Bible Commentaries
Écclésiaste 7

versets 1-29

Ecclésiaste 7:1

* L’avantage d’une bonne réputation ; de la mort par rapport à la vie ; de la peine par rapport aux vaines joies. (1-6)
Méditation sur l’oppression, la colère, et le mécontentement. (7-10)
Les avantages de la sagesse. (11-22)
Le mal produit par le péché. (23-29)

(1-6)

Une réputation de piété et d’honnêteté est bien plus désirable que toute richesse et plaisir en ce monde. Il est plus agréable de se rendre à une fête plutôt qu’à un enterrement. Nous pouvons légitimement nous rendre aux deux ; notre Sauveur s’est rendu au repas de noces, à Cana, comme il a également été pleurer sur la tombe de son ami Lazare, à Béthanie.

Mais étant donné la rapidité avec laquelle nous sommes prompts à céder à tout ce qui concerne la chair, il est préférable de nous rendre dans une maison endeuillée, pour méditer et apprendre la fin de l’homme en ce monde.

Un comportement sérieux est préférable à la gaieté vulgaire. Ce qui convient le mieux à notre âme est ce qu’il y a de meilleur pour nous, même si cela ne flatte pas tous nos sens. Il est préférable que nos chutes soient dénoncées par la réprimande du sage, que par le « chant des insensés ». Le rire d’un insensé prendra fin très vite, sa gaieté est vaine et se flétrira bien rapidement.

Ecclésiaste 7:7

(7-10)

Nos épreuves et nos difficultés nous sont souvent plus profitables que nous ne pourrions le penser à première vue. Il vaut certainement mieux être patient, qu’orgueilleux et pressé.

Ne vous laissez pas emporter par une colère brutale, ne soyez pas prompt à être contrarié par l’affront. Ne restez jamais longtemps fâché ; si la colère peut surprendre le cœur d’un sage, elle passera au dessus de lui, tel un passant sur le chemin, sans rester. Elle ne réside longuement que dans le cœur des insensés.

Quelle folie de se lamenter sur notre époque, alors que nous avons bien plus de raisons de le faire sur le triste état de notre cœur !

même dans les temps difficiles nous profitons beaucoup de la Miséricorde divine. Il en est de même quant aux regrets « du bon vieux temps ; » comme si ces périodes n’avaient pas les mêmes sujets de se plaindre que nous aujourd’hui : cette démarche ne peut nous donner que de l’amertume, voire à nous heurter avec Dieu …

Ecclésiaste 7:11

(11-22)

La sagesse est aussi bonne qu’un héritage, voire meilleure !

Elle protège des tempêtes et des tourmentes de l’épreuve. La richesse est incapable d’allonger la durée de la vie ; la véritable sagesse, par contre, fortifiera la vie spirituelle de tout homme, lors de la souffrance.

Considérons notre condition ici-bas : nous sommes l’œuvre de Dieu ; en tant quel tel, tout nous paraîtra avoir été fait à notre égard, pour le mieux.

Dans tout jugement, ne vous laissez pas emporter par la colère ou les passions, ne prenez pas comme prétexte un zèle excessif pour Dieu. N’ayez pas une trop haute opinion de vos propres capacités, ne soyez pas prompt à trouver des fautes en tout lieu ; ne vous occupez pas des affaires qui ne vous concernent pas.

De nombreuses personnes, qui ne se soucient pas de Dieu, ni de l’enfer, tombent dans certains péchés, qui ruinent leur santé, leur état, ou peuvent les exposer à la justice de ce monde. Mais ceux qui craignent vraiment Dieu n’ont qu’un seul et ferme but : Le servir.

Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous nous trompons nous-mêmes. Chaque véritable croyant est prêt à déclarer que Dieu est miséricordieux envers lui, pauvre pécheur. N’oubliez pas que toute recherche de droiture personnelle est vaine. Marcher en nouveauté de vie, est la seule et véritable évidence de l’intérêt que nous portons, par la foi, à la Justice du Rédempteur.

La sagesse nous apprend à ne pas être contrariés trop rapidement par des affronts que nous pouvons subir.

Ne soyez pas désireux de savoir ce que les gens disent à votre sujet ; s’ils parlent en bien de vous, cela nourrira votre orgueil, si c’est en mal, cela excitera en vous de mauvaises pensées de vengeance.

Veillez à être approuvés par Dieu, ne portez pas attention à ce que les hommes disent de vous ; il est en effet plus difficile de subir vingt affronts que de se venger d’un seul.

Lorsqu’un mal quelconque nous est fait, demandons-nous si nous n’avons pas fait subir la même chose à d’autres.

Ecclésiaste 7:23

(23-29)

Salomon, dans sa recherche sur les vérités de la nature, et la raison d’être de ce qui la compose, s’était trompé. Il s’exprime dans ce texte, avec une certaine tristesse, mêlée à de la piété.

Seul celui qui cherche constamment à plaire à Dieu peut s’attendre au salut ; le pécheur insouciant tombera inéluctablement, pour ne plus se relever.

Salomon découvre, plus que jamais, le mal occasionné par le grand péch édont il s’est rendu coupable : l’amour immodéré de nombreuses femmes  étrangères, 1 Rois 11:1. Le roi n’avait pas encore trouvé de femme vraiment droite et pieuse qui puisse lui convenir. Comment pouvait-il, en toute logique en trouver une, parmi les étrangères qu’il avait recueillies ? Même si l’une d’entre elles avait consenti à l’épouser, l’origine de ces femmes ne pouvait lui convenir.

Salomon avertit le lecteur, du mal opéré par le péché dans lequel il était tombé. Beaucoup d’hommes pieux peuvent, avec gratitude envers le Seigneur, reconnaître qu’ils ont trouvé en leur épouse, une femme vertueuse et prudente ; d’autres, hélas, ont suivi la voie empruntée par Salomon : ils ne doivent pas s’attendre en de tels cas à trouver le bonheur … 

Salomon recherche alors toutes les origines de la transgression : il est clair que l’homme est corrompu et révolté ; il n’en était pas ainsi lorsqu’il a été créé. Il est vraiment triste de constater que l’homme, que Dieu a créé droit à l’origine, ait découvert tant de moyens pour dévier vers la méchanceté, cela pour son malheur.

Bénissons Dieu de nous avoir donné Jésus-Christ, pour notre salut ; recherchons Sa Grâce, afin que nous puissions être comptés parmi le peuple élu  !