Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/numbers-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
«Et lâÃternel parla à Moïse, disant: Parle aux fils dâIsraël, et dis-leur: Si un homme ou une femme se consacre en faisant vÅu de nazaréat, pour se séparer afin dâêtre à lâÃternel, il sâabstiendra de vin et de boisson forte, il ne boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de boisson forte, et il ne boira dâaucune liqueur de raisins, et ne mangera point de raisins, frais ou secs. Pendant tous les jours de son nazaréat, il ne mangera rien de ce qui est fait de la vigne, depuis les pépins jusquâà la peau. Pendant tous les jours du vÅu de son nazaréat, le rasoir ne passera pas sur sa tête; jusquâà lâaccomplissement des jours pour lesquels il sâest séparé [pour être] à lâÃternel, il sera saint; il laissera croître les boucles des cheveux de sa tête. Pendant tous les jours de sa consécration à lâÃternel, il ne sâapprochera dâaucune personne morte. Il ne se rendra pas impur pour son père, ni pour sa mère, ni pour son frère, ni pour sa sÅur, quand ils mourront; car le nazaréat de son Dieu est sur sa tête. Pendant tous les jours de son nazaréat, il est consacré à lâÃternel» (vers. 1-8).
Lâordonnance du nazaréat est pleine dâintérêt et dâinstruction pratique. En elle nous voyons le cas de celui qui se met à part, très strictement, des choses qui, nâétant pas absolument coupables en elles-mêmes, sont néanmoins propres à nuire à cette entière consécration du cÅur qui se montre dans le vrai nazaréat.
En premier lieu, le nazaréen ne devait pas boire de vin. Le fruit de la vigne, sous quelque forme quâil se présentât, lui était interdit. Or le vin, comme nous savons, est le symbole tout naturel de la joie terrestre, lâexpression de cette jouissance sociale à laquelle le cÅur humain est si pleinement enclin à se livrer. Le nazaréen devait sâen garder soigneusement dans le désert. Pour lui câétait une ordonnance littérale. Il ne devait pas exciter la nature par des boissons fortes. Pendant les jours de sa séparation, il était appelé à observer la plus stricte abstinence du vin.
Tel était le type, écrit pour notre instruction, dans ce merveilleux Livre des Nombres si riche en leçons pour le désert. Câest dâailleurs ce que nous devions nous attendre à y rencontrer. Lâinstitution frappante du nazaréat trouve sa place naturelle dans le Livre des Nombres. Elle est en parfaite harmonie avec le caractère de ce livre, qui contient, ainsi que nous lâavons déjà fait observer, tout ce qui concerne spécialement la vie dans le désert.
Recherchons donc quelle est la leçon qui nous est enseignée dans la privation du nazaréen de tout ce qui appartenait à la vigne, depuis les pépins jusquâà la peau du raisin.
Il nây a quâun seul Nazaréen véritable et parfait dans ce monde, Celui qui, du commencement à la fin, a observé la plus complète séparation de toute joie purement terrestre. Depuis le moment où Il entra dans son Åuvre publique, Il se tint Lui-même en dehors de tout ce qui était de ce monde. Son cÅur sâoccupait de Dieu et de son Åuvre, avec un dévouement que rien ne pouvait ébranler. Il ne laissa jamais un seul instant les prétentions de la terre ou de la nature se placer entre son cÅur et cette Åuvre quâil était venu accomplir. «Ne saviez-vous pas quâil me faut être aux affaires de mon Père?» Et encore: «Quây a-t-il entre moi et toi, femme?» Avec de semblables paroles, le vrai Nazaréen cherchait-il à satisfaire aux droits de la nature? Il avait une chose à faire, et pour cela Il se séparait Lui-même parfaitement de tout le reste. Son Åil était simple et son cÅur nâétait point partagé. Câest ce quâon voit dâun bout à lâautre de sa carrière. Il pouvait dire à ses disciples: «Jâai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas»; et lorsque ceux-ci, ne comprenant pas la signification profonde de ces paroles, disaient: «Quelquâun lui aurait-il apporté à manger?» Il répondit: «Ma viande est de faire la volonté de celui qui mâa envoyé, et dâaccomplir son Åuvre» (Jean 4:33-34). Aussi, au terme de sa carrière ici-bas, nous lâentendons prononcer des paroles comme celles-ci, en prenant dans sa main la coupe: «Prenez ceci et le distribuez entre vous, car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusquâà ce que le royaume de Dieu soit venu» (Luc 22:17-18).
Ainsi nous voyons comment le parfait Nazaréen se comportait en tout. Il ne pouvait avoir aucune joie sur la terre, aucune joie dans la nation dâIsraël. Le temps nâétait pas venu pour cela, et par conséquent Il se détachait de tout ce que lâaffection purement humaine pouvait trouver avec les siens, afin de se vouer au seul grand objet qui occupait toujours son esprit. Le temps viendra où, comme Messie, Il se réjouira dans son peuple et dans la terre; mais jusquâà ce que vienne ce moment béni, Il est à part comme le vrai Nazaréen et son peuple lui est associé. «Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par la vérité; ta parole est la vérité. Comme tu mâas envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin quâeux aussi soient sanctifiés par la vérité.» (Jean 17:16-19.)
Lecteur chrétien, étudions sérieusement ce premier grand trait du caractère du nazaréen. Il est important que nous nous examinions fidèlement à sa lumière. Câest vraiment une très grave question que de savoir jusquâà quel point, comme chrétiens, nous comprenons réellement le sens et la puissance de cette entière séparation de toute excitation de la nature et de toute joie purement terrestre. On peut dire peut-être: «Quel mal y a-t-il à sâaccorder un léger amusement ou une petite récréation? Assurément nous ne sommes pas appelés à être des moines. Dieu ne nous a-t-il pas donné richement toutes choses pour en jouir? Et tandis que nous sommes dans le monde, nâest-il pas à propos que nous en jouissions?»
à tout cela nous répondrons: Il ne sâagit pas ici du mal de ceci ou de cela. Il nây avait pas de mal, en règle générale, dans lâusage du vin; rien de mauvais dans le fruit de la vigne, en lui-même. Mais voici la vraie question: Si quelquâun se proposait dâêtre nazaréen, sâil aspirait à cette sainte séparation pour le Seigneur, alors il devait sâabstenir entièrement de lâusage du vin et des boissons enivrantes. Dâautres pouvaient en boire, mais le nazaréen ne devait pas y toucher.
Or, la question pour nous est celle-ci: Aspirons-nous à être nazaréens? Soupirons-nous après une séparation complète et un dévouement de nous-mêmes, corps, âme et esprit, à Dieu? Sâil en est ainsi, il faut que nous nous tenions en dehors de toutes ces choses, dans lesquelles la nature trouve ses jouissances. Câest sur cette vérité que repose toute la question. Il ne sâagit certes pas de demander: «Devons-nous être des moines?» mais: «Sentons-nous le besoin dâêtre des nazaréens?» Est-ce le désir de notre cÅur dâêtre comme Christ notre Seigneur, mis à part de toute joie simplement terrestre, dâêtre séparés pour Dieu de toutes ces choses qui, bien que nâétant pas absolument coupables en elles-mêmes, tendent néanmoins à empêcher cette entière consécration du cÅur qui est le vrai secret de tout nazaréat spirituel? Le lecteur chrétien ne sait-il pas quâil y a, en réalité, beaucoup de pareilles choses? Ne sent-il pas quâil y en a dâinnombrables qui exercent une influence distrayante et affaiblissante sur son esprit, et qui, cependant, si elles étaient éprouvées à la mesure de la morale ordinaire, pourraient passer comme innocentes?
Mais nous devons nous souvenir que les nazaréens de Dieu ne mesurent pas les choses à une telle règle. Leur morale nâest point du tout une morale ordinaire. Ils regardent les choses dâun point de vue céleste et divin, et par conséquent ils ne peuvent laisser passer comme innocent rien de ce qui tend, en quelque manière que ce soit, à porter atteinte à ce caractère élevé de consécration à Dieu, après lequel soupirent ardemment leurs âmes.
Puissions-nous obtenir de Dieu la grâce de peser ces choses, et de nous tenir en garde contre toute influence corruptrice. Chacun doit être instruit de ce qui, dans son cas, se trouverait être pour lui comme le vin ou les boissons fortes. Cela peut paraître une bagatelle; mais nous pouvons être assurés que rien de ce qui rompt le cours de la communion de notre âme avec Dieu, et nous prive de cette sainte intimité dont la jouissance est notre privilège, ne peut jamais être une bagatelle.
Mais il y avait autre chose qui caractérisait le nazaréen. Il ne devait pas raser sa tête. «Pendant tous les jours du vÅu de son nazaréat, le rasoir ne passera pas sur sa tête; jusquâà lâaccomplissement des jours pour lesquels il sâest séparé pour être à lâÃternel, il sera saint; il laissera croître les boucles des cheveux de sa tête.» (Vers. 5.)
Dans 1 Cor. 11:14, nous apprenons quâune longue chevelure est regardée comme un manque de dignité pour lâhomme. «La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, câest un déshonneur pour lui?» Cela nous montre que, si nous désirons réellement vivre dâune vie de séparation pour Dieu, nous devons être prêts à renoncer à notre dignité naturelle. Câest ce que notre Seigneur Jésus Christ a fait parfaitement. Il sâest anéanti lui-même. Il a renoncé à ses droits en toutes choses. Il pouvait dire «Je suis un ver, et non point un homme». Il se dépouilla entièrement Lui-même et prit la place la plus humble. Il se négligeait pour prendre soin des autres. En un mot, son nazaréat fut parfait en ceci comme en tout autre chose.
Or, câest justement là ce que nous aimons si peu faire. Nous défendons naturellement notre dignité nous cherchons à maintenir nos droits, ce qui est considéré comme une action virile. Mais lâHomme parfait ne le fit jamais; et si nous aspirons à être nazaréens, nous ne le ferons pas non plus. Nous devons faire lâabandon des dignités de la nature, et nous départir des joies de la terre, si nous voulons marcher ici-bas dans un sentier de complète séparation pour Dieu: Plus tard, bientôt, ces deux choses iront ensemble, mais non point maintenant.
Remarquons encore quâici la question nâest pas de savoir si tel ou tel cas est licite ou mauvais. En règle générale, il convenait à un homme de se couper les cheveux; mais, pour un nazaréen, ce nâétait pas bien, câétait même tout à fait mal. Voilà ce qui fait toute la différence. Pour un homme ordinaire, câétait bien de se raser et de boire du vin; mais le nazaréen nâétait pas un homme ordinaire; il était mis à part de tout ce qui était ordinaire pour marcher dans un sentier particulier, et çâaurait été pour lui lâabandonner entièrement que dâemployer le rasoir ou de goûter du vin. Par conséquent, si quelquâun demande «Nâest-ce pas bien de jouir des plaisirs de la terre et de maintenir les dignités de la nature?» nous répondrons: «Câest très bien, si nous devons marcher comme les hommes; mais câest entièrement mauvais, ou absolument funeste, si nous désirons marcher comme des nazaréens».
Cela simplifie étonnamment les choses, répond à mille questions et résout mille difficultés. Il est inutile dâêtre méticuleux au sujet du mal qui peut se trouver dans ceci ou dans cela. La question est: quels sont notre but et notre objet réels? Désirons-nous simplement nous conduire comme les hommes, ou notre besoin est-il de vivre comme de vrais nazaréens? Selon le langage de 1 Cor. 3:3, les expressions: «Marcher à la manière des hommes» et «être charnel» sont synonymes. Entrons-nous dans lâesprit dâune telle écriture, en sentons-nous tous les effets? Ou bien sommes-nous dirigés par lâesprit et les principes dâun monde sans Dieu et sans Christ? Il nâest pas utile de perdre notre temps à discuter des points qui ne seraient jamais soulevés, si nos âmes étaient dans une bonne atmosphère morale, dans une bonne attitude spirituelle. Sans doute, il est parfaitement légitime, parfaitement naturel, parfaitement conséquent pour les hommes de ce monde, de jouir de tout ce quâil a à leur offrir, et de maintenir, de tout leur pouvoir, leurs droits et leurs dignités. Il serait puéril de mettre cela en question. Mais, dâun autre côté, ce qui est légitime, naturel et conséquent pour les hommes de ce monde, est mauvais, contre nature et inconséquent pour les Nazaréens de Dieu. Tel est lâétat de la question, si nous nous laissons gouverner par la simple vérité de Dieu. Nous voyons au chapitre 6 des Nombres que, si un nazaréen buvait du vin ou rasait ses cheveux, il rendait impure la tête de son nazaréat. Ceci nâa-t-il pas de voix et de leçon pour nous? Assurément oui. Il nous enseigne que si nos âmes désirent continuer à marcher dans une entière consécration du cÅur à Dieu, nous devons nous abstenir des joies de la terre, et renoncer aux dignités et aux droits de la nature. Il faut quâil en soit ainsi, vu que Dieu et le monde, la chair et lâEsprit ne se concilient pas et ne peuvent pas se concilier. Le temps viendra où il en sera autrement; mais maintenant tous ceux qui veulent vivre pour Dieu et marcher par lâEsprit, doivent vivre séparés du monde et mortifier la chair. Que Dieu, dans sa grande miséricorde, nous rende capable de le faire!
Il nous reste à mentionner un autre fait particulier au nazaréen. Il ne devait pas toucher un corps mort. «Pendant tous les jours de sa consécration à lâÃternel, il ne sâapprochera dâaucune personne morte. Il ne se rendra pas impur pour son père, ni pour sa mère, ni pour son frère, ni pour sa sÅur, quand ils mourront; car le nazaréat de son Dieu est sur sa tête» (vers. 6-7).
Ainsi nous voyons que, soit que lâon bût du vin, que lâon rasât sa chevelure, ou que lâon touchât un mort, lâeffet était le même chacune de ces trois choses entraînait la souillure de la tête du nazaréat. Câest pourquoi il est évident que boire du vin ou raser sa tête souillait le nazaréen tout autant que de toucher une personne morte. Il est bon de considérer cela. Nous sommes disposés à faire des distinctions qui ne soutiendront pas un seul instant la lumière de la présence divine. Quand une fois la consécration à Dieu reposait sur la tête de quelquâun, ce grand fait devenait la règle et la pierre de touche de toute moralité. Il plaçait lâindividu sur un terrain entièrement nouveau et particulier, et lui faisait un devoir dâenvisager toute chose à un point de vue nouveau et particulier. Il nâavait plus à demander ce qui lui convenait comme homme, mais ce qui lui convenait comme nazaréen. Par conséquent, si son plus cher ami tombait mort à côté de lui, il ne devait pas le toucher. Il était appelé à se tenir lui-même à part de lâinfluence impure de la mort, et tout cela parce que le «nazaréat de Dieu était sur sa tête».
Or, dans ce sujet complet du nazaréat, il est nécessaire pour le lecteur de bien comprendre quâil nâest, ici, en aucune manière, question du salut de lââme, de la vie éternelle, ou de la parfaite sécurité du croyant en Christ. Si lâon ne saisit pas clairement cette distinction, lâesprit peut être jeté dans la perplexité et dans les ténèbres. Il y a dans le christianisme deux grands anneaux qui, bien que très intimement unis, sont tout à fait distincts, savoir lâanneau de la vie éternelle, et lâanneau de la communion personnelle. Le premier ne peut jamais être rompu par quoi que ce soit; le second peut lâêtre en un moment par la cause la plus chétive. Câest au second de ces anneaux que se rapporte la doctrine du nazaréat.
Nous voyons, dans la personne du nazaréen, un type de celui qui entre dans une position particulière de dévouement ou de consécration à Christ. La puissance pour persister dans ce sentier gît dans une secrète communion avec Dieu, de sorte que si la communion est interrompue, la puissance cesse. Ceci rend le sujet particulièrement sérieux. Il y a un très grand danger à vouloir suivre un chemin, lorsque ce qui constitue la source de la puissance pour cela fait défaut. Cela est très fâcheux et demande une extrême vigilance. Nous avons brièvement examiné les diverses choses qui tendent à interrompre la communion du nazaréen; mais il serait tout à fait impossible de dépeindre, par des paroles quelconques, lâeffet moral des essais que lâon fait pour conserver lâapparence du nazaréat, quand la réalité intérieure a disparu. Câest extrêmement dangereux. Il vaut infiniment mieux confesser notre chute et prendre notre vraie place, que de garder une fausse apparence. Dieu veut de la réalité; et nous pouvons être convaincus que, tôt ou tard, notre faiblesse et notre folie seront manifestées. Câest une chose très déplorable et très humiliante quand les nazaréens qui «étaient plus purs que la neige» deviennent «plus sombres que le noir» (Lam. 4:7-8); mais câest bien pis encore lorsque ceux qui sont devenus noirs, ont la prétention dâêtre nets.
Considérons le cas solennel de Samson, qui nous est décrit dans le chapitre 16 des Juges. Dans une heure funeste, il trahit son secret et perdit sa force, et il la perdit sans le savoir. Mais lâennemi le sut bientôt; il fut aussi bientôt rendu manifeste pour tous que le nazaréen avait souillé la tête de son nazaréat. «Et il arriva, comme elle le tourmentait par ses paroles tous les jours et le pressait, que son âme en fut ennuyée jusquâà la mort; et il lui déclara tout ce qui était dans son cÅur, et lui dit Le rasoir nâa jamais passé sur ma tête, car je suis nazaréen de Dieu dès le ventre de ma mère. Si jâétais rasé, ma force sâen irait de moi, et je deviendrais faible, et je serais comme tous les hommes.» (Vers. 16-17.)
Hélas! câétait la révélation du secret intime et saint de tout son pouvoir. Jusque-là son sentier avait été un sentier de force et de victoire, simplement parce quâil avait été celui du saint nazaréat. Mais le cÅur de Samson fut vaincu par les séductions de Delila, et ce que mille Philistins nâavaient pu faire, lâinfluence séduisante dâune seule femme le fit. Samson tomba de la haute élévation du nazaréat au niveau dâun homme ordinaire.
«Et Delila vit quâil lui avait déclaré tout ce qui était dans son cÅur; et elle envoya, et appela les princes des Philistins, disant Montez cette fois car il mâa déclaré tout ce qui est dans son cÅur. Et les princes des Philistins montèrent vers elle, et apportèrent lâargent dans leur main. Et elle lâendormit sur ses genoux (fatal sommeil, hélas! pour le nazaréen de Dieu!), et appela un homme, et rasa les sept tresses de sa tête; et elle commença de lâhumilier, et sa force se retira de lui. Et elle dit: Les Philistins sont sur toi, Samson! Et il se réveilla de son sommeil, et se dit: Je mâen irai comme les autres fois, et je me dégagerai. Or il ne savait pas que lâÃternel sâétait retiré de lui. Et les Philistins le saisirent et lui crevèrent les yeux, et le firent descendre à Gaza, et le lièrent avec des chaînes dâairain; et il tournait la meule dans la maison des prisonniers» (Juges 16:18-21).
O lecteur, quel tableau! quâil est solennel! et quel avertissement il donne! Quel triste spectacle pour Samson se levant pour sortir des mains des Philistins «comme les autres fois!» Hélas! «comme» était hors de place. Il pouvait se tirer de leurs mains, mais ce nâétait plus «comme les autres fois», car la force avait disparu; lâÃternel sâétait retiré de lui; et le nazaréen, naguère puissant, devint un prisonnier aveugle; et au lieu de triompher des Philistins, il dut tourner la meule dans leur prison. Voilà ce qui arrive lorsquâon cède à la nature. Samson ne recouvra jamais sa liberté. Il lui fut permis, par la volonté de Dieu, de remporter une victoire de plus sur les incirconcis; mais elle lui coûta la vie. Les nazaréens de Dieu doivent se conserver purs, sinon ils perdent leur puissance. Pour eux la puissance et la pureté sont inséparables. Ils ne peuvent pas avancer sâils nâont pas la sainteté intérieure; de là pour eux lâurgente nécessité dâêtre toujours en garde contre les diverses choses qui tendent à entraîner le cÅur, à distraire lâesprit et à abaisser le degré de spiritualité. Ne perdons jamais de vue ces paroles de notre chapitre: «Pendant tous les jours de son nazaréat, il est consacré à lâÃternel». La sainteté est le grand et indispensable caractère, de tous les jours du nazaréat, de sorte que si une fois la sainteté est perdue, le nazaréat est près de sa fin.
Que faut-il donc faire? pourrait-on demander. LâÃcriture nous donne la réponse. «Et si quelquâun vient à mourir subitement auprès de lui, dâune manière imprévue, et quâil ait rendu impure la tête de son nazaréat, il rasera sa tête au jour de sa purification; il la rasera le septième jour. Et le huitième jour il apportera au sacrificateur deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, à lâentrée de la tente dâassignation. Et le sacrificateur offrira lâun en sacrifice pour le péché, et lâautre en holocauste, et fera propitiation pour lui de ce quâil a péché à lâoccasion du mort; et il sanctifiera sa tête ce jour-là . Et il consacrera à lâÃternel les jours de son nazaréat, et il amènera un agneau, âgé dâun an, en sacrifice pour le délit; et les premiers jours seront comptés pour rien, car il a rendu impur son nazaréat» (Nombres 6:9-12).
Nous trouvons ici lâexpiation sous ses deux grands aspects, comme étant le seul principe dâaprès lequel le nazaréen pouvait retrouver la communion. Il avait contracté une souillure; et cette souillure ne pouvait être enlevée que par le sang du sacrifice. Nous pourrions traiter à la légère le fait de toucher un corps mort, et surtout dans de pareilles circonstances. On pourrait dire: «Comment aurait-il pu sâempêcher de toucher une personne morte quand elle était tombée à ses côtés?» La réponse est à la fois simple et grave. Les nazaréens de Dieu doivent maintenir leur pureté personnelle; et de plus la mesure par laquelle leur pureté doit être réglée nâest pas humaine, mais divine. Le simple attouchement de la mort était suffisant pour rompre lâanneau de la communion; et si le nazaréen avait voulu continuer, comme sâil ne fût rien survenu, il aurait désobéi aux commandements de Dieu et aurait amené sur lui-même un sévère jugement.
Mais, béni soit Dieu, la grâce avait pourvu à cela. Il y avait lâholocauste, type de la mort de Christ relativement à Dieu. Il y avait le sacrifice pour le péché, type de la même mort relativement à nous. Il y avait encore le sacrifice pour le délit, type de la mort de Christ, dans son application non seulement à la racine ou au principe du mal en la chair, mais aussi au péché commis actuellement. En un mot, il fallait la plénitude de lâefficace de la mort du Christ pour enlever la souillure causée par le simple attouchement dâun corps mort. Ceci est particulièrement sérieux. Le péché est une chose extrêmement odieuse aux yeux de Dieu. Une seule pensée, un seul regard, une seule parole coupables suffisent pour jeter sur lââme un lourd et sombre nuage qui cachera à notre vue la clarté de la face de Dieu et nous plongera dans une détresse et dans une misère profondes.
Gardons-nous donc de traiter légèrement le péché. Rappelons-nous que pour effacer une seule tache de la culpabilité du péché, même la plus petite, le Seigneur Jésus Christ a dû passer par toutes les inexprimables horreurs du Calvaire. Ce cri profondément amer: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonné?» est la seule chose qui puisse nous donner une juste idée de ce quâest le péché; et nul mortel ou nul ange ne pourrait pénétrer les profondeurs immenses de ce cri. Et, quoique nous ne puissions jamais sonder les mystérieux abîmes des souffrances du Christ, nous devons au moins chercher à méditer plus habituellement sur sa croix et sur sa passion, et à obtenir, par là , une intelligence beaucoup plus profonde de lâodieux caractère du péché, aux yeux de Dieu. Si, en effet, le péché était tellement affreux et tellement abominable pour un Dieu saint, quâil était contraint de détourner la clarté de sa face du Bien-aimé qui avait habité dans son sein de toute éternité; sâil lâavait abandonné parce quâil portait le péché en son corps sur le bois, que doit donc être le péché?
O lecteur! considérons sérieusement ces choses. Puissent-elles toujours avoir une place profondément établie dans nos cÅurs qui sont si aisément entraînés dans le péché! Combien nous pensons légèrement parfois quâil a coûté au Seigneur Jésus, non seulement la vie, mais ce qui est meilleur et plus cher que la vie: la clarté de la face de Dieu! Puissions-nous avoir un sentiment beaucoup plus réel du caractère odieux du péché! Puissions-nous nous tenir assidûment en garde contre un seul coup dâÅil dans une mauvaise direction; car nous pouvons être certains que le cÅur suivra lâÅil, que les pieds suivront le cÅur, et ainsi nous nous éloignerons du Seigneur, nous perdrons le sentiment de sa présence et de son amour, et nous deviendrons misérables, ou, si nous ne sommes pas misérables, nous serons, ce qui est bien autrement mauvais, morts, froids, insensibles, «endurcis par la séduction du péché».
Que Dieu, dans sa grâce infinie, veuille nous garder de chute! Quâil nous fasse la grâce de veiller, avec plus de zèle, à tout ce qui pourrait souiller la tête de notre nazaréat! Câest une chose sérieuse de sortir de la communion; et une chose des plus dangereuses dâessayer de continuer dâagir dans le service du Seigneur avec une conscience souillée. Il est vrai que la grâce pardonne et restaure, mais nous ne regagnons jamais ce que nous avons perdu. Câest ce que démontre, avec une force solennelle, le passage de lâÃcriture qui est devant nous: «Il consacrera à lâÃternel les jours de son nazaréat, et il amènera un agneau, âgé dâun an, en sacrifice pour le délit; et les premiers jours seront comptés pour rien, car il a rendu impur son nazaréat».
Ceci est une partie de notre sujet, pleine dâinstruction et dâavertissements pour nos âmes. Quand le nazaréen avait été souillé par une cause quelconque, ne fût-ce que par lâattouchement dâun mort, il devait tout recommencer. Ce nâétait pas seulement les jours de sa souillure qui étaient perdus ou qui ne comptaient pour rien, mais réellement tous les jours de son nazaréat précédent.
Quâest-ce que cela nous enseigne? Tout au moins ceci, savoir, que lorsque nous nous écartons, ne fût-ce que de la largeur dâun cheveu, de lâétroit sentier de la communion, et que nous nous éloignons du Seigneur, nous devons retourner au point même dâoù nous sommes partis et commencer tout à nouveau. Nous en avons plusieurs exemples dans lâÃcriture; et il serait sage de notre part de les considérer, et de peser aussi la grande vérité pratique qui en découle.
Prenez le cas dâAbram, lors de sa descente en Ãgypte, comme elle nous est racontée au chapitre 12 de la Genèse., Ãvidemment, il sâétait détourné de son sentier. Et quelle en fut la conséquence? Les jours passés en Ãgypte furent perdus ou ne comptèrent pour rien; il dut retourner au point dâoù il sâétait éloigné et recommencer sa marche. Ainsi, en Genèse 12:8, nous lisons: «Et il se transporta de là vers la montagne, à lâorient de Béthel, et tendit sa tente, ayant Béthel à lâoccident, et Aï à lâorient; et il bâtit là un autel à lâÃternel et invoqua le nom de lâÃternel.» Puis, après son retour du pays dâÃgypte, nous lisons: «Et il sâen alla, en ses traites, du midi jusquâà Béthel, jusquâau lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, au lieu où était lâautel quâil y avait fait auparavant; et Abram invoqua là le nom de lâÃternel» (Gen. 13:3-4). Tout le temps passé en Ãgypte fut annulé. Il nây avait là aucun autel, aucun culte, aucune communion; et Abram dut retourner exactement au même lieu quâil avait quitté.
Il en est ainsi dans tous les cas; ce qui explique les progrès misérablement lents de quelques-uns de nous dans, notre carrière pratique. Nous tombons, nous nous détournons, nous nous éloignons du Seigneur, nous sommes plongés dans des ténèbres spirituelles; alors sa voix dâamour, puissante et fortifiante, parvient jusquâà nous et nous ramène au point dâoù nous nous étions éloignés; nos âmes sont restaurées, mais nous avons perdu notre temps et nous avons inexprimablement souffert. Cela est très sérieux et devrait nous faire marcher avec une sainte vigilance et avec circonspection, de telle sorte que nous nâayons pas à rebrousser chemin, et à perdre ce quâon ne peut jamais regagner. Il est vrai que nos égarements, nos trébuchements, et nos chutes nous éclairent sur lâétat de nos propres cÅurs, nous apprennent à nous défier de nous-mêmes, et amènent le déploiement de la grâce immuable et sans bornes de notre Dieu. Tout cela est parfaitement vrai; néanmoins, il y a un moyen tout autre, bien meilleur que les égarements, les trébuchements et les chutes, de nous connaître nous-mêmes et de connaître Dieu. Notre moi, dans toutes les fatales profondeurs de ce mot, doit être juge dans la pure lumière de la présence de Dieu, là où nos âmes croissent aussi dans la connaissance de Dieu, tel quâil se révèle Lui-même par le Saint Esprit, dans la face de Jésus Christ, et dans les précieuses pages de la Sainte Ãcriture. Ceci est assurément le plus excellent moyen de connaître et nous-mêmes et Dieu; et câest aussi la puissance de toute vraie séparation du nazaréen. Lââme, qui vit habituellement dans le sanctuaire de Dieu ou, en dâautres termes, qui marche dans une communion continuelle avec Dieu, est celle qui aura un sentiment vrai de ce quâest la nature dans toutes ses phases, sans avoir eu cependant à lâapprendre par de cruelles expériences; et non seulement cela, mais elle aura en outre un sentiment plus profond et plus juste de ce quâest Christ en Lui-même et de ce quâil est pour tous ceux qui mettent leur espérance en Lui. Câest une pauvre chose que dâapprendre à se connaître par des expériences. Nous pouvons être sûrs que le vrai moyen dâapprendre, câest dâêtre en communion; et quand nous lâapprendrons ainsi, nous ne serons pas continuellement préoccupés de la pensée de notre état dâabjection, mais nous serons plutôt occupés de ce qui est en dehors et au-dessus de nous-mêmes, câest-à -dire de lâexcellence de la connaissance du Christ Jésus, notre Seigneur.
En terminant cette section, nous citerons au long pour le lecteur lâexposé de la loi du nazaréat: «Au jour où les jours de son nazaréat seront accomplis, on le fera venir à lâentrée de la tente dâassignation et il présentera son offrande à lâÃternel, un agneau mâle, âgé dâun an, sans défaut, pour holocauste, et un agneau femelle, âgé dâun an, sans défaut, en sacrifice pour le péché, et un bélier sans défaut, pour sacrifice de prospérités; et une corbeille de pains sans levain, des gâteaux de fleur de farine pétris à lâhuile, et des galettes sans levain ointes dâhuile, et leur offrande de gâteau et leurs libations. Et le sacrificateur les présentera devant lâÃternel, et il offrira son sacrifice pour le péché, et son holocauste; et il offrira le bélier en sacrifice de prospérités à lâÃternel, avec la corbeille des pains sans levain; et le sacrificateur offrira son offrande de gâteau et sa libation. Et le nazaréen rasera, à lâentrée de la tente dâassignation, la tête de son nazaréat, et il prendra les cheveux de la tête de son nazaréat et les mettra sur le feu qui est sous le sacrifice de prospérités. Et le sacrificateur prendra lâépaule cuite du bélier, et un gâteau sans levain de la corbeille, et une galette sans levain, et il les mettra sur les paumes des mains du nazaréen, après quâil aura fait raser les cheveux de son nazaréat. Et le sacrificateur les tournoiera en offrande tournoyée devant lâÃternel câest une chose sainte qui appartient au sacrificateur, avec la poitrine tournoyée, et avec lâépaule élevée. Et après cela le nazaréen boira du vin. Telle est la loi du nazaréen qui se sera voué, telle son offrande à lâÃternel pour son nazaréat, outre ce que sa main aura pu atteindre; selon son vÅu quâil aura fait, ainsi il fera, suivant la loi de son nazaréat» (Nombres 6:13-21).
Cette merveilleuse «loi» nous conduit à quelque chose de futur, quand le résultat complet de lâÅuvre parfaite du Christ apparaîtra, et lorsquâà la fin de son nazaréat le Seigneur goûtera, comme Messie dâIsraël, une véritable joie dans son peuple bien-aimé et dans cette terre. Alors, pour le Nazaréen, le temps sera venu de boire du vin. Il se tient à part de tout cela pour lâaccomplissement de cette grande Åuvre, si pleinement exposée, sous tous ses aspects et dans toute sa portée, dans la «loi» précédente. Il est séparé de la nation, séparé de ce monde, dans la puissance du vrai nazaréat, comme il le dit lui-même à ses disciples, en cette nuit mémorable: «Désormais (avpâ avrti) je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusquâà ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père» (Matt. 26:29).
Mais il y a un brillant jour à venir, où l'Ãternel le Messie se réjouira en Jérusalem et dans son peuple. Les prophéties dâÃsaïe à Malachie, sont pleines de glorieuses et émouvantes allusions à ce jour heureux et éclatant. Nous remplirions littéralement un volume à citer les passages qui sây rapportent. Mais si le lecteur veut chercher les derniers chapitres des prophéties dâÃsaïe, il y trouvera un exemple de ce que nous voulons dire. Il rencontrera aussi plusieurs autres passages semblables dans les divers livres des prophètes.
Nous nâessayerons pas de faire des citations, mais nous voudrions prémunir le lecteur contre le danger dâêtre induit en erreur par les sommaires non inspirés qui se trouvent à la tête de ces magnifiques chapitres sur lâavenir dâIsraël, tels que ceux-ci, par exemple «Les bénédictions de lâÃvangile», â «lâagrandissement de lâÃglise». Ces expressions sont propres à fourvoyer plusieurs lecteurs pieux, trop disposés à croire que ces arguments sont aussi bien inspirés que le texte; ou, sâils ne le sont pas, quâils contiennent au moins un exposé exact de ce que le chapitre présente. Le fait est quâil nây a pas une seule syllabe sur lâÃglise, du commencement à la fin des prophètes. Que lâÃglise puisse trouver une très précieuse instruction, de la lumière, de lâencouragement et de lâédification dans cette grande division du volume inspiré, cela est heureusement vrai. Mais elle ne le trouvera que dans la proportion où elle pourra, par lâenseignement de lâEsprit, discerner la véritable application et le véritable but de cette portion du Livre de Dieu. Supposer un instant que nous ne pouvons retirer dâencouragement et de profit que de ce qui se rapporte exclusivement ou tout premièrement à nous, ce serait avoir une vue des choses très étroite, pour ne pas dire égoïste. Ne pouvons-nous rien apprendre du Livre du Lévitique? Et cependant qui pourrait affirmer quâil se rapporte à lâÃglise?
Non, lecteur, vous pouvez être assuré quâune étude faite avec calme, sans idée préconçue et avec prière, de «la loi et des prophètes», vous convaincra que le grand sujet de lâun et de lâautre, câest le gouvernement du monde par Dieu, en rapport immédiat avec Israël. Il est vrai que partout, par «Moïse et par tous les prophètes», il y a des choses qui concernent le Seigneur Lui-même. Cela est évident dâaprès Luc 24:27. Mais câest «Lui-même», considéré dans son gouvernement de ce monde et dâIsraël en particulier. Si ce fait nâest pas clairement saisi, nous étudierons lâAncien Testament avec peu dâintelligence ou peu de profit.
Il peut sembler à quelques-uns de nos lecteurs, que câest une assertion exagérée que dâaffirmer quâil nây a rien sur lâÃglise proprement dite, dans tous les prophètes, ou même dans tout lâAncien Testament; mais un passage ou deux de la plume inspirée de Paul résoudront toute la question pour quiconque veut réellement se soumettre à lâautorité de la Sainte Ãcriture. Ainsi en Romains 16, nous lisons: Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à lâégard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques (évidemment du Nouveau Testament) a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour lâobéissance de la foi. (Vers. 25-26.) De même dans le chapitre 3 de lâépître aux Ãphésiens, nous lisons: «Câest pour cela que moi, Paul, le prisonnier du Christ Jésus pour vous, les nations â si du moins vous avez entendu parler de lâadministration de la grâce de Dieu qui mâa été donnée envers vous: comment, par révélation, le mystère mâa été donné à connaître⦠lequel, en dâautres générations, nâa pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes1 par lâEsprit: savoir que les nations seraient cohéritières et dâun même corps et coparticipantes de sa promesse dans le Christ Jésus, par lâévangileâ¦, et de mettre en lumière devant tous quelle est lâadministration du mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses; afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par lâassemblée» (vers. 1-10).
1 Les «prophètes», dont il est question dans les citations précédentes sont ceux du Nouveau Testament, comme cela ressort de la forme de lâexpression. Si lâapôtre avait voulu parler des prophètes de lâAncien Testament, il aurait dit: «Ses saints prophètes et apôtres». Mais le point même sur lequel il insiste, câest que le mystère nâavait jamais été révélé avant son temps â quâil nâavait pas été donné à connaître aux fils des hommes dans dâautres générations â quâil était caché en Dieu non pas caché dans les Ãcritures, mais dans lâéternelle pensée de Dieu.
Mais nous ne devons pas poursuivre le sujet profondément intéressant de lâÃglise; nous avons seulement rappelé les passages précédents de lâÃcriture, afin de fixer lâesprit du lecteur sur ce fait que la doctrine de lâÃglise, telle quâelle est enseignée par Paul, ne se trouve nulle part dans les pages de lâAncien Testament; et par conséquent, lorsquâil lit les prophètes et quâil rencontre les mots «Israël», «Jérusalem», «Sion», il ne doit pas les appliquer à lâÃglise de Dieu, vu quâils concernent le peuple dâIsraël lui-même, la semence dâAbraham, la terre de Canaan, et la ville de Jérusalem1. Dieu sait ce quâil dit; aussi ne devons-nous jamais approuver quoi que ce soit qui ressemble à une manière légère et irrévérencieuse de se servir de la Parole de Dieu. Quand lâEsprit parle de Jérusalem, il sâagit de Jérusalem; sâil voulait parler de lâÃglise, il le dirait. Nous nâaurions pas lâidée de traiter un document humain respectable comme nous traitons le volume inspiré. Nous regardons comme certain, quâun homme sait, non seulement ce quâil a lâintention de dire, mais quâil dit ce quâil a voulu dire; et si cela est vrai dâun faible mortel, sujet à lâerreur, à plus forte raison lâest-il pour le Dieu vivant, seul sage, qui ne peut mentir.
1 Lâénoncé du texte se rapporte naturellement aux prophéties de lâAncien Testament; il y a, dans les épîtres aux Romains et aux Galates, des passages où tous les croyants sont envisagés comme la semence dâAbraham (Rom. 4:9-17; Gal. 3:7, 6, 29; 6:16); mais ceci est évidemment une chose tout à fait différente. Noua nâavons pas de révélation de lâÃglise proprement dite dans lâAncien Testament.
Mais nous devons mettre fin à lâétude de ce sujet et laisser le lecteur méditer seul sur lâordonnance du nazaréat, si féconde en saintes leçons pour le cÅur. Nous désirons quâil examine, tout spécialement, le fait que le Saint Esprit nous a donné lâexposé complet de la loi du nazaréat dans le livre des Nombres â le livre du désert. Puis encore, quâil considère non seulement le fait, mais, soigneusement aussi, lâinstitution elle-même. Quâil tâche de bien comprendre pourquoi le nazaréen ne devait pas boire de vin, pourquoi il ne devait pas raser sa chevelure, pourquoi il ne devait pas toucher une personne morte. Quâil médite sur ces trois points, et quâil cherche à recueillir les instructions qui y sont contenues. Quâil se demande: «Est-ce que je désire réellement être un nazaréen? â marcher dans lâétroit sentier de la séparation pour Dieu? Et sâil en est ainsi, suis-je prêt à abandonner tout ce qui tend à souiller, à distraire et à entraver les nazaréens de Dieu?» Enfin, quâil se rappelle que le temps vient, où le nazaréen pourra boire du vin; câest-à -dire un temps où il ne sera plus nécessaire de veiller contre les diverses formes du mal intérieur ou extérieur; où tout sera pur; où les affections pourront avoir leur libre cours; où il nây aura, pas de mal dont il faille se séparer et, par conséquent, où il nây aura pas lieu de parler de séparation. En un mot, il y aura: «de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habite». Que Dieu, dans sa grâce infinie, nous garde jusquâà ces heureux temps dans une vraie consécration de cÅur à Lui-même.
Le lecteur remarquera que nous touchons ici à la fin dâune section très distincte de notre livre. Le camp est dûment arrangé; chaque guerrier occupe sa propre place (chap. 1, 2); chaque ouvrier est à son propre travail (chap. 3, 4); la congrégation est purifiée de la souillure (chap. 5); il est pourvu au suprême caractère de séparation pour Dieu (chap. 6). Tout cela est bien spécifié. Lâordre est dâune beauté remarquable Nous avons devant nous non seulement un camp purifié et bien ordonné, mais aussi un caractère de consécration à Dieu quâil est impossible de dépasser, attendu quâil nâa été vu, dans toute son intégrité, que dans la vie de notre Seigneur Jésus Christ Lui-même. Ayant donc atteint ce point élevé, il ne nous reste quâà voir l'Ãternel prononçant sa bénédiction sur la congrégation entière; en conséquence, nous trouvons cette bénédiction à la fin du chapitre 6; et nous pouvons assurément dire que câest une bénédiction tout à fait royale. Lisons et examinons.
«Et lâÃternel parla à Moïse, disant: Parle à Aaron et à ses fils, disant: Vous bénirez ainsi les fils dâIsraël, en leur disant: LâÃternel te bénisse, et te garde! LâÃternel fasse lever la lumière de sa face sur toi et use de grâce envers toi! LâÃternel lève sa face sur toi, et te donne la paix! Et ils mettront mon nom sur les fils dâIsraël; et moi, je les bénirai» (vers. 22-27).
Cette riche bénédiction se répand par le canal du sacerdoce. Aaron et ses fils sont chargés de la prononcer. Lâassemblée de Dieu doit être bénie et gardée par Dieu continuellement elle doit toujours se réchauffer aux rayons de sa face miséricordieuse; sa paix doit couler comme un fleuve; le nom de l'Ãternel doit être réclamé sur elle; Il est toujours là pour bénir.
Quelle richesse! Oh! si Israël en avait usé, sâil en avait réalisé la puissance! Mais ils ne le firent pas.
Ils se détournèrent bientôt, comme nous le verrons. Ils échangèrent la clarté de la face de Dieu contre les ténèbres du mont Sinaï. Ils abandonnèrent le terrain de la grâce et se placèrent eux-mêmes sous la loi. Au lieu dâêtre satisfaits de ce qui leur était donné dans le Dieu de leurs pères, ils convoitèrent dâautres choses. (Comp. Ps. 105 et 106.) Au lieu de lâordre, de la pureté et de la séparation pour Dieu, que nous trouvons au commencement de notre livre, nous avons le désordre, la souillure et lâidolâtrie.
Mais, béni soit Dieu, le moment sâapproche où la magnifique bénédiction du chapitre 6 des Nombres aura sa pleine application: quand les douze tribus dâIsraël seront rangées autour de cette impérissable bannière «Jéhovah Shamma» (lâÃternel est là , Ãzéchiel 48:35), quand elles seront purifiées de toutes leurs souillures, et consacrées à Dieu dans la puissance du vrai nazaréat. Ces choses sont présentées de la manière la plus parfaite et la plus claire, dans les prophètes. Tous ces témoignages inspirés, sans quâil y ait même une seule dissonance, annoncent le glorieux avenir réservé à Israël lui-même; ils montrent tous les temps où les lourds nuages, amassés, et encore suspendus à lâhorizon des nations, seront chassés au loin devant les brillants rayons du «Soleil de Justice»; le temps où Israël jouira dâun matin sans nuage de bénédiction et de gloire, sous les vignes et sous les figuiers du pays que Dieu donna en possession éternelle à Abraham, à Isaac et à Jacob.
Si nous nions ce qui précède, nous pouvons tout aussi bien retrancher une partie considérable de lâAncien Testament, et aussi une grande partie du Nouveau; car, dans lâun et dans lâautre, le Saint Esprit rend très clairement et sans équivoque témoignage à ce fait précieux, savoir la grâce, le salut et la bénédiction pour la semence de Jacob. Nous nâhésitons pas à déclarer notre conviction, que nul ne peut vraiment comprendre les prophètes, sâil ne voit pas cette vérité: Il y a un brillant avenir réservé aux bien-aimés de Dieu, quoiquâils soient maintenant un peuple rejeté. Prenons garde à la manière dont nous traitons ce fait. Câest une chose très grave que dâessayer dâintroduire, de quelque façon que ce soit, nos propres pensées dans lâapplication vraie de la Parole de Dieu. Dieu sâest engagé à bénir le peuple dâIsraël, gardons-nous soigneusement de chercher à détourner le courant de la bénédiction pour le faire couler dans une autre direction. Câest une chose sérieuse de dénaturer le propos arrêté, le dessein manifesté de Dieu. Il a déclaré que son ferme propos est de donner la terre de Canaan en possession perpétuelle à la postérité de Jacob, et si cela est mis en question, nous ne voyons pas comment nous pouvons maintenir lâintégrité dâune portion quelconque de la Parole de Dieu. Si nous nous permettons de traiter légèrement une grande division du Canon inspiré â et très assurément câest la traiter légèrement que de vouloir la détourner de son véritable objet â alors quelle sécurité aurons-nous jamais quant à lâapplication de lâÃcriture en général? Si Dieu ne sait pas ce quâil dit quand Il parle dâIsraël et de la terre de Canaan, comment savons-nous quâIl sait ce quâIl dit quand Il parle de lâÃglise et de sa part céleste en Christ? Si le Juif est dépouillé de son glorieux avenir, quelle sécurité le chrétien aura-t-il pour le sien?
Lecteur, rappelons-nous que «Toutes les promesses de Dieu (non pas seulement quelques-unes) sont oui et amen dans le Christ Jésus». Et tout en nous réjouissant de lâapplication qui nous est faite de cette précieuse affirmation, ne cherchons pas à nier quâelle soit applicable à dâautres. Nous devons croire fermement que les enfants dâIsraël jouiront encore de la plénitude de la bénédiction, présentée au dernier paragraphe du chapitre 6 des Nombres, et jusquâalors lâÃglise de Dieu est appelée à participer aux bénédictions qui lui sont propres. Elle a le privilège de savoir que la présence de Dieu est continuellement avec elle et au milieu dâelle â de demeurer dans la clarté de sa face â de boire au fleuve de la paix â dâêtre bénie et gardée de jour en jour par Celui qui ne sommeille et ne dort jamais. Mais nâoublions point, ou plutôt rappelons-nous sérieusement et constamment, que le sentiment pratique et la jouissance expérimentale de ces bénédictions et de ces prérogatives immenses seront en proportion exacte avec la mesure dans laquelle lâÃglise cherche à maintenir lâordre, la pureté, la séparation nazaréenne, choses auxquelles elle est appelée, comme étant la demeure de Dieu, le corps de Christ, lâhabitation du Saint Esprit.
Puissent ces pensées pénétrer dans nos cÅurs et exercer leur influence sanctifiante sur notre vie entière et sur tout notre caractère!