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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
Le piège de Gabaon
à mesure que nous avançons dans lâétude de nos chapitres, nous apprenons à connaître lâennemi sous de nouveaux aspects. Satan sait faire la guerre; il sait disposer des batteries, attaquer de face, écraser sous le nombre, mais aussi il sait user de détours, tromper par des ruses, attirer dans le piège. Jéricho était lâobstacle qui tombe devant la foi; mais Satan ne se décourage pas; il sâadresse, comme nous lâavons vu, aux convoitises, et lâinterdit entre dans le camp dâIsraël; il occupe les âmes de leur victoire, et la confiance en soi sâempare du cÅur. Israël oublie lâarmure complète de Dieu, et va se jeter de lui-même dans les filets de lâennemi. Mais cette victoire de Satan est lâécole de Dieu pour les justes. Ils perdent leur confiance en eux-mêmes, comprennent ce quâexige la sainteté de Dieu, cherchent dans la Parole leur sauvegarde, arrivent enfin au sentiment de leur responsabilité quâils avaient, semble-t-il, bien peu connue auparavant.
Au chap. 9, nous trouvons plus spécialement «les artifices du diable», et câest contre eux que la Parole nous prémunit expressément. Pour tenir ferme, il nous faut être revêtus «de toute lâarmure de Dieu; être fortifiés dans le Seigneur et dans la puissance de sa force». Lâépître aux Ãphésiens, comme les premiers chapitres de Josué, nous présente la puissance de Dieu sous des faces diverses. Au chap. 1:19, sa puissance envers nous correspond à ce que nous trouvons en type dans le passage du Jourdain. Au chap. 3:16, 20, sa puissance en nous correspond à la table divine de Josué 5. Enfin, au chap. 6:10, nous trouvons sa puissance avec nous et toutes les pièces de lâarmure, correspondant au conflit avec la puissance du mal, tel que les chapitres suivants de Josué nous le présentent. Nous avons déjà vu quels vases Dieu emploie pour se glorifier dans ce combat. Ce sont des êtres si faibles quâils ne peuvent absolument que dépendre de Lui. Jâai dit souvent que Dieu prend deux sortes dâinstruments pour accomplir son Åuvre: dâabord des instruments sans aucune valeur propre: Dieu a choisi les choses folles, faibles, viles de ce monde, et celles qui sont méprisées, «et celles qui ne sont pas» (1 Cor. 1:27, 28). Peut-on accentuer davantage le néant des êtres que Dieu daigne employer? Mais Dieu prend aussi des instruments de grande valeur aux yeux des hommes et à leurs propres yeux. Saul de Tarse était un homme considéré, instruit, religieux, énergique, consciencieux;... en apparence il ne lui manquait rien pour que Dieu pût lâutiliser. Eh bien! Dieu le saisit, le jette sur le chemin de Damas et brise le vase en morceaux, pour ainsi dire. Alors il dit: Je puis lâemployer maintenant.
La conscience de notre nullité comme instruments, nous tient dans une dépendance continuelle de la main qui se sert de nous; et câest le chemin de la puissance. Il en fut ainsi devant Jéricho; mais le peuple avait encore à apprendre que, sans la dépendance, il devenait la proie de Satan. En terminant la description des pièces de lâarmure, lâapôtre ajoute (Ãphésiens 6:18): «Priant par toutes sortes de prières et de supplications en tout temps, par lâEsprit, et veillant à cela avec toute persévérance». La prière est lâexpression de la dépendance; la prière continuelle, persévérante, exprime une dépendance habituelle. Or la faute capitale des Israélites, au chap. 9, câest quâils nâinterrogèrent «point la bouche de lâÃternel» (v. 14). Nous avons vu, à la fin du chapitre précédent, quelle importance la Parole avait reprise à leurs yeux; mais voici quâils oublient de parler à Dieu pour entrer en communion avec lui au sujet de ses pensées. Remarquez comment Satan réussit à leur faire perdre le sentiment de leur dépendance. Il les intimide par un spectacle effrayant: lâinimitié du monde, une confédération de rois assemblés pour la guerre (v. 1, 2). Il commence par arrêter leurs yeux sur cette puissance formidable prête à les écraser, puis, sans transition, pour ainsi dire, il leur offre sa ressource: les habitants de Gabaon viennent au camp de Guilgal. Israël nây était pas préparé; il nâavait pas toute lâarmure de Dieu. Ceux qui conduisaient le peuple ne se rendirent pas compte de ce que les simples entrevirent, au moins pour un moment (v. 6 et 7). Il en est souvent ainsi; lâhumilité va avec lâÅil simple et câest à celui-ci quâappartient la vraie intelligence selon Dieu. «Traitez alliance avec nous», disent les Gabaonites. Quelle bonne occasion pour Israël! «Vous avez lâennemi devant vous», leur souffle Satan, «voici un excellent moyen de le vaincre». Ces gens venaient avec toutes sortes de bonnes intentions, recherchant lâalliance du peuple de Dieu et reconnaissant hautement sa suprématie morale et spirituelle. «Nous sommes tes serviteurs», disent-ils à Josué (v. 8), chose bien faite pour le disposer favorablement. Enfin ils proclamaient la puissance du Dieu dâIsraël, et ce quâil avait fait en Ãgypte et au désert. Pas un mot, il est vrai, de ce quâil avait fait en Canaan; Satan se trahirait sâil venait à parler des lieux célestes et de leurs combats. Vous le voyez, les Gabaonites ont un caractère des plus marqués, des convictions religieuses accentuées, Oui, mais ils sont des Cananéens déguisés, le monde sous les dehors de la piété, le monde religieux. Israël avait été gardé jusque-là de rechercher aucun secours humain, mais comment résister à ceux qui professent avoir le même but, les mêmes aspirations? Une alliance nâest-elle pas une chose légitime? Nous reconnaissons lâÃternel comme vous; vos serviteurs pourront vous donner leur concours au besoin. â Ah! comme les enfants dâIsraël se doutaient peu, en ce moment, que les Gabaonites étaient ces mêmes Cananéens quâils étaient appelés à exterminer du pays de la promesse! Ils tombent dans les filets de lâennemi; ils avaient négligé de consulter lâÃternel; ils prennent, en signe de communion, des provisions de ces hommes1. Lâalliance est conclue; le monde est introduit au milieu de lâassemblée dâIsraël. Quel artifice diabolique! Satan offre au peuple un moyen de vaincre lâennemi, le monde, et ce moyen, câest dâintroduire le monde dans le camp! Satan se proposant pour se vaincre lui-même! Il savait bien que, du moment que la porte serait ouverte à cet élément, toute autre entreprise lui serait facile.
1 Lisez au verset 14: «Les hommes (dâIsraël) prirent de leurs provisions».
Ces choses ne nous rappellent-elles pas lâhistoire de lâÃglise? Les âmes des chrétiens étaient déjà séduites, du temps des apôtres, par les beaux semblants dâune religion terrestre et mondaine, qui cherchait à pénétrer et faisait perdre de vue la position, les intérêts, le but céleste, et entraînait les cÅurs vers lâalliance avec un monde qui avait crucifié Christ. Satan a gagné la partie. Il dresse son trône au milieu de lâÃglise, et lâapôtre a dû dire à la fin: «Parmi vous, là où Satan habite» (Apoc. 2:13). Désormais, hélas! le combat nâest plus seulement avec les ennemis du dehors; il sâagit de tenir contre la puissance du mal dans lâÃglise. Mais la grâce de Dieu est avec Israël; et si ce chapitre nous montre lâentrée du mal dans lâassemblée, nous nâen voyons pas le développement. Dieu nous délivre de certaines conséquences de notre péché, et en laisse subsister dâautres. Le peuple de Dieu eut à faire cette triste expérience, que les Gabaonites devaient rester au milieu dâeux, comme un témoignage perpétuel de leur faute. Après avoir commencé à murmurer contre les principaux, les enfants dâIsraël sont amenés à une appréciation plus juste de leur devoir. Ils nâavaient quâune chose à faire: supporter parmi eux les Gabaonites, mais en les maintenant à la place de la malédiction. «Vous êtes maudits», leur dit Josué (v. 23). Israël ne pouvait les considérer que comme une race maudite. Le jugement du roi dâAï était prononcé sur eux, non pas exécuté, et en attendant ils nâétaient préservés que par le nom de lâÃternel. Israël ne pouvait les toucher; il devait supporter son humiliation, mais en évitant désormais toute communion avec ceux quâil laissait sous le poids de la malédiction divine.
Il en est de même pour nous dans lâÃglise; nous avons à subir les conséquences de notre infidélité, lâhumiliation du mal qui est entré dans la maison de Dieu. Mais si nous sommes fidèles, tout en supportant ces conséquences, nous pourrons distinguer ce qui est de Dieu, de ce qui porte seulement son nom. Câest la Parole qui distingue le mélange et nous le révèle, et la foi laisse le monde religieux sous la malédiction, tout en usant de grâce à son égard.
En 2 Sam. 21, nous trouvons la fin de lâhistoire des Gabaonites. Nous y voyons clairement que le but de Dieu nâétait nullement de les ôter de la place quâils avaient usurpée dans lâassemblée dâIsraël. Saül, animé dâun zèle ardent pour lâassemblée, mais nullement pour Dieu, car il demeurait étranger à ses pensées, les avait exterminés. Des années se passent, et voici quâune plaie fond tout à coup sur Israël. David recherche la face de lâÃternel, et sâenquiert de la cause de cette calamité. «Câest», lui est-il répondu, «à cause de Saül et de sa maison de sang, parce quâil a fait mourir les Gabaonites». La chair qui a introduit le mal, nâa rien de plus pressé que de sâen débarrasser. Le chemin de Dieu est tout autre; il faut que ses enfants sentent le mal, et câest ainsi que se manifeste leur communion avec Lui dans un jour mauvais. En Ãzéch. 9:4, lâÃternel ordonne à lâange de marquer au front les hommes qui gémissent et qui soupirent à cause de toutes les abominations qui se commettent au dedans de Jérusalem. Ceux qui sentaient le mal étaient expressément abrités du destructeur.
Chers lecteurs, il en est de même pour nous, en ces jours de la fin. Il ne sâagit pas de prendre lâépée et dâexterminer le mal, mais de gémir et de soupirer, et de dire: «Le mal est mien». Nous ne pouvons purifier la place; il ne nous reste quâà nous humilier, tout en nous purifiant nous-mêmes des vases à déshonneur. Voilà ce quâun chrétien mondain nâapprend jamais; la présence du monde dans lâÃglise ne lâhumilie pas; il la défend; il estime quâil est impossible de distinguer les Gabaonites des enfants dâIsraël, et bien loin de les prononcer maudits, de ne leur reconnaître aucune part à lâheureuse liberté des enfants de Dieu et de les déclarer étrangers à son peuple (cf. Deut. 29:11), il serait plutôt tenté de se faire leur serviteur et de couper le bois pour la maison de leur Dieu!
Les sept fils de Saül furent mis en croix et devinrent eux-mêmes malédiction à cause de cet acte sanguinaire qui prétendait purifier lâassemblée en exterminant les Gabaonites. Combien lâhistoire de lâÃglise nâoffre-t-elle pas de cas semblables? Lâextermination des hérétiques vrais ou supposés nâétait autre chose que le crime de Saül. Le crime sera jugé sur ceux qui lâont commis.
Que Dieu nous donne de dépendre continuellement de lui, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. Ce chapitre ne nous donne quâune de ses ruses, mais si nous avons lâÅil ouvert, nous nous apercevrons que tous ses artifices ont pour but de nous faire perdre de vue les choses célestes et de rabaisser notre christianisme à nâêtre plus que ce que le monde peut partager avec nous.