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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 32". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-32.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 32". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-32
«Et Jacob alla son chemin. Et les anges de Dieu le rencontrèrent.» En dépit de tout, la grâce de Dieu accompagne Jacob. Rien ne saurait changer lâamour de Dieu; il aime dâun amour invariable. Celui quâil aime, il lâaime jusquâà la fin; son amour est semblable à lui-même, «le même hier, aujourdâhui et éternellement» (Héb. 13:8). Mais combien peu dâeffet «lâarmée de Dieu» eut sur Jacob, nous pouvons lâapprendre par ce que ce chapitre nous rapporte ici de lui. «Et Jacob envoya devant lui des messagers à Ãsaü, son frère, au pays de Séhir, dans la campagne dâÃdom.» Jacob, évidemment, se sent mal à lâaise en pensant à sa rencontre avec Ãsaü, et il y avait de quoi: il avait très mal agi envers son frère et sa conscience nâétait pas tranquille; mais, au lieu de se jeter dans les bras de Dieu, sans réserve, il a de nouveau recours, pour détourner la colère dâÃsaü, à ses moyens habituels. Il essaie de faire façon dâÃsaü, au lieu de sâappuyer sur Dieu.
«Il leur commanda, disant: Vous parlerez ainsi à mon seigneur Ãsaü: Ainsi a dit ton serviteur Jacob: jâai séjourné chez Laban, et je mây suis arrêté jusquâà présent» (v. 4). Tout ceci annonce une âme éloignée de son centre en Dieu. «Mon seigneur» et «ton serviteur» nâest pas le langage dâun frère à son frère, ni de quelquâun qui a le sentiment de la dignité que donne la présence de Dieu. Câest le langage de Jacob, et de Jacob avec une mauvaise conscience.
«Et les messagers revinrent vers Jacob, disant: Nous sommes allés vers ton frère, vers Ãsaü, et même il vient à ta rencontre, et quatre cents hommes avec lui. Et Jacob craignit beaucoup» (v. 6-7). Que va-t-il faire? Sâabandonnera-t-il à Dieu? â Non, il commence par combiner des arrangements. «Et il partagea le peuple qui était avec lui, et le menu bétail et le gros bétail, et les chameaux, en deux bandes; et il dit: Si Ãsaü vient à lâune des bandes et la frappe, la bande qui restera pourra échapper.» La première pensée de Jacob est toujours un plan, et en cela il nâest que la trop véritable image du pauvre cÅur humain. Il est vrai quâaprès avoir formé son plan, il se tourne vers lâÃternel et crie à lui pour quâil le délivre, mais il nâa pas plus tôt cessé de prier quâil revient à ses arrangements. Or, prier et faire des plans sont deux choses qui ne vont pas ensemble: quand je fais des combinaisons, je me repose plus ou moins sur elles quand je prie, je dois me reposer exclusivement sur Dieu. Quand mon regard est absorbé par mes propres opérations, je ne suis pas préparé à voir Dieu intervenir en ma faveur; et alors, la prière nâest pas lâexpression du besoin dans lequel je me trouve, mais lâaveugle accomplissement de quelque chose que je crois devoir être fait, ou, peut-être, la demande à Dieu de sanctifier mes propres desseins. Mais Dieu ne veut pas que je lui demande de sanctifier et de bénir mes plans et mes moyens, mais que je remette tout entre ses mains, afin que lui intervienne en ma faveur1.
1 Sans doute, quand la foi laisse Dieu agir, Dieu emploiera ses propres moyens; mais câest là tout autre chose que de reconnaître et de bénir les plans et les dispositions de lâincrédulité et de lâimpatience. On ne comprend pas assez cette différence.
Quoique Jacob ait demandé à Dieu de le délivrer de son frère Ãsaü, il est évident quâil nâavait pas confiance en son intervention, car il essaie dâ«apaiser Ãsaü par un présent». Sa confiance repose dans «son présent» et non en Dieu seul. «Le cÅur est trompeur par-dessus tout, et incurable» (Jér. 17:9). Il est souvent difficile de découvrir quel est le vrai fondement de notre confiance. Nous nous imaginons, ou nous voudrions nous persuader à nous-mêmes, que nous nous appuyons sur Dieu, alors que, de fait, nous avons placé notre confiance en quelque arrangement de notre invention. Celui qui aurait entendu Jacob faire à Dieu cette prière: «Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main dâÃsaü, car je le crains, de peur quâil ne vienne et ne me frappe la mère avec les fils», aurait-il imaginé que Jacob pût dire encore: «Je lâapaiserai avec un présent»? Jacob avait-il oublié sa prière? Se faisait-il un dieu de son présent? Mettait-il plus de confiance en ses bestiaux, quâen ce Dieu entre les mains duquel il venait de remettre son sort?
Ces questions découlent naturellement de tout ce qui nous est rapporté ici de Jacob, et nous pouvons en lire les réponses dans le miroir de notre propre cÅur. Ce cÅur nous apprend aussi bien que lâhistoire de Jacob, combien nous sommes plus disposés à nous appuyer sur les combinaisons de notre propre sagesse que sur Dieu; mais on nâarrive ainsi à rien de bon. Nous sommes souvent très contents de nous-mêmes, lorsque nos arrangements ont été accompagnés de prière, ou que nous avons employé tous les moyens permis et demandé à Dieu de les bénir; mais, en pareil cas, nos prières ne valent guère mieux que nos plans, attendu que nous nous reposons sur elles, plutôt que sur Dieu. Il faut que nous soyons, de fait, amenés au terme de tout ce qui est le produit du moi, avant que Dieu puisse se montrer; et, pour que nous en finissions avec nos plans, il faut que nous en ayons fini avec nous-mêmes; il faut que nous apprenions à reconnaître que «toute chair est de lâherbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs» (Ãs. 40:6).
Jacob est amené là , dans le chapitre qui nous occupe. Après quâil eut pris toutes ses prudentes dispositions, la Parole nous dit: «Et Jacob resta seul; et un homme lutta avec lui jusquâau lever de lâaurore» (v. 24). Ici commence une nouvelle phase de lâhistoire de cet homme remarquable. Il faut que nous nous soyons trouvés seuls avec Dieu, pour que nous arrivions à une juste connaissance de nous-mêmes et de nos voies. Pour connaître la valeur réelle de la nature et de ses opérations, il faut que nous les ayons pesées à la balance du sanctuaire. Peu importe ce que nous pensons de nous-mêmes ou ce que les hommes peuvent en penser, lâimportant est de savoir ce que Dieu en pense; et, pour lâapprendre, il faut que nous soyons laissés «seuls», loin du monde, loin du moi, loin de toutes les pensées, de tous les raisonnements et de toutes les émotions de la nature, «seuls» avec Dieu.
«Jacob resta seul, et un homme lutta avec lui.» LâÃcriture ne nous dit pas, il faut le remarquer, que Jacob lutta avec un homme, mais quâun homme lutta avec Jacob. On a souvent, et bien à tort, présenté ce fait comme un exemple de lâénergie avec laquelle Jacob priait. Dire que je lutte avec un homme, ou quâun homme lutte avec moi, sont deux idées très différentes. Si câest moi qui lutte avec un autre, câest que je veux obtenir quelque chose de lui; si un autre, au contraire, lutte avec moi, câest lui qui veut obtenir quelque chose de moi. Dieu lutte avec Jacob, afin de lui faire sentir quâil nâest quâune faible et misérable créature; puis, voyant que Jacob soutient la lutte contre lui avec tant dâopiniâtreté, «il toucha lâemboîture de sa hanche; et lâemboîture de la hanche fut luxée.» Il faut que la sentence de mort soit écrite sur toute chair; il faut que nous ayons saisi la portée de la croix de Christ, avant de pouvoir marcher avec Dieu avec fermeté et bonheur. Nous avons suivi Jacob jusquâici au travers de tous les détours et de toutes les opérations de son caractère extraordinaire; nous lâavons vu faire des plans et des arrangements pendant les vingt années de son séjour chez Laban, mais ce nâest que lorsquâil est «laissé seul», quâil acquiert une juste idée de lâêtre faible et impuissant â quâil est par lui-même. Alors le siège de sa force étant atteint, il apprend à dire: «Je ne te laisserai point».
Dès lors commence une ère nouvelle dans la vie de Jacob. Jusquâici, il a persévéré dans ses propres voies; maintenant, il est amené à dire: «Je ne te laisserai point». Remarquez, cher lecteur, que Jacob ne parle ainsi que du moment où lâemboîture de lâos de sa hanche fut démise. Ce simple fait nous donne la clef de toute cette scène. Câest dans le but de lâamener là que Dieu lutte avec Jacob. Pour ce qui est de la puissance, déployée par lui dans la prière, nous avons vu que, après avoir adressé à Dieu quelques paroles de supplications, Jacob met à nu le secret de sa confiance en disant: «Jâapaiserai la colère dâÃsaü par un présent». Aurait-il pu parler ainsi, sâil eût réellement compris ce que câest que prier ou ce quâest la vraie dépendance de Dieu? Non, assurément; il faut que Dieu et la créature conservent chacun leur place distincte, et il en sera ainsi de toute âme qui connaît la sainte réalité dâune vie de foi.
Mais, hélas! câest précisément par là que nous péchons, si en pareille matière on peut parler pour dâautres. Nous cachons lâincrédulité positive de nos cÅurs rusés sous la formule plausible et en apparence pieuse quâil faut employer des moyens, et nous croyons nous attendre à Dieu pour bénir ces moyens; tandis que, en réalité, nous nous appuyons, non sur Dieu, mais sur les moyens. Puissions-nous comprendre combien est mauvaise une pareille voie et apprendre à nous attacher à Dieu seul avec plus de simplicité, afin que notre vie soit caractérisée davantage par cette sainte élévation qui nous tient au-dessus des circonstances par lesquelles nous passons. Ce nâest pas chose facile que dâen venir à reconnaître le néant de la créature, au point de pouvoir dire: «Je ne te laisserai point aller sans que tu mâaies béni» (v. 26). Dire ainsi du cÅur et demeurer dans la puissance de ce que cette parole exprime, est le secret de toute vraie force. Jacob ne parla ainsi que lorsque lâemboîture de sa hanche eut été atteinte, et pas avant. Il lutta longtemps avant de céder, parce que sa confiance en la chair était forte. Mais Dieu peut abattre jusque dans la poussière le caractère le plus obstiné. Il peut atteindre le ressort de la force naturelle et écrire sur elle la sentence de mort; jusquâalors on ne peut avoir de puissance auprès de Dieu et des hommes. Il faut être «faible» avant de pouvoir être «fort». «La puissance de Christ» ne peut reposer «sur moi» quâen proportion de la connaissance que jâai de mes infirmités (2 Cor. 12:9 2cr 12.7-10). Christ ne peut mettre le sceau de son approbation sur lâénergie de la nature, sur sa sagesse ou sur sa gloire: il faut que toutes ces choses diminuent, afin que lui croisse. Jamais la nature ne servira de piédestal à la puissance de la grâce de Christ; si elle le pouvait, la chair aurait de quoi se glorifier devant Dieu, et nous savons que cela est impossible. Or, puisque la manifestation de la gloire de Dieu et du nom ou du caractère de Dieu est liée à lâannulation de la nature, il est évident que lââme ne peut jouir de cette manifestation avant que la nature ne soit réellement mise de côté. Câest pourquoi, bien que Jacob soit appelé à déclarer son nom: «Jacob» ou «celui qui supplante», il nâobtient aucune révélation du nom de celui qui a lutté avec lui et qui lâa abattu jusque dans la poussière. Il reçoit pour lui-même le nom dâ«Israël», «prince», et câétait là un grand progrès; mais quand il dit: «Je te prie, déclare-moi ton nom», il reçoit pour réponse: «Pourquoi demandes-tu mon nom?» Dieu refuse de lui dire son nom, bien quâil ait amené Jacob à lui dire la vérité quant à lui-même, et quâen conséquence il le bénisse. Que de cas pareils les annales de la famille de Dieu ne renferment-elles pas? Le moi est mis à nu dans toute sa difformité morale; mais on manque à saisir pratiquement ce que Dieu est, lors même quâil soit venu si près de nous et quâil nous ait bénis selon la découverte que nous avons faite de nous-mêmes.
Jacob reçut le nom nouveau dâ«Israël» lorsque lâemboîture de sa hanche eut été atteinte. Il devint un prince puissant quand il eut appris et reconnu quâil nâétait quâun homme faible. Cependant lâÃternel dut lui dire: «Pourquoi demandes-tu mon nom?» et il ne lui révéla pas le nom de celui qui avait mis à découvert le vrai nom et la vraie condition de Jacob.
Ceci nous apprend quâêtre béni de Dieu est tout autre chose que de recevoir par lâEsprit la révélation du caractère de Dieu. «Il le bénit là », mais il ne lui révéla pas son nom. Il y a toujours une bénédiction à être amené à se connaître soi-même en quelque mesure; nous sommes ainsi conduits sur un chemin dans lequel nous sommes rendus capables de discerner plus clairement ce que Dieu est pour nous dans tous les détails. Ainsi en fut-il de Jacob; dès que lâemboîture de sa hanche eut été touchée, il se trouva dans une condition à laquelle Dieu seul pouvait suffire. Un pauvre boiteux ne pouvait faire grand-chose; il lui était donc avantageux de sâattacher à Celui qui était tout-puissant.
Pour terminer ce chapitre, nous remarquerons que le livre de Job est, dans un certain sens, un commentaire de cette scène de lâhistoire de Jacob que nous venons de considérer. Dâun bout à lâautre des trente et un premiers chapitres, Job lutte avec ses amis et soutient sa thèse contre tous leurs arguments; mais au chapitre 32, Dieu, se servant dâÃlihu, entre en lutte avec lui; et au chapitre 38, il lâattaque directement dans toute la manifestation de sa grandeur et de sa gloire, et fait sortir de sa bouche ces paroles bien connues: «Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon Åil tâa vu: câest pourquoi jâai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre» (Job 42:5-6). Dieu avait touché lâemboîture de sa hanche! Et, remarquez lâexpression: «mon Åil tâa vu». Job ne dit pas seulement: «Je me vois moi-même», mais: «je tâai vu, toi!» Il nây a que la vue de ce que Dieu est qui puisse produire une véritable repentance et lâhorreur de soi-même. Il en arrivera ainsi au peuple dâIsraël, dont lâhistoire a une grande analogie avec celle de Job. Quand «ils regarderont vers celui quâils ont percé, ils se lamenteront»; alors Dieu les bénira et les restaurera pleinement et entièrement. Ils apprendront tout ce que signifient ces paroles: «Câest ta destruction, Israël, que tu aies été contre moi, contre ton secours» (Osée 13:9).