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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Nehemiah 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/nehemiah-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Nehemiah 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-19
Attaques personnelles
Nous avons noté plus haut que le chapitre 3 contenait une description dâensemble comprenant toute la période où la muraille fut reconstruite. Les chap. 4 à 6 nous entretiennent des difficultés que le peuple rencontra pendant ce travail. Le chap. 4 nous a parlé de lâeffort des ennemis pour contraindre les ouvriers à cesser leur travail. Cet effort fut brisé par lâénergie de Néhémie qui fit prendre les armes aux hommes de Juda, sans abandonner leur caractère dâouvriers. Nous avons vu, au chap. 5, lâaction de Satan pour créer du mécontentement et des contestations entre frères appelés à une Åuvre commune. Lâexemple de Néhémie, sacrifiant ses droits et ses intérêts pour le bien de ses frères, servit puissamment à apaiser leurs esprits et à ramener le contentement et la paix. Le chap. 6, dont nous allons nous occuper, nous présente lâassaut des ennemis sous une forme nouvelle. Néhémie était lâinstrument employé de Dieu dans ces circonstances difficiles: les adversaires cherchent à le supprimer. Si leur plan réussit lâÅuvre tout entière tombera avec le serviteur auquel Dieu lâavait confiée. Cet effort, le plus dangereux de tous, fut déjoué, comme nous le verrons au cours de ce chapitre. Néhémie y montre de rares qualités pour résister à lâassaut de lâennemi, mais ce qui, chez lui, prime tout, câest une confiance entière en lâÃternel et une défiance absolue de lui-même. Sa confiance se traduit, au v.9, par cette parole: «Maintenant donc, fortifie mes mains!» Car il sait quâil nâa aucune force et il cherche celle qui est en Dieu.
Lâattaque dirigée contre la personne de Néhémie présente deux caractères successifs auxquels il est bon dâêtre attentif. Le plus dangereux vient comme toujours, le dernier. Lâennemi use dâune habile gradation dans cette entreprise, et ce nâest quâà la fin quâil lance ses meilleures troupes de réserve contre celui quâil veut anéantir. Dans les versets 1 à 9, lâattaque vient du dehors; dans les versets 10 à 14, elle est infiniment plus dangereuse, car elle naît dans lâenceinte même de Jérusalem.
(v. 1-9). â La muraille était rebâtie, mais les battants des portes nâétaient pas encore posés. Dans peu de jours, la ville allait être à lâabri dâune surprise. Avant quâil soit trop tard, lâennemi se hâte de mettre cette imperfection à profit. Il sâagit en premier lieu de supprimer le conducteur du peuple. Sanballat et consorts lâinvitent à une conférence «dans les villages de la vallée dâOno». Néhémie leur répond avec une vraie prudence: «Je fais un grand travail et je ne puis descendre. Pourquoi le travail cesserait-il pendant que je le quitterais et que je descendrais vers vous?» (v. 3). Il oppose à la démarche par laquelle on cherche à le surprendre, lâimportance de lâÅuvre. Câest comme le: «Sois-y tout entier», de 1 Tim. 4:15.
Ce refus ne rebute pas lâennemi. Il arrive souvent, en effet, que nous lui opposons en premier lieu une fin de non-recevoir et quâensuite, de guerre lasse, nous finissons par céder. Après quatre essais infructueux, Sanballat revient une cinquième fois à la charge, avec une ruse des plus dangereuses. Il envoie son serviteur, une lettre ouverte à la main. Chacun pouvait en prendre connaissance, et lâennemi ne se faisait pas faute de la communiquer, car il fallait que les accusations et les menaces qui y étaient contenues parvinssent aux oreilles du peuple pour gagner des auxiliaires à Sanballat.
Ces accusations et ces menaces portaient sur cinq chefs. 1° On entend dire parmi les nations, et Gashmu le dit, que toi et les Juifs vous pensez à vous révolter. 2° La construction de la muraille nâa pas dâautre but. 3° Le bruit court aussi (combien souvent on effraye les âmes avec ces mots: «le bruit court!») que tu as des vues ambitieuses. Tu penses à devenir leur roi et tu vas être accusé de vouloir te substituer à lâautorité du Souverain. 4° Ce dessein, toujours dâaprès les bruits qui courent, tu cherches à lâaccomplir par des prophètes établis par toi pour dire: Il y a un roi en Juda! 5° Maintenant lâon rapportera ces choses au roi.
Il y avait là de quoi faire fléchir le plus grand courage. Suspicion jetée sur le caractère et le but du serviteur de lâÃternel; crainte de voir sa conduite calomniée auprès du roi qui avait mis sa confiance en lui! La conclusion de la lettre était une invitation répétée pour la cinquième fois: «Viens donc maintenant, et tenons conseil ensemble».
Néhémie nâignore pas les desseins de lâennemi il sait que pour quâil sâenfuie, il faut lui résister il oppose la vérité aux mensonges qui ont pour but de lâeffrayer: «Et je lui envoyai dire: Aucune des choses dont tu parles nâa eu lieu, mais tu les inventes dans ton propre cÅur» (v. 8). De plus, il accompagne, selon son habitude, ses actes de la prière à Dieu: «Maintenant donc», dit-il, «fortifie mes mains!» (v. 9). Oh! comme il fait bon se confier en Dieu! Si lâennemi vient à nous, ne le craignons pas: nous trouverons au temps convenable la délivrance, si nous persévérons dans la prière.
Le second effort de Satan, plus dangereux encore que celui qui vient dâêtre mentionné, naît à Jérusalem même (v. 10-14). Shemahia, dâorigine peut-être sacerdotale, assume ici le rôle de prophète, en sâadressant comme tel à Néhémie: «Il prononçait cette prophétie contre moi» (v. 12). «Il sâétait enfermé», quand Néhémie vint à sa maison, simulant la peur, alors quâil nây avait rien à craindre. Cet homme était payé par Tobija et Sanballat: lâamour de lâargent en faisait un traître. Il dit: «Rencontrons-nous dans la maison de Dieu, à lâintérieur du temple, et fermons les portes du temple, car ils vont venir pour te tuer, et câest de nuit quâils vont venir pour te tuer» (v. 10). Il pousse Néhémie à lâune ou à lâautre alternative: fuir, poussé par la peur, ou bien se réfugier dans le temple, dont les sacrificateurs seuls avaient lâaccès, afin dâéchapper aux assassins. Or, sâil avait fui, il aurait été accusé dâavoir une mauvaise conscience; sâil sâétait réfugié dans le temple, â de le profaner en désobéissant aux ordres formels de Dieu. De toute manière, Néhémie aurait été engagé dans une voie de péché qui lui aurait fait un mauvais renom et lâaurait couvert dâopprobre (v. 12).
La réponse de cet homme de Dieu est à la fois un exemple de dignité et dâhumilité. Il revendique sa dignité devant les hommes, ses ennemis: «Un homme comme moi fuirait-il?» Nâavait-il pas engagé le peuple dans lâÅuvre? Ne lâavait-il pas courageusement armé? Nâétait-il pas intervenu avec autorité lors des différends entre ses frères? Pensait-on quâil renierait son caractère devant ces accusations mensongères? Mais Néhémie dit aussi une parole dâhumilité, plus importante que la première: «Quel homme comme moi entrerait dans le temple et vivrait?» (v. 11). Un homme comme moi! Il emploie le même mot que la première fois, mais pour se placer, dans lâhumilité, en la présence de Dieu. On aurait pu, dans le premier cas, lâaccuser dâorgueil, dans le second, il montre que lâorgueil est bien loin de son cÅur. Comment entrer dans le temple dont Dieu nâa permis lâaccès quâaux sacrificateurs? Un roi de Juda avait osé le faire, se plaçant, comme roi, au-dessus de la sacrificature: il en avait été puni par la lèpre (2 Chr. 26:16-21). Néhémie songeait-il à renouveler cet acte profane? Un homme comme lui avait-il quelque valeur devant Dieu, ou quelque droit dâenfreindre ses commandements? On voulait, par la peur, le provoquer à le faire. Cette proposition venait du Serpent ancien. Câétait ainsi que Satan avait agi dès le commencement, induisant Adam à la désobéissance.
Ayant refusé de sâengager dans cette mauvaise voie, Néhémie ne va pas plus loin et laisse lâaffaire entre les mains de Dieu. Il est important de noter cela. Cet homme de Dieu aurait pu ameuter le peuple contre Shemahia, lâaccuser dâêtre un faux prophète, prouver en public quâil était un traître, dévoiler les turpitudes de Sanballat et de Tobija. Rien de pareil! Il remet le jugement à Dieu. «Souviens-toi, ô Dieu, de Tobija et de Sanballat selon ces Åuvres quâils ont faites; et aussi, de Noadia, la prophétesse, et du reste des prophètes qui voulaient mâeffrayer!» (v. 14). Le nom des adversaires, ennemis du peuple, vient en premier, celui de Shemahia nâapparaît pas du tout ici. Bel exemple dâun cÅur qui ne se laisse pas aller à des ressentiments personnels contre celui qui lui a fait un tort si grave! Bel exemple aussi de délicatesse envers un frère quâil sait corrompu et soudoyé, et auquel il aurait pu dire: Va arrière de moi, Satan! Noadia nâapparaît quâici, une vraie prophétesse qui avait prêté les mains à cette intrigue avec le reste des prophètes. Cette femme était inexcusable ainsi que ses compagnons, car lâiniquité qui se cache sous le manteau des prophètes doit être signalée.
Ce fut ainsi que Néhémie tint tête aux attaques et aux embûches de lâadversaire. Il avait devant les yeux un but invariable et, pour lâatteindre, il ajoutait à la foi la vertu, le courage moral qui surmonte toutes les difficultés, en rejetant le péché qui enveloppe si aisément.
Malgré toute lâopposition, la muraille fut achevée le vingt-cinquième jour du mois dâÃlul, sixième mois de cette année juive qui commençait au mois dâAbib, où les épis mûrissent, mois de la Pâque et de la sortie dâÃgypte. Grâce à lâintervention de la puissance divine, il nâavait fallu que 52 jours pour mener à bien cet immense travail. Câétait une preuve aux yeux de toutes les nations environnantes que «cette Åuvre avait été faite de par notre Dieu»; aussi nây a-t-il pas lieu de sâétonner quâen apprenant ces choses, «elles craignirent et furent fort abaissées à leurs propres yeux». Mais alors surgit un dernier danger, suscité par les gens considérés parmi le peuple. «En ces jours-là des nobles de Juda envoyèrent lettres sur lettres à Tobija, et celles de Tobija leur arrivaient; car plusieurs en Juda lui avaient prêté serment». Pourquoi sâétaient-ils soumis à lui et reconnaissaient-ils son autorité? Chose triste et si commune, hélas! ils y trouvaient leur avantage. Tobija, nous lâavons dit plus haut, était gendre de Shecania, fils dâArakh, lâun des plus considérés parmi le peuple; et Jokhanan, fils de Tobija, était lui-même gendre de Meshullam, fils de Bérékia, de race sacerdotale. Ces nobles de Juda étaient doubles de cÅur; ils cherchaient à gagner Néhémie, en sâentretenant devant lui des «bonnes actions» de Tobija. Câest un homme aimable, disaient-ils sans doute, qui a cherché lâalliance du peuple de Dieu. Combien de fois nâavons-nous pas entendu vanter les qualités personnelles dâun adversaire, pour atténuer son hostilité et engager les âmes à le recevoir comme associé! Or ces mêmes intrigants rapportaient à Tobija les paroles de Néhémie. Cette correspondance par lettres avait pour but, non pas certes de gagner lâennemi, mais dâeffrayer le conducteur du peuple (v. 16-19).
Câest ainsi que lâadversaire jetait toutes ses troupes de réserve à lâassaut dâun seul homme. Mais Dieu était là et fortifiait les mains de son serviteur. Comme il le dit autrefois à Jérémie, il pouvait dire à ce nouveau témoin: «Je te ferai être, à lâégard de ce peuple, une muraille dâairain bien forte; ils combattront contre toi, mais ils ne prévaudront pas sur toi; car je suis avec toi pour te sauver et pour te délivrer, dit lâÃternel; et je te délivrerai de la main des iniques et te rachèterai de la main des violents» (Jér. 15:20-21).