Bible Commentaries
Deutéronome 32

versets 1-52

Deutéronome 32:1

Le cantique de Moïse. (1, 2)
Le caractère divin et celui d’Israël. (3-6)
Les grands miracles que Dieu à accomplis pour Israël. (7-14)
La méchanceté d’Israël. (19-25)
Les jugements qui surprendront le peuple, à cause de ses péchés. (15-18)
La vengeance méritée, est reportée. (26-38)
La délivrance divine, du peuple. (39-43)
L’exhortation apportée par le cantique de Moïse. (44-47)
Moïse monte sur le mont Nébo, pour mourir. (48-52)
(1, 2)

Moïse commence par un appel solennel adressé aux cieux et à la terre, relatif à la véracité et à l’importance des propos qui allaient suivre. Sa doctrine est celle de l’évangile, du langage de Dieu, des paroles de Christ ; doctrine de Grâce, de miséricorde, de vie et de salut, en Lui !

Deutéronome 32:3

(3-6)

« Il est le Rocher ». C’est la première fois que Dieu est ainsi nommé dans l’Écriture. Cette expression dénote que la Puissance divine, la fidélité et l’amour, tels qu’ils sont révélés en Christ dans les évangiles, constituent un fondement immuable, sur lequel nous pouvons bâtir nos espérances et nos joies. Sous cette protection, nous pouvons trouver refuge, face à nos ennemis et à nos épreuves ; il en était de même pour le peuple, qui, protégé par l’Éternel dans le désert, était comme les rochers, brûlé par le soleil, battu par les vents et par la brutalité de ses ennemis.

« Son œuvre est parfaite » : celle de la Rédemption et du Salut, dans lesquelles sont manifestées toutes les perfections divines qui s’accomplissent en tous lieux. Toutes les relations entre Dieu et Ses créatures, sont animées par la Sagesse, sans aucune erreur, dans une parfaite justice. L’Éternel est juste et droit en toutes choses ; Il prend bien soin que personne ne soit perdu, après s’être confié en Lui.

Un reproche majeur est adressé à Israël. Même les enfants de Dieu ont leurs défauts, dans leur état de « vieil homme », encore imparfait ; car si nous disons ne pas avoir de péchés, de défauts, nous nous séduisons nous-mêmes. Le péché d’Israël était assez classique : le manque de repentance, ce qui est une caractéristique des « enfants de Satan ». Ils étaient devenus fous, au point d’abandonner toutes les miséricordes reçues de Dieu, pour s’adonner à leurs penchants et à leurs vanités.

Tous ceux qui sont résolus à vivre dans leur péché, comme il est mentionné, pour les enfants d’Israël dans ce passage, sont très imprudents et ingrats.

Deutéronome 32:7

(7-14)

Moïse donne ici quelques exemples des bontés divines, et indique comment les obtenir. L’aigle, prenant soin de ses petits, est une belle illustration de l’amour de Christ. Jésus s’est en effet interposé entre la Justice divine et notre âme fautive ; Il a porté nos péchés, en meurtrissant son propre corps sur le bois, à la croix. Par la prédication de l’évangile et l’influence du Saint-Esprit, Il a incit éles pécheurs à se libérer de l’esclavage satanique.

Aux versets 13 et 14, nous trouvons de véritables emblèmes, rencontrés par les chrétiens, soutenus par Christ, lors de leurs combats avec leurs ennemis spirituels, que sont le péché, Satan et le monde.

D’autres exemples illustrent bien la sécurité et le triomphe, que l’on ressent, parmi les tracas rencontrés ici-bas, si l’on suit Jésus. Toutes ces pensées s’appliqueront à « l’Israël spirituel », aux derniers jours.

Deutéronome 32:15

(15-18)

Ce passage nous donne deux exemples de la méchanceté d’Israël, chacun étant une véritable apostasie contre Dieu. Ces gens étaient nommés des Jeshurun, « peuple droit, juste », selon certains, « peuple voyant », selon d’autres : ils perdirent bien vite leur réputation, de droiture et de connaissance !

Les Israélites satisfirent leurs différents appétits, comme s’ils n’avaient rien de mieux à faire que de se livrer à leurs convoitises ! Ceux qui se « déifient » eux-mêmes, ne voulant servir que leur égocentrisme, leur orgueil et leurs moindres désirs, sans supporter qu’on leur fasse un quelconque reproche, ne peuvent qu’abandonner Dieu, ou montrer qu’ils n’ont pour Lui qu’une bien piètre estime. Malgré les voies que les différentes modes ou religions peuvent offrir, il n’y a qu’un chemin pour les pécheurs qui reconnaissent leur état et recherchent la sanctification : il s’agit du chemin de la sincérité de cœur.

Les idolâtres qui abandonnent le Rocher du salut, sont finalement de malheureuses personnes, qui en fait, ne font que courir sur les pierres qui mènent à la perdition !

Deutéronome 32:19

(19-25)

La révolte d’Israël a été décrite dans les versets précédents ; elle subit maintenant la punition décidée par la Justice divine. Nous nous trompons nous-mêmes, si nous pensons que Dieu peut être « ridiculisé » par un peuple incrédule.

Le péché ne fait qu’exciter la haine, vis-à-vis de Dieu. Constatons objectivement les dégâts occasionnés par l’iniquité, et reconnaissons la folie de ceux qui se moquent de Dieu !

Deutéronome 32:26

(26-38)

L’idolâtrie et les rebellions d’Israël ne méritent que le châtiment prévu par la Justice divine, à savoir, être extirpé du pays promis. Mais Dieu ménage encore le peuple et continue à vouloir lui prouver la véracité de Sa Parole, tout en réduisant au silence les incrédules. Plusieurs buts sont prévus pour les enfants d’Israël, dont nous pouvons avoir une certaine idée, avec les prophéties. L’Éternel ne permettra jamais que Son trône de Gloire soit couvert de honte. Il est vraiment sage de bien considérer quelle sera notre fin, et cela peut aider les pécheurs repentants à se tourner vers Dieu.

Cette pensée est ici particulièrement développée, sur ce que Dieu prédit, par le biais du discours de Moïse, au sujet de l’avenir d’Israël, aux derniers jours ; cela s’applique à tous, de manière générale. Si les hommes pouvaient considérer quelle félicité ils vont manquer et quelle misère ils vont subir, s’ils continuent à désobéir à Dieu ! Qu’en sera-t-il à la fin, Jérémie 5:31 ? Car au temps marqué, le Seigneur brisera les ennemis de l’église, pour manifester Sa réprobation envers leur méchanceté. Quand les pécheurs estimeront être en sécurité, c’est alors qu’ils seront détruits soudainement. Et le temps prévu par Dieu pour délivrer Son peuple est celui où ces événements d’impiété auront atteint leur paroxysme.

Mais ceux qui s’appuient sur n’importe quel « rocher », à l’exception de Celui de Dieu, constateront bien vite, au moment le plus critique, qu’il n’y a plus aucune base solide pour les soutenir. Le rejet du Messie par la nation Juive, n’est que la suite de leur ancienne idolâtrie, de leur apostasie et de leur rébellion. Les enfants d’Israël devront alors s’humilier devant le Seigneur, se repentir de leurs péchés et placer leur confiance dans le Grand Médiateur de leur salut, qu’ils ont si longtemps rejeté. Alors, Il les délivrera et ils retrouveront une grande prospérité.

Deutéronome 32:39

(39-43)

La conclusion de ce cantique de Moïse, mentionne les points suivants :
- La Gloire de Dieu. Personne ne peut se soustraire à cette puissance.
- La terreur infligée aux ennemis d’Israël. La colère divine se manifeste, du ciel, contre eux.
- Le réconfort que Dieu donne à Son peuple.

Le cantique se termine par des termes qui expriment la joie. Quels que soient les jugements apportés contre les pécheurs, tous pourront s’appliquer à Israël.

Deutéronome 32:44

(44-47)

Dans ce passage, Moïse prononce les dernières paroles de ce cantique ; le patriarche insiste bien sur le fait que le peuple doit bien les garder en mémoire, non pas à titre de souvenir, mais en tant que règles à suivre, ceci pour une question de vie ou de mort. « Retenez-les et vous réussirez toujours dans vos entreprises ; négligez-les et vous disparaîtrez à jamais ».

Oh, si les hommes pouvaient être pleinement persuadés que la piété, est synonyme de survie, et de salut pour leur âme !

Deutéronome 32:48

(48-52)

Maintenant que Moïse avait terminé son œuvre, pourquoi aurait-il désiré vivre un jour de plus ? Dieu lui rappelle le péché qui l’a perdu et empêché d’entrer en Canaan.

Il est bon, même pour le meilleur des hommes, étant sur le point de quitter ce monde, de se repentir des fautes dont il est encore conscient. Une telle personne pourra alors mourir l’âme en paix, en toute tranquillité, quand Dieu la rappellera, en dépit des péchés accusateurs qui lui seront revenus à l’esprit : cette âme aura alors une solide espérance qui vaincra les sentiments de la mort, et qui lui donnera la certitude de la vie éternelle.