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Saturday, December 20th, 2025
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
Le piĂšge de Gabaon
Ă mesure que nous avançons dans lâĂ©tude de nos chapitres, nous apprenons Ă connaĂźtre lâennemi sous de nouveaux aspects. Satan sait faire la guerre; il sait disposer des batteries, attaquer de face, Ă©craser sous le nombre, mais aussi il sait user de dĂ©tours, tromper par des ruses, attirer dans le piĂšge. JĂ©richo Ă©tait lâobstacle qui tombe devant la foi; mais Satan ne se dĂ©courage pas; il sâadresse, comme nous lâavons vu, aux convoitises, et lâinterdit entre dans le camp dâIsraĂ«l; il occupe les Ăąmes de leur victoire, et la confiance en soi sâempare du cĆur. IsraĂ«l oublie lâarmure complĂšte de Dieu, et va se jeter de lui-mĂȘme dans les filets de lâennemi. Mais cette victoire de Satan est lâĂ©cole de Dieu pour les justes. Ils perdent leur confiance en eux-mĂȘmes, comprennent ce quâexige la saintetĂ© de Dieu, cherchent dans la Parole leur sauvegarde, arrivent enfin au sentiment de leur responsabilitĂ© quâils avaient, semble-t-il, bien peu connue auparavant.
Au chap. 9, nous trouvons plus spĂ©cialement «les artifices du diable», et câest contre eux que la Parole nous prĂ©munit expressĂ©ment. Pour tenir ferme, il nous faut ĂȘtre revĂȘtus «de toute lâarmure de Dieu; ĂȘtre fortifiĂ©s dans le Seigneur et dans la puissance de sa force». LâĂ©pĂźtre aux ĂphĂ©siens, comme les premiers chapitres de JosuĂ©, nous prĂ©sente la puissance de Dieu sous des faces diverses. Au chap. 1:19, sa puissance envers nous correspond Ă ce que nous trouvons en type dans le passage du Jourdain. Au chap. 3:16, 20, sa puissance en nous correspond Ă la table divine de JosuĂ© 5. Enfin, au chap. 6:10, nous trouvons sa puissance avec nous et toutes les piĂšces de lâarmure, correspondant au conflit avec la puissance du mal, tel que les chapitres suivants de JosuĂ© nous le prĂ©sentent. Nous avons dĂ©jĂ vu quels vases Dieu emploie pour se glorifier dans ce combat. Ce sont des ĂȘtres si faibles quâils ne peuvent absolument que dĂ©pendre de Lui. Jâai dit souvent que Dieu prend deux sortes dâinstruments pour accomplir son Ćuvre: dâabord des instruments sans aucune valeur propre: Dieu a choisi les choses folles, faibles, viles de ce monde, et celles qui sont mĂ©prisĂ©es, «et celles qui ne sont pas» (1 Cor. 1:27, 28). Peut-on accentuer davantage le nĂ©ant des ĂȘtres que Dieu daigne employer? Mais Dieu prend aussi des instruments de grande valeur aux yeux des hommes et Ă leurs propres yeux. Saul de Tarse Ă©tait un homme considĂ©rĂ©, instruit, religieux, Ă©nergique, consciencieux;... en apparence il ne lui manquait rien pour que Dieu pĂ»t lâutiliser. Eh bien! Dieu le saisit, le jette sur le chemin de Damas et brise le vase en morceaux, pour ainsi dire. Alors il dit: Je puis lâemployer maintenant.
La conscience de notre nullitĂ© comme instruments, nous tient dans une dĂ©pendance continuelle de la main qui se sert de nous; et câest le chemin de la puissance. Il en fut ainsi devant JĂ©richo; mais le peuple avait encore Ă apprendre que, sans la dĂ©pendance, il devenait la proie de Satan. En terminant la description des piĂšces de lâarmure, lâapĂŽtre ajoute (ĂphĂ©siens 6:18): «Priant par toutes sortes de priĂšres et de supplications en tout temps, par lâEsprit, et veillant Ă cela avec toute persĂ©vĂ©rance». La priĂšre est lâexpression de la dĂ©pendance; la priĂšre continuelle, persĂ©vĂ©rante, exprime une dĂ©pendance habituelle. Or la faute capitale des IsraĂ©lites, au chap. 9, câest quâils nâinterrogĂšrent «point la bouche de lâĂternel» (v. 14). Nous avons vu, Ă la fin du chapitre prĂ©cĂ©dent, quelle importance la Parole avait reprise Ă leurs yeux; mais voici quâils oublient de parler Ă Dieu pour entrer en communion avec lui au sujet de ses pensĂ©es. Remarquez comment Satan rĂ©ussit Ă leur faire perdre le sentiment de leur dĂ©pendance. Il les intimide par un spectacle effrayant: lâinimitiĂ© du monde, une confĂ©dĂ©ration de rois assemblĂ©s pour la guerre (v. 1, 2). Il commence par arrĂȘter leurs yeux sur cette puissance formidable prĂȘte Ă les Ă©craser, puis, sans transition, pour ainsi dire, il leur offre sa ressource: les habitants de Gabaon viennent au camp de Guilgal. IsraĂ«l nây Ă©tait pas prĂ©parĂ©; il nâavait pas toute lâarmure de Dieu. Ceux qui conduisaient le peuple ne se rendirent pas compte de ce que les simples entrevirent, au moins pour un moment (v. 6 et 7). Il en est souvent ainsi; lâhumilitĂ© va avec lâĆil simple et câest Ă celui-ci quâappartient la vraie intelligence selon Dieu. «Traitez alliance avec nous», disent les Gabaonites. Quelle bonne occasion pour IsraĂ«l! «Vous avez lâennemi devant vous», leur souffle Satan, «voici un excellent moyen de le vaincre». Ces gens venaient avec toutes sortes de bonnes intentions, recherchant lâalliance du peuple de Dieu et reconnaissant hautement sa suprĂ©matie morale et spirituelle. «Nous sommes tes serviteurs», disent-ils Ă JosuĂ© (v. 8), chose bien faite pour le disposer favorablement. Enfin ils proclamaient la puissance du Dieu dâIsraĂ«l, et ce quâil avait fait en Ăgypte et au dĂ©sert. Pas un mot, il est vrai, de ce quâil avait fait en Canaan; Satan se trahirait sâil venait Ă parler des lieux cĂ©lestes et de leurs combats. Vous le voyez, les Gabaonites ont un caractĂšre des plus marquĂ©s, des convictions religieuses accentuĂ©es, Oui, mais ils sont des CananĂ©ens dĂ©guisĂ©s, le monde sous les dehors de la piĂ©tĂ©, le monde religieux. IsraĂ«l avait Ă©tĂ© gardĂ© jusque-lĂ de rechercher aucun secours humain, mais comment rĂ©sister Ă ceux qui professent avoir le mĂȘme but, les mĂȘmes aspirations? Une alliance nâest-elle pas une chose lĂ©gitime? Nous reconnaissons lâĂternel comme vous; vos serviteurs pourront vous donner leur concours au besoin. â Ah! comme les enfants dâIsraĂ«l se doutaient peu, en ce moment, que les Gabaonites Ă©taient ces mĂȘmes CananĂ©ens quâils Ă©taient appelĂ©s Ă exterminer du pays de la promesse! Ils tombent dans les filets de lâennemi; ils avaient nĂ©gligĂ© de consulter lâĂternel; ils prennent, en signe de communion, des provisions de ces hommes1. Lâalliance est conclue; le monde est introduit au milieu de lâassemblĂ©e dâIsraĂ«l. Quel artifice diabolique! Satan offre au peuple un moyen de vaincre lâennemi, le monde, et ce moyen, câest dâintroduire le monde dans le camp! Satan se proposant pour se vaincre lui-mĂȘme! Il savait bien que, du moment que la porte serait ouverte Ă cet Ă©lĂ©ment, toute autre entreprise lui serait facile.
1 Lisez au verset 14: «Les hommes (dâIsraĂ«l) prirent de leurs provisions».
Ces choses ne nous rappellent-elles pas lâhistoire de lâĂglise? Les Ăąmes des chrĂ©tiens Ă©taient dĂ©jĂ sĂ©duites, du temps des apĂŽtres, par les beaux semblants dâune religion terrestre et mondaine, qui cherchait Ă pĂ©nĂ©trer et faisait perdre de vue la position, les intĂ©rĂȘts, le but cĂ©leste, et entraĂźnait les cĆurs vers lâalliance avec un monde qui avait crucifiĂ© Christ. Satan a gagnĂ© la partie. Il dresse son trĂŽne au milieu de lâĂglise, et lâapĂŽtre a dĂ» dire Ă la fin: «Parmi vous, lĂ oĂč Satan habite» (Apoc. 2:13). DĂ©sormais, hĂ©las! le combat nâest plus seulement avec les ennemis du dehors; il sâagit de tenir contre la puissance du mal dans lâĂglise. Mais la grĂące de Dieu est avec IsraĂ«l; et si ce chapitre nous montre lâentrĂ©e du mal dans lâassemblĂ©e, nous nâen voyons pas le dĂ©veloppement. Dieu nous dĂ©livre de certaines consĂ©quences de notre pĂ©chĂ©, et en laisse subsister dâautres. Le peuple de Dieu eut Ă faire cette triste expĂ©rience, que les Gabaonites devaient rester au milieu dâeux, comme un tĂ©moignage perpĂ©tuel de leur faute. AprĂšs avoir commencĂ© Ă murmurer contre les principaux, les enfants dâIsraĂ«l sont amenĂ©s Ă une apprĂ©ciation plus juste de leur devoir. Ils nâavaient quâune chose Ă faire: supporter parmi eux les Gabaonites, mais en les maintenant Ă la place de la malĂ©diction. «Vous ĂȘtes maudits», leur dit JosuĂ© (v. 23). IsraĂ«l ne pouvait les considĂ©rer que comme une race maudite. Le jugement du roi dâAĂŻ Ă©tait prononcĂ© sur eux, non pas exĂ©cutĂ©, et en attendant ils nâĂ©taient prĂ©servĂ©s que par le nom de lâĂternel. IsraĂ«l ne pouvait les toucher; il devait supporter son humiliation, mais en Ă©vitant dĂ©sormais toute communion avec ceux quâil laissait sous le poids de la malĂ©diction divine.
Il en est de mĂȘme pour nous dans lâĂglise; nous avons Ă subir les consĂ©quences de notre infidĂ©litĂ©, lâhumiliation du mal qui est entrĂ© dans la maison de Dieu. Mais si nous sommes fidĂšles, tout en supportant ces consĂ©quences, nous pourrons distinguer ce qui est de Dieu, de ce qui porte seulement son nom. Câest la Parole qui distingue le mĂ©lange et nous le rĂ©vĂšle, et la foi laisse le monde religieux sous la malĂ©diction, tout en usant de grĂące Ă son Ă©gard.
En 2 Sam. 21, nous trouvons la fin de lâhistoire des Gabaonites. Nous y voyons clairement que le but de Dieu nâĂ©tait nullement de les ĂŽter de la place quâils avaient usurpĂ©e dans lâassemblĂ©e dâIsraĂ«l. SaĂŒl, animĂ© dâun zĂšle ardent pour lâassemblĂ©e, mais nullement pour Dieu, car il demeurait Ă©tranger Ă ses pensĂ©es, les avait exterminĂ©s. Des annĂ©es se passent, et voici quâune plaie fond tout Ă coup sur IsraĂ«l. David recherche la face de lâĂternel, et sâenquiert de la cause de cette calamitĂ©. «Câest», lui est-il rĂ©pondu, «à cause de SaĂŒl et de sa maison de sang, parce quâil a fait mourir les Gabaonites». La chair qui a introduit le mal, nâa rien de plus pressĂ© que de sâen dĂ©barrasser. Le chemin de Dieu est tout autre; il faut que ses enfants sentent le mal, et câest ainsi que se manifeste leur communion avec Lui dans un jour mauvais. En ĂzĂ©ch. 9:4, lâĂternel ordonne Ă lâange de marquer au front les hommes qui gĂ©missent et qui soupirent Ă cause de toutes les abominations qui se commettent au dedans de JĂ©rusalem. Ceux qui sentaient le mal Ă©taient expressĂ©ment abritĂ©s du destructeur.
Chers lecteurs, il en est de mĂȘme pour nous, en ces jours de la fin. Il ne sâagit pas de prendre lâĂ©pĂ©e et dâexterminer le mal, mais de gĂ©mir et de soupirer, et de dire: «Le mal est mien». Nous ne pouvons purifier la place; il ne nous reste quâĂ nous humilier, tout en nous purifiant nous-mĂȘmes des vases Ă dĂ©shonneur. VoilĂ ce quâun chrĂ©tien mondain nâapprend jamais; la prĂ©sence du monde dans lâĂglise ne lâhumilie pas; il la dĂ©fend; il estime quâil est impossible de distinguer les Gabaonites des enfants dâIsraĂ«l, et bien loin de les prononcer maudits, de ne leur reconnaĂźtre aucune part Ă lâheureuse libertĂ© des enfants de Dieu et de les dĂ©clarer Ă©trangers Ă son peuple (cf. Deut. 29:11), il serait plutĂŽt tentĂ© de se faire leur serviteur et de couper le bois pour la maison de leur Dieu!
Les sept fils de SaĂŒl furent mis en croix et devinrent eux-mĂȘmes malĂ©diction Ă cause de cet acte sanguinaire qui prĂ©tendait purifier lâassemblĂ©e en exterminant les Gabaonites. Combien lâhistoire de lâĂglise nâoffre-t-elle pas de cas semblables? Lâextermination des hĂ©rĂ©tiques vrais ou supposĂ©s nâĂ©tait autre chose que le crime de SaĂŒl. Le crime sera jugĂ© sur ceux qui lâont commis.
Que Dieu nous donne de dĂ©pendre continuellement de lui, afin de pouvoir rĂ©sister aux embĂ»ches du diable. Ce chapitre ne nous donne quâune de ses ruses, mais si nous avons lâĆil ouvert, nous nous apercevrons que tous ses artifices ont pour but de nous faire perdre de vue les choses cĂ©lestes et de rabaisser notre christianisme Ă nâĂȘtre plus que ce que le monde peut partager avec nous.