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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 40". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezekiel-40.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 40". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-49
Interprétation des prophéties des ch. 40 à 48 â littérales et futures
Les derniers chapitres du livre nous présentent une vision des plus remarquables, dans laquelle le prophète communique la promesse et lâassurance de la restauration dâIsraël et de leur pays, et même plus quâune restauration, une gloire de couronnement. Câest là la signification toute simple de cette vision, quoiquâil y ait des détails profonds, et maintes difficultés comme cela est normal dans ce genre de descriptions. Mais il y a à peine plus dâobscurité en Ãzéchiel 40 à 48 quâen Exode 25 à 40. La difficulté provient du détail des circonstances sortant de nos habitudes ordinaires, ou même de notre étude. Il nây a pas de difficulté réelle quant à la portée générale, sauf pour ceux qui se trompent dans lâapplication quâils font de la vision. Bien sûr, ce nâest pas une prophétie accomplie, mais cela nâest pas la vraie source de difficulté pour nous, comme on le verra du parallèle auquel jâai fait référence: Les détails du temple futur dans le pays ne sont pas plus difficiles à comprendre que ceux du tabernacle dâautrefois dans le désert.
On sait que certains considèrent que la vision sâapplique à lâÃglise dâaujourdâhui. Ceux-là devraient trouver les figures et symboles faciles à expliquer, car de tels auteurs prétendent en général que nous ne pouvons avoir une compréhension exacte dâune prophétie tant quâelle nâest pas accomplie. Or lâÃglise existe depuis plus de 1800 ans, ce qui devrait suffire à fournir dâabondants matériaux pour soutenir leurs démonstrations. Or ce sont justement ceux qui trouvent des difficultés insurmontables à interpréter la prophétie. Ce nâest pas étonnant, puisque leur pensée tout entière est erronée. Jérôme et Grégoire nâen tirent quâune adaptation ingénieuse. Ils ne font pas un réel exposé, car leurs remarques sont même incapables de les satisfaire eux-mêmes. Un de leurs commentateurs des plus érudits, et qui partage leur opinion, sâexprime ainsi sur une portion de leurs écrits, â nous pouvons lâappliquer à lâensemble: «personne ne peut expliquer comment on doit la comprendre, et personne nâoserait même sây aventurer». Pourtant, cet homme, Cornelius à Lapide, ne doit pas être méprisé, mais plutôt admiré pour la confession honnête de leur échec et du sien. Tous les interprètes qui recherchent des allégories sont évidemment sur une fausse piste. Il serait étrange quâune vision symbolique de la chrétienté laissât de côté le jour des expiations, la fête des semaines et lâaction du souverain sacrificateur dans la présence de Dieu â autrement dit les types des aspects majeurs du christianisme.
Beaucoup dâautres théologiens ont fait de grands efforts, sans plus de succès, pour appliquer la vision aux Juifs revenus de la captivité de Babylone. Or, ce qui sâest alors passé est infiniment en dessous de ce que promet la prophétie dâÃzéchiel.
Les applications faites par ces deux genres dâécoles ne peuvent aboutir quâà rabaisser le caractère de la Parole divine1. Parlons clairement: il y a plus de contrastes que dâanalogies entre les promesses brillantes dâÃzéchiel et les toute petites installations payées sous Zorobabel selon ce quâEsdras et Néhémie relatent. Non seulement ces deux genres dâinterprétation ne réussissent pas à concorder avec la prophétie, mais elles déprécient lâÃcriture. Car si les prophètes deviennent hyperboliques et quâon ne peut plus sây fier, que reste-t-il des évangiles et des épîtres, comme de la loi et des psaumes? La tendance de ces deux écoles est bien de saper lâinspiration, réellement même si câest involontaire.
1 Ãcoutez les paroles dâun de ceux qui ne paraissent pas être toujours des ennemis: «Tout lâaccomplissement est du passé, et il ne faut sâattendre à rien de plus pour le futur. Les Juifs sont retournés dans leur pays et ont reconstruit le temple. Si la restauration sâest opérée dâune manière différente de ce que le prophète a prédit [car Dieu ne se trouve nulle part dans leurs pensées], â si les circonstances de cette restauration nâont été quâun faible contre-type de ce que le prophète imaginait, â si la réalité nâa été quâun accomplissement chétif de la prophétie, les événements montrent lâimperfection des figures dâÃzéchiel» (Davidson, Introduction à lâAncien Testament, III, 156). Cela montre plutôt, doit-on dire, la folie de ce genre dâinterprétation. Le Dr Davidson est-il prophète pour affirmer que la prophétie ne sera pas accomplie dans le futur? Quâil prenne garde au caractère et au jugement qui attend les faux prophètes. On ne se moque pas de Dieu, bien que ce soit le temps de la grâce et de la patience de Dieu avec lâhomme sur la terre.
Quant aux tentatives modernes de sauver les apparences en rapport avec lâapplication au retour de la captivité de Babylone, qui pourrait penser quâelles aient réussies? Le Dr Henderson (p. 187) sâexprime ainsi: «Ãzéchiel a fait une représentation idéale de lâétat Juif sur le point dâêtre restauré après la captivité». Mais, demanderons-nous, cet idéal a-t-il été réalisé? Nây avait-il pas une immense différence par rapport à lâétat des Juifs en Palestine après leur retour? Le temple bâti après la captivité correspondait-il au bâtiment si soigneusement mesuré en Ãzéchiel? Avaient-ils des prêtres, un prince, des fêtes et des sacrifices sans souverain sacrificateur (particularité si remarquable dans cette prophétie) selon ce que décrit Ãzéchiel? La gloire est-elle revenue dans le pays des Juifs? Les douze tribus ont-elles pris leur place dans le pays selon ce qui est si soigneusement décrit par le prophète, et selon les dispositions spéciales prévues pour les sacrificateurs, les lévites et le prince? Des eaux permettant des guérisons ont-elles coulé du temple vers la mer Morte en ce temps-là , dans quel que sens quâon le prenne? Les sacrificateurs et les lévites cessèrent-ils dâhabiter dans toute la Palestine, pour ne demeurer quâautour du sanctuaire, aux endroits attribués à chacun dâeux? Nous savons bien quâaucune de ces choses ne sâest réalisée après la captivité.
Sans doute, le prophète avait en vue la restauration du temple matériel alors en ruine, ainsi que celle du culte, tout autant que de la nation entière dans les privilèges les plus riches dâun gouvernement théocratique, non pas seulement spirituel. Il nâest pas non plus douteux quâune juste et vraie interprétation supprime tout besoin de confondre le chrétien et lâÃglise avec les espérances dâIsraël; mais lâexplication la moins satisfaisante de toutes est celle qui rapporte cette prophétie dâÃzéchiel aux cinq siècles précédant la naissance de Christ, en niant son accomplissement littéral et futur pour Israël dans leur pays. Il nây a pas de base pour soutenir quâun seul détail de ces visions se soit réalisé en aucun point parmi les captifs de retour dans lâhistoire passée. Moins de 50000 hommes, femmes et enfants revinrent de Babylone, seulement un petit résidu de résidu, et nullement douze tribus prenant la portion de pays qui leur était échue, comme le prophète le voit, sept au Nord, cinq au Sud, dépassant les anciennes frontières de la Palestine, avec Jérusalem entre elles.
En tout cas, il nây a jamais rien eu ayant la moindre ressemblance avec la sainte offrande élevée, pas plus quâà la division du pays en bandes de terre dâest en ouest, selon ce qui est prédit ici. Il est ridicule de prétendre quâil nâexiste pas dâobjection valable contre cette interprétation: en effet, sur bien des points, la ville, le temple, les services, etc. ne sâaccordent pas avec la prophétie. Ceux qui retournèrent de Babylone revinrent en fait à lâordre existant avant la captivité, et ne réalisèrent en aucune manière la condition particulière prédite par Ãzéchiel. Aucun dâentre eux ne paraît avoir correspondu au prince, et le souverain sacrificateur restait comme auparavant un personnage important; le pays ne fut pas réparti par le sort au résidu, encore moins à tout Israël, et les étrangers nây trouvèrent pas plus leur héritage que dans le temps dâautrefois. La Pentecôte restait comme jadis lâune des trois grandes fêtes des Juifs, tandis quâon ne la retrouve pas dans la prophétie. Ces différences sont parmi les plus nettes. Au moins pour les croyants, elles sont la preuve que la dernière vision nâa pas été du tout accomplie dans lâhistoire des Juifs; dire quâelle ne le sera jamais, câest sâavouer incrédule, en tout cas quant à la prophétie.
Il est bien vrai que la vision ne doit pas être vue comme une description des souvenirs du temple de Salomon â travail bien inutile pour ceux qui possédaient les livres des Rois et des Chroniques. Câest une révélation divine de la nouvelle condition dâIsraël restauré, à la fin et pour toujours. Le temple est un temple matériel; lâordre des fêtes, des sacrifices, des rites, de la sacrificature est littéral, et sous certains aspects importants il nây a rien eu de pareil auparavant; il en va de même pour lâordonnancement général de la nouvelle capitale et de la nation, le tout étant couronné par la gloire de lâÃternel, dans des circonstances entièrement nouvelles: cette gloire daigne revenir habiter leur pays. Il nâest pas cohérent dâinterpréter littéralement le temple et les ordonnances et de voir des figures dans les eaux apportant la fertilité et la beauté à la Mer Morte et au désert stérile. Pourquoi ceci ne serait quâun symbole et non pas une réalité? Il n'y a guère de réponse, sinon que certains hommes comme Secker et Boothroyd et dâautres, prétendent quâil en est ainsi. Mais nâen disons pas plus pour le moment, nous aurons largement lâoccasion dây revenir quand nous en viendrons aux détails des chapitres.
Il nous faut cependant insister sur un point: il nâest pas légitime de séparer de manière tranchée ces chapitres de ceux que nous avons déjà vus. La dernière série (ch. 40 à 48) est la suite glorieuse, convenable et parfaitement compréhensible des prophéties précédentes: cela est si vrai que la série précédente (ch. 33 à 39) en est la préparation, car elle annonce le jugement et lâheureux retour de la nation élue, aux derniers jours, bien au-delà de ce qui était proche. Le chapitre 33 établit le nouveau terrain de la conduite individuelle devant Dieu; les chefs sont jugés au ch. 34, et Ãdom au ch. 35; ensuite le ch. 36 prédit la restauration dâIsraël dans son propre pays, avec un cÅur nouveau et un esprit nouveau â lâEsprit même de Dieu en eux. Nous avons vu, sous forme de parabole, la vision du ch. 37 où les ossements desséchés reçoivent soudain vie et force, et il est dit expressément quâils représentent non pas les chrétiens ou les hommes en général, mais la maison dâIsraël sous la figure de la résurrection, ramenée à la vie et placée par lâÃternel dans son propre pays; elle y est alors unie â Ãphraïm et Juda â comme elle ne lâa jamais été depuis les jours de Jéroboam, sous un seul chef, un seul roi, dans leur pays, sur les montagnes dâIsraël. Nous avons eu devant nous la dernière et formidable attaque qui sera faite contre Israël en train de sâétablir en paix en Canaan, quand le grand chef du nord-est, avec les multitudes de ceux qui le suivront, sera exterminé par lâintervention divine (ch. 38 et 39). Ce ne sont pas des allégories, et ceux-ci lâapprendront à leurs dépens. Israël et les Gentils épargnés le sauront, car lâÃternel sera ainsi glorifié par Son peuple sur la terre. La dernière vision (ch. 40-48) vient alors bien à sa place; il y est établi avec précision la constitution religieuse et civile dâIsraël; la Shekinah reprend sa place au milieu du peuple, â le sceau de la gloire qui ne sera plus jamais brisé, â jusquâà ce que ce qui nâest que moyens intermédiaires sâefface devant la bénédiction complète et éternelle, et que le jugement ne trouve plus de mal à juger.
Il nâest pas douteux que, dans ces chapitres, la plupart des chrétiens achoppent sur cet obstacle de la prédiction toute simple de sacrifices, de fêtes et autres ordonnances de la loi lévitique. Ils pensent quâil faut les expliquer (en réalité les éliminer) de manière à ôter tout désaccord avec lâépître aux Hébreux. Mais cette idée suppose quâil ne peut pas y avoir de changement de dispensation et que, parce que nous sommes chrétiens, ceux que vise la prophétie doivent se trouver dans la même relation que nous. Or ceci est entièrement faux, car lâépître aux Hébreux sâadresse aux croyants depuis la rédemption, Christ étant dans les lieux célestes jusquâà Son retour en gloire. La prophétie dâÃzéchiel, au contraire, sâoccupe du peuple terrestre et suppose la gloire de lâÃternel demeurant à nouveau dans le pays de Canaan. En vérité, un état de choses où Israël est béni en tant que tel, et les Gentils ne le sont que par le moyen des Juifs et de manière subordonnée à eux, est totalement distinct du christianisme; pourtant câest bien ce que cette prophétie dâÃzéchiel et presque tous les autres supposent et annoncent bien nettement; dans le christianisme au contraire, il nây a ni Juifs ni Gentils, mais tous sont uns dans le Christ Jésus. Câest pourquoi le terrain et la position sont tout différents de ce quâon voit dans lâépître aux Hébreux.
Ãzéchiel annonce clairement des sacrificateurs terrestres distincts du peuple, en position spéciale vis-à -vis du prince, un sanctuaire matériel avec des sacrifices et des offrandes concrets; tout cela est évidemment entièrement étranger au christianisme. Câest aussi incompatible avec la doctrine de lâépître aux Hébreux pour ceux qui sont «participants à lâappel céleste» (Héb. 3:1); mais ne seraient-ils pas à leur place pour ceux qui ont un appel terrestre, quand lâÃternel choisit de nouveau Jérusalem et que la gloire habite le pays? Personne nâa prouvé le contraire, et rares sont ceux qui ont essayé; pourtant câest là la vraie question. Nous reconnaissons pleinement que les sacrifices sont incompatibles avec la foi chrétienne en la seule offrande qui nous a rendus parfaits à perpétuité (Héb. 10:14). Un temple sur la terre ne sâaccorde pas en pratique avec le vrai tabernacle que le Seigneur a dressé et non pas lâhomme (Héb. 8:2), et où nous sommes invités à entrer hardiment jusquâau lieu très saint, le voile étant maintenant déchiré (Héb. 10:19-22). Dâailleurs lâaffirmation dâune sacrificature terrestre pour les chrétiens est en principe, sinon en fait, la négation de la proximité de Dieu par le sang de Christ, et de lâévangile lui-même tel que nous le connaissons.
La venue du Seigneur pour régner sur la terre apportera forcément un changement dâune importance et dâune ampleur immense. Câest même lâobjet majeur de toute prophétie de mettre en avant une nouvelle condition où Israël est à la tête des nations, sous le Messie et la nouvelle alliance, lâÃglise ayant entièrement disparu de la terre, et régnant en fait sur elle avec Christ, lâÃpoux de lâÃpouse alors glorifiée.
Or les prophètes, dâÃsaïe à Malachie, mettent en lumière pour ce jour glorieux, un temple terrestre avec des sacrifices, une sacrificature et des cérémonies appropriées. Ce nâest évidemment pas du christianisme. Devant une telle nuée de témoins inspirés, qui oserait prétendre quâun tel état de choses ne sâaccorde pas avec la vérité et la gloire de Dieu dans ce jour? Il est vain de se retrancher derrière la ressource habituelle de lâincrédulité, le nuage qui recouvre la prophétie non accomplie. Non, pour lâincrédulité toute lâÃcriture est obscure; pour la foi elle est la lumière de Dieu communiquée par des hommes auxquels lâEsprit Saint avait conféré la puissance de le communiquer. La difficulté particulière du cas présent réside seulement dans lâopinion de la chrétienté qui admet, ou plutôt présume que la chute des Juifs est définitive, et que les Gentils les ont supplantés pour toujours. La vérité est que Dieu nâépargnera pas les Gentils dans leur incrédulité actuelle qui ne fait que croître; en revanche, dans Sa grâce et avant longtemps, il appellera sûrement Israël une nouvelle fois à la repentance. Ceux qui maintenant attendent Christ, avec les saints ressuscités, seront enlevés vers Lui, et le Libérateur viendra de Sion et détournera lâimpiété de Jacob (Rom. 11:16-29). Si le Roi des rois et Seigneur des Seigneurs prend ainsi une position toute nouvelle, il serait singulier que rien ne fût changé en conséquence de cette position et en accord avec elle. Câest précisément ce que les prophètes montrent, en contraste avec lâépître aux Hébreux et les autres épîtres apostoliques. Notre sagesse est dâapprendre de Dieu par Sa parole et Son Esprit, et de ne pas juger lâÃcriture par des conclusions tirées de notre propre position, de nos circonstances ou même de notre relation avec Dieu. Laissons place aux diverses évolutions et manifestations de Sa gloire dans les siècles à venir, au lieu de tenir Ses voies actuelles comme la norme absolue, aussi profondes et bénies soient-elles: câest un piège bien naturel pour lâesprit étroit et égoïste de lâhomme, mais sec vis-à -vis de toute croissance dans et par la connaissance de Dieu. Pour Lui, Christ est Son objet, non pas lâÃglise; mais lâÃglise est bénie proportionnellement.
Préambule de la vision â Différents systèmes dâinterprétation
Venons-en maintenant au préambule de la vision «En la vingt-cinquième année de notre transportation, au commencement de lâannée, le dixième jour du mois, en la quatorzième année après que la ville eut été frappée, en ce même jour, la main de lâÃternel fut sur moi, et il mâamena là . Dans les visions de Dieu, il mâamena au pays dâIsraël, et me posa sur une très haute montagne; et sur elle il y avait comme une ville bâtie, du côté du midi. Et il mâamena là , et voici un homme dont lâaspect était comme lâaspect de lâairain; et il avait dans sa main un cordeau de lin et une canne à mesurer, et il se tenait dans la porte. Et lâhomme me dit: Fils dâhomme, regarde de tes yeux, et écoute de tes oreilles, et applique ton cÅur à tout ce que je te fais voir; car câest afin de te le faire voir que tu as été amené ici. Déclare à la maison dâIsraël tout ce que tu vois» (40:1-4).
Le but de cette vision est ainsi évident. Dieu nâa certainement pas révélé le mystère de Christ et lâÃglise à Israël ou à quiconque, mais Il lâa gardé secret en Lui-même jusquâau moment venu de le faire connaître. Une grande partie de lâépreuve de lâhomme, si fertile en événements, restait à accomplir. Dieu devait encore envoyer Son Fils unique, lâHéritier sans parler des prophètes postérieurs à Ãzéchiel et antérieurs à Jean Baptiste. Après cela, Il allait ajouter le témoignage final du Saint Esprit au Seigneur ressuscité et glorifié, outre Sa présence en humiliation au milieu dâeux. La vision concerne donc les espérances dâIsraël ramené dans son pays, pour leur montrer combien lâÅuvre sera complète dans les derniers jours (malgré leurs péchés dâautrefois), surtout en rapport avec la présence de Dieu dans un sanctuaire nouveau et convenable, â une présence qui ne sera plus jamais perdue, dâautant moins quand le temps cédera sa place à lâéternité, et aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre, dans toute la force de ces termes.
Il est bien connu que les quatre principales lignes de divergences dâinterprétations de ces ch. 40 à 48 entre les commentateurs sont les suivantes:
Mais tout cela laisse de côté une cinquième explication, la seule véritable, je nâen doute pas, qui voit dans ces chapitres la conclusion appropriée de toute la prophétie, et spécialement des chapitres précédents â la prédiction du complet rétablissement, dans les derniers jours, dâIsraël converti, et mis en possession pour toujours de toutes les bénédictions promises dans leur pays, avec la gloire de lâÃternel au milieu dâeux. Câest là le seul accomplissement vrai et messianique de la vision, qui doit donc être prise dans son sens simple et juste grammaticalement, littéral, symbolique ou figuré selon ce quâindique le contexte de chaque passage.
Ainsi, dans la vision suivante dans ce ch. 40, nous avons une description des mesures surtout des parvis du temple et de leurs dépendances, le ieron (comme au ch. 41 on a la description du naoV, ou oikoV); seul le portique du temple proprement dit est donné au ch. 40, avec une suite au chapitre 42, qui peut être considérée comme la conclusion de la première partie de la description, et est importante en ce quâelle réduit à néant la notion quâil y avait ou quâil ait pu y avoir la moindre ressemblance entre la vision prophétique dâÃzéchiel et un temple ayant existé auparavant. Le mur en dehors de la maison tout à lâentour (40:5) nâest pas mesuré avant la fin du chapitre 42, où il est dit quâil a 500 cannes en carré: donné avec lâexactitude la plus expresse, cela ne peut être considéré comme une «hyperbole» sans ébranler le caractère du prophète et de toute lâÃcriture; lâindication est donc que lâenceinte est considérablement plus grande que la cité tout entière. Comment cela est-il possible, nous le verrons peut-être quand nous en viendrons à ce passage.
Il suffit ici de remarquer que, dès lâinstant où le temple décrit par Ãzéchiel est un vrai temple, il doit être vu dans lâavenir, vers lequel tout ce qui lâentoure dirige les regards. On peut bien concevoir un tabernacle du passé comme type des choses célestes actuelles en Christ; mais ici, câest une prophétie qui ne trouvera son accomplissement que pour Israël dans son pays, lorsque lâÃglise aura été transmuée à la venue du Christ et quâelle règnera avec Lui sur la terre. Il nây a donc pas place pour une application allégorique. Lâapplication au passé juif est un échec comme nous lâavons déjà vu, et même une impossibilité. On peut éliminer le vague idéal comme trop proche de lâincrédulité. Les disciples dâaujourdâhui comme ceux dâautrefois, sont sans intelligence en ce qui concerne les prophètes, et lents de cÅur à croire (Luc 24:25). Lâapplication de la description dâÃzéchiel à lâavenir est non seulement la seule raisonnable, mais la seule vraiment possible. Par ailleurs, tout en maintenant que toutes les preuves militent en faveur dâun temple futur sous le Messie et la nouvelle alliance, on peut quand même accepter quâil y a en même temps bien des leçons de vérité et de justice cachées dans le bâtiment, les cérémonies et lâordre général décrits ici par Ãzéchiel, sans pour autant accepter les fantaisies de John Bunyan (lâexcellant auteur du pèlerinage du chrétien, sous forme dâallégorie), et sans non plus accepter de confondre tous les temples de lâÃcriture, ceux de Salomon, de Zorobabel, dâHérode et dâÃzéchiel. En présence de ces interprétations erronées, veillons avec vigilance de peur de pervertir la sainte parole de Dieu. Jâai confiance quant à moi-même dâêtre plus du côté de la prudence que du côté de ceux qui font du tort à la Parole.
Détails du ch. 40
Il y a peu de remarques à faire sur les détails de notre chapitre. Dans la première partie (40:6-16) la porte orientale est mesurée, ainsi que le seuil et les piliers, le portique au dedans et au dehors, les chambres des deux côtés, la largeur de lâentrée, la longueur de la porte et des piliers; la canne servant à mesurer est longue de six coudées, chaque coudée ayant une paume de plus que la coudée ordinaire.
Dans la seconde partie (40:17-23), où se trouve le parvis extérieur, il est mesuré la porte qui regarde vers le nord, ses chambres, ses piliers, ses portes, ses degrés, ainsi que la distance entre la porte du parvis intérieur et les portes de lâorient et du nord.
Dans la troisième partie nous avons la mesure de la porte du midi et de ses dépendances, avec, comme dâhabitude, la distance depuis la porte du midi du parvis intérieur (40:24-27). Cette porte est mesurée (40:28-31) de la même manière, ainsi que la porte orientale du même parvis (40:32-34), et celle du nord (40:35-38).
Dans les versets 40:38-43, on a la description des cellules et des entrées auprès des piliers des portes, et des huit tables en pierres de taille sur lesquelles on égorgeait lâholocauste et les autres sacrifices; il y avait quatre tables de chaque côté, et (40:44-47) des cellules en dehors de la porte, pour les sacrificateurs, lâune regardant vers le midi pour les sacrificateurs qui font lâacquit de la charge de la maison, lâautre regardant vers le nord pour les sacrificateur qui font lâacquit de la charge concernant lâautel (le parvis lui-même ayant 100 coudées de côté en carré, avec lâautel devant la maison). Le chapitre se termine avec la mesure du portique de la maison, la longueur et la largeur, avec la porte (40:48-49).
On remarquera que ce sont les fils de Tsadok qui sont désignés pour le service de la maison. Ils avaient lâassurance dâavoir cette sacrificature perpétuelle comme privilège de la lignée dâAaron. Ce qui avait été garanti à Phinées fils dâÃléazar pour toujours est revenu en son temps à Tsadok. Celui-ci sous le règne de Salomon, fut mis à la place de la lignée dâIthamar selon le jugement de lâÃternel annoncé à Ãli, après quâAbiathar ait pris part à la rébellion dâAdonija. Nous trouverons la même restriction tout au long de la vision (48:19; 44:15; 48:11).