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Bible Commentaries
Michée 7

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versets 1-20

Loin d’être clos par le prononcé de la sentence sur Samarie, les débats continuent au sujet de Jérusalem et de Juda; mais, ce qui importe au suprême degré, ils ont pour but la pleine bénédiction du Résidu qui va former le nouvel Israël. On voit dans ce chapitre à quoi le plaidoyer aboutit quand la foi est dans le cœur et que, réalisant le juste jugement de Dieu, et «écoutant la verge» (6, 9), l’âme comprend qu’elle est sans ressource.

«Malheur à moi! car je suis comme quand on a fait la cueillette des fruits d’été, comme les grappillages lors de la vendange: pas une grappe de raisin à manger! aucun fruit précoce que mon âme désirait!» (v. 1).

On trouve, comme nous l’avons dit plus haut, deux «Malheur» dans Michée (2:1; 7:1): le premier comprenant les six «Malheur» d’Ésaïe 5, le second (chap. 7:1) correspondant à celui qu’Ésaïe prononce sur lui-même, quand ses yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées (Ésaïe 6:5). Ainsi aussi en Michée, le prophète, représentant le Résidu, convaincu de péché, et reconnaissant le juste jugement de Dieu, prononce le jugement sur lui-même. Au chap. 5 d’Ésaïe, le Seigneur cherche du fruit dans sa vigne; il s’attendait à ce qu’Israël produisît de bons raisins, mais il n’y trouve que des grappes sauvages. Ici c’est le Résidu qui reconnaît être sans fruit sous le jugement de Dieu; et s’il a désiré qu’il soit trouvé chez lui quelque chose pour Dieu, même cet espoir lui est enlevé. L’Éternel semble ne tenir aucun compte de sa foi et de son intégrité, puisque, accablé sous la colère de Dieu, il est comme confondu avec le peuple coupable, et laissé là, dépouillé, sans nourriture, ni joie, ni rafraîchissement pour son âme. Alors il fait un retour complet sur lui-même. Il désirait porter des fruits précoces pour Dieu et n’en a produit aucun! Pour le moment, l’Éternel ne montre pas sa faveur au Résidu qui doit passer par les terribles expériences de la grande tribulation, mais, quand le jugement aura porté tous ses fruits, il l’établira dans cette faveur selon la grandeur de sa miséricorde.

Au v. 1 l’âme a commencé par se juger elle-même; aux v. 2 à 6 elle comprend l’éloignement de Dieu dans lequel se trouve le monde dont elle est entourée. Ce chapitre quitte Samarie pour faire la description affreuse du mal qui se trouve à Jérusalem:

«L’homme pieux a disparu du pays, et il n’y a pas de gens droits parmi les hommes; tous ils se placent aux embûches pour verser le sang; ils font la chasse chacun à son frère avec un filet; les deux mains sont prêtes au mal, afin de le bien faire» (v. 2, 3).

Rien sur quoi l’on puisse compter, aucune piété que Dieu reconnaisse! Tout cela a disparu. Les méchants emploient leurs deux mains, toute leur activité, pour le mal, afin de le bien faire et de réussir complètement dans leurs mauvais desseins. Cela ne se voit-il pas aussi de nos jours? Toute la prévoyance de l’homme est mise en jeu, aucune source d’activité n’est négligée, afin d’accomplir le mal d’une manière aussi parfaite que possible. «Il est difficile», disait un chrétien, «de faire le bien et encore plus difficile de le bien faire»; mais Satan trouve toujours des mains prêtes à bien faire le mal. Les hommes s’allient, ne font qu’un pour cette mauvaise œuvre; le prince se sert de son autorité pour commettre des exactions; le juge ne fait pas droit aux réclamations des opprimés, parce qu’il est payé pour faire le mal; le grand exprime l’avidité de son âme. Ces trois puissances concourent ensemble et d’un commun accord pour atteindre leur but unique (v. 3). «Le meilleur d’entre eux est comme une ronce, le plus droit, pire qu’une haie d’épines» (v. 4). Seul le feu du jugement leur est réservé, comme il est dit: «La lumière d’Israël sera un feu, et son Saint, une flamme; et il brûlera et dévorera ses épines et ses ronces en un seul jour» (Ésaïe 10:17).

Au chap. 5, 10, l’Éternel annonçait que le jour du jugement viendrait, maintenant, il est arrivé: «Le jour de tes sentinelles et de ta visitation est arrivé; maintenant sera leur confusion» (v. 4). C’est le prophète qui déclare cela. L’état moral est devenu si mauvais en Israël que l’on ne peut plus se fier à personne: «N’ayez pas de confiance en un compagnon; ne vous fiez pas à un ami; garde les portes de ta bouche devant celle qui couche dans ton sein» (v. 5). Le croyant est isolé, ne peut plus marcher d’accord avec un compagnon, n’a plus d’ami auquel il puisse tout dire, plus de sein dans lequel il puisse s’épancher avec confiance. La présence de la lumière ne fait que soulever l’opposition des hommes et les exciter à la lutte pour éteindre cette clarté. «Car le fils flétrit le père, la fille s’élève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère; les ennemis d’un homme sont les gens de sa maison» (v. 6). Le Seigneur se sert de ce passage (Matt. 10:34-36) pour montrer les résultats de sa présence en grâce au milieu d’Israël. Du moment que le témoignage de Dieu est rejeté, tous les liens naturels qui unissaient encore les hommes entre eux sont brisés, pour donner carrière à la haine, haine qui s’exerce d’abord envers les témoins de Christ: «Les ennemis d’un homme seront les gens de sa maison». Quand ces liens sont brisés, c’est comme un torrent qui a rompu ses digues et dévaste tout sur son passage. Les hommes ne se bornent pas alors à haïr Dieu, ils haïssent leur prochain. L’amour a disparu du cœur, dès que l’amour de Dieu en est chassé; Satan vient immédiatement le remplir par son propre caractère qui est la haine.

«Mais moi, je regarderai vers l’Éternel, je m’attendrai au Dieu de mon salut; mon Dieu m’écoutera» (v. 7). Remarquez maintenant cette parole dans la bouche du croyant. Il a dit: Malheur à moi! puis il a jugé ce qu’est le monde; puis il a appris qu’il ne pouvait pas plus se fier au monde qu’à soi-même; puis il a réalisé qu’il ne pouvait trouver ici-bas qu’inimitié contre ce qui est de Dieu. Que lui reste-t-il donc? Dieu seul. Il regarde vers Dieu, s’attend à lui, crie et trouve un Dieu qui l’écoute. Va-t-il être malheureux désormais? Certes pas! Le malheur, il l’a prononcé sur lui-même quand il a dû s’occuper de son propre état; mais il n’y a plus pour lui que bonheur et confiance quand il regarde à Dieu. Cette transition du malheur à la joie, de la connaissance de soi-même à la connaissance de Dieu, est fort belle. Quand même le meilleur des hommes est une ronce et le plus droit pire qu’une haie d’épines, vérité qui s’applique tout aussi bien au croyant, son cœur désespère de l’homme, mais sa foi ne désespère aucunement de Dieu: «Il est le Dieu de mon salut; mon Dieu m’écoutera!»

«Ne te réjouis pas sur moi, mon ennemie: si je tombe, je me relèverai; si je suis assise dans les ténèbres, l’Éternel sera ma lumière. Je supporterai l’indignation de l’Éternel, car j’ai péché contre lui, — jusqu’à ce qu’il prenne en main ma cause et me fasse droit: il me fera sortir à la lumière; je verrai sa justice. Et mon ennemie le verra et la honte la couvrira, elle qui me disait Où est l’Éternel, ton Dieu? Mes yeux la verront maintenant elle sera foulée comme la boue des rues» (v. 8-10).

L’âme qui a appris à se confier en Dieu ne doute pas du salut final. Elle est assurée que sa chute n’a été entre les mains de Dieu que l’occasion de son relèvement. Elle sait que si les ténèbres de la tribulation l’environnent maintenant, l’Éternel sera sa lumière lorsqu’il apparaîtra (Ésaïe 9:2; 50:10). Elle comprend que l’affreux péché dont elle est solidaire, puisque son peuple a frappé le Juge d’Israël avec une verge sur la joue, a mérité le jugement; il est donc juste qu’elle supporte l’indignation divine, mais elle sait aussi qu’un temps viendra où l’Éternel prendra sa cause en main. Alors il fera sortir à la lumière le Résidu qui était dans les ténèbres de la tribulation et de la détresse, mais qui avait, dans ces ténèbres, l’Éternel pour clarté. Pendant la nuit profonde la lumière sera dans le cœur des fidèles, comme aujourd’hui, dans le nôtre, l’étoile du matin, seulement les ténèbres dans lesquelles le Résidu sera plongé seront le jugement de Dieu, tandis que les chrétiens, n’étant pas de la nuit, mais fils du jour, n’appartiennent en aucune manière aux ténèbres, tout en les traversant. On ne pourra dire cela du Résidu tant qu’il n’aura pas atteint une pleine délivrance. Alors son ennemie qui est certainement ici la nation apostate plutôt que les nations idolâtres, et qui disait au Résidu dans sa détresse: «Où est l’Éternel, ton Dieu?» (injure qui caractérise la grande tribulation dans les écrits prophétiques), son ennemie, dis-je, sera couverte de honte quand elle assistera à l’intervention ouverte de l’Éternel en faveur de son peuple. Elle sera «foulée comme la boue des rues». Nous apprenons, en effet, par Ésaïe 10:6, que ce jugement sur la «nation profane» sera exécuté par l’Assyrien, verge de la colère de l’Éternel et qu’il «la foulera aux pieds comme la boue des rues».

Aux v. 11-13, l’Éternel reprend la parole et s’adresse à Jérusalem, la cité de son choix. Il lui parle d’un jour futur où ses murailles seront rebâties et où les limites de son enceinte seront reculées. Alors l’Égypte et l’Assyrie viendront à elle et ses frontières s’étendront depuis l’Égypte jusqu’à l’Euphrate et d’une mer à l’autre. Alors aussi se réalisera la parole d’Ésaïe: «En ce jour il y aura un chemin battu de l’Égypte à l’Assyrie; et l’Assyrie viendra en Égypte, et l’Égypte en Assyrie; et l’Égypte servira avec l’Assyrie. En ce jour-là Israël sera le troisième, avec l’Égypte et avec l’Assyrie, une bénédiction au milieu de la terre; car l’Éternel des armées le bénira, disant: Béni soit l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, l’ouvrage de mes mains, et Israël, mon héritage» (19, 23-25).

Mais il est important de noter qu’avant cette restauration finale «ce pays sera une désolation, à cause de ses habitants, pour le fruit de leurs actions» (v. 13). Il s’agit, comme nous l’enseigne tout le cours de cette prophétie, de l’Assyrien prophétique qui, avant de se jeter sur le roi du Midi, traversera la terre d’Israël, la réduisant en désolation, comme un torrent qui déborde.

Alors les fidèles s’écrient: «Pais ton peuple avec ton bâton, le troupeau de ton héritage qui demeure seul dans la forêt, au milieu du Carmel; qu’ils paissent en Basan et en Galaad comme aux jours d’autrefois» (v. 14). Au delà du jugement qu’il traverse, le Résidu aspire à la bénédiction future, mais, pendant la tribulation, il jouit déjà des soins du Berger d’Israël; il sent sa présence avec lui en traversant la sombre vallée, où le contact avec le bâton du Berger le rassure: «Ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent» (Ps. 23:4). Le troupeau de son héritage, ce Résidu souffrant et méprisé, est appelé son peuple et, en attendant de le posséder quand il entrera dans son royaume glorieux, il le paîtra dans la solitude du Carmel, dans le lieu de la retraite cachée des prophètes, lieu où le peuple fut ramené au culte de l’Éternel, où les ennemis d’Élie, détruits par le feu du ciel, ne purent mettre la main sur lui, et d’où partit Élisée pour ressusciter l’enfant de la Sunamite. Comme ce lieu symbolique sera propre à encourager le «troupeau de l’héritage» en ces jours, désormais raccourcis, qui précéderont la délivrance finale, où les brebis paîtront en Basan et en Galaad, dans les gras pâturages comme aux jours d’autrefois! Déjà cette délivrance est à la porte; après la destruction de la Bête et du faux prophète, il ne reste plus qu’un dernier ennemi, l’Assyrien. En attendant qu’il «vienne à sa fin, sans personne pour le secourir» (Dan. 11:45), le Seigneur dit: «Mon peuple habitera une demeure de paix et des habitations sûres, et des lieux de repos tranquilles» (Ésaïe 32:18).

Aux v. 15-17, l’Éternel reprend la parole: «Comme aux jours où tu sortis du pays d’Égypte, je lui ferai voir des choses merveilleuses. Les nations verront et seront confondues à cause de toute leur puissance; elles mettront la main sur la bouche, leurs oreilles seront sourdes. Elles lécheront la poussière comme le serpent; comme les bêtes rampantes de la terre, elles sortiront en tremblant de leurs lieux cachés; elles viendront avec frayeur vers l’Éternel, notre Dieu, et elles te craindront» (v. 15-17).

Dieu rappelle ici le jour où il fit sortir son peuple d’Égypte. Alors c’était tout le peuple; maintenant il n’est plus représenté à ses yeux que par le Résidu. La délivrance sera aussi merveilleuse pour lui que jadis pour Israël à la sortie d’Égypte. L’Assyrien sera vaincu comme le fut jadis le Pharaon, et sera anéanti entre deux mers, comme celui-là le fut dans la mer Rouge. En entendant ces nouvelles, les nations, comme autrefois les peuples de Canaan, perdront tout courage et leur cœur se fondra (Josué 2:11).

«Elles lécheront la poussière comme le serpent», dit le Résidu. Ce verset correspond au Ps. 18:45, 46, où le Messie s’exprime ainsi: «Les fils de l’étranger se sont soumis à moi en dissimulant. Les fils de l’étranger ont dépéri, et ils sont sortis en tremblant de leurs lieux cachés». Sous une feinte obéissance, leur cœur ne sera point changé; ils ne se soumettront qu’extérieurement à une puissance à laquelle il leur sera impossible de résister, et qui, au moindre signe de rébellion, «les brisera avec un sceptre de fer, comme un vase de potier» (Ps. 2:9). Leur révolte finale à la suite du règne glorieux de mille ans (Apoc. 20:7-10) prouvera qu’elles ne s’étaient soumises qu’à la force. Leur cœur, mis à l’épreuve par la gloire, comme il le fut jadis par la grâce, n’aura pas été changé. Il exprime ici la crainte plutôt que la dissimulation, mentionnée au Ps. 18, mais l’une accompagne toujours l’autre quand le cœur n’a pas de droiture. Il va sans dire que «la grande foule que personne ne peut dénombrer» et qui constituera pendant le millénium les sauvés d’entre les nations (Apoc. 7:9) n’est point comprise parmi ceux dont ce passage nous parle.

Versets 18-20. Nous avons vu le Résidu conduit, depuis le premier travail de conscience (6:6), à travers la repentance et le jugement de lui-même (7:1) à une pleine confiance en Dieu (7:7) et à l’acceptation de l’épreuve comme étant la conséquence de son péché contre Christ (7:9), mais il a la certitude, au milieu de l’isolement où Dieu le garde et des jugements qui sévissent, que les soins du Berger d’Israël ne lui manqueront pas (7:14). Recevant en même temps de la bouche du Messie la certitude de sa restauration et d’une période de paix qui va suivre la désolation du pays (7:9, 15), il se réjouit d’avance de voir les nations soumises au sceptre de son Roi (7:17).

Le jour de la délivrance est près de paraître: Nous assistons au chant de triomphe alternativement entonné par le Résidu et par le prophète qui, dans l’affliction de cette longue épreuve, l’avait exhorté, consolé et encouragé dans l’espérance.

«Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage?» (v. 18). Le Résidu se qualifie ici: «Reste de son héritage». La nation apostate vient de recevoir la récompense de son iniquité. Quelle joie pour les fidèles de se savoir pardonnés! Ce bonheur ne peut être pleinement apprécié et savouré que par des cœurs qui ont senti tout le poids de leur culpabilité devant Dieu. Le pardon! l’oubli complet de leur transgression! Comme ils sont mis au large en Sa présence!

«Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu’il prend son plaisir en la bonté» (v. 18). Ici je crois entendre la voix du prophète faisant sa partie dans cet hymne d’actions de grâces. Avant le plein établissement d’Israël dans son pays, la délivrance est déjà proclamée. La colère de l’Éternel ne peut durer à perpétuité, parce qu’il prend plaisir en la bonté, et cette vérité est affirmée par l’âme qui vient d’en être l’objet d’une manière si merveilleuse. Je le répète, dans notre prophète, le but n’est pas encore atteint, ni la perfection venue, mais la foi, comptant sur ce que Dieu a déjà accompli, saisit d’avance la pleine réalisation de toutes les promesses de Dieu.

Aussi le Résidu reprend: «Il aura encore une fois compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités» (v. 19). Oh! quel bonheur pour lui, de parler de Dieu! Avec quelle certitude il annonce ce que Dieu fera! Ce sera une purification complète: Dieu qui «pardonne l’iniquité» ne se bornera pas au simple pardon, mais la mettra «sous ses pieds», et non plus devant ses yeux! «Il aura encore une fois compassion de nous», car Il prend plaisir, non pas au jugement du mal — quelque nécessaire qu’il soit à sa sainteté — mais à ses compassions. Et quelle portée infinie a pour des cœurs, convertis à Dieu, ce seul mot qui embrasse l’œuvre immense de la Rédemption: «les compassions de Dieu!» (Rom. 12:1).

Ici le prophète, s’adressant à Dieu lui-même, reprend la parole: «Et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer» (v. 19). Les fidèles apprennent, par la parole prophétique, qu’il ne sera plus jamais question de leurs péchés, puisque Dieu lui-même les aura bannis de sa présence et jetés de ses propres mains dans le grand abîme. Tel sera le caractère de la nouvelle alliance de l’Éternel avec son peuple (Héb. 8:10-13).

Enfin le Seigneur laisse au Résidu la joie de prononcer le dernier mot: «Tu accompliras envers Jacob ta vérité, envers Abraham ta bonté, que tu as jurées à nos pères dès les jours d’autrefois!» (v. 20). Les fidèles proclament que les promesses de l’Éternel sont sans repentance. Ils remontent, pour affirmer cela, au serment inconditionnel que Dieu fit à Abraham et à Jacob. Toute l’histoire de leur responsabilité comme pécheurs est à jamais terminée. Le désert et la loi menaçante du Sinaï ont pris fin; il ne reste pour Israël qu’un Dieu fidèle à ses promesses, un Dieu dont la justice est fermement établie sur sa grâce, un Dieu qui justifie pour toujours le pécheur en condamnant à jamais le péché!

C’est ainsi que se clôt cette magnifique prophétie. Peu de prophètes font ressortir plus constamment que Michée la grâce qui s’élève par-dessus le jugement et le travail de conscience par lequel le croyant est amené à en jouir sans réserve. Michée nous conduit pour ainsi dire au seuil de l’Évangile et nous en ouvre la porte.

Cependant sa prophétie est limitée au Résidu de Juda qu’elle introduit dans les bénédictions de la nouvelle alliance, dont il jouira comme peuple de Dieu sur la terre. Elle nous conduit d’étape en étape jusqu’au chant de l’aube millénaire: «Sa bonté demeure à toujours!» Le chap. 2:12, nous parle du rassemblement futur du Résidu. Au chap. 4:1-8 nous voyons la Restauration de Jérusalem avec le Résidu (v. 7) au milieu d’elle. Le chap. 5:7-9 nous montre le Résidu portant dans l’avenir les caractères mêmes de son Seigneur et de son Roi, la grâce qui attire et la force qui domine. Au chap. 7, le Royaume va s’établir; la nouvelle alliance est conclue, les promesses réalisées; la restauration morale du Résidu est complète; il peut entonner le cantique de la délivrance. Dans tous ces passages il nous est dépeint comme le troupeau du Berger d’Israël dont les loups sont exclus; un troupeau conduit, gardé, nourri, soutenu, consolé par son glorieux Pasteur et pouvant dire: «Je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi!»

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Micah 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/micah-7.html.
 
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