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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 30". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-30.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 30". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-43
Chapitres 29 Ã 31
«Et Jacob se mit en marche, et sâen alla au pays des fils de lâorient.» Ainsi que nous venons de le voir au chapitre 28 Jacob ne sait pas saisir le vrai caractère de Dieu, et reçoit lâabondance de la grâce de Béthel avec un «si», accompagné dâun misérable marché pour du pain et des vêtements; et nous avons à suivre Jacob maintenant dans une succession non interrompue de marchés. «Ce quâun homme sème, cela aussi il le moissonnera» (Gal. 6:7). Il est impossible dâéchapper à cette conséquence. Jacob nâavait pas encore trouvé son niveau devant Dieu, et il faut que Dieu emploie des circonstances pour le châtier et lâhumilier. Là est le secret de beaucoup de nos chagrins et de nos épreuves dans ce monde. Nos cÅurs nâont jamais été réellement brisés devant Dieu, nous ne nous sommes jamais jugés et nâavons jamais été dépouillés de nous-mêmes; et de là vient que nous sommes toujours de nouveau comme des gens qui se heurteraient la tête contre un mur. Nul ne peut jouir réellement de Dieu avant que dâen avoir fini avec le «moi», par la raison bien simple que Dieu commence à se manifester là , précisément, où la chair a son terme. Si donc je nâen ai pas fini avec ma chair par une profonde et positive expérience, il est moralement impossible que jâaie une intelligence tant soit peu exacte du caractère de Dieu. Mais il faut que, dâune manière ou dâune autre, jâapprenne à connaître ce que vaut la nature; et pour mâamener à cette connaissance, le Seigneur emploie différents moyens qui, quels quâils soient, ne sont efficaces quâautant que câest lui qui les emploie pour révéler à nos yeux le vrai caractère de tout ce quâil y a dans nos cÅurs. Combien souvent nâarrive-t-il pas que, comme dans le cas de Jacob, le Seigneur vient tout près de nous et nous parle à lâoreille sans que nous discernions sa voix, et sans que nous sachions prendre notre vraie place devant lui. «LâÃternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas⦠que ce lieu-ci est terrible!» Jacob ne reçut aucune instruction de tout cela, en sorte quâil lui fallut une discipline de trente années à une dure école, qui ne suffit même pas pour le dompter.
Cependant, il est remarquable de voir comment il rentre dans une atmosphère si parfaitement adaptée à sa constitution morale. Le faiseur de marchés, Jacob, rencontre le faiseur de marchés, Laban, et on les voit faisant assaut de ruse et dâadresse pour se tromper lâun lâautre. De la part de Laban, ceci ne doit pas nous étonner, car Laban nâavait pas été à Béthel; il nâavait pas vu le ciel ouvert, ni lâéchelle qui touchait la terre et le ciel; il nâavait point entendu les promesses glorieuses de la bouche de lâÃternel, lui assurant la possession de la terre de Canaan et une innombrable postérité. Laban, lâhomme du monde, nâa dâautre ressource que son esprit bas et cupide; et il en use. Comment tirerait-on le pur de lâimpur? Mais rien nâest plus humiliant que de voir Jacob, après tout ce quâil a vu et entendu à Béthel, lutter avec un homme du monde, et sâefforcer dâaccumuler des biens par des moyens semblables à ceux quâil emploie,
Hélas! ce nâest point une chose rare que de voir des enfants de Dieu oublier leur haute destinée et leur héritage céleste au point de descendre dans lâarène avec les enfants de ce monde, et, là , lutter avec ceux-ci pour les richesses et les honneurs dâune terre frappée de la malédiction du péché. Cela est si vrai que, chez un grand nombre de personnes, il est difficile de découvrir quelques traces de ce principe, dont lâapôtre Jean dit quâil est «victorieux du monde» (1 Jean 5:5 1j 5.1-5). En considérant et en jugeant Jacob et Laban au point de vue des principes de la nature, il serait difficile de découvrir la moindre différence entre eux. Il faudrait être derrière la scène, et entrer dans les pensées de Dieu à lâégard de chacun dâeux, pour voir à quel degré ils différaient. Mais câest Dieu qui a mis de la différence entre eux, ce nâest pas Jacob; et il en est de même maintenant. Bien quâil puisse être difficile de la découvrir, il existe une immense différence entre les enfants de lumière et les enfants de ténèbres; une différence fondée sur le fait solennel que les premiers sont des «vases de miséricorde que Dieu a préparés dâavance pour la gloire», tandis que les derniers sont des vases de colère tout préparés (non par Dieu, mais par le péché) pour la destruction (Rom. 9:22-23 rm 9.14-26)1. Les Jacob et les Laban diffèrent essentiellement, et différeront toujours, bien que les premiers puissent manquer dâune manière effrayante à réaliser et à manifester leur vrai et glorieux caractère.
1 Tout homme spirituel remarquera, non sans un profond intérêt, avec quel soin lâEsprit de Dieu, en Rom. 9 et ailleurs, dans lâÃcriture, nous met en garde contre lâaffreuse induction que lâesprit humain a trop souvent tirée de la doctrine de lâélection de Dieu. Quand il parle des «vases de colère», il se borne à dire quâils étaient ou sont «tout préparés pour la destruction». Il ne dit pas que câest Dieu qui les «y a préparés».
En revanche, quand il fait allusion aux «vases de miséricorde», il dit: «quâil les a préparés dâavance pour la gloire». Cette distinction est fort remarquable.
Si mon lecteur lit Matthieu 25:34-41, il y trouvera un autre exemple aussi frappant et aussi beau de la même doctrine. â Quand le Roi sâadresse à ceux qui sont à sa droite, il dit: «Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde» (vers. 34). â Mais quand il parle à ceux qui sont à sa gauche, il dit: «Allez-vous-en loin de moi, maudits». Il ne dit pas: «Maudits par mon Père». Puis il ajoute: «Dans le feu éternel qui est préparé â non pour vous, mais â pour le diable et ses anges» (vers. 41). En un mot donc, il est évident que Dieu a «préparé» un royaume de gloire, et des «vases de miséricorde» pour hériter de ce royaume; mais quâil nâa pas préparé «le feu éternel» pour des hommes, mais «pour le diable et ses anges»; et que ce nâest pas lui qui a préparé les «vases de colère», mais quâils se sont préparés eux-mêmes.
Si donc la parole de Dieu établit clairement «lâélection», elle repousse tout aussi soigneusement la «réprobation». En se voyant au ciel, chacun des bienheureux aura à en rendre grâces à Dieu seul; et quiconque se trouvera en enfer ne pourra en accuser que lui-même.
Quant à Jacob, toute sa peine et tout son travail, ainsi que son misérable marché du chapitre précédent, ne sont que le résultat de son ignorance de la grâce et de son incapacité à se confier implicitement en la promesse de Dieu. Celui qui, après avoir reçu de Dieu la promesse sans réserve quâil lui donnerait la terre de Canaan, pouvait dire: «Si Dieu me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir», ne devait avoir quâune bien faible idée de Dieu et de ce quâétait sa promesse. Aussi le voyons-nous sâefforcer de faire ses propres affaires de la manière la plus avantageuse pour lui. Il en est toujours ainsi quand la grâce nâest pas comprise. La profession que nous pouvons faire des principes de la grâce nâest pas la mesure de lâexpérience que nous avons de la puissance de la grâce. Qui nâaurait cru que la vision aurait révélé à Jacob ce quâétait la grâce? Mais la révélation de Dieu à Béthel et la conduite de Jacob à Charan sont bien différentes! Cependant celle-ci nâétait que lâexpression de lâintelligence quâil avait de la première. Le caractère et la conduite dâun homme sont la mesure réelle de lâexpérience et de la conviction de son âme, quelque profession quâil fasse dâailleurs. Jacob nâavait pas encore été amené à se voir tel quâil était devant Dieu, par conséquent, il ignorait ce que câétait que la grâce; et il montra son ignorance en se mesurant avec Laban, et en adoptant ses maximes et ses voies.
On ne peut quâêtre frappé du fait que ce fut parce quâil nâavait pas appris à connaître et à juger devant Dieu le caractère inhérent à sa chair, que Jacob fut conduit par la providence de Dieu au milieu dâune sphère spécialement propre à manifester ce caractère en plein dans ses traits les plus saillants. Il fut conduit à Charan, le pays de Laban et de Rebecca, à lâécole même dâoù les principes quâil mettait si habilement en pratique étaient sortis, et où ils étaient enseignés, appliqués et maintenus. Pour savoir ce que Dieu est, il fallait aller à Béthel; pour savoir ce quâétait lâhomme, il fallait aller à Charan: or Jacob nâayant pas pu saisir la révélation que Dieu lui fit de lui-même à Béthel, il dut aller à Charan pour que ce quâil était fût manifesté; et là , hélas! que dâefforts pour réussir! que de subterfuges! que de ruses! que dâartifices! Point de sainte et glorieuse confiance en Dieu! point de simplicité, ni de patience de foi! Dieu était avec Jacob, cela est vrai, car rien ne peut empêcher la grâce de resplendir. De plus, Jacob, en quelque mesure, reconnaissait la présence et la fidélité de Dieu; cependant, il ne sait rien faire sans plan et sans projet. Il ne peut pas laisser à Dieu le soin de décider pour lui ce qui regarde ses femmes et ses gages; il essaie de tout arranger par sa ruse et ses artifices. En un mot, du commencement à la fin, Jacob est «celui qui supplante». Où trouver un exemple de ruse plus consommée que celui qui nous est rapporté au chapitre 30:37-42? Câest un portrait parfait de Jacob. Au lieu de laisser à Dieu le soin de multiplier les brebis marquetées et tachetées et les agneaux foncés, ainsi que Dieu lâeût certainement fait si Jacob se fût confié en lui, Jacob, pour arriver à ses fins, se sert dâun moyen que lâesprit seul dâun Jacob aurait pu imaginer. Il agit de la même manière pendant les vingt années de son séjour chez Laban; et, à la fin, «il sâenfuit», restant ainsi en toutes choses conséquent avec lui-même.
Or, câest en suivant Jacob et en observant son caractère, dâune période à lâautre de son histoire extraordinaire, que nous pouvons contempler les merveilles de la grâce de Dieu. Nul autre que Dieu nâaurait pu supporter un Jacob, comme aussi nul autre que Dieu nâeût voulu sâintéresser à lui. La grâce vient à nous dans notre plus bas état. Elle prend lâhomme tel quâil est, et agit envers lui dans la pleine intelligence de ce quâil est. Il est de la plus haute importance de bien comprendre, dès le début, ce caractère de la grâce, afin dâêtre en état de supporter dâun cÅur ferme les découvertes subséquentes que nous faisons de notre propre indignité, ces découvertes qui, si souvent, ébranlent la confiance et troublent la paix des enfants de Dieu.
Bon nombre de personnes ne comprennent pas dâabord la ruine complète de la nature, telle quâelle apparaît à la lumière de la présence de Dieu, bien que leurs cÅurs aient été réellement attirés par la grâce et que leurs consciences aient été tranquillisées en quelque degré par lâapplication du sang de Christ. Il en résulte que, à mesure quâelles avancent dans la vie chrétienne, et quâelles font des découvertes plus profondes du mal qui est en elles, cette connaissance de la grâce de Dieu et de la valeur du sang de Christ leur faisant défaut, elles â doutent quâelles soient réellement des enfants de Dieu. Elles sont ainsi détachées de Christ et rejetées sur elles-mêmes; alors elles ont recours aux ordonnances pour maintenir le ton de leur piété; ou bien elles retombent dans un état complet de mondanité. Tel est le sort de celui dont le cÅur nâa pas été «affermi par la grâce» (Héb. 13:9).
Ce même fait donne à lâétude de lâhistoire de Jacob un intérêt profond et une grande utilité. Nul ne peut lire les trois chapitres que nous méditons, sans être frappé de la grâce merveilleuse qui a pu sâintéresser à un être tel que Jacob, et qui a pu dire encore, après avoir découvert tout ce qui était en lui: «Il nâa pas aperçu dâiniquité en Jacob, ni nâa vu dâinjustice en Israël» (comp. Nombres 23:21). Dieu ne dit pas quâil nây a pas en Jacob dâiniquité, ni dâinjustice en Israël; une pareille assertion ne serait pas vraie et ne donnerait pas au cÅur cette assurance que Dieu a par-dessus tout en vue de communiquer. Dire à un pauvre pécheur quâil nây a point de péché en lui, ne lui donnera jamais dâassurance il sait, hélas! trop bien quâil y a en lui du péché mais si Dieu lui dit quâil ne voit pas de péché en lui, à cause du parfait sacrifice de Christ, la paix entrera infailliblement dans son cÅur et sa conscience. Si Dieu eût pris à lui Ãsaü, nous nâaurions pas vu le même déploiement de la grâce, par la raison quâÃsaü ne nous apparaît pas sous un jour aussi défavorable que Jacob. Plus lâhomme descend à ses propres yeux, plus la grâce de Dieu sâélève et est magnifiée. à mesure que, dans mon appréciation, ma dette sâaccroît de cinquante à cinq cents deniers, mon appréciation de la grâce sâélève en proportion, ainsi que lâexpérience que jâai de cet amour qui, alors que nous «nâavions pas de quoi payer», nous «quitta notre dette» (Luc 7:42). Câest donc avec raison que lâapôtre dit «Il est bon que le cÅur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles nâont pas profité à ceux qui y ont marché» (Héb. 13:9).