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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-31
Chapitre 1er
«Des choses nouvelles et des choses vieilles.»
LâEsprit saint ouvre ce livre dâune manière particulièrement frappante. Il nous amène sans préambule devant Dieu, dans la plénitude essentielle de son être, et nous le montre au milieu de cette scène où Lui seul est à lâÅuvre et opère. Nous entendons Dieu rompre le silence de la terre, nous le voyons luire dans les ténèbres qui la couvrent, afin de créer pour Lui-même une sphère dans laquelle il puisse manifester sa puissance éternelle et sa divinité.
Il nây a rien ici qui satisfasse une vaine curiosité, rien sur quoi lâesprit de lâhomme soit appelé à spéculer; câest la sublimité et la réalité de la vérité divine, dans sa puissance morale, agissant sur le cÅur et sur lâintelligence. LâEsprit de Dieu ne veut pas fournir des aliments à la curiosité de lâhomme ou la satisfaire par de subtiles théories. Les géologues peuvent sonder les entrailles de la terre, et en tirer des matériaux par le moyen desquels ils prétendent compléter ou contredire les écrits divins; ils peuvent étendre leurs spéculations sur les débris fossiles mais le disciple docile sâattache aux pages inspirées il lit, il croit, il adore. Que ce soit dans cet esprit que nous poursuivions lâétude de ce livre, et puissions-nous réaliser ainsi ce que câest que de «sâenquérir diligemment de lâÃternel dans son temple!» (Psaumes 27:4 Psaumes 27:2-6).
«Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.» Les premières paroles du livre sacré nous placent dans la présence de Celui qui est la source infinie de toute vraie bénédiction. LâEsprit saint ne raisonne pas laborieusement pour nous prouver lâexistence de Dieu; il nâentre point dans cette voie: Dieu se révèle, il se fait connaître par ses Åuvres. «Les cieux racontent la gloire du Dieu fort et lâétendue annonce lâouvrage de ses mains.» «Toutes tes Åuvres te célébreront, ô Ãternel!» Il nây a que lâincrédule ou lâathée qui cherchent des preuves raisonnées de lâexistence de Celui qui, par la parole de ses lèvres, appela les mondes à lâexistence, et se révéla Lui-même comme le Dieu souverainement sage, le Tout-puissant, le Dieu éternel. Quel autre que Dieu a pu créer quoi que ce soit? «Câest lui qui fait sortir par nombre leur armée; il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque!» (Ãsaïe 40:26 es 40.25-26). «Les dieux des peuples sont des idoles, mais lâÃternel a fait les cieux». Dans le livre de Job, chapitres 38 à 41 jb 38-41, Jéhovah lui-même en appelle à la création comme preuve irrécusable de sa souveraineté. Cet appel, tout en présentant à lâintelligence la démonstration la plus claire et la plus convaincante de la toute-puissance de Dieu, touche en même temps le cÅur par son étonnante condescendance. Tout y est divin: la majesté et lâamour, la puissance et la tendresse!
«Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de lâabîme.» Voilà assurément un champ dans lequel Dieu seul pouvait agir. Lâhomme, sans doute, dans lâorgueil de son cÅur, ne sâest montré que trop disposé à intervenir dans lâÅuvre de Dieu, dans des sphères dâaction dâun ordre bien supérieur; mais, ici, lâhomme nâa aucune place jusquâau moment où, comme toute chose, il devient lâobjet de la puissance créatrice. Dieu est seul dans lâÅuvre de la création. Il regarde de la lumière éternelle de sa demeure, et considère cette sphère sans forme et vide, sur laquelle il déploiera et exécutera ses plans et ses conseils merveilleux, et où la seconde personne de la Trinité vivra, travaillera et mourra, afin de manifester, à la vue des mondes étonnés, les glorieuses perfections de la Divinité. Tout était ténèbres et chaos; mais Dieu est un Dieu de lumière et dâordre. «Dieu est lumière et il nây a en lui aucunes ténèbres.» Les ténèbres ne peuvent subsister en sa présence, à quelque point de vue que ce soit, physique, moral, intellectuel ou spirituel. «LâEsprit de Dieu planait sur la face des eaux.» Il couvait en quelque sorte la scène de ses opérations futures; scène bien sombre et qui offrait un vaste champ dâaction au Dieu de lumière et de vie: Dieu seul pouvait en éclairer les ténèbres et y faire jaillir la vie; substituer lâordre au chaos, et mettre une étendue entre les eaux, afin que la vie pût sây développer sans crainte de la mort. Câétait là des opérations dignes de Dieu. «Dieu dit: que la lumière soit, et la lumière fut.» «Il a parlé, et la chose a été; il a commandé, et elle sâest tenue là .» Lâincrédule veut savoir: comment? où? quand? â mais lâEsprit dit: «Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la Parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit nâa pas été fait de choses qui paraissent» (Héb. 11:3). En dépit du sourire dédaigneux du philosophe, cette réponse satisfait celui qui est à lâécole de Dieu.
Dieu ne veut pas faire de nous des astronomes ou des géologues, ni nous entretenir des détails que le musée ou le télescope mettent sous les yeux de chacun. Le but de Dieu est de nous introduire en sa présence, comme adorateurs, avec des cÅurs et des entendements enseignés et conduits par sa sainte Parole. Le philosophe peut mépriser ce quâil appelle les préjugés vulgaires et étroits du pieux disciple de la Parole; il peut se glorifier de son télescope avec lequel il mesure lâétendue des cieux, ou se vanter des découvertes quâil fait dans les profondeurs de la terre; â quant à nous, nous nâavons que faire «de lâopposition de la connaissance faussement ainsi nommée» (1 Tim. 6:20 1tm 6.20-21). Nous tenons pour parfaitement certain que toutes les découvertes vraies, soit «dans les cieux en haut, soit sur la terre en bas, ou dans les eaux qui sont sous la terre», sont en harmonie avec ce qui est écrit dans la Parole de Dieu; toutes autres prétendues découvertes ne sont dignes que dâêtre entièrement rejetées. Il faut que le cÅur soit parfaitement assuré de la plénitude, de lâautorité, de la perfection, de la majesté et de lâinspiration pleine et entière du volume sacré. Ce sera la seule sauvegarde efficace contre le rationalisme et la superstition. Une connaissance exacte de la Parole et une soumission entière à son contenu, sont les deux grands objets désirables au jour actuel. Que Dieu, dans sa grâce, augmente abondamment au milieu de nous et cette connaissance et cette soumission!
«Et Dieu vit la lumière, quâelle était bonne; et Dieu sépara la lumière dâavec les ténèbres. Et Dieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit.» Nous avons ici les deux grands symboles si souvent employés dans la Parole. La présence de la lumière constitue le jour; lâabsence de la lumière constitue la nuit. Il en est de même dans lâhistoire des âmes. Il y a «les enfants de lumière», et «les enfants de ténèbres»; la différence est tranchée et solennelle. Tous ceux sur lesquels la lumière de la vie a lui, tous ceux que «lâOrient dâen haut» a visités à salut, tous ceux qui ont reçu la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la face de Jésus Christ, quels quâils soient, appartiennent à la première catégorie et sont des enfants «de la lumière et du jour». Dâun autre côté, tous ceux qui sont dans les ténèbres, dans lâaveuglement et lâincrédulité de la nature, et dont les cÅurs nâont pas été, par la foi, illuminés des rayons du soleil de justice, sont encore ensevelis dans lâobscurité de la nuit spirituelle et sont des fils de ténèbres, des fils de la nuit.
Lecteur, arrêtez-vous ici et demandez-vous, dans la présence de Celui qui sonde les cÅurs, à laquelle de ces deux classes de personnes vous appartenez. Ne vous décevez pas vous-même, il sâagit pour vous de la vie ou de la mort. Vous pouvez être pauvre, méprisé, ignorant; mais si, par lâEsprit, vous êtes uni au Fils de Dieu, qui est «la lumière du monde» (Jean 8:12 j 8.12), vous êtes un enfant de lumière, destiné à reluire bientôt dans cette sphère céleste dont «lâAgneau immolé» sera le centre et le soleil pour toujours. Cela ne vient pas de vous: câest le résultat des conseils et des opérations de Dieu Lui-même, qui vous a donné lumière, vie, joie et paix en Jésus et par son sacrifice. Mais si vous êtes étranger à lâaction et à lâinfluence sanctifiante de la lumière divine, si vos yeux nâont pas été ouverts pour voir quelque beauté en Jésus, Fils de Dieu, alors, quand bien même vous posséderiez toute la science dâun Newton et tous les trésors de la philosophie humaine; quand vous seriez décoré de tous les titres que peuvent conférer les écoles de ce monde, vous êtes un enfant «de la nuit et des ténèbres» (1 Thess. 5:5 1th 5.4-8), et si vous mourez dans cet état, vous serez pour toujours enveloppé dans les ténèbres et les terreurs dâune nuit éternelle! Ne poursuivez donc pas, avant de vous être assuré si vous êtes «du jour» ou «de la nuit».
«Et Dieu dit: quâil y ait des luminaires dans lâétendue des cieux pour séparer le jour dâavec la nuit, et quâils soient pour signes et pour saisons déterminées et pour jours et pour années; et quâils soient pour luminaires dans lâétendue des cieux pour donner de la lumière sur la terre. Et il fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit; et les étoiles.» Le soleil est à la fois le centre de la lumière et le centre de notre système. Câest autour de cet astre que les globes inférieurs se meuvent; et câest de lui quâils reçoivent la lumière. Le soleil peut donc être considéré comme une figure de Celui qui, pour réjouir le cÅur de ceux qui craignent le Seigneur, se lèvera bientôt, apportant la guérison dans ses ailes (Mal. 3:20 ml 3.19-21). La beauté de ce symbole sera évidente pour quiconque, après les veilles de la nuit, a pu voir le soleil se lever et dorer lâorient de ses étincelants rayons; les brouillards et les ombres de la nuit se dispersent, et toute la création semble saluer le retour de lâastre du jour. Bientôt aussi le soleil de Justice se lèvera, les ombres de la nuit sâenfuiront, et toute la création se réjouira en voyant paraître lâaurore dâun matin sans nuages, commencement dâun jour éternel de gloire.
La lune, obscure par elle-même, tire toute sa lumière du soleil et reflète incessamment cette lumière, à moins que la terre et ses influences nâinterviennent. Le soleil nâa pas plus tôt disparu à lâhorizon que la lune se présente pour en recevoir les rayons et les refléter sur un monde enveloppé de ténèbres; si, au contraire, câest de jour quâelle apparaît, on lâaperçoit à peine à cause de lâéclat du soleil. Le monde aussi, comme nous lâavons déjà dit, empêche quelquefois que cette lumière ne paraisse; de sombres nuages, dâépais brouillards, de froides vapeurs sâélèvent de la surface de la terre et dérobent à notre vue la lumière argentée de cette «lune» qui nous rappelle lâÃglise, comme le soleil est une belle image de Christ. Christ, la source de la lumière, est invisible maintenant: «la nuit est fort avancée»; le monde ne voit pas Jésus, mais lâÃglise le voit et elle est responsable de refléter sa lumière sur un monde plongé dans les ténèbres. LâÃglise est le seul canal pour la communication au monde de la connaissance de Christ: «Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cÅurs, connue et lue de tous les hommes», dit lâapôtre; et encore: «Vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ» (2 Cor. 3:2, 3 2cr 3.2-3). Quelle responsabilité pour lâÃglise! Ne devrait-elle pas se tenir sérieusement en éveil contre tout ce qui peut lâempêcher de refléter la lumière céleste de Christ, dans toutes ses voies? Mais comment pourra-t-elle refléter cette lumière? Câest en la laissant luire sur elle-même dans tout son éclat. Si lâÃglise marchait dans la lumière de Christ, certainement elle refléterait cette lumière, et ainsi elle serait gardée dans la position qui lui convient. La lune nâa point de lumière propre. Il en est de même de lâÃglise. Elle nâest pas appelée à éclairer le monde de sa propre gloire; elle est simplement appelée à refléter la lumière quâelle reçoit. Son devoir est dâétudier soigneusement la voie dans laquelle son Seigneur a marché pendant quâil était sur la terre, et de suivre ses traces par la puissance du Saint Esprit qui habite en elle.
Mais, hélas! la terre avec ses nuages, ses brouillards et ses vapeurs, intervient; elle cache la lumière et ternit lâépître, et le monde voit à peine quelques traits du caractère de Christ dans ceux qui sâappellent de son nom; souvent même il découvre en eux plutôt un humiliant contraste, quâune ressemblance avec Jésus. Ãtudions Christ davantage dans un esprit de prière, afin quâaussi nous soyons capables de lâimiter plus fidèlement!
Les étoiles sont des luminaires éloignés qui brillent dans dâautres sphères; nous voyons leurs scintillations; du reste, elles nâont guère de rapport avec notre système. «Une étoile diffère dâune autre étoile en gloire.» Ainsi en sera-t-il dans le royaume à venir du Fils: Soleil de gloire, il brillera lui-même dâun éclat vivant et éternel; et lâÃglise reflétera fidèlement ses rayons tout alentour, tandis que les saints, chacun individuellement, reluiront dans la gloire spéciale que le juste Juge distribuera à chacun en récompense de son service fidèle durant la sombre nuit de son absence. Cette pensée devrait nous encourager à marcher avec plus dâardeur et dâénergie sur les traces de notre Seigneur absent (voyez Luc 19:12-19 lc 19.12-27).
Les parties inférieures de la création viennent ensuite: la mer et la terre produisent en abondance des êtres vivants. Quelques personnes se croient autorisées à considérer les opérations de chacun des six jours, comme des types des diverses dispensations et des grands principes dâaction qui les régissent et les caractérisent; mais, quoi quâil en soit à cet égard, nous avons, en nous occupant des Saintes Ãcritures, à nous mettre en garde contre tout ce qui est le produit de lâimagination et de la spéculation des hommes; et, quant à moi, je ne me sens pas la liberté dâentrer dans cette voie dâinterprétation, et je me bornerai à donner ce que je crois être lâenseignement clair et direct du texte sacré.
Toutes choses ayant été mises en ordre maintenant, il ne manquait plus quâun chef: «Et Dieu dit: Faisons lâhomme à notre image, selon notre ressemblance, et quâils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout animal rampant qui rampe sur la terre. Et Dieu créa lâhomme à son image; il le créa à lâimage de Dieu; il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit; et Dieu leur dit: Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre et lâassujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre.» Le lecteur remarquera quâaprès avoir parlé de lâhomme au singulier, lâÃcriture en parle au pluriel; après avoir dit: «il le créa», elle dit «il les créa», et: «Dieu les bénit» (vers. 27-28).
La formation de la femme nâest introduite de fait que dans le chapitre suivant, bien que, déjà ici, Dieu «les» bénisse et «leur» remette le gouvernement universel. Tous les ordres inférieurs de la création sont placés sous leur commune domination: Ãve est bénie de toutes bénédictions en Adam, et câest aussi de lui quâelle tire toute sa dignité. Quoique non encore appelée de fait à lâexistence, elle est, dans les desseins de Dieu, considérée comme une partie de lâhomme: «Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre mes membres étaient tous écrits; de jour en jour ils se formaient, lorsquâil nây en avait encore aucun» (Psaumes 139:16). Il en est de même de lâÃglise, lâépouse du second Adam. De toute éternité elle était vue en Christ, son chef et son Seigneur, comme il est écrit au chap. 1 de lâépître aux Ãphésiens: «Selon quâil nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour.» Avant quâun seul des membres de lâÃglise eût respiré le souffle de la vie, ils étaient tous, dans la pensée éternelle de Dieu, «prédestinés à être conformes à lâimage de son Fils». Les conseils de Dieu ont fait de lâÃglise une partie nécessaire de lâhomme mystique; câest pourquoi lâassemblée est appelée «la plénitude de celui qui remplit tout en tous» (Ãph. 1:23), et ce titre, dâune immense portée, révèle la dignité, lâimportance et la gloire de lâassemblée.
On nâest que trop habitué à considérer la rédemption comme nâayant dâautre objet que la bénédiction et la sécurité des âmes, individuellement; ce point de vue est beaucoup trop bas. Il est parfaitement vrai que ce qui est, en quelque manière, la part de lâindividu, est en pleine sécurité, Dieu en soit béni; mais câest la partie la moins grande de la rédemption. Une vérité infiniment supérieure à celle-ci, câest que la gloire de Christ est unie et liée à lâexistence de lâassemblée. Si, sur lâautorité des saintes Ãcritures, jâai droit à me considérer comme partie constituante de ce qui, de fait, est nécessaire à Christ, je ne puis douter quâil nây ait en lui abondamment de tout ce dont je puis avoir personnellement besoin. Or, lâassemblée est nécessaire à Christ. «Il nâest pas bon que lâhomme soit seul; je lui ferai une aide qui lui corresponde» (Gen. 2:18), et encore: «Car lâhomme ne procède pas de la femme, mais la femme de lâhomme; car aussi lâhomme nâa pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de lâhomme. Toutefois, ni la femme nâest sans lâhomme, ni lâhomme sans la femme, dans le Seigneur; car comme la femme procède de lâhomme, ainsi aussi lâhomme est par la femme; mais toutes choses procèdent de Dieu» (1 Cor. 11:8-12 1cr 11.8-12). Il ne sâagit donc plus seulement de savoir si Dieu peut sauver un pauvre pécheur, privé de toute force; de savoir si Dieu peut effacer les péchés et recevoir le pécheur à lui en vertu de la Justice divine; Dieu a dit: «Il nâest pas bon que lâhomme soit seul», et il nâa pas laissé «le premier homme», sans «une aide qui lui corresponde»; â il ne laissera pas non plus le second homme sans une aide qui lui convienne. Sans Ãve, il y aurait eu une lacune dans la première création; et sans lâÃglise, lâÃpouse, il y aurait une lacune dans la nouvelle création.
Considérons maintenant de quelle manière Ãve fut appelée à lâexistence, bien que nous anticipions ainsi sur le chapitre suivant. Il ne se trouvait point dans toute la création, pour Adam, dâaide qui fût semblable à lui: il faut quâun profond sommeil tombe sur lui, et que dâune partie de lui-même soit formée la compagne qui partagera avec lui sa domination et sa bénédiction. «Et lâÃternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur lâhomme, et il dormit; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. Et lâÃternel Dieu forma1 une femme de la côte quâil avait prise de lâhomme, et lâamena vers lâhomme. Et lâhomme dit: Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair; celle-ci sera appelée femme (Isha), parce quâelle a été prise de lâhomme (Ish)».
1 On pourrait traduire le mot hébreu vajiben par «il bâtit», comme lâont fait les Septante par okodomêsen, la Vulgate par «aedificavit», et par un verbe analogue, toutes les versions allemandes, la version hollandaise, la marge de lâanglaise, et la version française de Diodati, qui traduit ainsi le commencement de Genèse 2:22: «Et Dieu bastit une femme de la coste quâil avait prise dâAdam». Or, il nâest certes pas sans intérêt de se convaincre, en consultant lâoriginal de Ãph. 2:20, 22, que les mots rendus par: «ayant été édifiés», et «vous êtes édifiés ensemble», sont des dérivés du même verbe que celui que nous venons de voir employé par les Septante.
En considérant selon lâÃcriture Adam et Ãve comme un type de Christ, nous voyons que la mort de Christ a dû être un fait accompli avant que lâassemblée fût vue et élue en Christ dès avant la fondation du monde. Il y a une grande différence entre les secrets desseins de Dieu et la révélation et lâaccomplissement de ces mêmes desseins. Pour que lâintention de Dieu à lâégard de parties constituantes de lâÃglise pût être réalisée de fait, il fallait que premièrement le Fils fût rejeté et crucifié, quâil sâassît dans les hauts lieux, et que le Saint Esprit, envoyé par lui, descendît pour unir en un seul corps tous les croyants par son baptême. Ce nâest pas à dire quâil nây ait pas eu des âmes vivifiées et sauvées antérieurement à la mort de Christ: Adam a été sauvé, nous nâen doutons pas, et des milliers dâautres hommes après lui lâont été pareillement, en vertu du sacrifice de Christ, avant que ce sacrifice ne fût accompli. Mais le salut des âmes, prises chacune en particulier, et la formation de lâassemblée par le Saint Esprit comme corps distinct, sont deux choses bien différentes; on en tient trop peu de compte dans la pratique. La place unique qui appartient à lâÃglise, sa relation spéciale avec le «second Homme, le Seigneur venu du ciel», les privilèges qui la distinguent, et la dignité dont elle est revêtue, sâils étaient réellement connus et réalisés par la puissance du Saint Esprit, produiraient les plus beaux fruits (Ãph. 5:23-33 ep 5.22-33).
Le type que nous avons ici devant nous, nous donne lui-même quelque idée des résultats qui accompagneraient une véritable intelligence de la position de lâÃglise et de ses relations avec Christ. Quelle affection Ãve ne devait-elle pas à Adam! Dans quelle proximité nâétait-elle pas de lui; dans quelle intimité de communion? En dignité et en gloire, elle était parfaitement une avec lui. Il ne dominait pas sur elle, mais avec elle. Il était seigneur de toute la création; Ãve était une avec lui. Bien plus, comme nous lâavons déjà dit: elle était vue et bénie en lui. «Lâhomme» était lâobjet des desseins de Dieu, et «la femme» était nécessaire à lâhomme, câest pourquoi elle a été créée. Lâhomme paraît le premier et la femme est vue en lui; ensuite elle est formée de lui. Nul type nâest plus intéressant ni plus instructif dans son caractère; non pas quâune doctrine puisse jamais être fondée sur un type, mais quand la doctrine se trouve pleinement et clairement exposée dans dâautres portions de lâÃcriture, alors nous sommes préparés pour comprendre, pour apprécier et admirer le type.
Nous trouvons, dans le Psaume 8, une belle description de lâhomme dominant sur les Åuvres de Dieu: «Quand je regarde tes cieux, lâouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées: quâest-ce que lâhomme, que tu te souviennes de lui, et le fils de lâhomme, que tu le visites? Tu lâas fait de peu inférieur aux anges, et tu lâas couronné de gloire et dâhonneur; tu lâas fait dominer sur les Åuvres de tes mains; tu as mis toutes choses sous ses pieds: les brebis et les bÅufs, tous ensemble, et aussi les bêtes des champs, lâoiseau des cieux, et les poissons de la mer, ce qui passe par les sentiers des mers.» Ici lâhomme paraît sans quâil soit fait mention de la femme, parce que la femme est vue dans lâhomme.
Il nây a aucune révélation directe du mystère de lâÃglise dans les livres de lâAncien Testament; lâapôtre dit expressément, en parlant de ce mystère: «Lequel, en dâautres générations, nâa pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes (du Nouveau Testament) par lâEsprit» (Ãph. 3:1-11 ep 3.1-13). Câest pourquoi le Psaume 8 ne parle que de lâhomme; mais nous savons que lâhomme et la femme sont considérés ensemble sous un seul chef. Tout ceci aura son parfait antitype dans les siècles à venir; alors le second Homme, le Seigneur venu du ciel, siégera sur son trône et, avec lâÃglise son épouse, il régnera sur la création renouvelée. Cette Ãglise est née de la tombe du Christ, elle fait partie «de son corps», «de sa chair et de ses os». Lui, la Tête; elle, le corps, ne font ensemble quâun Homme. LâÃglise, faisant ainsi partie de Christ, occupera dans la gloire une place unique. Aucune créature nâétait unie à Adam comme lâétait Ãve, parce que nulle autre quâelle nâétait une partie de lui-même. Ainsi aussi lâÃglise occupera la place la plus rapprochée de Christ dans la gloire à venir.
Ce nâest pas seulement ce que lâÃglise sera, mais ce quâelle est qui mérite notre admiration. Elle est maintenant le corps dont Christ est la tête, «le chef»; elle est le temple dans lequel Dieu habite. Que ne devrions-nous pas être, si telles sont la dignité actuelle et la gloire future de ce dont, par la grâce de Dieu, nous faisons partie! Ce qui nous convient assurément, câest une marche sainte, une vie de dévouement à Dieu, de séparation pour Dieu et de sainte élévation. Puissions-nous donc saisir ces choses avec puissance par le Saint Esprit, afin que nous sentions plus profondément quels sont le caractère et la conduite qui conviennent à la haute vocation à laquelle nous sommes appelés; afin que les yeux de notre cÅur étant éclairés, nous sachions quelle est lâespérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, et quelle est lâexcellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon lâopération de la puissance de sa force, quâil a opérée dans le Christ, en le ressuscitant dâentre les morts; et il lâa fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir; et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et lâa donné pour être chef sur toutes choses à lâassemblée, qui est son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous (Ãph. 1:18-23 ep 1.15-23).