Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Judges 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/judges-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur Judges 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-40
Jephthé et sa fille
Les v. 1-11 introduisent le libérateur. Il porte la marque de cette infirmité constatée si souvent au cours de ce livre. Jephthé, le Galaadite, était «un fort et vaillant homme», mais dâorigine impure, un fils de prostituée, qui avait lieu de rougir en pensant à sa mère. Cependant Dieu se sert de lui, bien plus, nous présente par son moyen quelques-uns des caractères de Christ. Rappelons-nous que lâhistoire des croyants nâa de valeur que si elle reproduit un trait ou lâautre de lâimage du Sauveur. Lâhistoire de Jephthé nous embarrasse et nous offre peu dâédification, si nous nây cherchons pas ce qui manifeste le caractère de Dieu. La Parole qui nous montre, dâune part, lâhomme naturel, entièrement éloigné de Dieu, nous décrit aussi toutes les faiblesses et les misères dâhommes de foi tels que Jephthé; mais Dieu nous donne plus que cela dans leur histoire, il nous présente Christ. Voilà ce qui les rend si intéressants pour nous. Nous découvrons aisément les défauts de nos frères; mais nous devrions nous intéresser davantage à la manière dont Dieu les pétrit et les façonne, pour susciter, malgré tout, des témoins à Christ. Jephthé, dont lâorigine a quelque analogie avec celle dâAbimélec, est en contraste absolu avec cet homme impie. Abimélec cherche dès le début à sâélever et usurpe la place de la famille légitime de Gédéon. Jephthé, abstraction faite de son origine, lâaîné de la famille, est repoussé par ses frères: «Tu nâauras point dâhéritage dans la maison de notre père; car toi, tu es fils dâune autre femme» (v. 2). Cela ne rappelle-t-il pas la parole: «Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous» (Luc 19:14). «Et Jephthé sâenfuit de devant ses frères, et habita dans le pays de Tob» (v. 3). Jephthé se laisse dépouiller, sâabaisse au lieu de tenir tête aux méchants, abandonne tous ses droits, et sâen va dans un pays étranger. Mais Dieu sait le retrouver et le ramener sur la scène. Le moment arrive où ceux qui avaient chassé leur libérateur sont obligés de se jeter en suppliants à ses pieds. «Nâest-ce pas vous», dit Jephthé aux anciens de Galaad, «qui mâavez haï et qui mâavez chassé de la maison de mon père?» (v. 7). Ce même sauveur quâils ont bafoué, ils sont obligés, comme jadis les frères de Joseph, de le reconnaître dans le pays éloigné et, faisant appel à lui dans leur détresse, lui demandent de devenir leur chef. Jephthé ne consent pas à prendre ce titre avant la victoire (v. 9). Il en sera de même de Christ, reconnu publiquement chef dâIsraël par son triomphe sur leurs ennemis. Il est beau de voir dans cet homme, méprisé du monde, mais supportant son mépris, ce faible tableau du Messie, car on peut dire que câest en représentant Christ quâil fut estimé digne de conduire le peuple de Dieu.
Les fils dâAmmon étaient, en ce temps-là , ennemis jurés dâIsraël. Les pires adversaires du peuple de Dieu descendent toujours des croyants selon la chair. Madian, que combat Gédéon, provient dâIsmaël, semence dâAbraham selon la chair; Moab et les fils dâAmmon sont sortis de Lot, Ãdom est le fils charnel dâIsaac. Il y en a dâautres, sans doute, tels que Jabin sous Barak, et les Philistins sous Samson, mais nous disons que nos ennemis les plus acharnés sont issus de nos manquements ou de notre chair. Ce qui sâoppose le plus au témoignage et à la vie spirituelle de lâÃglise, câest lâamer produit de son infidélité, se réclamant du nom de Christ, mais dont lâexistence idolâtre, étrangère à la vie divine, dont lâinimitié et les ruses, resteront jusquâau bout lâhumiliation, le châtiment et le piège du peuple de Dieu.
Les fils dâAmmon, profitant de lâétat dâabaissement dâIsraël pour sâélever contre lui, cherchent à le dépouiller du territoire qui lui appartient, de ses privilèges, et à se les approprier. Quâavait donc profité au peuple son agenouillement devant les idoles dâAmmon? Il était tombé sous le jugement de Dieu et entre les mains des ennemis de lâÃternel. Si nous prenons place avec le monde, il nous dépouille, nous fait perdre la réalité de nos privilèges et sâen empare. Une terrible confusion en résulte. Le monde nous dit alors: Jâai autant de droits, je suis aussi bon chrétien que vous, car vous montrez la même activité que moi pour les choses de cette terre. «Israël a pris mon pays... Maintenant, rends-moi ces contrées en paix» (v. 13). Telle est la conséquence de notre propre infidélité.
Dans ces circonstances, un réveil produit des effets remarquables. Jephthé ne nie pas lâétat dâabaissement du peuple, mais, parlant aux fils dâAmmon, remonte à lâorigine des bénédictions dâIsraël (v. 15-27). Loin de sâaccommoder à cet état de choses, en acceptant le joug dâAmmon qui avait pesé pendant dix-huit ans sur le peuple, il se fonde sur les bénédictions premières dâIsraël, au jour où ils sortirent dâÃgypte pour entrer en Canaan. Il maintient les bénédictions sur lesquelles le peuple était établi. Nous marcherons, dit-il, selon les principes que Dieu nous a donnés au début et qui restent nôtres à toujours. Il voit le peuple, la famille de Dieu, tel que Dieu lâa reconnue au commencement, et dit: Notre combat nâest pas avec les fils dâAmmon, mais avec les Amoréens. Il en est de même pour lâÃglise. Sa lutte est avec les puissances spirituelles dans les lieux célestes (Ãph. 6), comme celle dâIsraël avec les Cananéens. Nous ne sommes pas aux prises avec les mélanges religieux sortis de la chair, sinon pour ne les reconnaître ni comme amis, ni comme ennemis, et pour ne les combattre que sâils nous y obligent. Notre parole doit être celle de Jephthé: Nous garderons le pays que lâÃternel nous a donné (v. 24).
Jephthé ayant parlé de la sorte, une bénédiction nouvelle lui fut octroyée: «LâEsprit de lâÃternel fut sur lui» (v. 28). La puissance de Dieu se trouvait dans le chemin quâil suivait. Ne pas nous conformer à la ruine, comme si Dieu pouvait lâaccepter, et agir sur les principes que Dieu nous a confiés au commencement, tel est le chemin de la puissance, alors même que nous serions réduits au nombre de deux ou trois rassemblés à son nom.
«LâEsprit de lâÃternel fut sur Jephthé». Hélas! comme cela nous arrive souvent, la chair se montre aussi chez lui. Il ne se contente pas de la grâce et de la puissance divines. Ignorant le vrai caractère de Dieu, «il voue un vÅu à lâÃternel» (v. 30), fait un arrangement avec Dieu, sur le pied dâune convention réciproque, et se liant devant lui sur un principe de loi, retombe dans la faute dâIsraël au désert de Sinaï: «Si tu livres en ma main les fils dâAmmon, il arrivera que ce qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils dâAmmon, sera à lâÃternel, et je lâoffrirai en holocauste» (V. 3 1).
Dieu, laissant Jephthé à la responsabilité et aux conséquences de son vÅu, ne proteste pas, ni nâentre dans cet accord. Le ciel semble fermé à la voix du conducteur dâIsraël. Cependant, lâEsprit de lâÃternel lui fait remporter la victoire.
Jephthé rentre à Mitspa dans sa maison, et voici, sa fille sort à sa rencontre avec des tambourins et des danses. «Elle était seule, unique». (v. 34). Ces mots nous rappellent plus dâun passage de lâÃcriture. Dieu dit à Abraham: «Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac». (Gen. 22:2). Mais Abraham sacrifie son fils «par la foi», sur lâordre de Dieu, Jephthé offre sa fille par un acte volontaire, qui nâest quâun manque de foi. Ces mots «seul, unique», nous rappellent encore un plus grand quâIsaac. Comme Jephthé à ses débuts, sa fille reproduit ici dâune manière touchante quelques traits du caractère de Christ. Lorsque la foi manque chez le père, elle brille chez sa pauvre enfant. On la voit, cette fille seule, unique, vouée dâavance au sacrifice par un vÅu téméraire (Christ le fut, au contraire, par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu), on la voit se soumettre, au lieu de se rebeller et de blâmer son père. «Mon père», dit-elle, «si tu as ouvert ta bouche à lâÃternel, fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, après que lâÃternel tâa vengé de tes ennemis, les fils dâAmmon» (v. 36). Elle se soumet à cause de lâÃternel, pâle reflet, sans doute, de Celui qui dit: «Je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté». Elle ne compte sa vie pour rien, en vue de la victoire: «après que lâÃternel tâa vengé de tes ennemis», et consent à être sacrifiée pour elle. Aucune pensée dâelle-même ne lâarrête. Belle abnégation de la foi qui ne regarde quâà Dieu! Elle souffre encore dâune chose, bien cruelle pour toutes les femmes de foi en Israël. Leur désir était dâêtre mères dâune postérité qui pût entrer dans la lignée du Messie. Mais cette fille unique consent à être retranchée de la scène, comme une femme stérile. «Je descendrai sur les montagnes, et je pleurerai ma virginité, moi et mes compagnes» (v. 37). Quelque beau que soit ce dévouement, combien celui du Seigneur Jésus le dépasse! En vue du salut, lui, à qui tout appartenait, consentit à être retranché, «nâayant rien». Abandonnant toutes ses prérogatives de Messie, tous ses droits comme Fils de Dieu et Fils de lâhomme, il a renoncé à sa postérité, afin dâobtenir une meilleure victoire que lui seul pouvait remporter. Il a laissé sa vie, mais «il se verra de la postérité» et «lâÃternel fera subsister sa semence à perpétuité» (Ps. 89:30).
En vérité, cette fille dâIsraël reproduit, bien faiblement sans doute, quelque perfection de la personne de Christ. Sa foi simple brille et se soumet à la volonté de Dieu. Elle consent à être offerte en holocauste, comme Celui qui fut sacrifié plus tard, non pas comme elle, pour confirmer la victoire, mais pour obtenir une meilleure délivrance. Prenons exemple sur la fille de Jephthé; apprenons à nous oublier, en nous offrant à Celui qui fut sacrifié pour nous, à mourir «dans la foi, nâayant pas reçu les choses promises», sans obtenir un résultat apparent de notre travail, mais satisfaits dâavoir été la lettre de Christ au milieu des hommes, et ses représentants, à sa gloire et à lâhonneur de Dieu!