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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-32
1 et 2
Rencontre avec les anges
Des anges de Dieu le rencontrèrent Ils lui étaient apparus à Béthel pour lâencourager au moment où, fuyant la colère de son frère, il sortait du pays de Canaan. Ils se présentent de nouveau à lui au moment où il rentre en Canaan, comme pour le protéger contre le ressentiment de son frère. Câest pourquoi ils forment un camp. Jacob les voit non plus en songe, comme au chapitre 28, mais en état de veille, comme Ãlisée à Dothan (2 Rois 6:17).
Mahanaïm : deux camps, le camp de Jacob et celui des anges. Cette localité, qui a joué un grand rôle au temps de David et de Salomon (2 Samuel 11:8; 2 Samuel 17:24; 1 Rois 4:14), devait être à peu près à égale distance du Jourdain, du Jabbok et du Jarmuk.
Versets 3 à 23 - Préparatifs de la rencontre avec Ãsaü
Au pays de Séir. Voir Genèse 14:6, note. Ãsaü avait donc déjà quitté son père et avait choisi ce pays, préparant ainsi lâaccomplissement de la prophétie dâIsaac (Genèse 27:39-40). Sur le rapport de ce passage avec Genèse 36:6-8, voir à ces versets.
Mon seigneurâ¦, ton serviteur. Jacob cherche à effacer, à force de témoignages respectueux, lâimpression pénible que devait éprouver Ãsaü en se rappelant la supériorité attribuée par la bénédiction paternelle à son frère cadet.
Jacob ne veut pas seulement donner de ses nouvelles à Ãsaü; il veut lui faire comprendre quâil ne lui demandera rien et quâen particulier il peut lui laisser lâhéritage paternel que celui-ci lui avait vendu.
Trouver grâce : obtenir un bon accueil.
Il vient à ta rencontre. Ãsaü sâétait mis en route immédiatement après avoir reçu le message de Jacob.
Il a quatre cents hommes avec lui. Une pareille troupe indique une expédition guerrière; il nâest que trop à craindre que Jacob et ses richesses en soient le but.
7 et 8
Jacob ne se sent pas en état de lutter contre une pareille force armée. Il a dâabord recours aux moyens humains que lui dicte son habileté naturelle. Le premier est indiqué ici; le second le sera aux versets 13 à 21.
Il partagea⦠Il partage ses troupeaux et ses serviteurs en deux bandes. Quant à sa famille, il la garde auprès de lui (Genèse 33:2).
Mais ces mesures de prudence sont inutiles si Dieu nây met la main. Aussi a-t-il recours à la prière (versets 9 à 12).
Les raisons pour lesquelles il ose sâapprocher de Dieu : câest le Dieu de sa famille, et câest lui qui, en lui ordonnant de revenir, lâa mis dans la position critique où il se trouve.
Actions de grâces à Dieu pour ses bienfaits passés
Supplication proprement dite
Fondement de sa confiance pour lâavenir, les promesses divines
Versets 13 Ã 21 - Seconde mesure de Jacob
Il prit. le lendemain.
14 et 15
Il fait un gros sacrifice en prélevant en quelque sorte une dîme pour Ãsaü sur les cinq espèces dâanimaux qui forment sa richesse. Le présent tout entier sâélève à 580 têtes de bétail. Il est curieux de remarquer que la proportion entre les mâles et les femelles est justement celle que recommande lâauteur romain Varron dans son ouvrage De re rusticâ.
Laissez une distance : pour que cette succession de troupeaux et de messages agisse dâune manière plus efficace sur Ãsaü.
Qui va devant toi : le berger marche derrière son troupeau.
Je lâapaiserai, littéralement : je couvrirai sa face, expression technique dans la loi pour désigner lâexpiation. Quand Ãsaü regardera vers Jacob, il verra non plus ses tromperies passées, mais son offrande.
Me fera bon accueil, littéralement : élèvera ma face. Un suppliant qui paraît devant un supérieur ne relève la tête que quand sa demande lui est accordée. Voir Genèse 4:7, note.
Tandis que le présent sâen va, lui demeure avec celle des deux bandes avec laquelle se trouve sa famille.
Cette nuit-là : la nuit qui suivit celle indiquée au verset 13. Il a passé la journée à préparer les présents destinés à Ãsaü.
22 et 23
Tourmenté par lâinquiétude, il fait passer le Jabbok à tout son monde, sans doute avec lâordre donné aux deux bandes de se séparer au-delà du torrent, en se dirigeant chacune dâun côté différent.
Gué du Jabbok. Le Jabbok présente deux gués, lâun dans son cours supérieur, sur la route des caravanes de Syrie; lâautre à lâendroit où il sort dâune gorge profonde pour entrer dans la plaine. Câest probablement de ce dernier que profite Jacob.
Versets 24 Ã 32 - Lutte de Jacob avec Dieu
Jacob a maintenant fait tout ce qui était en son pouvoir pour se mettre à lâabri du danger qui le menace. Il a préparé son frère par un message plein de soumission; il a cherché à amollir son cÅur par une série dâoffrandes qui sont des hommages; il a divisé ses troupeaux et ses serviteurs en deux parts, dont lâune au moins a chance dâéchapper; il a même prié.
Et pourtant lâangoisse étreint encore son cÅur; la pensée du massacre qui le menace, lui et les siens, ne le quitte point. Il a tout fait, et cependant il sent que rien nâest fait tant quâil nâest pas certain dâavoir Dieu pour lui. Resté seul dans lâobscurité de la nuit, il cherche la face de Celui dont le secours lui est indispensable.
Mais voici quâà ce moment un inconnu se trouve devant lui, et au lieu dâun allié, câest un adversaire. La suite seulement montre à Jacob lui-même à qui il a affaire. Cette apparition divine est du même genre que celle qui est racontée Josué 5:13 à 6.5 où lâÃternel se présente à Josué sous la forme dâun homme tenant une épée nue en sa main.
Lutta avec lui. Le mot très rare employé ici (jéabek) est choisi pour établir un rapprochement entre ce fait et le nom du torrent au bord duquel il a lieu, le Jabbok.
On pourrait supposer quâil sâagit ici dâune simple vision, et non dâune apparition réelle; mais le verset 31, qui nous montre lâeffet physique de cette lutte sur Jacob, ne permet pas cette interprétation purement spirituelle. Mais dâautre part, une lutte purement corporelle nâaurait pu amener chez Jacob le renouvellement moral profond quâindique le changement de son nom (verset 28).
Il faut donc admettre quâil sâagit dâune lutte essentiellement morale, mais accompagnée dâune lutte corporelle, symbole de la première et qui lui donnait, pour la conscience du patriarche, toute lâintensité dâune complète réalité. Ce moment dans la vie de Jacob ressemble à la lutte de Gethsémané, où lâagonie de Jésus éclate jusque dans sa nature physique.
Il y avait deux hommes en Jacob : dâun côté, le croyant, objet des promesses divines; de lâautre, lâhomme naturel, rusé et trompeur. Dieu, tout en voulant sauver et bénir le premier, voulait faire périr le second. De cette lutte terrible devait sortir un Jacob purifié, un Israël, ne connaissant plus dâautre force que celle de Dieu.
Le récit sacré avait raconté les fautes de Jacob sans les signaler comme telles, si ce nâest pourtant par les conséquences douloureuses quâelles avaient entraînées. Mais maintenant le jugement de Dieu pénètre enfin jusque tout au fond. à la conscience de Jacob se rappellent ces vieilles fautes qui lâont forcé à fuir la maison paternelle et la Terre promise dans laquelle il rentre en ce moment. Ces péchés lui paraissaient oubliés; ils se dressent maintenant devant lui dans toute leur horreur : son égoïsme et sa dureté envers son frère; sa lâche tromperie envers son vieux père aveugle.
Sans doute il peut en appeler aux directions de sa mère, à la nécessité où il se trouvait de ne pas laisser échouer les promesses divines. Mais lâinconnu, dont les bras nerveux le tiennent embrassé et cherchent à le terrasser, réduit à néant lâune après lâautre toutes ses excuses. Enfin il lui fait comprendre tout ce que sa conduite chez Laban a eu de vil et comment elle lâa rendu indigne dâêtre plus longtemps le dépositaire des promesses dâun Dieu saint.
Et voilà à quoi ont abouti toutes ses tromperies : à lâamener à ce moment terrible où il se voit livré à lâépée dâun frère justement courroucé, vis-à -vis duquel aucune résistance nâest possible, et où il ne peut se reposer sur Dieu, dont il a perdu lâappui.
Ainsi se passent les heures de cette longue nuit, sans que lâun des deux adversaires renonce à défendre sa cause.
Le jour commence à luire; cette lutte doit finir; Jacob doit aller au-devant de son sort. à ce moment, lâinconnu frappe un coup décisif, tellement que Jacob ne peut plus se soutenir sur ses pieds et quâil est obligé, pour ne pas tomber, de se jeter au cou de son adversaire en faisant de la force de celui-ci la sienne.
Câest le moment où la résistance morale de Jacob est brisée, où, par une manifestation irrésistible de sa sainteté, Dieu anéantit en lui tout espoir de défendre sa cause, et où il ne lui reste pins quâà se jeter à discrétion entre les bras de Celui avec lequel il a opiniâtrement lutté. Câest ici le moment signalé par le prophète Osée quand, rappelant cette lutte mystérieuse (Osée 12:4-5), il dit du patriarche : Il eut le dessus en pleurant et demandant grâce.
Jacob passe condamnation, se reconnaît indigne de la délivrance dont il a besoin pour ce jour même, mais par un appel désespéré, à la miséricorde de son Dieu, il nâen réclame pas moins pardon et salut.
Mystère plus grand que tout ce qui précède ! Ce nâest plus Jacob qui prie, câest son adversaire lui-même. Il ne peut en quelque sorte se dégager des bras de ce suppliant désespéré, auquel il sâest lui-même livré en sâapprochant de lui comme il lâa fait.
Jacob use du pouvoir qui lui a été accordé de serrer dans ses bras un pareil être, et prononce cette parole, qui serait le comble de la folie de la part dâun homme, si elle nâétait le suprême héroïsme de la foi : Je ne te laisserai point aller !
Ce moment rappelle celui où dans le récit évangélique, la femme cananéenne, sâagenouillant aux pieds de Jésus, lui barre le chemin en lui disant en quelque sorte : Passe sur moi, ou exauce-moi !
Que tu ne mâaies béni. Voilà ce quâil lui faut désormais, pour cette journée en particulier; câest de cette bénédiction que tout dépend. Il le comprend maintenant. Cela montre le changement radical qui vient de se produire en lui.
Quel est ton nom ? Pour le bénir, lâinconnu doit le désigner par son nom. Mais ne le connaît-il pas ? Pourquoi donc le lui demander ? Câest que le nom de Jacob (supplanteur) est lâexpression du caractère naturel de celui qui le porte. Le prononcer, ce sera de sa part avouer son indignité, sa souillure. En se nommant le supplanteur, il résumera à sa honte sa vie passée. Et câest à ce retour humiliant sur son passé que se rattachera la promesse du renouvellement qui doit caractériser son avenir.
Israël. Ce nom peut signifier Dieu combat, comme Samuel signifie Dieu exauce, ou Daniel, Dieu juge. Mais lâexplication qui suit conduit plutôt au sens : Celui qui combat Dieu, qui lutte avec lui.
Cependant le premier sens est renfermé dans le second; car pour que lâhomme puisse lutter avec Dieu, il faut que Dieu condescende à sâapprocher de lui, à se mettre à sa portée, à combattre lui-même avec lâhomme.
Avec Dieu et les hommes, littéralement : avec Dieu et hommes. Ãsaü et tous les ennemis qui pourraient se présenter sont dâavance vaincus, du moment où Dieu lui-même sâest rendu. LâÃternel est pour moi que me ferait lâhomme ? Psaumes 118:6 Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Romains 8:34.
Béni de Dieu, Jacob peut marcher tranquillement à la rencontre de son frère et de tous ses ennemis à venir.
Enhardi par cette déclaration, Jacob ose demander à celui quâil tient encore embrassé quel est son nom. Il sait bien maintenant à qui il a affaire; cette fin du récit le montre clairement. Pourquoi donc cette question ? Comme il a été béni par son nom, il veut remercier aussi son interlocuteur par son nom. Et ce nom lui révélera le mystère suprême, lâessence de cet. être quâil presse dans ses bras comme un homme et quâil sait être Dieu lui-même.
La question reste sans réponse Jacob doit demeurer sous lâimpression du mystère qui plane sur toute cette scène. Le moment nâest pas encore venu de donner aux hommes la pleine révélation qui nous est accordée dans la connaissance de lâHomme-Dieu.
Comparez un refus semblable Juges 13:18.
Il le bénit là . à la notion du lieu sâunit dans cette expression celle du temps : on pourrait presque dire : Il le bénit sur-le-champ. Câétait le résultat voulu de cette lutte. Ce nâétait pas pour le faire périr, mais pour le purifier et le sauver que Dieu sâétait approché de lui en ennemi.
Péniel, ou Pénuel (verset 31), face de Dieu. Ce nom de Pénuel se retrouve dans Juges 8:8, où il désigne une localité située dans cette même contrée.
Ma vie a été épargnée. Câétait un principe établi, quâon ne pouvait voir Dieu et vivre (Exode 23:20). Jacob célèbre lâexception faite en sa faveur.
Il vit le soleil se lever, littéralement : le soleil se leva pour lui. Cette expression est remarquable. Le soleil se leva pour toute la nature, mais il y avait comme un rapport particulier entre ce soleil radieux qui éclairait sa route après lâobscurité de la nuit, et le soleil de la grâce, qui brillait dans son cÅur après cette nuit de sombre agonie. Comparez une relation analogue Jean 13:30.
Il boitait. Jacob avait été jusque-là un homme dâune force extraordinaire (Genèse 29:10; Genèse 31:40). Maintenant le voilà estropié ! Il doit conserver en son corps la marque ineffaçable de la crise dâanéantissement par laquelle il vient de passer, afin dâen garder toujours le souvenir dans son cÅur. Les natures fortes, comme celles de saint Paul et de Luther, une fois brisées, demeurent brisées.
Le grand nerf : le nerf sciatique (nervus ischiadicus). Ce nerf, le plus gros et le plus long de tout le corps, part de la colonne vertébrale et va jusquâà la cheville du pied en passant par lâemboîture de la hanche, où il est particulièrement gros. On comprend quâen paralysant ce nerf, lâadversaire de Jacob lâait réduit à lâimpuissance.
La coutume ici mentionnée nâest rappelée nulle part dans la loi, et pourtant elle a été observée dans tous les temps au sein du peuple juif. Le Talmud en fait même une prescription à laquelle les Juifs dâaujourdâhui se conforment encore.
Cette lutte avec Dieu est le moment le plus important de la vie de Jacob. Abraham, Isaac et Jacob ont eu chacun dans leur vie un moment décisif, où le trait essentiel de leur nature, celui qui leur donnait à chacun son caractère respectif, sâest affirmé dans toute sa force.
Ce moment a été pour Abraham celui où il a sacrifié son fils sur Morija (chapitre 12), couronnant ainsi par un acte de foi sublime une vie toute de foi soumise et obéissante.
Pour Isaac, ce moment caractéristique est, marqué par la triste scène de la bénédiction de ses fils (chapitre 27). Nature faible, dépourvue de toute énergie, et nâappréciant rien tant que le bien-être matériel, tel nous apparaît Isaac dans cette histoire, comme dans tout ce qui nous est connu de lui.
Jacob enfin se montre à nous dans la scène de Péniel comme une nature complexe, qui a dû passer par une crise profonde pour arriver à la vraie foi. Jusquâau moment où il est brisé à Péniel, il a foi aux promesses divines, mais il sâimagine quâil doit se les approprier par tous les moyens, même les moins louables, qui sont en son pouvoir. Mais dès le moment où, dans cette lutte mémorable, Dieu lâa réduit à lâimpuissance, il comprend que la foi consiste non seulement à croire aux promesses, mais aussi à en attendre de Dieu seul la réalisation.