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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-14.html.
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-15
La persévérance de Caleb
Je désire mâarrêter un peu sur ce chapitre, à cause de son importance pratique. Caleb est le type de la persévérance de la foi. Le chap. 13 des Nombres mentionne pour la première fois son nom (v. 7), lorsque Moïse envoie du désert de Paran un homme de chaque tribu pour reconnaître le pays. Parmi ces douze hommes se trouvaient Caleb, fils de Jephunné, et Osée, fils de Nun, que Moïse nomma Josué (v. 9, 17).
Dès ce moment on trouve le nom de Caleb si intimement lié à celui de Josué (voyez Nomb. 14:30, 38; 26:65; 34:17-19; Deut. 1:36-38; Jos. 14:13), que lâon peut dire quâil en est inséparable. Ils reconnaissent ensemble le pays, marchent ensemble par le désert, entrent ensemble en Canaan. Sans doute, ils sont unis par leur caractère particulier dâhommes de foi, mais je trouve une autre raison bénie à cette association que la Parole nous signale. Josué est un type de Christ, de Jésus, Sauveur, faisant entrer son peuple dans le repos du pays de la promesse, et Caleb marche en sa compagnie. Le grand nom de Josué abrite, pour ainsi dire, celui de Caleb, et lui imprime son caractère. Ces deux hommes ont une même pensée, une même foi, une même confiance, un même courage, un même point de départ, une même marche, une même persévérance, un même but. En est-il ainsi de nous, cher lecteur? Sommes-nous tellement associés à Christ, quâon ne puisse prononcer notre nom sans le sien, et que toute notre existence tire sa valeur du fait que nous sommes devenus, par grâce, compagnons du Seigneur Jésus?
Au chap. 13 des Nombres, les douze hommes envoyés par Moïse vinrent jusquâà Hébron, puis passèrent de là au torrent dâEshcol dâoù ils rapportèrent les magnifiques produits de la terre de Canaan, pour prouver lâexcellence de ce pays. Mais ce nâest pas, comme on pourrait le penser, Eshcol qui a captivé les yeux et le cÅur de Caleb; sa foi lui a fait trouver quelque chose de mieux. Hébron, où il a mis le pied, lui est donné (Chap. 14:9). Dès lors il portera ce nom sur son cÅur pendant quarante-cinq ans, jusquâau jour où, paraissant devant Josué, il réclamera cette «montagne dont lâÃternel a parlé», cet Hébron, pour sa possession perpétuelle.
Ce lieu même ne laissait pas dâavoir une grande célébrité. Pour les yeux de la chair, à la vérité, il ne pouvait inspirer que de lâeffroi. Les formidables Anakim y demeuraient, ces géants dont le nom seul avait fait fondre le cÅur du peuple. Mais quel souvenir puissant offrait à lââme de Caleb ce lieu de la sépulture des pères. La place qui représentait de si grands souvenirs, devenait la récompense de cet homme de Dieu. Ce fut là quâAbraham, le père du peuple, choisit sa résidence (Genèse 13:18), lorsque Lot eut préféré les villes de la plaine; là quâil bâtit un autel à lâÃternel et quâil reçut la promesse de Dieu (Gen. 18:1); mais Hébron est avant tout, dâune manière prééminente, la place de la mort. Il le fut premièrement pour Abraham. Ce fut là que Sara mourut (Gen. 23:2), là quâelle fut ensevelie et que fut enterré Abraham (Gen. 25:10), puis Isaac (Gen. 35:27-29), puis Jacob et les patriarches.
Oui, Hébron est bien le lieu du sépulcre, lâendroit de la mort; la fin de lâhomme. Mais quây a-t-il là qui puisse attirer? Rien, sâil sâagit de lâhomme naturel; tout, sâil sâagit de la foi. Hébron est une place spéciale où le croyant trouve la fin de lui-même; câest la croix de Christ. Mais encore: câest de là que Joseph se met en route pour aller à la recherche de ses frères (Gen. 37:14). Plus tard (Jos. 21) Hébron devient une ville de refuge et la propriété des Lévites. Puis câest le point de départ de la royauté de David (2 Sam. 2:1-4), car câest en vertu de sa mort que Jésus a été ressuscité et couronné de gloire, et que le diadème de la royauté sera sur sa tête. Câest enfin là que toutes les tribus dâIsraël reconnaissent leur roi et viennent lui faire leur soumission (2 Sam. 5:1).
Cette place nâest-elle pas merveilleuse? Quelle grande série de bénédictions! Hébron, lieu de la mort, lieu de refuge, point de départ pour Israël des bénédictions, des promesses, de la royauté et de la gloire, centre de ralliement quand la gloire est venue; et, avec tout cela, objet permanent du cÅur et des affections dâun pauvre pèlerin qui y a trouvé son propre point de départ, et qui y trouve son point dâarrivée, son lieu de repos éternel! â Ah! comme ce lieu, le moins fait en apparence pour attirer, avait de prix pour Caleb! Il le veut pour portion perpétuelle, et notre part éternelle à nous sera de sonder ce quâexprime cet endroit unique. La foi de Caleb pouvait y saisir, dès lâorigine, ce que la foi dâAbraham y avait trouvé: la fin du moi, lâanéantissement de lui-même, les choses vieilles passées; et voici un homme qui se met en marche, ne comptant nullement sur lui-même, ne pouvant dépendre que de Dieu. Il marche, jusquâà ce quâil ait atteint son but, la pleine jouissance des promesses, à lâendroit même où lâhomme a trouvé sa fin!
Nous venons de considérer deux points qui caractérisent Caleb. Le premier, câest que son nom est inséparable de celui de Josué; le second, quâun objet spécial a attiré ses affections et sâest tellement emparé de son cÅur, quâil en a conservé le souvenir tout le long de son pèlerinage dans le désert. Or, permettez-moi dâajouter que nos affections sont toujours en jeu, quand elles ont pour objet un Christ mourant sur la croix, se donnant lui-même pour nous; tandis quâun Christ glorieux nous communique lâénergie pour lâatteindre.
Mais il est un troisième point qui caractérise cet homme de foi. Caleb réalise son espérance. Il entre dâabord en visiteur dans le pays de Canaan; mais câest là , non pas dans le désert, que sa carrière commence. Quand il entre dans le désert, ses yeux sont pleins de la réalité et de la beauté des choses quâil a vues et qui deviennent, pendant 45 ans, lâobjet de son espérance. Il en est de même pour le Psalmiste. «à Dieu! tu es mon Dieu; je te cherche au point du jour; mon âme a soif de toi; ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau, pour voir ta force et ta gloire comme je tâai contemplé dans le lieu saint» (Ps. 63:2, 3). Cet homme marche à lâexemple de Caleb. Il a vu Dieu dans le sanctuaire; câest là quâil prend son point de départ; de là il descend sur la terre, plein de la réalité glorieuse des choses divines qui vont soutenir son cÅur tout le long du pèlerinage par lequel il veut les atteindre.
Un quatrième point se lie à celui-ci. Le désert a non seulement perdu toute attraction, mais apparaît réellement dans toute sa sécheresse et son horreur, quand lââme est nourrie de la moelle et de la graisse du sanctuaire. Alors le ciel devient pour nous la mesure de la terre; et ainsi toute lâapparente valeur des choses visibles disparaît entièrement; elles ne sont plus pour lââme que vide, sécheresse et néant.
Revenons maintenant, chers amis, à la persévérance qui forme le caractère dominant de Caleb. Ce caractère nâexisterait pas sans les quatre points que nous avons mentionnés. Lâattachement à Christ, la connaissance de la valeur infinie de son Åuvre, une espérance réalisée, aucune attache ici-bas, nous permettent de persévérer jusquâau bout dans le chemin de la foi. â Cette persévérance se lie, dans la vie de Caleb, à trois positions qui sont inséparables lâune de lâautre.
Quand il sâagit de prendre dâavance connaissance du bon pays que Dieu voulait donner à son peuple, il est dit de Caleb quâil persévéra à suivre lâÃternel (Nomb. 14:24; Deut. 1:36; Jos. 14:8-9). Mais il lui faut marcher encore quarante ans dans le désert, et il le fait courageusement; il persévère, parce quâil conserve dans son cÅur le souvenir des richesses et des trésors de Canaan. Les difficultés du désert ne sont rien pour lui; il y trouve le soleil, le sable, la fatigue et la soif, et nâen tient aucun compte. Il ne lui arrive pas un instant de chercher quelque chose autour de lui. Sa persévérance est alimentée par son espérance, et lâespérance du croyant nâest pas seulement Canaan dâune manière générale, câest-à -dire le ciel, â mais Christ.
Il y eut un homme très renommé, dont Dieu ne put dire ces choses. Salomon manqua où Caleb avait persévéré. Le désert avait acquis de la valeur pour ce grand roi. Un moment arriva où Salomon tourna le dos à Dieu, ayant aimé quelque chose dans le désert. Il est dit de lui (1 Rois 11:6): «Il ne suivit pas pleinement lâÃternel». Le monde eut des attraits pour lui, et quelque petits quâils fussent au commencement, ils ne tardèrent pas à lâenvahir et son royaume fut perdu. Il en fut autrement de Caleb qui gagna son héritage par sa persévérance à suivre lâÃternel.
Mais Caleb persévère encore dans une troisième position, dans la prise de possession en Canaan. Il passe cinq nouvelles années à combattre, puis se sert de ses armes pour sâemparer de sa portion spéciale, de la montagne dont lâÃternel avait parlé. Il entre en pleine possession de son héritage, malgré la puissance formidable de lâennemi et la frayeur quâinspiraient les fils dâAnak. Mais, pour Caleb, comme pour nous, câest un ennemi déjà vaincu, celui qui a la puissance de la mort; il ne peut nous effrayer. La mort est à nous. Caleb entre, dis-je, en pleine possession de son héritage. Sa persévérance est couronnée de succès. Il est le seul en Israël qui semble avoir dépossédé tous ses ennemis. â Quelle leçon pour nous, bien-aimés. Souvenons-nous que la prise de possession de Caleb est pour nous un fait actuel, et non pas seulement une jouissance future. Avons-nous persévéré dans le combat pour jouir maintenant de nos privilèges? Que Dieu nous donne de persévérer comme Caleb dans ces trois choses, dans lâespérance, dans la marche et dans le combat.
à la fin de notre chapitre, nous trouvons encore deux caractères qui accompagnent toujours la persévérance. Caleb dit au v. 11: «Je suis encore aujourdâhui fort comme le jour où Moïse mâenvoya; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer». Malgré ses quatre-vingt-cinq ans et la fatigue du désert, Caleb nâavait pas perdu un atome de sa force. Comment cela? Câest quâil nâavait aucune confiance en lui-même. La leçon dâHébron était restée gravée dans son cÅur. Il dit au v. 12: «Peut-être que lâÃternel sera avec moi». Vous direz: il se défiait donc de lâÃternel? Non, il se défiait de lui-même. Il comprenait que sâil y avait un obstacle à ce que lâÃternel fût avec lui, il ne pouvait venir que de lui-même. Remarquons la liaison de ces deux choses: la réalisation de la force est en proportion de la défiance de soi-même. Câest ainsi que lâon marche de force en force. Ãs. 40:28-31, nous présente la même vérité dâune manière admirable. «Les jeunes gens, dit-il, seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants». Voilà à quoi aboutissent les meilleures forces de lâhomme. Mais «le Dieu dâéternité, lâÃternel... ne se lasse pas et ne se fatigue pas». En lui est notre confiance. Et de plus: «Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente lâénergie à celui qui nâa pas de vigueur». Il communique sa force aux faibles; il la manifeste dans lâinfirmité. Puis il ajoute: «Mais ceux qui sâattendent à lâÃternel renouvelleront leur force; ils sâélèveront avec des ailes comme des aigles; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas». Tel fut le cas de Caleb. Il marchait dans la conscience que sa force était en Dieu, et quâelle était avec lui, cette force. Quâil en soit de même pour nous, et puissions-nous aussi planer dans les choses célestes, courir dans lâarène du combat et marcher patiemment, sans nous lasser, dans le chemin qui aboutit à la gloire!
Jâai à parler encore dâun second caractère accessoire de la persévérance. Elle produit la persévérance chez les autres. Par elle, Caleb fut particulièrement béni dans le cercle de sa famille, qui se trouva engagée à sa suite dans le même chemin de la foi. Au chap. 15:16 (voyez aussi Juges 1:12-13), il est dit: «Et Caleb dit: à qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. Et Othniel, fils de Kenaz, frère de Caleb, la prit, et Caleb lui donna sa fille Acsa pour femme». Le neveu suit dignement les traces de lâoncle. Il combat, ayant devant lui un objet qui a du prix à ses yeux, et quâil veut posséder. Son espérance sâattache à la fille de Caleb. â Et nous, voulons-nous posséder Christ à tout prix? Au chap. 3 des Juges, Othniel devient le premier juge dâIsraël. Après avoir été vainqueur dans le combat pour lui-même, il est suscité pour délivrer les autres, et persévère dans ce nouveau caractère jusquâau bout.
Acsa, fille de Caleb, est un nouvel exemple de persévérance. Caleb lâavait donnée à Othniel; elle incite son mari à demander davantage. Il lui faut un champ, et par-dessus des sources dâeau. Elle veut la bénédiction sur le champ quâelle possède. Pour lâavoir, elle descend de son âne et fait sa requête; elle persévère dans la prière et les supplications. Aussi reçoit-elle largement ces sources, types des bénédictions spirituelles. Cela aussi, cher lecteur, est dâun enseignement journalier. Quand nous avons en main la Parole, demandons-nous sans relâche à Dieu les «sources dâeau»? Cette Parole vivante est néanmoins pour beaucoup de chrétiens comme une «terre du midi» toute sèche, dans laquelle leur âme ne trouve aucune subsistance. Si tel est votre cas, avez-vous pris comme Acsa, la place de suppliants pour demander à Dieu les secours spirituels qui peuvent la faire fructifier pour votre âme? Ne vous donnera-t-il pas une réponse, telle que Caleb la donna à Acsa?
Avant de quitter le sujet de la persévérance, je voudrais encore toucher un ou deux points importants. Il est dit de Caleb, quâil «avait pleinement suivi lâÃternel, le Dieu dâIsraël». Il avait persévéré à la suite de Christ, connu de lui comme le Jéhovah de lâAncien Testament. Quâest-ce donc que suivre quelquâun? On sâen fait souvent une idée bien inexacte. Câest marcher derrière une personne que nous reconnaissons comme le guide quâil nous faut. Si lâon a confiance en soi-même, on nâa pas besoin dâun guide. Mais, de plus, marcher derrière le Seigneur implique non seulement la confiance en lui, mais une humble dépendance de lui. Autre point: En suivant quelquâun, jâai les yeux fixés sur lui pour lâimiter. Imiter le Seigneur, câest chercher à le reproduire, à lui ressembler. Dans quelque position que Dieu me place, son but est que je reproduise Christ dans cette position; Christ, comme lâa dit un frère, dans ses relations, dans son service, dans son témoignage et dans ses souffrances. Câest ce que fit Caleb. Il suivit pleinement, dâune manière complète (je ne dis pas parfaite), lâÃternel son Dieu.
Mais, sur ce point, lâon peut encore demander: à quoi sâapplique la persévérance? Le Nouveau Testament répond largement à cette question. Je ne citerai que quelques passages:
Nous voyons, par ces quelques exemples, que la persévérance sâapplique à tous les détails de la vie chrétienne. Puissions-nous la connaître mieux afin quâau bout de notre carrière, comme Caleb, nous recevions de Dieu lui-même ces paroles dâapprobation: «Il a pleinement suivi lâÃternel, le Dieu dâIsraël!»