sein des tribus d’Israël : tous étaient zélés pour servir l’Éternel ; les querelles de religion, au nom de la « sagesse » et de « l’amour », sont souvent acharnées et il est parfois difficile de les apaiser. Malgré l’évidence de la faute des fils de Ruben, de Gad et de Manassé, les esprits orgueilleux et aigris des princes d’Israël et des chefs des milliers se sont apaisés, vis-à-vis de leurs frères, et ils finirent par abandonner leur poursuite. Mais Israël n’avait jamais été aussi ébranlé.

L’innocence de ces trois tribus était en quelque sorte, le témoignage que l’Éternel était encore présent dans leur cœur. Notre zèle dans la fraternité, se manifestant dans la foi et l’amour, au sein de l’église, en dépit des craintes de voir ces derniers décroître, devrait être un but qui motive notre joie et notre satisfaction personnelles.

L’autel dont il est question dans ce passage s’appelait Ed, « un témoignage ». Il était en effet la preuve que les enfants d’Israël cherchaient à garder leur religion pure et entière, pour que leur descendance continue à suivre l’Éternel. Heureux les chrétiens qui désirent copier cet exemple des tribus d’Israël : unir leur zèle et leur cohésion fraternelle pour la cause de la vérité, le tout avec franchise et humilité, toujours prêts à comprendre les problèmes des autres, et à s’expliquer avec eux. Que le Seigneur puisse augmenter le nombre de ceux qui veulent garder l’unité de l’Esprit, dans la paix ! Que la grâce et la consolation spirituelles soient avec tous ceux qui aiment Jésus-Christ sincèrement !