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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Nehemiah 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/nehemiah-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Nehemiah 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-73
Ordre de la maison, gouvernement de la ville et registre généalogique
La muraille était bâtie; les portes et leurs barres étaient posées; l’ennemi, déçu dans toutes ses tentatives, abandonne enfin ses entreprises. Maintenant, le premier soin de Néhémie est l’organisation du service de l’Éternel. Les portiers, gardiens de la maison, les chantres qui conduisent la louange, les lévites auxquels est confié le ministère de la parole (cf. 8:7) — car les lévites n’avaient plus, comme au désert, la charge de porter les objets sacrés du tabernacle — tous ces hommes sont établis dans leurs fonctions.
Mais il faut encore une surveillance confiée à des conducteurs qui aient le droit de se faire écouter. Néhémie, par l’autorité que Dieu lui a conférée, choisit deux hommes à cet effet. C’est ainsi que, plus tard, nous voyons Paul choisir Timothée et Tite, en vertu de son autorité apostolique. Cette autorité déléguée, l’Église ne la possède plus, et ce serait une véritable présomption d’y prétendre; mais, malgré la ruine, Dieu ne laisse pas son Église sans ressources, et son Esprit lui fournit les secours nécessaires. Jamais l’action de l’Esprit ne lui fera défaut.
Néhémie procède à ce choix avec une sagesse qui lui est donnée d’en haut. Son frère Hanani avait été le premier à lui apporter la nouvelle de la misère de Jérusalem (1:2). Il convenait donc que celui qui avait porté sur son cœur l’opprobre de la ville sainte et qui, pour la relever de ses ruines, avait entrepris le long voyage de Babylone, occupât une place d’honneur et d’autorité parmi le peuple.
Le second de ces hommes était Hanania, chef du château fort; il avait fait son apprentissage dans la charge restreinte qu’il avait occupée dans la «cité de David» proprement dite. Mais il avait d’autres titres que celui-là: «c’était un homme fidèle, et il craignait Dieu, plus que beaucoup d’autres» (v. 2). Le service de Dieu ne peut être confié qu’à des hommes fidèles. S’ils ne le sont pas, comment seraient-ils qualifiés comme conducteurs? C’est ainsi que Paul, comme Néhémie, s’entourait de serviteurs de Christ, mis à l’épreuve, et trouvés fidèles (1 Cor. 4:17; Éph. 6:21; Col. 4:7, 9; 1 Tim. 1:12. Voyez aussi 1 Pierre 5:12; Apoc. 2:13). Même aujourd’hui, sans institution apostolique, il faut que les conducteurs aient ce caractère. Les églises, dans leur ensemble, sont bien rarement appelées fidèles, même aux jours des apôtres. En effet, ce terme ne leur est appliqué que deux fois, en Éph. 1:1 et Col. 1:2. Plût à Dieu qu’il en fût autrement, là où l’unité du corps de Christ est réalisée par le rassemblement des enfants de Dieu, mais combien la chose est rare en tout temps! Elle est naturellement impossible là où l’on prétend former des «églises» par l’alliance des chrétiens avec le monde. En tout cas, on ne trouve dans la Parole la fidélité d’ensemble que lorsque la position céleste en Christ est connue et réalisée, comme dans l’assemblée d’Éphèse; ou lorsque, comme à Colosses, la valeur de la personne du Christ, Tête de son corps, est appréciée, malgré les efforts de l’ennemi pour en faire perdre la jouissance.
Il est encore dit de Hanania, qu’il «craignait Dieu plus que beaucoup d’autres». La crainte de Dieu est toujours accompagnée d’humilité; on ne peut se donner de l’importance quand on se tient devant Lui, et c’est une des vraies sources de l’autorité des conducteurs. Celui qui croit être quelque chose ne vit pas dans la crainte de Dieu, et son ministère ne sera pas profitable aux saints. Il faudra, tôt ou tard, si Dieu veut l’employer, qu’Il l’humilie, afin de le rendre utile.
Remarquons encore en quoi consistaient les fonctions de ces deux hommes. Ils avaient à surveiller scrupuleusement les portes (v. 3). Rien ne devait entrer dans la ville sainte sans être contrôlé. Néhémie avait une telle crainte que des éléments étrangers fussent introduits dans la ville à la faveur de la nuit, ou même d’un demi-jour, qu’il ordonne que, pour ouvrir les portes, le soleil fût déjà haut dans sa carrière. Ainsi personne ne pouvait se glisser inaperçu dans Jérusalem. De même aujourd’hui, sauf que nous avons affaire à des ennemis spirituels, nous avons à veiller à ce que des doctrines subversives du christianisme ne s’introduisent pas dans la cité de Dieu. Il ne s’agit pas nécessairement d’hérésies. Nous avons souvent à faire à des doctrines, vraies dans une mesure, mais sorties de leur place et de leurs rapports avec d’autres vérités et qui, faussées par cette transposition, n’en sont que plus dangereuses. De tout temps, les conducteurs dignes de ce nom ont dû veiller à ce que ces éléments ne vinssent pas élire domicile, à la faveur de la nuit ou du demi-jour, parmi les enfants de Dieu.
Les deux conducteurs, chargés du gouvernement de Jérusalem, devaient veiller en personne à la fermeture des portes. Ils ne devaient pas confier ce soin à d’autres, car toute négligence dans le service aurait été fatale, et il leur fallait une surveillance perpétuelle.
Mais, de leur côté, les habitants de Jérusalem avaient aussi leurs devoirs: «On devait placer des gardes d’entre les habitants, chacun à son poste, et chacun devant sa maison». Aujourd’hui, la surveillance au sujet du mal incombe aussi à tous sans distinction. Chacun doit se tenir «devant sa maison». Laissons l’ennemi s’introduire dans nos maisons, il ruinera tout autant le peuple de Dieu que s’il s’introduisait par les portes. Nous devons être vigilants à l’égard de tout mal, que ce soient de mauvaises doctrines ou de la mondanité. Cette dernière est encore plus contagieuse que les premières, et répond si bien à toutes les tendances de nos cœurs naturels, que nous ne pouvons être assez vigilants pour la repousser.
Une autre difficulté se présente. La ville, entourée de murailles, était spacieuse et grande, mais le peuple était peu nombreux au milieu d’elle, et «il n’y avait point de maisons bâties»; non qu’il n’y eût point de maisons, car toutes n’avaient pas été détruites, et lors du retour du peuple sous la conduite de Zorobabel, bien des familles avaient pu retrouver leurs anciennes demeures et s’étaient même occupées à les orner et à les lambrisser (Aggée 1:4), lorsque l’ouvrage de la maison de Dieu eut été interrompu. C’est ainsi que nous avons vu un grand nombre d’entre eux bâtir la muraille devant leur maison. Notre passage signifie seulement que les maisons renversées n’avaient pas été réédifiées; il y avait sans doute à Jérusalem de grands espaces entièrement vides. Daniel fait allusion à ce travail qui commença dès le temps de Néhémie. Il distingue les sept premières semaines (d’années) des soixante-neuf semaines écoulées jusqu’à la venue du Messie et ajoute que, pendant ces quarante-neuf ans, «la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble» (Dan. 9:25). La place est le lieu où se concentre l’activité de la cité, le lieu de rassemblement qui le premier se garnit de maisons; le fossé est une défense supplémentaire destinée à protéger la ville. En Daniel, «la place» me paraît être celle qui était devant la porte des eaux (Néh. 8:1) dans la cité de David, en Ophel, et qui ne fut pas comprise dans l’enceinte lors de la reconstruction de la muraille1. La parole de Dieu ne nous conduit pas historiquement jusqu’au temps de trouble dont parle le prophète Daniel, temps au sujet duquel même le témoignage de l’histoire est peu explicite.
1 Voyez le plan de Jérusalem en annexe.
Du v.5 au v.73, nous trouvons la répétition des généalogies contenues au chapitre 2 d’Esdras. Les rationalistes n’ont pas manqué d’attaquer ce passage. Dix-huit des chiffres indiqués dans Esdras offrent ici des variantes quelquefois en moins, ordinairement en plus. Peuple, sacrificateurs, serviteurs du sanctuaire, etc., donnent, en Esdras, un chiffre de 29818, sur un total comprenant, avec les non-inscrits, 42360 personnes. Sur ce même total de 42360, Néhémie indique 31089 personnes inscrites. Laissant de côté l’invocation, aussi facile qu’invraisemblable, de fautes de copistes, nous constatons: 1° Que l’énumération des conducteurs du peuple contient, en Néhémie 7, un nom, Nakhamani (v. 7), non mentionné en Esdras 2. 2° Que les registres généalogiques dressés par Zorobabel furent tenus à jour pendant un temps plus ou moins long (voyez Néhémie 12:23). 3° Un fait assez remarquable est que, si l’on ajoute à la généalogie d’Esdras les 1396 personnes qui vinrent, en Néhémie 11, demeurer à Jérusalem, on arrive, pour le peuple, au chiffre de 25540, chiffre concordant presque exactement avec le chiffre de 25406, en Néh. 7.
Nous pourrions ajouter d’autres détails, mais, quoi qu’il en soit de nos suppositions, nous apprenons ici, comme toujours, à nous défier de notre raison, même quand il s’agit des détails matériels de la parole de Dieu, et à nous attendre à Lui pour leur explication, s’il juge bon de nous donner en temps utile les éclaircissements nécessaires. Tout lecteur soumis à la Parole n’a pas manqué de faire maintes fois cette heureuse expérience.