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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-22.html.
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-34
Lâautel de Hed
Nous retrouvons ici les deux tribus et demie dont nous avons parlé à la fin du premier chapitre. Elles avaient passé en armes devant leurs frères, pour combattre les ennemis de lâÃternel dans le pays de la promesse. Maintenant, elles reçoivent de Josué la permission de retourner dans leur héritage, de lâautre côté du Jourdain. Elles avaient été fidèles aux ordres de Moïse et de Josué, avaient observé le commandement de lâÃternel, et nâavaient point abandonné leurs frères. Lâobéissance à des commandements positifs et lâamour fraternel les avaient caractérisées pendant ce long temps, où elles avaient été séparées de la terre de leur possession. En apparence, il nây avait rien à reprendre en elles, mais, comme nous le trouvons au chap. 1, leur cÅur (je ne dis pas leurs pensées) nâétait pas aux choses célestes. Leur point de départ était leur bétail; il était dès lors très naturel de chercher des pâturages pour le nourrir. Immédiatement, dès le début de leur histoire, un premier danger naît de leur position équivoque. Moïse le leur signale (Nomb. 32): le refus de sâétablir au delà du Jourdain pouvait influencer le reste du peuple et lui faire perdre courage, de manière à attirer la colère de lâÃternel sur Israël, comme jadis à la montagne des Amoréens. Par la grâce, ils furent préservés du piège, mais le piège nâen existait pas moins. Un autre danger plus réel encore: leurs principes agissaient sur leurs proches, et ceux-ci en étaient moins à lâabri que le reste des tribus. Jaïr, fils de Manassé, et Nobakh, appellent leurs bourgs et leurs villes de leurs noms, principe entièrement mondain que lâon peut faire remonter à lâorigine du monde de Caïn (Nomb. 32:41-42. Cf. Gen. 4:17). Ainsi: danger de faire tomber par leur marche des hommes de foi, ou de les rabaisser à leur niveau, au lieu de les élever au niveau céleste; puis influence mondaine positive sur leurs propres familles, voilà ce qui caractérise leur position.
Lâexhortation de Josué (22:5), nous montre encore clairement le danger dâun christianisme rabaissé. Le vrai nerf de toute la conduite du croyant leur manquait. Lâobéissance à des commandements connus et lâamour fraternel ne suffisent pas pour nous maintenir longtemps. La marche, lâobéissance, le dévouement et le service, doivent découler de lâamour et, sans son action, nous sommes comme ces cerceaux que le premier coup de baguette dâun enfant fait marcher, mais qui bien vite sâarrêtent et tombent, si lâimpulsion ne se renouvelle pas.
Mais ce nâest pas tout. Quand le chrétien, au lieu de vivre de foi, accepte en quelque mesure les principes du monde pour sa conduite, sa position devient toujours très compliquée, tandis que rien nâest plus simple que la marche de la foi. Comparez Abraham et Lot. La vie du premier fut simple et unie, celle du second fut remplie dâinextricables complications. Et Jacob? Quelle série dâaventures sans issue dans une existence tourmentée, tandis que son père Isaac vivait simplement avec Dieu. Il en fut ainsi des deux tribus et demie, qui se virent obligées de bâtir des enclos pour leurs troupeaux, dâétablir leurs familles en danger dans des villes murées, dâabandonner femmes et enfants pour passer bien des années loin dâeux, sans pouvoir les rendre témoins des merveilles que lâÃternel allait faire en faveur de son peuple. Enfin, voici leurs guerriers qui reçoivent lâautorisation de rentrer dans leurs foyers. Mais ils sâaperçoivent dâune complication nouvelle. Le Jourdain les sépare du reste des tribus. Ils sont inquiets; ils craignent que le lien de communion entre eux et leurs frères ne soit pas tellement serré que le fleuve ne puisse le délier. Leur position les expose à une division. Ils voient avec inquiétude quâil pourrait venir un moment où leurs frères les traiteraient en étrangers. Ce danger de la situation les oblige, pour ainsi dire, à établir un témoignage par lequel ils proclament hautement quâils servent lâÃternel, comme auparavant (chap. 1:16-18) leur position douteuse les avait engagés à faire une bruyante profession. Alors ils élèvent un grand autel au bord du Jourdain, sur la limite de leur territoire. Ce témoignage, ils lâétablissent selon leur propre sagesse. Jâoserai lâappeler une confession de foi, chose en elle-même peut-être parfaitement correcte, comme le fut lâautel de Hed, et à laquelle, pour le moment, il nây avait rien à dire, mais qui leur donnait lâapparence dâétablir un autre centre de rassemblement. Cet autel, destiné dans leur pensée à relier ensemble les parties séparées dâIsraël, pouvait être érigé en opposition à celui du tabernacle de Silo. Leur confession de foi pouvait devenir un centre nouveau, et ainsi remplacer le seul vrai centre dâunité, Christ, en le déshonorant. Cet acte, accompli en toute bonne intention, était un acte humain. Leur invention pour maintenir lâunité, leur donne lâapparence de la nier. Nouvelle complication: ils sâexposent à être mal compris, à soulever les autres tribus contre eux et à être exterminés.
Cher lecteur, la chrétienté, dès le début, nâa pas agi autrement; seulement elle est allée bien plus loin que les deux tribus et demie. Elle sâest réunie autour dâun bon nombre de confessions de foi, plus ou moins correctes, qui ne sont pas Christ, puis, voyant que lâunité lui échappe, elle fait ses confessions de foi de plus en plus élastiques, et ainsi, au lieu de réaliser lâunité, ne réussit quâà introduire lâincrédulité ouverte au milieu de la profession chrétienne.
Mais cet autel de Hed, nécessité par la mondanité, pourrait être le fruit dâune source cachée plus grave encore; il pourrait, dans le fait de sa construction, recéler des principes dâindépendance. Câest ce qui était à craindre. Nous voyons que les enfants dâIsraël prennent cela extrêmement à cÅur. Lâindépendance est sur le point de sâintroduire, lâunité est en danger, et Phinées, lâexemple du zèle pour Christ, est choisi avec les principaux pour aller prendre connaissance de ce qui se passe sur le Jourdain, et parler aux deux tribus et demie.
Il leur présente trois cas, liés dâune manière intime, dans lesquels Israël tout entier est responsable.
Le premier (v. 20), après la traversée du Jourdain, câest le péché dâAcan. Il convoita les choses du monde, sâempara de ce que Dieu avait maudit, lâintroduisit au milieu de lâassemblée dâIsraël en ne tenant aucun compte de la sainteté de Dieu, et attira ainsi le jugement de lâÃternel sur tout le peuple. Le péché dâAcan, câest la convoitise mondaine, introduisant lâinterdit dans lâassemblée. Lors de lâiniquité de Péor (v. 17), il sâagissait dâune chose encore pire, quoique, hélas! en matière spirituelle les cÅurs des chrétiens la comprennent et la haïssent si peu. Câétait lâalliance adultère avec le monde religieux, câest-à -dire idolâtre dâalors, et lâintroduction de cette religion du monde au milieu de la congrégation dâIsraël, en ne tenant de nouveau aucun compte de la sainteté de Dieu.
Cher lecteur, lâÃglise a-t-elle fait autre chose? Acan et Péor ne sont-ils pas les deux principes actuels de son existence? Mais la ruse satanique de Péor est plus terrible encore que lâinterdit dâAcan. Lorsque Balaam, après avoir essayé de séparer lâÃternel du peuple, vit quâil nây pouvait réussir, il sây prit autrement: il essaya, et réussit, à éloigner le peuple et à le séparer de lâÃternel. Sâagissait-il des affections de Dieu pour son peuple, Balaam dut proclamer que lâÃternel nâavait point aperçu dâiniquité en Israël; sâagissait-il de la fidélité de ce dernier, Satan ne réussit que trop bien à le séparer de Dieu; et ainsi «la colère de lâÃternel sâalluma contre toute lâassemblée dâIsraël».
Le second piège des croyants, câest donc de penser que le culte de Dieu peut sâallier avec la religion du monde. Ce fut à cette occasion que se montra en premier lieu le zèle de Phinées; il prit à cÅur le déshonneur fait à lâÃternel et purifia lâassemblée de cette souillure.
Maintenant, dans lâaffaire de lâautel de Hed, ce même zèle le pousse à se mettre à la brèche. Les «sens exercés, par lâhabitude, à discerner le bien et le mal», lui font découvrir le danger. Il sent que ce troisième principe, lâindépendance, serait la ruine du témoignage; que lâétablissement dâun nouvel autel, nâest pas autre chose que le péché de rébellion contre lâÃternel et contre lâassemblée dâIsraël (v. 19). Le saint zèle de Phinées conjure le danger, qui néanmoins demeure en principe, mais les intentions du cÅur étaient droites, et il nây eut pas de suites.
Dans la chrétienté, le correctif nâa pas été si heureux. Le mal a-t-il progressé, oui ou non? Que voyons-nous aujourdâhui? Lâindépendance, principe même du péché, la tendance naturelle de nos cÅurs, est affichée hautement comme une qualité et comme un devoir. Câest elle qui, oubliant quâil nây a quâun autel, quâune table, en établit chaque jour de nouvelles; câest elle qui, comme le dit Phinées, «se rebelle aujourdâhui contre lâÃternel» et méprise dans son aveuglement, non seulement lâunité du peuple de Dieu, mais le seul centre dâunité, le Seigneur Jésus lui-même.
Que Dieu nous garde, cher lecteur, de ces trois principes qui attirent le jugement de Dieu sur sa maison: la mondanité, une alliance avec le monde religieux, et lâindépendance, le plus subtil et le plus dangereux de tous, parce que, comme principe du péché, il est à la base de tout le reste.
Rappelons-nous les caractères de Christ exprimés dans lâépître à Philadelphie. Il est «le Saint et le Véritable», et cette église est louée pour le maintien de ce saint nom, et pour la dépendance de la Parole. Ne gardons rien, ni individuellement, ni collectivement, dans nos cÅurs ou dans nos pensées, dans notre conduite ou dans notre marche, qui ne soit en rapport avec ces caractères de Christ. Vivons dans la sainteté et dans la dépendance, sans lesquelles il nây a pas de communion avec lui1.
1 Voir encore, du même auteur: Lâautel de Hed.