Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Micah 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/micah-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Micah 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-20
Loin dâêtre clos par le prononcé de la sentence sur Samarie, les débats continuent au sujet de Jérusalem et de Juda; mais, ce qui importe au suprême degré, ils ont pour but la pleine bénédiction du Résidu qui va former le nouvel Israël. On voit dans ce chapitre à quoi le plaidoyer aboutit quand la foi est dans le cÅur et que, réalisant le juste jugement de Dieu, et «écoutant la verge» (6, 9), lââme comprend quâelle est sans ressource.
«Malheur à moi! car je suis comme quand on a fait la cueillette des fruits dâété, comme les grappillages lors de la vendange: pas une grappe de raisin à manger! aucun fruit précoce que mon âme désirait!» (v. 1).
On trouve, comme nous lâavons dit plus haut, deux «Malheur» dans Michée (2:1; 7:1): le premier comprenant les six «Malheur» dâÃsaïe 5, le second (chap. 7:1) correspondant à celui quâÃsaïe prononce sur lui-même, quand ses yeux ont vu le Roi, lâÃternel des armées (Ãsaïe 6:5). Ainsi aussi en Michée, le prophète, représentant le Résidu, convaincu de péché, et reconnaissant le juste jugement de Dieu, prononce le jugement sur lui-même. Au chap. 5 dâÃsaïe, le Seigneur cherche du fruit dans sa vigne; il sâattendait à ce quâIsraël produisît de bons raisins, mais il nây trouve que des grappes sauvages. Ici câest le Résidu qui reconnaît être sans fruit sous le jugement de Dieu; et sâil a désiré quâil soit trouvé chez lui quelque chose pour Dieu, même cet espoir lui est enlevé. LâÃternel semble ne tenir aucun compte de sa foi et de son intégrité, puisque, accablé sous la colère de Dieu, il est comme confondu avec le peuple coupable, et laissé là , dépouillé, sans nourriture, ni joie, ni rafraîchissement pour son âme. Alors il fait un retour complet sur lui-même. Il désirait porter des fruits précoces pour Dieu et nâen a produit aucun! Pour le moment, lâÃternel ne montre pas sa faveur au Résidu qui doit passer par les terribles expériences de la grande tribulation, mais, quand le jugement aura porté tous ses fruits, il lâétablira dans cette faveur selon la grandeur de sa miséricorde.
Au v. 1 lââme a commencé par se juger elle-même; aux v. 2 à 6 elle comprend lâéloignement de Dieu dans lequel se trouve le monde dont elle est entourée. Ce chapitre quitte Samarie pour faire la description affreuse du mal qui se trouve à Jérusalem:
«Lâhomme pieux a disparu du pays, et il nây a pas de gens droits parmi les hommes; tous ils se placent aux embûches pour verser le sang; ils font la chasse chacun à son frère avec un filet; les deux mains sont prêtes au mal, afin de le bien faire» (v. 2, 3).
Rien sur quoi lâon puisse compter, aucune piété que Dieu reconnaisse! Tout cela a disparu. Les méchants emploient leurs deux mains, toute leur activité, pour le mal, afin de le bien faire et de réussir complètement dans leurs mauvais desseins. Cela ne se voit-il pas aussi de nos jours? Toute la prévoyance de lâhomme est mise en jeu, aucune source dâactivité nâest négligée, afin dâaccomplir le mal dâune manière aussi parfaite que possible. «Il est difficile», disait un chrétien, «de faire le bien et encore plus difficile de le bien faire»; mais Satan trouve toujours des mains prêtes à bien faire le mal. Les hommes sâallient, ne font quâun pour cette mauvaise Åuvre; le prince se sert de son autorité pour commettre des exactions; le juge ne fait pas droit aux réclamations des opprimés, parce quâil est payé pour faire le mal; le grand exprime lâavidité de son âme. Ces trois puissances concourent ensemble et dâun commun accord pour atteindre leur but unique (v. 3). «Le meilleur dâentre eux est comme une ronce, le plus droit, pire quâune haie dâépines» (v. 4). Seul le feu du jugement leur est réservé, comme il est dit: «La lumière dâIsraël sera un feu, et son Saint, une flamme; et il brûlera et dévorera ses épines et ses ronces en un seul jour» (Ãsaïe 10:17).
Au chap. 5, 10, lâÃternel annonçait que le jour du jugement viendrait, maintenant, il est arrivé: «Le jour de tes sentinelles et de ta visitation est arrivé; maintenant sera leur confusion» (v. 4). Câest le prophète qui déclare cela. Lâétat moral est devenu si mauvais en Israël que lâon ne peut plus se fier à personne: «Nâayez pas de confiance en un compagnon; ne vous fiez pas à un ami; garde les portes de ta bouche devant celle qui couche dans ton sein» (v. 5). Le croyant est isolé, ne peut plus marcher dâaccord avec un compagnon, nâa plus dâami auquel il puisse tout dire, plus de sein dans lequel il puisse sâépancher avec confiance. La présence de la lumière ne fait que soulever lâopposition des hommes et les exciter à la lutte pour éteindre cette clarté. «Car le fils flétrit le père, la fille sâélève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère; les ennemis dâun homme sont les gens de sa maison» (v. 6). Le Seigneur se sert de ce passage (Matt. 10:34-36) pour montrer les résultats de sa présence en grâce au milieu dâIsraël. Du moment que le témoignage de Dieu est rejeté, tous les liens naturels qui unissaient encore les hommes entre eux sont brisés, pour donner carrière à la haine, haine qui sâexerce dâabord envers les témoins de Christ: «Les ennemis dâun homme seront les gens de sa maison». Quand ces liens sont brisés, câest comme un torrent qui a rompu ses digues et dévaste tout sur son passage. Les hommes ne se bornent pas alors à haïr Dieu, ils haïssent leur prochain. Lâamour a disparu du cÅur, dès que lâamour de Dieu en est chassé; Satan vient immédiatement le remplir par son propre caractère qui est la haine.
«Mais moi, je regarderai vers lâÃternel, je mâattendrai au Dieu de mon salut; mon Dieu mâécoutera» (v. 7). Remarquez maintenant cette parole dans la bouche du croyant. Il a dit: Malheur à moi! puis il a jugé ce quâest le monde; puis il a appris quâil ne pouvait pas plus se fier au monde quâà soi-même; puis il a réalisé quâil ne pouvait trouver ici-bas quâinimitié contre ce qui est de Dieu. Que lui reste-t-il donc? Dieu seul. Il regarde vers Dieu, sâattend à lui, crie et trouve un Dieu qui lâécoute. Va-t-il être malheureux désormais? Certes pas! Le malheur, il lâa prononcé sur lui-même quand il a dû sâoccuper de son propre état; mais il nây a plus pour lui que bonheur et confiance quand il regarde à Dieu. Cette transition du malheur à la joie, de la connaissance de soi-même à la connaissance de Dieu, est fort belle. Quand même le meilleur des hommes est une ronce et le plus droit pire quâune haie dâépines, vérité qui sâapplique tout aussi bien au croyant, son cÅur désespère de lâhomme, mais sa foi ne désespère aucunement de Dieu: «Il est le Dieu de mon salut; mon Dieu mâécoutera!»
«Ne te réjouis pas sur moi, mon ennemie: si je tombe, je me relèverai; si je suis assise dans les ténèbres, lâÃternel sera ma lumière. Je supporterai lâindignation de lâÃternel, car jâai péché contre lui, â jusquâà ce quâil prenne en main ma cause et me fasse droit: il me fera sortir à la lumière; je verrai sa justice. Et mon ennemie le verra et la honte la couvrira, elle qui me disait Où est lâÃternel, ton Dieu? Mes yeux la verront maintenant elle sera foulée comme la boue des rues» (v. 8-10).
Lââme qui a appris à se confier en Dieu ne doute pas du salut final. Elle est assurée que sa chute nâa été entre les mains de Dieu que lâoccasion de son relèvement. Elle sait que si les ténèbres de la tribulation lâenvironnent maintenant, lâÃternel sera sa lumière lorsquâil apparaîtra (Ãsaïe 9:2; 50:10). Elle comprend que lâaffreux péché dont elle est solidaire, puisque son peuple a frappé le Juge dâIsraël avec une verge sur la joue, a mérité le jugement; il est donc juste quâelle supporte lâindignation divine, mais elle sait aussi quâun temps viendra où lâÃternel prendra sa cause en main. Alors il fera sortir à la lumière le Résidu qui était dans les ténèbres de la tribulation et de la détresse, mais qui avait, dans ces ténèbres, lâÃternel pour clarté. Pendant la nuit profonde la lumière sera dans le cÅur des fidèles, comme aujourdâhui, dans le nôtre, lâétoile du matin, seulement les ténèbres dans lesquelles le Résidu sera plongé seront le jugement de Dieu, tandis que les chrétiens, nâétant pas de la nuit, mais fils du jour, nâappartiennent en aucune manière aux ténèbres, tout en les traversant. On ne pourra dire cela du Résidu tant quâil nâaura pas atteint une pleine délivrance. Alors son ennemie qui est certainement ici la nation apostate plutôt que les nations idolâtres, et qui disait au Résidu dans sa détresse: «Où est lâÃternel, ton Dieu?» (injure qui caractérise la grande tribulation dans les écrits prophétiques), son ennemie, dis-je, sera couverte de honte quand elle assistera à lâintervention ouverte de lâÃternel en faveur de son peuple. Elle sera «foulée comme la boue des rues». Nous apprenons, en effet, par Ãsaïe 10:6, que ce jugement sur la «nation profane» sera exécuté par lâAssyrien, verge de la colère de lâÃternel et quâil «la foulera aux pieds comme la boue des rues».
Aux v. 11-13, lâÃternel reprend la parole et sâadresse à Jérusalem, la cité de son choix. Il lui parle dâun jour futur où ses murailles seront rebâties et où les limites de son enceinte seront reculées. Alors lâÃgypte et lâAssyrie viendront à elle et ses frontières sâétendront depuis lâÃgypte jusquâà lâEuphrate et dâune mer à lâautre. Alors aussi se réalisera la parole dâÃsaïe: «En ce jour il y aura un chemin battu de lâÃgypte à lâAssyrie; et lâAssyrie viendra en Ãgypte, et lâÃgypte en Assyrie; et lâÃgypte servira avec lâAssyrie. En ce jour-là Israël sera le troisième, avec lâÃgypte et avec lâAssyrie, une bénédiction au milieu de la terre; car lâÃternel des armées le bénira, disant: Béni soit lâÃgypte, mon peuple, et lâAssyrie, lâouvrage de mes mains, et Israël, mon héritage» (19, 23-25).
Mais il est important de noter quâavant cette restauration finale «ce pays sera une désolation, à cause de ses habitants, pour le fruit de leurs actions» (v. 13). Il sâagit, comme nous lâenseigne tout le cours de cette prophétie, de lâAssyrien prophétique qui, avant de se jeter sur le roi du Midi, traversera la terre dâIsraël, la réduisant en désolation, comme un torrent qui déborde.
Alors les fidèles sâécrient: «Pais ton peuple avec ton bâton, le troupeau de ton héritage qui demeure seul dans la forêt, au milieu du Carmel; quâils paissent en Basan et en Galaad comme aux jours dâautrefois» (v. 14). Au delà du jugement quâil traverse, le Résidu aspire à la bénédiction future, mais, pendant la tribulation, il jouit déjà des soins du Berger dâIsraël; il sent sa présence avec lui en traversant la sombre vallée, où le contact avec le bâton du Berger le rassure: «Ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent» (Ps. 23:4). Le troupeau de son héritage, ce Résidu souffrant et méprisé, est appelé son peuple et, en attendant de le posséder quand il entrera dans son royaume glorieux, il le paîtra dans la solitude du Carmel, dans le lieu de la retraite cachée des prophètes, lieu où le peuple fut ramené au culte de lâÃternel, où les ennemis dâÃlie, détruits par le feu du ciel, ne purent mettre la main sur lui, et dâoù partit Ãlisée pour ressusciter lâenfant de la Sunamite. Comme ce lieu symbolique sera propre à encourager le «troupeau de lâhéritage» en ces jours, désormais raccourcis, qui précéderont la délivrance finale, où les brebis paîtront en Basan et en Galaad, dans les gras pâturages comme aux jours dâautrefois! Déjà cette délivrance est à la porte; après la destruction de la Bête et du faux prophète, il ne reste plus quâun dernier ennemi, lâAssyrien. En attendant quâil «vienne à sa fin, sans personne pour le secourir» (Dan. 11:45), le Seigneur dit: «Mon peuple habitera une demeure de paix et des habitations sûres, et des lieux de repos tranquilles» (Ãsaïe 32:18).
Aux v. 15-17, lâÃternel reprend la parole: «Comme aux jours où tu sortis du pays dâÃgypte, je lui ferai voir des choses merveilleuses. Les nations verront et seront confondues à cause de toute leur puissance; elles mettront la main sur la bouche, leurs oreilles seront sourdes. Elles lécheront la poussière comme le serpent; comme les bêtes rampantes de la terre, elles sortiront en tremblant de leurs lieux cachés; elles viendront avec frayeur vers lâÃternel, notre Dieu, et elles te craindront» (v. 15-17).
Dieu rappelle ici le jour où il fit sortir son peuple dâÃgypte. Alors câétait tout le peuple; maintenant il nâest plus représenté à ses yeux que par le Résidu. La délivrance sera aussi merveilleuse pour lui que jadis pour Israël à la sortie dâÃgypte. LâAssyrien sera vaincu comme le fut jadis le Pharaon, et sera anéanti entre deux mers, comme celui-là le fut dans la mer Rouge. En entendant ces nouvelles, les nations, comme autrefois les peuples de Canaan, perdront tout courage et leur cÅur se fondra (Josué 2:11).
«Elles lécheront la poussière comme le serpent», dit le Résidu. Ce verset correspond au Ps. 18:45, 46, où le Messie sâexprime ainsi: «Les fils de lâétranger se sont soumis à moi en dissimulant. Les fils de lâétranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés». Sous une feinte obéissance, leur cÅur ne sera point changé; ils ne se soumettront quâextérieurement à une puissance à laquelle il leur sera impossible de résister, et qui, au moindre signe de rébellion, «les brisera avec un sceptre de fer, comme un vase de potier» (Ps. 2:9). Leur révolte finale à la suite du règne glorieux de mille ans (Apoc. 20:7-10) prouvera quâelles ne sâétaient soumises quâà la force. Leur cÅur, mis à lâépreuve par la gloire, comme il le fut jadis par la grâce, nâaura pas été changé. Il exprime ici la crainte plutôt que la dissimulation, mentionnée au Ps. 18, mais lâune accompagne toujours lâautre quand le cÅur nâa pas de droiture. Il va sans dire que «la grande foule que personne ne peut dénombrer» et qui constituera pendant le millénium les sauvés dâentre les nations (Apoc. 7:9) nâest point comprise parmi ceux dont ce passage nous parle.
Versets 18-20. Nous avons vu le Résidu conduit, depuis le premier travail de conscience (6:6), à travers la repentance et le jugement de lui-même (7:1) à une pleine confiance en Dieu (7:7) et à lâacceptation de lâépreuve comme étant la conséquence de son péché contre Christ (7:9), mais il a la certitude, au milieu de lâisolement où Dieu le garde et des jugements qui sévissent, que les soins du Berger dâIsraël ne lui manqueront pas (7:14). Recevant en même temps de la bouche du Messie la certitude de sa restauration et dâune période de paix qui va suivre la désolation du pays (7:9, 15), il se réjouit dâavance de voir les nations soumises au sceptre de son Roi (7:17).
Le jour de la délivrance est près de paraître: Nous assistons au chant de triomphe alternativement entonné par le Résidu et par le prophète qui, dans lâaffliction de cette longue épreuve, lâavait exhorté, consolé et encouragé dans lâespérance.
«Qui est un Dieu comme toi, pardonnant lâiniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage?» (v. 18). Le Résidu se qualifie ici: «Reste de son héritage». La nation apostate vient de recevoir la récompense de son iniquité. Quelle joie pour les fidèles de se savoir pardonnés! Ce bonheur ne peut être pleinement apprécié et savouré que par des cÅurs qui ont senti tout le poids de leur culpabilité devant Dieu. Le pardon! lâoubli complet de leur transgression! Comme ils sont mis au large en Sa présence!
«Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce quâil prend son plaisir en la bonté» (v. 18). Ici je crois entendre la voix du prophète faisant sa partie dans cet hymne dâactions de grâces. Avant le plein établissement dâIsraël dans son pays, la délivrance est déjà proclamée. La colère de lâÃternel ne peut durer à perpétuité, parce quâil prend plaisir en la bonté, et cette vérité est affirmée par lââme qui vient dâen être lâobjet dâune manière si merveilleuse. Je le répète, dans notre prophète, le but nâest pas encore atteint, ni la perfection venue, mais la foi, comptant sur ce que Dieu a déjà accompli, saisit dâavance la pleine réalisation de toutes les promesses de Dieu.
Aussi le Résidu reprend: «Il aura encore une fois compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités» (v. 19). Oh! quel bonheur pour lui, de parler de Dieu! Avec quelle certitude il annonce ce que Dieu fera! Ce sera une purification complète: Dieu qui «pardonne lâiniquité» ne se bornera pas au simple pardon, mais la mettra «sous ses pieds», et non plus devant ses yeux! «Il aura encore une fois compassion de nous», car Il prend plaisir, non pas au jugement du mal â quelque nécessaire quâil soit à sa sainteté â mais à ses compassions. Et quelle portée infinie a pour des cÅurs, convertis à Dieu, ce seul mot qui embrasse lâÅuvre immense de la Rédemption: «les compassions de Dieu!» (Rom. 12:1).
Ici le prophète, sâadressant à Dieu lui-même, reprend la parole: «Et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer» (v. 19). Les fidèles apprennent, par la parole prophétique, quâil ne sera plus jamais question de leurs péchés, puisque Dieu lui-même les aura bannis de sa présence et jetés de ses propres mains dans le grand abîme. Tel sera le caractère de la nouvelle alliance de lâÃternel avec son peuple (Héb. 8:10-13).
Enfin le Seigneur laisse au Résidu la joie de prononcer le dernier mot: «Tu accompliras envers Jacob ta vérité, envers Abraham ta bonté, que tu as jurées à nos pères dès les jours dâautrefois!» (v. 20). Les fidèles proclament que les promesses de lâÃternel sont sans repentance. Ils remontent, pour affirmer cela, au serment inconditionnel que Dieu fit à Abraham et à Jacob. Toute lâhistoire de leur responsabilité comme pécheurs est à jamais terminée. Le désert et la loi menaçante du Sinaï ont pris fin; il ne reste pour Israël quâun Dieu fidèle à ses promesses, un Dieu dont la justice est fermement établie sur sa grâce, un Dieu qui justifie pour toujours le pécheur en condamnant à jamais le péché!
Câest ainsi que se clôt cette magnifique prophétie. Peu de prophètes font ressortir plus constamment que Michée la grâce qui sâélève par-dessus le jugement et le travail de conscience par lequel le croyant est amené à en jouir sans réserve. Michée nous conduit pour ainsi dire au seuil de lâÃvangile et nous en ouvre la porte.
Cependant sa prophétie est limitée au Résidu de Juda quâelle introduit dans les bénédictions de la nouvelle alliance, dont il jouira comme peuple de Dieu sur la terre. Elle nous conduit dâétape en étape jusquâau chant de lâaube millénaire: «Sa bonté demeure à toujours!» Le chap. 2:12, nous parle du rassemblement futur du Résidu. Au chap. 4:1-8 nous voyons la Restauration de Jérusalem avec le Résidu (v. 7) au milieu dâelle. Le chap. 5:7-9 nous montre le Résidu portant dans lâavenir les caractères mêmes de son Seigneur et de son Roi, la grâce qui attire et la force qui domine. Au chap. 7, le Royaume va sâétablir; la nouvelle alliance est conclue, les promesses réalisées; la restauration morale du Résidu est complète; il peut entonner le cantique de la délivrance. Dans tous ces passages il nous est dépeint comme le troupeau du Berger dâIsraël dont les loups sont exclus; un troupeau conduit, gardé, nourri, soutenu, consolé par son glorieux Pasteur et pouvant dire: «Je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi!»