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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 18". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/numbers-18.html.
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Whole Bible (6)
versets 1-32
Chapitres 17 et 18
Ces deux chapitres forment une partie distincte dans laquelle nous sont présentés lâorigine, les responsabilités et les privilèges de la Sacrificature. Celle-ci est une institution divine. «Nul ne sâarroge cet honneur, mais seulement sâil est appelé de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron.» Ceci est rendu manifeste dans le chapitre 17. «Et lâÃternel parla à Moïse, disant: Parle aux fils dâIsraël, et prends dâeux, de tous leurs princes, selon leurs maisons de pères, une verge par maison de père, douze verges; tu écriras le nom de chacun sur sa verge; et tu écriras le nom dâAaron sur la verge de Lévi; car il y aura une verge pour chaque chef de leurs maisons de pères. Et tu les poseras dans la tente dâassignation, devant le témoignage, où je me rencontre avec vous. Et il arrivera que la verge de lâhomme que jâai choisi bourgeonnera; et je ferai cesser de devant moi les murmures des fils dâIsraël, par lesquels ils murmurent contre vous. Et Moïse parla aux fils dâIsraël; et tous leurs princes lui donnèrent une verge, une verge pour chaque prince, selon leurs maisons de pères: douze verges; et la verge dâAaron était au milieu de ces verges.» (Versets 1-6.)
Quelle incomparable sagesse brille dans cet arrangement! Comment lâaffaire est complètement ôtée des mains, de lâhomme, et placée uniquement là où elle devait être, savoir dans les mains du Dieu vivant! Ce nâétait pas un homme sâétablissant lui-même, ou un homme établissant son semblable; câétait Dieu, établissant lâhomme de son propre choix, dans lâoffice que Lui-même a institué. En un mot, la question devait être définitivement résolue par Dieu lui-même, de sorte que tous les murmures pussent être étouffés à jamais, et que personne ne pût de nouveau accuser le souverain sacrificateur de Dieu de prendre trop sur lui. La volonté humaine nâavait absolument rien à faire dans cette circonstance solennelle. Les douze verges, toutes dans une même condition, étaient placées devant lâÃternel; lâhomme se retirait et laissait agir Dieu. Il nây avait pas lieu ni occasion pour lâintervention humaine. Dans la solitude profonde du sanctuaire, loin de toutes les pensées des hommes, la grande question de la sacrificature allait être fixée par la décision divine; puis, une fois fixée, elle ne pourrait jamais être soulevée de nouveau.
«Et Moïse posa les verges devant lâÃternel, dans la tente du témoignage. Et il arriva, le lendemain, que Moïse entra dans la tente du témoignage, et voici, la verge dâAaron, pour la maison de Lévi, avait bourgeonné, et avait poussé des boutons, et avait produit des fleurs et mûri des amandes.» (Vers. 7-8.) Figure admirable et frappante de Celui qui devait être «déterminé fils de Dieu, en puissance,⦠par la résurrection des morts!» (Rom. 1:4.) Les douze verges étaient toutes pareillement sans vie; mais Dieu, le Dieu vivant, entre en scène; et, par cette puissance qui lui est particulière, il introduit la vie dans la verge dâAaron, et la présente portant sur elle les fruits exquis de la résurrection.
Qui pourrait nier cela? Les rationalistes peuvent sâen moquer, et soulever mille questions. La foi contemple cette verge chargée de fruits, et y découvre une belle image de la nouvelle création où toutes choses sont de Dieu. Lâincrédulité peut discuter en alléguant lâapparente impossibilité du fait quâun bâton, de bois sec, ait bourgeonné et porté des fruits dans lâespace dâune nuit. Aux incrédules â aux rationalistes â aux sceptiques, cela paraît impossible. Pourquoi donc? Parce quâils excluent toujours Dieu. Rappelons-nous ceci lâincrédulité exclut invariablement Dieu. Elle formule ses raisonnements, puis en déduit ses conclusions dans les ténèbres dâune nuit profonde. Il nây a pas même un seul rayon de vraie lumière dans toute la sphère où lâincrédulité travaille. Elle exclut la seule source de lumière, et laisse lââme enveloppée dans les ombres et la profonde obscurité de ténèbres palpables.
Il est bon que le jeune lecteur sâarrête ici et pèse sérieusement ce fait solennel. Quâil réfléchisse avec calme et gravité sur cet effet spécial de lâincrédulité, de la philosophie, du rationalisme, ou du scepticisme. Il commence, continue et sâachève en excluant Dieu. Lâincrédule sâapproche avec un impie et audacieux «comment» du mystère de la verge dâAaron bourgeonnant, fleurissant et portant des fruits. Câest là le grand chemin de lâincrédule: il peut soulever dix mille questions, mais jamais il nâen résout aucune. Il vous enseignera à douter de tout, et à ne croire à rien.
Voilà , cher lecteur ce que câest que lâinfidélité. Elle provient de Satan qui a toujours été, qui est encore et sera jusquâà la fin, le grand spécialiste pour soulever les questions. Il remplit le cÅur de toutes sortes de «si» et de «comment», plongeant ainsi les âmes dans de profondes ténèbres. Sâil peut réussir à soulever une seule question, il a déjà atteint son but. Mais il est complètement impuissant sur une âme simple qui croit que DIEU EST, et que DIEU A PARLÃ. Voilà la noble réponse de la foi aux questions de lâincrédule â sa solution divine à toutes les difficultés de lâincrédule. La foi introduit toujours Celui qui exclut toujours lâincrédulité. Elle pense avec Dieu, lâincrédulité pense sans Dieu.
Nous dirons donc au lecteur chrétien, et particulièrement au jeune chrétien: Nâadmettez aucune question lorsque Dieu a parlé. Si vous le faites, Satan vous tiendra bientôt sous ses pieds. Votre seule et suffisante ressource contre lui se trouve dans cette réponse ferme et immuable: «Il est écrit». Quel avantage pourrait avoir lâhomme, en discutant avec Satan, sur le pied de ses expériences, de ses sentiments ou de ses observations? Notre terrain doit être absolument et exclusivement celui-ci: Dieu existe; et Il a parlé. Satan ne peut jamais rien contre ce puissant et invincible argument qui annule tous les autres, qui confond Satan et le met bientôt en fuite.
Nous voyons ce fait démontré dâune manière très frappante dans la tentation de notre Seigneur. Lâennemi selon sa manière habituelle sâapproche du Bien-aimé avec un doute: «Si tu es Fils de Dieu». Le Seigneur lui répond-il: «Je sais que je suis le Fils de Dieu â jâen ai reçu le témoignage des cieux ouverts et par lâEsprit qui est descendu et qui mâa oint â je sens, je crois et jâéprouve que je suis le Fils de Dieu?» Non, telle nâest point la manière de repousser le tentateur. «Il est écrit:» telle fut la réponse, trois fois répétée, de lâHomme obéissant et soumis; telle doit être la nôtre si nous voulons triompher à notre tour.
Si donc quelquâun demande, au sujet de la verge dâAaron: «Comment se peut faire une telle chose? Cela est contraire aux lois de la nature; et comment Dieu pouvait-il renverser les principes établis de la physique?» La réponse de la foi est sublime dans sa simplicité: Dieu peut faire comme il lui plaît. Celui qui a appelé les mondes à lâexistence peut, en un moment, faire bourgeonner, fleurir et fructifier une verge. Introduisez Dieu, le vrai Dieu, vivant et véritable, tout devient simple et clair au possible. Mettez Dieu de côté, aussitôt tout est plongé dans une confusion désespérante. Vouloir assujettir le Tout-Puissant Créateur du vaste univers, à certaines lois de la nature ou à certains principes de physique, nâest rien moins quâun blasphème impie. Câest presque pire que de nier tout à fait son existence. Il est difficile de dire quel est le pire, de lâathée, qui prétend quâil nây a pas de Dieu, ou du rationaliste, qui soutient que Dieu ne peut pas faire comme il lui plaît.
Nous sentons lâimmense importance quâil y a à voir les causes réelles de toutes les théories plausibles qui affluent de nos jours. Lâesprit de lâhomme sâoccupe à former des systèmes, à tirer des conclusions et à raisonner, à tel point quâil exclut complètement le témoignage des Saintes Ãcritures, et sépare Dieu de ce quâil a créé lui-même. Il faut que les jeunes gens soient sérieusement avertis de tout cela. On doit leur montrer lâimmense différence qui existe entre les faits de la science et les conclusions des savants. Un fait est un fait, où que ce soit quâon le rencontre dans la géologie, dans lâastronomie ou dans telle autre branche de la science; mais les raisonnements, les conclusions et les systèmes sont tout à fait autre chose. Or lâÃcriture ne portera jamais atteinte aux faits réels que la science aurait pu constater; tandis que les raisonnements des savants se trouvent, le plus souvent, en collision avec lâÃcriture. Combien il est malheureux quâil y ait de tels hommes! Et quand le cas se présente, nous devons signaler ouvertement lâincrédulité, en nous écriant avec lâapôtre: «Que Dieu soit vrai et tout homme menteur!»
Donnons toujours aux Saintes Ãcritures la première place dans nos cÅurs et dans nos esprits. Inclinons-nous avec une soumission absolue, non pas devant: «Ainsi dit lâÃglise»; â «ainsi disent les pères»; â «ainsi disent les docteurs»; mais devant: «Ainsi dit le Seigneur»; â «il est écrit». Câest notre seule sécurité contre le torrent envahissant de lâincrédulité qui menace de détruire les fondements des pensées et des sentiments religieux dans toute lâétendue de la chrétienté.
Reprenons lâétude de notre chapitre: «Et Moïse porta toutes les verges de devant lâÃternel à tous les fils dâIsraël; et ils les virent, et reprirent chacun sa verge. Et lâÃternel dit à Moïse: Reporte la verge dâAaron devant le témoignage, pour être gardée comme un signe aux fils de rébellion; et tu feras cesser leurs murmures de devant moi, et ils ne mourront pas. Et Moïse fit comme lâÃternel lui avait commandé; il fit ainsi.» (Vers. 9-11.)
Ainsi la question était divinement résolue. La sacrificature est établie sur la grâce toute-puissante du Dieu qui tire la vie de la mort. Câest la source de la sacrificature. Il nâaurait servi absolument à rien de prendre lâune des onze verges sèches et dâen faire lâinsigne du service sacerdotal. Toute la puissance humaine sous le soleil nâaurait pu introduire la vie dans un bâton mort, ou faire de ce bâton un canal de bénédiction pour les âmes. Et de même, il nây avait pas dans toutes les onze verges réunies un seul bourgeon ou une seule fleur. Mais là où il y avait des preuves précieuses dâune puissance vivifiante â des traces rafraîchissantes de vie et de bénédiction divines â des fruits odorants de grâce efficace â là , et là seulement, devait se trouver la source de ce ministère sacerdotal qui pouvait conduire à travers le désert un peuple non seulement nécessiteux, mais murmurant et rebelle.
Pourquoi la verge de Moïse nâétait-elle pas avec les douze? La raison en est simple. La verge de Moïse était le signe de la puissance et de lâautorité. Celle dâAaron était le signe de la grâce qui vivifie les morts et qui appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient. Or la puissance ou lâautorité seules ne pouvaient pas mener le peuple à travers le désert. La puissance pouvait anéantir le rebelle lâautorité pouvait frapper le pécheur; mais la miséricorde et la grâce étaient seules indispensables à une assemblée dâhommes, de femmes et dâenfants, nécessiteux, faibles et pécheurs. La grâce, qui pouvait dâun bois mort faire surgir des amandes, pouvait aussi mener Israël à travers le désert. Câétait seulement en rapport avec la verge bourgeonnante dâAaron que l'Ãternel pouvait dire: «Tu feras cesser leurs murmures de devant moi, et ils ne mourront pas.» La verge de lâautorité pouvait ôter les murmurateurs, mais la verge de la grâce pouvait faire cesser les murmures.
Le lecteur peut se reporter avec intérêt et profit à un passage du commencement du chapitre 9 des Hébreux, au sujet de la verge dâAaron. Lâapôtre, en parlant de lâarche de lâalliance, dit: «Dans laquelle était la cruche dâor qui renfermait la manne, et la verge dâAaron qui avait bourgeonné, et les tables de lâalliance». La verge et la manne étaient les provisions de la grâce divine pour la course et les besoins dâIsraël dans le désert. Mais lorsque nous arrivons à 1 Rois 8:9, nous lisons: «Il nây avait rien dans lâarche, sauf les deux tables de pierre que Moïse y plaça en Horeb, quand lâÃternel fit alliance, avec les fils dâIsraël, lorsquâils sortirent du pays dâÃgypte». Le pèlerinage du désert ayant pris fin, et la gloire des jours de Salomon répandant ses rayons sur le pays, la verge bourgeonnante et la manne sont omises. Il ne reste plus que la Loi de Dieu, base de son juste jugement au milieu de son peuple.
En cela, nous avons non seulement une illustration de la divine exactitude de lâÃcriture dans son ensemble, mais aussi le caractère spécial et lâobjet du livre des Nombres. La verge dâAaron était dans lâarche pendant les cheminements dans le désert. Quelle chose précieuse! Que le lecteur cherche à en saisir la signification profonde et bénie! Quâil pèse la différence entre la verge de Moïse et celle dâAaron. Nous avons vu la première opérant son Åuvre caractéristique dans dâautres temps et au milieu dâautres scènes. Nous avons vu le pays dâÃgypte tremblant sous les coups accablants de cette verge. Plaie après plaie tombaient sur ces lieux voués à la ruine, sous lâaction de cette verge. Nous avons vu les eaux de la mer se séparer sous elle, car elle était une verge de puissance et dâautorité, mais impropre à apaiser les murmures des enfants dâIsraël et à conduire le peuple à travers le désert. La grâce seule pouvait faire cela; grâce pure, libre et souveraine, figurée par le bourgeonnement de la verge dâAaron.
Il nây a rien de plus frappant, rien de plus beau. Cette baguette sèche, morte, était la vraie image de lâétat naturel dâIsraël et de chacun de nous. Il nây avait ni sève, ni vie, ni puissance. On pouvait bien dire: Que peut-il en sortir de bon? Rien du tout, si la grâce nâétait pas survenue et nâavait pas déployé sa puissance vivifiante. Ainsi en était-il dâIsraël, au désert; ainsi en est-il de nous maintenant. Comment étaient-ils conduits de jour en jour? Comment étaient-ils soutenus dans toutes leurs faiblesses et leurs besoins? Comment toute leur folie et tous leurs péchés étaient-ils pardonnés? La réponse se trouve dans la verge bourgeonnante dâAaron. Le bois sec et mort était lâexpression de lâétat du cÅur naturel. Les bourgeons, les fleurs et les fruits montraient la grâce vivante et vivifiante de Dieu, sur laquelle était fondé le ministère sacerdotal qui seul pouvait conduire la congrégation à travers le désert. Seule la grâce peut réponde aux mille nécessités du peuple en marche. Ni la puissance ni lâautorité ne pouvaient suffire. La sacrificature seule pouvait fournir ce dont on avait besoin; et la sacrificature avait été instituée sur cette grâce efficace qui pouvait tirer du fruit dâun bâton desséché.
Il en était ainsi de la sacrificature dâautrefois; et il en est ainsi du ministère maintenant. Tout ministère dans lâÃglise de Dieu est le fruit de la grâce divine â un don de Christ chef de lâÃglise, ainsi que Paul le dit aux Galates, en parlant de lui-même: «Apôtre, non de la part des hommes, ni par lâhomme, mais par Jésus Christ, et Dieu le Père qui lâa ressuscité dâentre les morts» (Gal. 1:1).
Câest ici, quâon le remarque, lâunique source de laquelle émane tout ministère; non de lâhomme, en aucune manière. Lâhomme peut ramasser du bois sec, le travailler et le façonner à son gré; il peut le consacrer et lâétablir, lui donner certains titres officiels, bien ronflants. Mais à quoi bon? On peut dire, en vérité, quâils ne sont que des bâtons secs, morts. Où y a-t-il le moindre fruit? La moindre fleur? Le moindre bouton? Un seul bouton ne suffisait-il pas pour manifester ce quâun don en exercice peut avoir de divin? Et quel ministère vivant peut-il y avoir dans lâÃglise, en lâabsence de cette preuve? Seul, le don donné par Christ fait dâun homme un ministre. Sans cela sâétablir ministre soi-même ou être établi ministre par les autres nâest quâune présomption vide.
Le lecteur est-il bien conscient de ce grand principe? Est-il clair comme le jour pour son âme? Sinon nous le supplions de se débarrasser de toutes pensées préconçues, de quelque côté quâelles viennent; quâil sâélève au-dessus des brumes floues de la religion traditionnelle; quâil prenne son Nouveau Testament et quâil étudie en présence de Dieu: 1 Corinthiens 12, 1 Corinthiens 14, et Ãphésiens 4:7-18. Dans ces passages il trouvera exposé le sujet du ministère; et de ces passages il apprendra que tous les vrais ministères, que ce soit apôtres, prophètes, docteurs, pasteurs ou évangélistes, viennent tous de Dieu â viennent tous de Christ le Chef de lâÃglise, haut élevé. Si un homme ne possède pas ce don de la part de Christ, il nâest pas ministre. En un mot, tout ministère est de Dieu, non de lâhomme; il est par Dieu, et non par lâhomme. Le Nouveau Testament ne fait nulle part mention dâun ministère ordonné par lâhomme. Tout vient de Dieu.
Nous parlons des dons du ministère dans «lâÃglise de Dieu»; non des charges pour le service des assemblées locales, telles que les anciens ou les diacres. Ceux-ci pouvaient posséder et exercer, pour un ministère, quelque don spécial dans le corps; ni lâapôtre Paul, ni aucun délégué de sa part, ne les consacra ou ne les établit jamais comme ministres, en vue dâun tel don. Les dons spirituels quelconques, comme procédant du Chef de lâÃglise, sont absolument distincts du service dans des charges locales.
Il est très nécessaire dâêtre au clair sur la distinction entre un don spirituel pour le ministère dans lâÃglise de Dieu, et une charge locale. Il règne, dans toute lâéglise professante, une confusion des plus grandes relativement à ces deux genres de services la conséquence en est que le ministère nâest pas compris, et que les membres du corps de Christ ne connaissent ni leur place ni leurs fonctions! Nous affirmons hardiment quâil nâexiste pas, dans le Nouveau Testament, une chose telle que lâintervention de lâautorité de lâhomme pour former, choisir, établir, ou accréditer lâexercice des dons, câest-à -dire du ministère dans lâÃglise de Dieu.
Béni soit Dieu, le ministère dans son Ãglise nâest ni de la part des hommes, ni par le moyen de lâhomme, mais par «Jésus Christ, et Dieu le Père qui lâa ressuscité dâentre les morts». «Dieu a placé les membres, â chacun dâeux â dans le corps, comme il lâa voulu» (1 Cor. 12:18). «à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. Câest pourquoi il dit: «Ãtant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes»⦠Et lui, a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme, évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs; en vue du perfectionnement des saints, pour lâÅuvre du service, pour lâédification du corps de Christ; jusquâà ce que nous parvenions tous à lâunité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à lâétat dâhomme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ» (Ãph. 4:7-13).
Ici tous les degrés des dons ministériels sont placés sur un seul et même terrain, depuis les apôtres jusquâaux évangélistes et aux docteurs. Ils sont tous conférés par le Chef de lâÃglise; une fois accordés, ils rendent leurs possesseurs responsables dâabord envers la Tête (ou Chef) qui est dans les cieux, puis envers les membres qui sont sur la terre. Lâidée que le possesseur dâun don positif de Dieu doive se faire consacrer par lâautorité humaine nâest quâune insulte à la majesté de Dieu, aussi grande que si Aaron était allé avec sa verge bourgeonnante en main, se faire établir dans la sacrificature par quelques-uns de ses semblables. Aaron était appelé de Dieu, et cela lui suffisait. Maintenant aussi, tout ceux qui possèdent un don divin sont appelés de Dieu au ministère, et nâont besoin de rien autre que de sâacquitter de leur ministère en exerçant le don quâils ont reçu.
Le ministère est de Dieu, quant à sa source, sa puissance et sa responsabilité. Nous ne pensons pas que cette assertion soit mise en doute par ceux qui sont heureux dâêtre enseignés exclusivement par lâÃcriture. Tout ministre, quel que soit le don quâil possède, doit pouvoir dire dans sa mesure: «Dieu mâa établi dans le ministère». Mais quâun homme se serve de ce langage sans posséder un don quelconque, ceci est tout aussi mauvais, si ce nâest pire que le fait de celui qui, possédant réellement le don, en subordonne lâexercice à une autorisation, â nous voudrions pouvoir dire â à une accréditation humaine quelconque.
Les enfants de Dieu peuvent aisément voir où se trouve un don spirituel réel, car sa puissance se manifestera sûrement et clairement là où il sâexercera. Le discernement, la soumission à ces ministères, sont lâaffaire des membres du corps et constituent leur responsabilité, comme lâaffaire des membres dâun corps est dâuser de leurs articulations. Mais si les hommes prétendent à un don ou à la puissance sans en avoir la réalité, leur folie sera bientôt manifestée devant tous. Voilà pour le ministère et la sacrificature. La source de lâun et de lâautre est divine. Le vrai fondement de tous deux nous est comme dépeint par la verge bourgeonnante. Aaron pouvait dire: «Dieu mâa donné la sacrificature»; puis, si lâon réclamait des preuves, il pouvait montrer la verge portant des fruits. Paul pouvait dire: «Dieu mâa établi dans le ministère»; puis, si lâon réclamait ses titres, il pouvait montrer les milliers de fruits vivants, résultats de son Åuvre. Il faut quâil en soit toujours ainsi en principe, à quelque degré que ce soit. Le ministère ne doit pas seulement être en paroles ou sur les lèvres; mais il doit être de fait et en vérité. Dieu ne reconnaîtra pas seulement les paroles, mais la puissance.
Avant dâabandonner ce sujet, nous croyons quâil est très nécessaire dâinsister auprès du lecteur sur lâimportance de la distinction entre le ministère et la sacrificature. Le péché de Coré consistait en ceci: non content dâêtre ministre, il aspirait à être sacrificateur; or le péché de la chrétienté porte le même caractère. Au lieu de laisser le ministère du Nouveau Testament reposer sur sa propre base et montrer son caractère distinctif en accomplissant les fonctions qui lui sont propres, on en a fait une sacrificature, une caste sacerdotale, dont les membres doivent se distinguer de leurs frères par leur manière de sâhabiller, ou par dâautres titres, privilèges ou prérogatives.
En opposition évidente avec cette confusion, tous les croyants sont sacrificateurs, selon lâenseignement béni du Nouveau Testament (1 Pierre 2:9; Apoc. 1:5-6; Héb. 10:19-22; 13:15-16).
Combien ne devait-il pas paraître inouï aux saints juifs â à ceux qui avaient été élevés dans les institutions de lâéconomie mosaïque dâêtre exhortés à entrer dans un lieu où, seul, le souverain sacrificateur en Israël ne pouvait entrer quâune fois lâan; et encore pour un instant seulement! Apprendre quâils devaient offrir des sacrifices, quâils devaient remplir les fonctions spéciales de la sacrificature! Tout cela était merveilleux! Or il en est ainsi dès que nous nous laissons enseigner par lâÃcriture, non par les commandements, les doctrines et les traditions des hommes. Tous les chrétiens ne sont pas apôtres, prophètes, docteurs, pasteurs, ou évangélistes; mais ils sont tous sacrificateurs. Le plus faible membre de lâÃglise est un sacrificateur, aussi bien que Pierre, Paul, Jacques ou Jean. Nous ne parlons pas de capacité ou de puissance spirituelles, mais dâune position que tous occupent en vertu du sang de Christ. Il nâest pas fait mention dans le Nouveau Testament dâune certaine classe dâhommes, ou dâune certaine caste privilégiée, qui serait placée dans une position plus élevée, ou plus rapprochée de Dieu que les simples frères. Tout cela est complètement opposé au christianisme â câest une audacieuse dénégation de tous les préceptes de la Parole de Dieu, et de tous les enseignements particuliers de notre bien-aimé Seigneur et Maître.
Ces choses touchent aux fondements mêmes du christianisme. Nous nâavons quâà ouvrir, les yeux et à regarder autour de nous pour voir les résultats pratiques de la confusion actuelle entre le ministère et la sacrificature. Le moment approche rapidement, où ces résultats prendront un caractère encore plus affreux et finiront par attirer les jugements les plus terribles du Dieu vivant. Nous nâavons pas encore vu lâantitype complet de «la contradiction de Coré»; il sera cependant bientôt manifesté, et nous en avertissons sérieusement le lecteur chrétien afin quâil prenne garde de ne pas sanctionner la grave erreur qui consiste à mêler deux choses aussi entièrement distinctes que le ministère et la sacrificature. Nous lâexhortons à examiner le sujet tout entier, à la lumière de lâÃcriture, en se soumettant à lâautorité de la Parole de Dieu. Peu importe de quoi il sâagisse: dâune institution vénérable; dâun arrangement utile; dâune cérémonie convenable, consacrée par la tradition, ou encouragée par des milliers dâhommes excellents. Si la chose nâa pas de fondement dans la Sainte Ãcriture, câest une erreur, un mal, un piège du diable pour séduire nos âmes et nous éloigner de la simplicité qui est en Christ. Par exemple, si lâon nous dit quâil y a dans lâÃglise de Dieu un ordre sacerdotal, une classe dâhommes plus saints, plus élevés, plus près de Dieu que leurs frères, â que les chrétiens ordinaires; quâest-ce autre chose que le judaïsme remis en vigueur, et revêtu de formes chrétiennes? Et quel en doit être lâeffet, sinon de frustrer les enfants de Dieu de leurs privilèges, de les tenir à distance de Dieu, et de les placer sous lâesclavage? Mais assez sur ce sujet, que le lecteur sérieux étudiera de près pour lui-même.
Les dernières lignes du chapitre 17 fournissent une preuve remarquable de la rapidité avec laquelle lâesprit de lâhomme passe dâun extrême à lâautre. «Et les fils dâIsraël parlèrent à Moïse, disant: Voici, nous expirons, nous périssons, nous périssons tous! Quiconque sâapproche en aucune manière du tabernacle de lâÃternel, meurt; faut-il donc que nous expirions tous?» (v. 12-13). Dans le chapitre précédent nous voyons un téméraire orgueil en présence même de la majesté de l'Ãternel, lorsquâil aurait dû y avoir une profonde humilité. Ici, en présence de la grâce divine et de ses ressources, nous voyons une crainte et une défiance légales. Il en est toujours ainsi. La simple nature ne comprend ni la sainteté ni la grâce. Un moment nous entendons des paroles comme celles-ci «Toute lâassemblée, eux tous, sont saints»; et un autre moment: «Voici, nous expirons, nous périssons, nous périssons tous.» Lâesprit charnel sâenorgueillit quand il devrait sâhumilier, et il se défie lorsquâil devrait se confier.
Cependant tout ceci devient, par la bonté de Dieu, lâoccasion de nous révéler dâune manière parfaite et bénie les saintes responsabilités aussi bien que les précieux privilèges de la sacrificature. Quelle bonté de la part de notre Dieu â comme câest bien selon son cÅur â de profiter des erreurs de son peuple pour lui faire connaître plus profondément ses voies! Câest sa prérogative, béni soit son nom, de tirer le bien du mal, de faire procéder de celui qui dévorait le manger et du fort la douceur (Juges 14:14). Ainsi, «la contradiction de Coré» donne lieu à la grande abondance dâinstructions fournies par la verge dâAaron; et les dernières lignes du chapitre 17 amènent un exposé détaillé des fonctions de la sacrificature dâAaron. Câest sur ce dernier point que nous dirigeons maintenant lâattention du lecteur.
«Et lâÃternel dit à Aaron: Toi et tes fils, et la maison de ton père avec toi, vous porterez lâiniquité du sanctuaire; et toi et tes fils avec toi, vous porterez lâiniquité de votre sacrificature. Et fais aussi approcher tes frères, la tribu de Lévi, la tribu de ton père, avec toi, et ils te seront adjoints, et ils te serviront; et toi et tes fils avec toi, vous servirez devant la tente du témoignage. Et ils vaqueront à ce dont tu leur donneras la charge, et au service de toute la tente; seulement, ils nâapprocheront pas des ustensiles du lieu saint, et de lâautels de peur quâils ne meurent, eux et vous aussi. Et ils te seront adjoints, et ils seront chargés de ce qui concerne la tente dâassignation, selon tout le service de la tente; et nul étranger nâapprochera de vous. Et vous serez chargés de ce qui concerne le lieu saint, et de ce qui concerne lâautel, afin quâil nây ait plus de colère contre les fils dâIsraël. Et moi, voici, jâai pris vos frères, les Lévites, du milieu des fils dâIsraël; ils vous sont donnés en don pour lâÃternel, afin quâils sâemploient au service de la tente dâassignation. Et toi, et tes fils avec toi, vous accomplirez les fonctions de votre sacrificature en tout ce qui regarde lâautel et relativement à ce qui est au-dedans du voile, et vous ferez le service. Je vous donne votre sacrificature comme un service de pur don; et lâétranger qui approchera sera mis à mort» (chap. 18:1-7).
Ici nous avons une réponse divine à la question soulevée par les enfants dâIsraël: «Faut-il donc que nous expirions tous?» «Non», dit le Dieu de grâce et de miséricorde. Et pourquoi pas? Parce que «Aaron et ses fils avec lui seront chargés de ce qui concerne le lieu saint et de ce qui concerne lâautel, afin quâil nây ait plus de colère contre les fils dâIsraël. Ainsi le peuple apprend que câest dans cette sacrificature même, quâil avait tant méprisée et contre laquelle il avait tant parlé, quâil devait trouver sa sécurité.
Nous devons noter soigneusement que les fils dâAaron et la maison de son père lui étaient associés dans ses responsabilités et ses saints privilèges. Les Lévites étaient cédés comme un don à Aaron pour faire le service du tabernacle dâassignation. Ils devaient servir sous Aaron, le chef de la maison sacerdotale. Cela nous donne une belle leçon, bien nécessaire aux chrétiens en nos jours. Nous avons tous besoin de nous rappeler que tout service, pour être intelligent et acceptable, doit être fait avec soumission à lâautorité et à la direction du Sacrificateur. «Fais aussi approcher tes frères, la tribu de Lévi, la tribu de ton père, et ils te seront adjoints et ils te serviront.» Cela implique un caractère distinct sur tous les détails du service du lévite. La tribu entière des ouvriers était associée au souverain Sacrificateur, et lui était soumise. Tout était sous sa direction et son contrôle immédiats. Il en doit être de même maintenant quant à tous les ouvriers de Dieu. Tout service chrétien doit être fait dâaccord avec notre grand Souverain Sacrificateur, et dans une sainte sujétion à son autorité; autrement il nâaura aucune valeur. On peut faire beaucoup dâouvrage, on peut développer une grande activité; mais si Christ nâest pas lâobjet immédiat du cÅur, si sa direction et son autorité ne sont pas pleinement reconnues, lâÅuvre ne servira de rien.
Dâun autre côté, le plus petit acte de service, la moindre Åuvre faite sous le regard de Christ, en rapport direct avec Lui, a sa valeur aux yeux de Dieu et recevra certainement sa récompense. Combien cela est encourageant et consolant pour le cÅur de tout ouvrier zélé! Les lévites devaient travailler sous Aaron. Les chrétiens doivent travailler sous Christ. Câest envers lui que nous sommes responsables. Il est très bien et très beau de marcher en accord avec nos chers compagnons dâÅuvre, et dâêtre soumis les uns aux autres dans la crainte du Seigneur. Rien nâest plus loin de notre pensée que de nourrir ou dâapprouver un esprit dâorgueilleuse indépendance, ou quelque autre état dââme qui entraverait une joyeuse et cordiale coopération a toute bonne Åuvre avec nos frères. Tous les lévites étaient «adjoints à Aaron», dans leur ouvrage, et par conséquent ils étaient adjoints les uns aux autres. Ils devaient donc travailler ensemble. Si un lévite tournait le dos à ses frères, il lâaurait tourné à Aaron. Nous pouvons nous représenter un lévite, sâoffensant de quelque détail dans la conduite de ses compagnons et se disant: «Je ne puis pas continuer avec mes frères. Il faut que je marche seul. Je puis servir Dieu, et travailler sous Aaron, mais je dois me tenir à lâécart de mes frères vu que je trouve impossible de mâaccorder avec eux sur la manière de travailler.» Nous pouvons facilement voir la fausseté de tout ce raisonnement. Adopter une telle ligne dâaction nâaurait produit que la confusion. Tous étaient appelés à travailler ensemble, quelque différent que pût être leur ouvrage.
Et, quâon sâen souvienne toujours, leur tâche variait, et de plus chacun était appelé à travailler sous les ordres dâAaron. Il y avait une responsabilité individuelle avec la plus harmonieuse action collective. Nous désirons certainement encourager de toute manière lâunité dans lâaction; mais nous ne devons jamais souffrir quâelle empiète sur le domaine du service personnel, ou quâelle intervienne dans les rapports directs et individuels de lâouvrier avec son Seigneur. LâÃglise de Dieu offre un champ de travail très étendu à toute sorte dâouvriers du Seigneur. Nous ne devons pas chercher à les réduire tous à un niveau parfaitement semblable, ou à restreindre les diverses facultés des serviteurs de Christ en les confinant dans certaines vieilles ornières de notre propre création. Cela ne sera jamais béni. Nous réunirons lâunanimité la plus cordiale à la plus grande variété dâaction individuelle si, tous et chacun, nous nous souvenons que nous sommes appelés à servir ensemble sous Christ!
Voilà le grand secret. Ensemble sous Christ! Puissions-nous nous en souvenir. Cela nous aidera à reconnaître et à apprécier la ligne de travail dâun autre, quoiquâelle puisse différer de la nôtre; cela nous préservera, en outre, de tout sentiment dâorgueil quant à notre part de service, sachant que nous ne sommes les uns et les autres que des coopérateurs dans un seul et même immense champ; et que le grand but que se propose le cÅur du Maître ne peut être atteint quâautant que chaque ouvrier suit sa ligne spéciale de travaux, et la suit dans un heureux accord avec tous les autres.
Quelques esprits ont une pernicieuse tendance à déprécier toute sphère dâactivité autre que la leur. Gardons-nous en soigneusement. Si tous suivaient la même ligne, où serait cette précieuse variété qui distingue lâÅuvre et les ouvriers du Seigneur dans le monde? Il ne sâagit pas seulement du genre de travail, mais encore de la manière particulière dont chaque ouvrier sâen acquitte. On trouvera deux évangélistes, distingués chacun par un vif désir pour le salut des âmes, prêchant chacun, au fond, la même vérité, quoiquâil puisse y avoir la plus grande différence dans la manière dont chacun cherchera à atteindre le même but. Il faut nous y attendre. Or cela sâapplique à toutes les autres branches de service chrétien. Rien ne devrait être fait, qui ne le soit dans la dépendance et sous les ordres de Christ. Et tout ce qui peut être fait ainsi, le sera sûrement en communion et dâaccord avec ceux qui marchent avec Christ.
Revenant maintenant aux fils dâAaron, nous méditerons sur la riche provision faite pour eux dans la bonté de Dieu, et sur les solennelles fonctions qui leur étaient échues dans leur position sacerdotale. «Et lâÃternel parla à Aaron: Et moi, voici, je tâai donné la charge de mes offrandes élevées, de toutes les choses saintes des fils dâIsraël; je te les ai données, à cause de lâonction, et à tes fils, par statut perpétuel. Ceci sera à toi des choses très saintes, qui nâont pas été consumées toutes leurs offrandes, savoir toutes leurs offrandes de gâteau et tous leurs sacrifices pour le péché et tous leurs sacrifices pour le délit quâils mâapporteront; ce sont des choses très saintes pour toi et pour tes fils. Tu les mangeras comme des choses très saintes, tout mâle en mangera; ce sera pour toi une chose sainte.» (Vers. 8-10.)
Nous avons ici un type du peuple de Dieu vu sous un autre aspect. Ils sont présentés non comme des ouvriers, mais comme des adorateurs; non comme lévites, mais comme sacrificateurs. Tous les croyants, tous les enfants de Dieu sont sacrificateurs. Une caste sacerdotale spéciale est une chose non seulement inconnue dans le christianisme, mais très positivement contraire à son esprit et à ses principes. Nous avons déjà examiné ce sujet, et cité les divers passages de lâÃcriture qui sây rapportent. Nous avons un grand Souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux, car sâil était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur. (Comp. Héb. 4:14, et 8:4.) «Notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à lâégard de laquelle Moïse nâa rien dit concernant des sacrificateurs.» Par conséquent, un sacrificateur officiant à part, comme tel, sur la terre, est une négation directe de la vérité de lâÃcriture, une complète annihilation du fait glorieux sur lequel est fondé le christianisme, savoir une rédemption accomplie. Sâil est maintenant besoin dâun sacrificateur pour offrir des sacrifices pour les péchés, assurément la rédemption nâest pas un fait accompli. Mais lâÃcriture, en des centaines dâendroits, déclare que le fait existe et que, par conséquent, nous nâavons plus besoin dâoffrandes pour le péché. «Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui nâest pas fait de main, câest-à -dire qui nâest pas de cette création, et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Héb. 9:11-12). Nous lisons encore au chapitre 10: «Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.» Et aussi: «Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a rémission de ces choses, il nây a plus dâoffrande pour le péché.»
Ces passages résolvent la grande question de la sacrificature et du sacrifice pour le péché. Les chrétiens ne peuvent être trop au clair ou trop fermes là -dessus, puisque cette vérité est à la base même du vrai christianisme. Elle demande une profonde et sérieuse attention de la part de tous ceux qui désirent marcher dans la pure lumière du salut parfait, en prenant et en gardant la vraie position chrétienne. Il existe, de nos jours, une forte tendance au judaïsme. On fait de vigoureux efforts pour greffer des formes chrétiennes sur la vieille souche juive.
Lorsque les âmes ne sont pas au clair et fixées, lorsquâelles ne sont pas spirituelles, lorsquâil y a du légalisme, un esprit charnel, ou de la mondanité, alors on désire avoir une sacrificature humainement établie. Il nâest pas difficile dâen voir la raison. Si un homme nâest pas lui-même dans un état convenable pour sâapprocher de Dieu, ce sera un soulagement pour lui que dâen employer un autre pour sâapprocher à sa place. Or, très certainement, nul homme nâest dans un état convenable, pour sâapprocher dâun Dieu saint, sâil ne croit pas ou sâil ne sait pas que ses péchés sont pardonnés, sâil nâa pas eu une conscience parfaitement purifiée â sâil est dans un état dââme incertain, obscur et légal. Pour entrer hardiment dans le sanctuaire, il faut que nous sachions ce que le sang de Christ a fait pour nous; il faut que nous sachions que nous sommes faits sacrificateurs à Dieu; et quâen vertu de la mort expiatoire de Christ, nous sommes amenés tellement près de Dieu, quâil est impossible à qui que ce soit, et combien moins à une catégorie ou à une caste entière dâhommes, de sâinterposer entre nous et notre Dieu et Père. Il nous aime et «nous a lavés de nos péchés dans son sang, et il nous a fait un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père» (Apoc. 1:5-6). «Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.» Et encore: «Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ» (1 Pierre 2:9, 5). «Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, câest-à -dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. Mais nâoubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices» (Héb. 13:15-16).
Nous trouvons là les deux grandes branches du sacrifice spirituel, que nous avons comme sacrificateurs le privilège dâoffrir, savoir la louange à Dieu, et la bienfaisance envers les hommes. Le chrétien le plus jeune, le plus inexpérimenté, le plus illettré, est capable de comprendre ces choses. Qui y a-t-il dans toute la famille de Dieu â dans toute la maison sacerdotale de notre divin Souverain Sacrificateur, qui ne puisse dire de cÅur: «Le Seigneur soit loué!» Et qui ne peut de ses mains faire du bien à son prochain? Voilà le culte et le service sacerdotaux â le culte et le service communs à tous les vrais chrétiens. Il est vrai, la mesure de la puissance spirituelle peut varier; mais tous les enfants de Dieu sont constitués sacrificateurs, et cela sur un même et seul rang.
Or le chapitre 18 des Nombres nous présente un exposé très complet de la part faite à Aaron et à sa maison, comme type de la portion spirituelle de la sacrificature chrétienne. Nous ne pouvons pas lire ce récit sans comprendre quelle royale portion est la nôtre. «Toutes leurs offrandes, savoir toutes leurs offrandes de gâteau et tous leurs sacrifices pour le péché et tous leurs sacrifices pour le délit quâils mâapporteront; ce sont des choses très saintes pour toi et pour tes fils. Tu les mangeras comme des choses très saintes, tout mâle en mangera ce sera pour toi une chose sainte.»
Il faut une grande mesure de capacité spirituelle pour saisir la profondeur et la signification de ce merveilleux passage: Manger le sacrifice pour le péché, ou le sacrifice pour le délit, câest en figure sâidentifier avec le péché dâautrui. Câest une Åuvre très sainte. Chacun ne peut pas, en esprit, sâidentifier avec le péché de son frère. Le faire en propitiation, câest, nous nâavons guère besoin de le dire, totalement impossible pour nous. Un seul a pu le faire et â que son nom soit à jamais béni! â Il lâa fait parfaitement.
Mais une chose est possible, câest de prendre le péché de mon frère, et de le porter en esprit devant Dieu, comme sâil était le mien propre. Ceci est représenté par lâaction du fils dâAaron mangeant le sacrifice pour le péché dans un lieu très saint. Ce nâétait que les fils qui faisaient cela. «Tout mâle en mangera.»1 Câétait lâoffice le plus élevé du service sacerdotal. «Tu les mangeras comme des choses très saintes.» Nous avons besoin dâêtre bien près de Christ pour saisir le sens et lâapplication spirituels de tout cela. Câest un exercice merveilleusement saint et béni, et on ne peut le connaître que dans la présence immédiate de Dieu. Le cÅur peut rendre témoignage du peu que nous en connaissons réellement. Notre tendance habituelle est de porter un jugement sur un frère quand il a péché, de nous poser en censeur rigide, de regarder son péché comme quelque chose avec quoi nous nâavons absolument rien à faire. En faisant cela, nous manquons tristement à nos fonctions de sacrificateurs; nous refusons de manger le sacrifice pour le péché dans le lieu très saint. Câest un fruit de la grâce que de nous identifier avec un frère égaré, jusquâà pouvoir nous charger de son péché comme sâil était le nôtre et de le porter, en esprit, devant Dieu. Câest là vraiment un ordre supérieur du service sacerdotal, qui exige une grande mesure de lâesprit et de la pensée de Christ. Une âme spirituelle, seule, pourra comprendre réellement cela. Hélas! combien peu dâentre nous sont vraiment spirituels! «Frères, quand même un homme sâest laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté. Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ» (Gal. 6:1-2). Que le Seigneur nous accorde la grâce dâaccomplir cette «loi» bénie. Combien elle ressemble peu à ce qui se trouve en nous! Comme elle condamne notre dureté et notre égoïsme! Oh! soyons plus semblables à Christ, en ceci comme en toute autre chose.
1 En principe général, le «fils» présente la pensée divine; la «fille» lâidée que sâen fait lâhomme. Le «mâle», expose la chose comme Dieu la donne; la «femme» comme nous la réalisons et la montrons.
Il y avait un autre office du privilège sacerdotal, moins élevé que celui que nous venons de considérer. «Et ceci sera à toi les offrandes élevées de leurs dons, avec toutes les offrandes tournoyées des fils dâIsraël; je te les ai données, et à tes fils et à tes filles avec toi, par statut perpétuel; quiconque sera pur dans ta maison en mangera.» (Vers. 11.) Les filles dâAaron ne devaient pas manger les offrandes pour le péché ou les offrandes pour le délit. Elles étaient pourvues selon la limite extrême de leur capacité; mais il y avait certaines fonctions quâelles ne pouvaient remplir â certains privilèges qui étaient au-delà de leur portée â certaines responsabilités, pour elles trop pesantes à porter. Il est de beaucoup plus facile de se joindre à un autre pour présenter un holocauste, que de prendre sur soi le péché dâautrui. Ce dernier acte demande une mesure dâénergie sacerdotale qui trouve son type dans les «fils» dâAaron, et non dans ses «filles». Nous devons nous attendre à ces capacités variées, au milieu des membres de la maison sacerdotale. Nous sommes tous, béni soit Dieu, sur le même terrain; nous avons tous les mêmes titres, nous sommes tous dans la même relation; mais nos capacités varient; et quoique nous devions tous aspirer au plus haut degré du service sacerdotal, il nây a aucun profit pour nous de prétendre à ce que nous ne possédons pas.
Une chose cependant est clairement enseignée au verset 11: Nous devons être «purs» pour jouir des privilèges du sacerdoce, ou pour user des aliments du sacrificateur â purs par le précieux sang de Christ appliqué à notre conscience â purs par lâapplication de la parole par lâEsprit à nos habitudes, à nos relations et à nos voies. Quand nous sommes ainsi purs, quelle que soit notre capacité, la plus riche provision est assurée à nos âmes par la précieuse grâce de Dieu. Ãcoutez les paroles suivantes: «Tout le meilleur de lâhuile et tout le meilleur du moût et du froment, les prémices quâils donneront à lâÃternel, je te les donne. Les premiers fruits de tout ce qui est dans leur pays, quâils apporteront à lâÃternel, seront à toi; quiconque sera pur dans ta maison en mangera.1» (Vers. 12-13.)
1 Que le lecteur considère quel effet moral aurait une interprétation littérale du passage précédent appliqué à une certaine classe sacerdotale dans lâÃglise de Dieu. Prenez-le symboliquement et spirituellement; vous aurez une figure frappante de la nourriture fournie à tous les enfants de Dieu, comme à une famille sacerdotale, câest-à -dire Christ dans toute sa valeur et dans toute sa plénitude.
Assurément nous avons là une portion princière accordée à ceux qui sont faits sacrificateurs à Dieu. Ils devaient avoir la meilleure partie et les premiers fruits de tout ce que produisait la terre de lâÃternel. Il y avait «le vin qui réjouit le cÅur de lâhomme, faisant reluire son visage avec lâhuile; et avec le pain il soutient le cÅur de lâhomme» (Ps. 104:15).
Quelle image nous avons on tout cela de notre portion en Christ lâolive et le raisin étaient pressurés et la moelle du froment était moulue, afin de nourrir et de réjouir les sacrificateurs de Dieu; et lâAntitype béni de toutes ces choses a été, dans sa grâce infinie, meurtri et froissé dans la mort, afin que par sa chair et son sang il pût administrer à sa maison la vie, la force et la joie. Lui, le précieux grain de froment, est tombé en terre et il est mort, afin que nous pussions vivre; et le suc de ce sarment vivant fut exprimé pour remplir la coupe de salut, dont nous buvons maintenant et dont nous boirons à toujours en la présence de notre Dieu.
Que nous faut-il encore, si ce nâest une plus grande aptitude à jouir de la richesse et de la valeur de notre part à un Sauveur crucifié, ressuscité et glorifié? Nous pouvons bien dire: «Nous avons amplement de tout et nous sommes dans lâabondance.» Dieu nous a donné tout ce quâil pouvait nous donner â ce quâil avait de mieux. Il nous a appelés à nous asseoir avec Lui dans une communion sainte et heureuse, et à nous nourrir du veau gras. Il a fait entendre à nos oreilles et saisir à nos cÅurs, en quelque faible mesure, ces merveilleuses paroles: «Mangeons et faisons bonne chère».
Combien il est admirable de penser que rien ne pouvait satisfaire le cÅur et lâesprit de Dieu, si ce nâest de réunir son peuple autour de lui pour le nourrir de ce qui fait ses propres délices! «Or, notre communion est avec le Père et avec son fils Jésus Christ» (1 Jean 1:3). Que pouvait faire de plus pour nous, même lâamour de Dieu? Et pour qui lâa-t-il fait? Pour ceux qui étaient morts dans leurs fautes et dans leurs péchés â pour des étrangers, des ennemis, de coupables rebelles â pour des «chiens» Gentils â pour ceux qui étaient loin de Lui, sans espérance et sans Dieu dans le monde, pour ceux qui nâavaient mérité que les flammes éternelles de lâenfer. Oh! quelle grâce merveilleuse! Quelle incalculable profondeur de souveraine miséricorde! Et, pouvons-nous ajouter, quel divin et précieux sacrifice expiatoire que celui qui amène de pareils coupables dans cette ineffable bénédiction, pour en faire des sacrificateurs à Dieu, après avoir enlevé de dessus nous tous nos «vêtements sales», afin de nous amener purifiés, vêtus et couronnés dans sa présence et à sa louange! Puissions-nous le louer! Que notre cÅur le loue et que notre vie le glorifie! Apprenons à jouir de notre place et de notre part de sacrificateurs. Nous ne pouvons, ici-bas, rien faire de mieux, rien de plus élevé, que de présenter à Dieu, par Jésus Christ, le fruit de lèvres qui bénissent Son Nom. Ce sera notre éternel emploi dans ce séjour où nous serons bientôt pour y habiter à jamais avec Dieu, avec notre Sauveur béni, «Celui qui nous a aimés, et qui sâest donné lui-même pour nous».
Dans les versets 14 à 19, nous avons des instructions touchant «tout ce qui ouvre la matrice⦠tant homme que bêtes.» Remarquons que lâhomme est placé sur le même niveau que les bêtes immondes. Les deux devaient être rachetés. La bête immonde nâétait pas digne de Dieu; lâhomme non plus, à moins quâil ne fût racheté par le sang. Lâanimal net ne devait pas être racheté. Il était propre à lâusage de Dieu, et était donné pour nourriture à toute la maison du sacrificateur â aux fils et aux filles également. En ceci, nous avons un type de Christ en qui Dieu trouve lâunique objet dans lequel il puisse prendre un plein repos et une entière satisfaction. Merveilleuse pensée! câest là ce quâil nous a donné, à nous, Sa maison sacerdotale, pour être notre nourriture, notre lumière, notre joie, notre tout à jamais1.
1 Pour de plus amples détails sur le sujet présenté en Nombres 18:14-19, nous renvoyons le lecteur aux «Notes sur lâExode», chapitre 13. Nous désirons éviter autant que possible toute répétition de ce qui a été dit dans les volumes précédents.
Le lecteur aura remarqué dans ce chapitre comme ailleurs, que chaque nouveau sujet sâouvre par ces mots: «Et lâÃternel parla à Moïse» ou «à Aaron».
Ainsi les versets 20 à 23 nous enseignent que les sacrificateurs et les lévites â les adorateurs et les ouvriers de Dieu â ne devaient pas avoir dâhéritage parmi les enfants dâIsraël, mais quâils devaient dépendre absolument de Dieu seul pour leur subsistance et pour tous leurs besoins. Position des plus bénies! Rien ne saurait être plus attrayant que le tableau qui nous est présenté. Les enfants dâIsraël devaient apporter leurs offrandes et les déposer aux pieds de l'Ãternel, qui, dans sa grâce infinie, commandait à ses ouvriers de recueillir ces précieuses offrandes â fruits du dévouement de son peuple â et de sâen nourrir, en sa présence bénie, avec des cÅurs reconnaissants. Tel était pour eux le cercle de la bénédiction: Dieu pourvoyait à tous les besoins de son peuple; celui-ci avait le privilège de partager les fruits abondants de la libéralité de Dieu avec les sacrificateurs et les lévites; puis il était permis à ces derniers de goûter le plaisir exquis de faire hommage à Dieu des biens quâil avait répandus sur eux.
Tout cela est divin. Câest une figure frappante de ce que nous devrions toujours réaliser dans lâÃglise de Dieu sur la terre. Comme nous lâavons déjà remarqué, le peuple de Dieu est présenté, dans ce livre, sous trois aspects distincts, savoir comme guerriers, comme ouvriers, et comme adorateurs. Sous ces trois aspects aussi, il est vu dans lâattitude dâune absolue dépendance du Dieu vivant. Dans nos luttes, dans notre travail et dans notre culte, nous dépendons de Dieu: «Toutes nos sources sont en lui». Que faut-il de plus? Nous tournerons-nous vers lâhomme ou vers ce monde pour avoir du secours ou des ressources? à Dieu ne plaise! Non, mais que notre seul grand but soit de prouver, dans toute notre vie, dans chaque développement de notre caractère, et dans chaque partie de notre travail, que Dieu suffit à nos cÅurs.
Il est vraiment déplorable de voir le peuple de Dieu et les serviteurs de Christ attendre du monde leurs moyens de subsistance, ou trembler à la pensée que ces moyens pourraient leur manquer. Essayons seulement de nous représenter lâÃglise de Dieu dans les jours de Paul, se reposant sur le gouvernement romain pour soutenir ses évêques, ses docteurs et ses évangélistes. Oh non! cher lecteur; lâÃglise regardait pour tous ses besoins, à son divin Chef qui est dans les cieux, et à lâEsprit de Dieu qui est sur la terre. Pourquoi en serait-il autrement maintenant? Le monde est toujours le monde; et lâÃglise nâétant pas du monde, ne devrait pas rechercher lâor ou lâargent du monde. Dieu prendra soin de son peuple et de ses serviteurs, pourvu quâils se confient en Lui. Nous pouvons être sûrs que le divinum donum (don de Dieu) vaut beaucoup mieux pour lâÃglise que le regium donum (don du gouvernement). â Il nây a même pas de comparaison possible aux yeux dâun chrétien spirituel.
Puissent tous les saints de Dieu, et tous les serviteurs de Christ appliquer sérieusement leurs cÅurs à ces choses! Que le Seigneur nous fasse la grâce de confesser, en pratique et à la face dâun monde impie, infidèle et sans Christ, que le Dieu vivant suffit amplement à chacun de nos besoins.