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Thursday, September 4th, 2025
the Week of Proper 17 / Ordinary 22
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hosea 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/hosea-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hosea 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-11
Chapitre 1er
PremiĂšre partie: Chapitres 1 Ă 3 â Ătat moral dâIsraĂ«l et conseils de Dieu Ă son Ă©gard.
Chapitre 1er â Dieu rejette IsraĂ«l et reçoit les nations.
(v. 1.) â «La parole de lâĂternel qui vint Ă OsĂ©e, fils de BeĂ©ri, aux jours dâOzias, de Jotham, dâAchaz et dâĂzĂ©chias, rois de Juda, et aux jours de JĂ©roboam, fils de Joas, roi dâIsraĂ«l».
DĂšs le premier verset nous nous heurtons Ă une difficultĂ©. Comment se fait-il quâOsĂ©e, prophĂšte dâĂphraĂŻm, au lieu dâĂ©numĂ©rer la sĂ©rie des rois dâIsraĂ«l sous lesquels il a prophĂ©tisĂ©, ne mentionne que JĂ©roboam, le premier de ces rois, passe sous silence ses six successeurs et marque la durĂ©e de sa prophĂ©tie par les rois de Juda? Ă cette Ă©nigme lâhistoire des rois dâIsraĂ«l fournit une solution, confirmĂ©e par le contenu de notre premier chapitre.
JĂ©hu, exĂ©cuteur des jugements de Dieu contre les dix tribus, avait exterminĂ© Joram, roi dâIsraĂ«l, et les 70 fils de lâimpie Achab, mais, plein dâun zĂšle charnel, il avait outrepassĂ© les ordres de Dieu en exerçant la vengeance sur Achazia, roi de Juda, et ses quarante-deux frĂšres. LâĂternel reconnut lâobĂ©issance de JĂ©hu, dans la mesure oĂč elle sâĂ©tait exercĂ©e Ă son service, et lui dit: «Parce que tu as bien exĂ©cutĂ© ce qui Ă©tait droit Ă mes yeux, et que tu as fait Ă la maison dâAchab selon tout ce qui Ă©tait dans mon cĆur, tes fils, jusquâĂ la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration, seront assis sur le trĂŽne dâIsraĂ«l» (2 Rois 10:30; 15:12). Ce fut, en effet, ce qui arriva. Sur les instances de Joakhaz, son pĂšre, premiĂšre gĂ©nĂ©ration de JĂ©hu, Joas, la seconde gĂ©nĂ©ration, avait Ă©tĂ© suscitĂ© comme «Sauveur Ă IsraĂ«l» (2 Rois 13:5). JĂ©roboam II, troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, tout mauvais roi quâil fĂ»t, avait Ă©tĂ© Ă©galement honorĂ© du titre de Sauveur du peuple (2 Rois 14:27). DĂšs lors cependant, IsraĂ«l Ă©tait jugĂ©, mais il manquait encore la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration de JĂ©hu pour accomplir la promesse, faite Ă ce dernier par lâĂternel. Ă la mort de JĂ©roboam, les dix tribus traversĂšrent une pĂ©riode dâinterrĂšgne dont la prophĂ©tie dâOsĂ©e porte les traces. Mais ce que lâĂternel avait promis devait nĂ©cessairement avoir lieu. Au bout de onze ans dâinterrĂšgne, Zacharie, quatriĂšme descendant de JĂ©hu, sâassit sur le trĂŽne dâIsraĂ«l, mais ne rĂ©gna que six mois et mourut de mort violente (2 Rois 15:8-12). Ainsi sâaccomplissait Ă la fois la parole de lâĂternel Ă JĂ©hu et le jugement dĂ©finitif sur les dix tribus. DĂ©jĂ , du temps de JĂ©roboam II, ce jugement Ă©tait consommĂ© dans les dĂ©crets de Dieu. Les cinq souverains qui se succĂ©dĂšrent sur le trĂŽne depuis Zacharie jusquâĂ la transportation des dix tribus ne comptent pas pour le prophĂšte, malgrĂ© le long rĂšgne de deux dâentre eux.
OsĂ©e prophĂ©tise sur IsraĂ«l, alors que dĂ©jĂ le sort du peuple est invariablement fixĂ© par lâĂternel. Celui-ci tient sa promesse Ă JĂ©hu, mais juge dĂ©finitivement la maison dâIsraĂ«l, Ă commencer par JĂ©hu (1:4). Pour un temps Juda, sous quelques rois fidĂšles, «marche encore avec son Dieu et les vrais saints», quoique, de fait, la ruine des deux tribus soit dĂ©jĂ complĂšte (12:1). Aussi, comme nous le verrons, chaque fois que Juda est mentionnĂ©, câest pour montrer que, si son jugement est retardĂ©, il nâest pas Ă©loignĂ© et atteindra sĂ»rement la maison de David.
VoilĂ donc ce qui nous semble expliquer pourquoi OsĂ©e, prophĂšte dâĂphraĂŻm, nous est prĂ©sentĂ© comme prĂ©disant sous le rĂšgne des rois de Juda, et passe sous silence tous les rois dâIsraĂ«l, sauf JĂ©roboam. Ce dernier Ă©tait encore un «Sauveur». AprĂšs lui, tout nâest plus que dĂ©sordre, meurtres et anarchie.
(v. 2-5.) â En un temps oĂč la parole de Dieu nâa plus de puissance sur le cĆur du peuple, pour le convaincre et le ramener, lâĂternel lâaccompagne de signes visibles, symboliques, propres Ă atteindre la conscience et au sens desquels personne ne peut se soustraire. «LâĂternel dit Ă OsĂ©e: Va, prends-toi une femme prostituĂ©e et des enfants de prostitution; car le pays sâest entiĂšrement prostituĂ© en abandonnant lâĂternel». Il faut que le prophĂšte de lâĂternel, lâhomme qui reprĂ©sente Dieu lui-mĂȘme devant le peuple, contracte une alliance dĂ©shonorante. IsraĂ«l ne comprendra-t-il pas que la prostitution est sa condition actuelle? Il avait abandonnĂ© lâĂternel, trahi ses engagements avec son mari; et cependant les relations dâune alliance lĂ©gitime subsistaient encore. Y avait-il rien de plus honteux pour le prophĂšte? Mais combien plus pour lâĂternel lui-mĂȘme! En outre, non seulement le prophĂšte (ou Dieu) Ă©tait dĂ©shonorĂ©, mais les enfants issus de cette union ne pouvaient sâappeler que des enfants de prostitution. Jamais la souillure ne peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©e, mĂȘme alliĂ©e avec la puretĂ© la plus parfaite. Si la saintetĂ© du prophĂšte, sous la conduite de lâ«Esprit de Dieu, nâen Ă©tait nullement altĂ©rĂ©e, lâimpuretĂ© de son Ă©pouse Ă©tait dĂ©cuplĂ©e par le fait quâelle nâavait eu aucun Ă©gard Ă cette saintetĂ©; mais il Ă©tait dĂ©sormais impossible que Dieu nâen prĂźt pas connaissance, si, le fait une fois constatĂ©, Il ne voulait pas renier Sa saintetĂ©. Le jugement devenait donc une nĂ©cessitĂ©, Ă moins que Dieu nâabandonnĂąt son caractĂšre.
Cette vĂ©ritĂ© est de tous les temps. AprĂšs IsraĂ«l, lâĂglise, en tant quâĂpouse responsable de Christ, a suivi le mĂȘme chemin, sâest prostituĂ©e, et tombera sous le mĂȘme jugement, bien plus terrible toutefois que celui dâIsraĂ«l, puisquâil sera proportionnĂ© aux grĂąces quâelle a reçues. IsraĂ«l a manquĂ© sous la loi; lâĂglise responsable a manquĂ© sous la grĂące. Mais IsraĂ«l, aprĂšs sa dĂ©fection sous lâĂ©conomie de la loi, retrouvera, sous la nouvelle alliance, la grĂące quâil nâavait jamais connue; lâĂglise ne la retrouvera pas, car, aprĂšs la grĂące, manifestation suprĂȘme du caractĂšre de Dieu, il ne lui reste plus de ressource, ni dâautre issue, que le jugement. LâĂglise est en voie de devenir «la grande prostituĂ©e», la mĂšre de toutes les abominations de la terre qui aura pour fin cette sentence: «Elle est tombĂ©e, elle est tombĂ©e, Babylone la grande!» (Apoc. 17:1, 5; 18:2.)
OsĂ©e prend donc pour femme Gomer, dont la conduite est lâimage de celle du peuple. Elle est fille de DiblaĂŻm, qui signifie «double embrassement». Ce nom semble ĂȘtre une allusion. DĂšs son origine, IsraĂ«l avait Ă©tĂ© soumis Ă deux influences contraires, celle de la chair et celle de la saintetĂ© de Dieu. Un mĂ©lange â une chose ni tout Ă fait bonne, ni tout Ă fait mauvaise â pouvait-il en ĂȘtre le rĂ©sultat? Impossible! «La corruption nâhĂ©rite pas de lâincorruptibilité».
Le premier fils de Gomer est JizreĂ«l. «Appelle», dit lâĂternel, «son nom JizreĂ«l, car encore un peu de temps et je visiterai le sang de JizreĂ«l sur la maison de JĂ©hu, et je ferai cesser le royaume de la maison dâIsraĂ«l; et il arrivera, en ce jour-lĂ , que je briserai lâarc dâIsraĂ«l dans la vallĂ©e de JizreĂ«l» (v. 4). Ce nom rappelle le meurtre, commis par JĂ©hu, sur Achazia, roi de Juda et ses quarante-deux frĂšres (2 Rois 9-10). Dieu avait approuvĂ© JĂ©hu en ce quâil avait fait Ă la maison dâAchab et lui en avait mĂȘme accordĂ© la rĂ©compense. Ce nâest quâenviron quatre-vingts ans aprĂšs que nous apprenons ce que Dieu pensait du meurtre des fils de Juda.
Ce principe est trĂšs instructif quant aux voies de Dieu. En tant quâil sert Ă lâaccomplissement des conseils de Dieu, lâhomme peut ĂȘtre approuvĂ© de Lui, quels que soient les motifs secrets de son cĆur, si toutefois il ne sâoppose pas Ă cet accomplissement. Mais les motifs secrets qui lâont fait agir, quand il semblait ne travailler que pour Dieu, seront un jour mis en lumiĂšre et la violence ou lâhypocrisie se cachant sous le manteau de lâobĂ©issance nâĂ©chapperont pas plus dans le jour du jugement quâils nâĂ©chappent aujourdâhui Ă Son regard. Il arrive un temps oĂč la patience de Dieu prend fin. Les motifs du cĆur de JĂ©hu, quâil savait si bien cacher aux yeux du fidĂšle Jonadab, en les parant du nom de «zĂšle pour lâĂternel» (2 Rois 10:15, 16), sont maintenant mis Ă dĂ©couvert. Les meilleurs pouvaient sây tromper, mais on ne trompe pas Dieu. Des annĂ©es sâĂ©coulent, le jour et lâheure de la rĂ©tribution arrivent, lentement peut-ĂȘtre, mais dâun pas certain et inĂ©vitable. Nâen avait-il pas Ă©tĂ© de mĂȘme dans lâaffaire de SaĂŒl et des Gabaonites; il semblait, aprĂšs tant dâannĂ©es, que Dieu eĂ»t oubliĂ© ce quâil nâavait pas mĂȘme enregistrĂ©. La famine de trois ans vint dĂ©tromper IsraĂ«l (2 Sam. 21).
Le nom de JizreĂ«l est synonyme ici de brisement: lâarc dâIsraĂ«l (sa puissance) sera brisĂ© dans la vallĂ©e de JizreĂ«l. Avec la maison de JĂ©hu le royaume des dix tribus a cessĂ© virtuellement et Dieu ne tient plus compte de ce qui reste.
Mais la royautĂ© nâĂ©tait pas seule en question. Dans quel Ă©tat se trouvait la nation elle-mĂȘme sous les successeurs de JĂ©hu? Gomer enfante une fille et Dieu dit: «Appelle son nom Lo-Rukhama (elle nâa pas obtenu misĂ©ricorde), car je ne ferai plus misĂ©ricorde Ă la maison dâIsraĂ«l pour leur pardonner encore» (v. 6). La coupe Ă©tait comble; Ă lâĂ©gard dâIsraĂ«l, il nây avait plus lieu Ă repentance de la part de lâĂternel; cependant il voulait encore «faire misĂ©ricorde Ă la maison de Juda et les sauver» â ce quâil avait fait en vain par deux fois, comme nous lâavons vu, Ă lâĂ©gard de la maison dâIsraĂ«l â car la sentence dĂ©finitive nâĂ©tait pas encore prononcĂ©e sur la race de David.
Gomer a un second fils. Dieu dit: «Appelle son nom Lo-Ammi (pas mon peuple), car vous nâĂȘtes pas mon peuple et je ne serai pas Ă vous» (v. 9). Ainsi tout lien avec Dieu est rompu. IsraĂ«l est rejetĂ© et remarquons que Dieu ne fait plus une exception en faveur de Juda, comme il lâa faite pour Lo-Rukhama. La sentence sâĂ©tend ici au delĂ dâĂphraĂŻm. Dans le moment mĂȘme oĂč elle est prononcĂ©e, les relations vitales de tout le peuple sont dĂ©jĂ rompues. Elles feront bientĂŽt place aux simples voies de la Providence de Dieu, comme nous les voyons au livre dâEsther, jusquâau jour du rĂ©tablissement dâIsraĂ«l.
Avec cette sentence: «Vous nâĂȘtes pas mon peuple», il semble que tout soit dĂ©finitivement terminĂ©. Sans doute, si Dieu nâĂ©tait pas Dieu, et si sa gloire voulait ĂȘtre fondĂ©e sur ses jugements au lieu dâĂȘtre Ă©tablie sur sa grĂące. Dieu est un juge et les pĂ©cheurs sont affreusement coupables de nâen pas tenir compte, mais Il est aussi le Dieu des promesses et ces promesses sont sans repentance. On le voit bien ici, au v. 10, Ă lâĂ©gard dâIsraĂ«l: «Cependant le nombre des fils dâIsraĂ«l sera comme le sable de la mer, qui ne se peut mesurer ni nombrer». Le prophĂšte, chose remarquable, ne remonte pas aux promesses faites Ă Jacob (IsraĂ«l) Ă BĂ©thel: «Ta semence sera comme la poussiĂšre de la terre» (Gen. 28:14) â mais Ă celles quâil fit Ă Abraham Ă la suite du sacrifice dâIsaac: «Je multiplierai abondamment ta semence... comme le sable qui est sur le bord de la mer» (Gen. 22:17), promesse que Jacob lui-mĂȘme rappelle Ă lâĂternel avant de passer le guĂ© de Jabbok: «Tu as dit: Certes, je te ferai du bien et je ferai devenir ta semence comme le sable de la mer, qui ne se peut nombrer Ă cause de son abondance» (Gen. 32:12). Câest en vertu du sacrifice de Christ que la grĂące de Dieu triomphera Ă la fin, et sur ce sacrifice que lâĂternel Ă©tablit ses promesses immuables. La loi, venue si longtemps aprĂšs, ne peut les annuler. Le Dieu des promesses ne peut mentir, ni dĂ©savouer Christ, lâIsaac ressuscitĂ©, en qui elles sont toutes «Oui et Amen».
Mais le prophĂšte mentionne encore une promesse bien plus merveilleuse que celle du «sable de la mer»: «Et il arrivera que, dans le lieu oĂč il leur a Ă©tĂ© dit: Vous nâĂȘtes pas mon peuple, il leur sera dit: «Fils du Dieu vivant». Ce passage a trait aux nations et non pas Ă IsraĂ«l, comme lâEsprit de Dieu nous lâenseigne en Rom. 9. Nâest-il pas remarquable que, sans cet enseignement, nous nâaurions jamais dĂ©couvert, dans ce verset, la pensĂ©e de Dieu au sujet des gentils? En Rom. 9:24-26, lâapĂŽtre cite deux passages dâOsĂ©e pour montrer que Dieu a appelĂ© «des vaisseaux de misĂ©ricorde... savoir nous, non seulement dâentre les Juifs, mais aussi dâentre les nations». Le premier de ces passages est pris en OsĂ©e 2:23: «Jâappellerai mon peuple, celui qui nâĂ©tait pas mon peuple et bien-aimĂ©e celle qui nâĂ©tait point bien-aimĂ©e». Ces paroles se rapportent exclusivement Ă IsraĂ«l; lâapĂŽtre Pierre, sâadressant Ă des Juifs convertis, les emploie Ă leur sujet: «Vous qui autrefois nâĂ©tiez pas un peuple, mais qui maintenant ĂȘtes le peuple de Dieu; vous qui nâaviez pas obtenu misĂ©ricorde, mais qui maintenant avez obtenu misĂ©ricorde» (l Pierre 2:10). Pierre montre Ă ces chrĂ©tiens sortis du judaĂŻsme que ce qui Ă©tait promis pour lâavenir Ă leur nation, eux le possĂ©daient maintenant; quâils avaient le droit de sâappeler le peuple de Dieu, et avaient des relations avec Dieu fondĂ©es sur sa grĂące gratuite.
Le second passage de Rom. 9 est tirĂ© dâ OsĂ©e 1:10. Câest celui qui nous occupe: «Il arrivera», dit lâapĂŽtre, «quâau lieu oĂč il leur a Ă©tĂ© dit: Vous nâĂȘtes point mon peuple, lĂ ils seront appelĂ©s fils du Dieu vivant». Dans lâavenir, les fils dâIsraĂ«l apprendront que Dieu sâest suscitĂ© Ă leur place un peuple nouveau, ayant un titre nouveau: «Fils du Dieu vivant». Ce nom me semble avoir une portĂ©e toute spĂ©ciale. Dans lâAncien Testament le nom du Dieu vivant, du Dieu dâIsraĂ«l possĂ©dant la vie en lui-mĂȘme, semble ĂȘtre en contraste avec les dieux sans vie, idoles des nations. Dans le Nouveau Testament, Christ est le Fils du Dieu vivant (Matt. 16:16; Rom. 1:4), dĂ©clarĂ© tel par la rĂ©surrection dâentre les morts. En vertu de cette rĂ©surrection et par la descente du Saint Esprit, le chrĂ©tien possĂšde la mĂȘme relation avec Dieu que son Seigneur et Sauveur. Il est fils de Dieu, du Dieu vivant. Telle me semble ĂȘtre la portĂ©e de ce passage. Il sâadresse aux nations dont nous faisons partie, et proclame la nouvelle relation dans laquelle elles entreront avec Dieu par un Christ ressuscitĂ©. Sans doute le prophĂšte ne va pas jusquâau mystĂšre de lâĂglise, inconnu de lâAncien Testament, mais nous pouvons dire que ce mystĂšre est cachĂ© ici dans ces mots: «le Dieu vivant», titre connu de tous les prophĂštes, mais rĂ©vĂ©lĂ© ici pour le temps futur oĂč, sur lui, le Seigneur bĂątira son AssemblĂ©e.
«Et les fils de Juda et les fils dâIsraĂ«l se rassembleront, et sâĂ©tabliront un chef, et monteront du pays; car la journĂ©e de JizreĂ«l est grande» (v. 11). De la bĂ©nĂ©diction des nations, le prophĂšte passe au rassemblement futur de tout IsraĂ«l. Juda, avec lequel Dieu patientait encore, devait ĂȘtre dispersĂ© aprĂšs les dix tribus, mais il nâen sera pas toujours ainsi. Si le but de la croix, de rassembler en un les enfants de Dieu dispersĂ©s, a Ă©chouĂ© quant Ă IsraĂ«l, le temps viendra oĂč ce dessein sâaccomplira. Juda et IsraĂ«l (ou les dix tribus) sâĂ©tabliront un seul chef; ils reconnaĂźtront ensemble la seigneurie du Christ que Juda avait rejetĂ©. Alors ces frĂšres ennemis vivront unis avec leur Chef, souverain sacrificateur et Roi sur son trĂŽne, devenu dĂ©sormais leur Conducteur. Ils «monteront du pays». Le sens de cette parole me paraĂźt ĂȘtre quâils monteront de la terre de Canaan comme une moisson abondante, car, ajoute immĂ©diatement le prophĂšte, «la journĂ©e de JizreĂ«l est grande». Alors JizreĂ«l, lieu du massacre et de la rĂ©tribution (v. 5), recevra sa vraie signification: «Dieu sĂšme» (cf. 2:23). Il sĂšme et la moisson lĂšvera, mais seulement aprĂšs que le jugement du peuple aura Ă©tĂ© consommĂ©. DĂšs que la journĂ©e de JizreĂ«l est introduite par Dieu lui-mĂȘme, elle ne peut ĂȘtre quâen bĂ©nĂ©diction; oĂč Lui a semĂ©, la moisson ne peut ĂȘtre quâinfiniment grande. Autrefois, sous JĂ©hu, lâhomme avait semĂ©, et rĂ©coltĂ© la tempĂȘte; mais quand Dieu sĂšmera il rĂ©coltera un peuple bien uni, le fruit mĂ»r de son Ćuvre, rassemblĂ© sous un Chef divin. Alors on pourra dire, en effet: La journĂ©e de JizreĂ«l est grande!1
1 Câest du moins lâexplication que je propose de ce passage qui a reçu plusieurs interprĂ©tations. Voir pour la mĂȘme signification du mot monter: chap. 10:8. SâĂ©tablir un chef et monter ne se lient point, selon moi, dans ce passage.
Nous avons donc trouvĂ© dans ce chapitre un rĂ©sumĂ© important du passĂ© et de lâavenir dâIsraĂ«l et de Juda. Toute la prophĂ©tie de lâAncien Testament y est condensĂ©e en quelques mots. Les promesses de Dieu; le peuple sous la loi abandonnant lâĂternel; le jugement qui en est la consĂ©quence; la rupture de toute relation entre Dieu et le peuple; la cessation de ses voies de misĂ©ricorde envers lui; lâalliance lĂ©gale ayant Ă©tĂ© rompue par IsraĂ«l; â lâentrĂ©e des nations dans les bĂ©nĂ©dictions de la nouvelle alliance, comme fruit de la rĂ©surrection du Christ quâIsraĂ«l avait rejetĂ©, â mais ensuite la reprise des relations de Dieu avec IsraĂ«l, lorsque le Christ ressuscitĂ© devient Chef de son peuple, le rĂ©unit en un aprĂšs sa dispersion, et fait lever une moisson abondante sur la terre renouvelĂ©e.