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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 39". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezekiel-39.html.
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 39". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-29
Ce chapitre reprend l’accusation publique que Dieu fait contre le grand ennemi du Nord. Sa multitude et ses ressources formidables sont exposées, mais leur immensité avec la destruction complète à laquelle elles aboutissent, ne feront que rehausser la victoire de l’Éternel en faveur de Son peuple.
«Et toi, fils d’homme, prophétise contre Gog, et dis: Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Voici, j’en veux à toi, Gog, prince de Rosh, de Méshec et de Tubal; et je te ferai retourner, et je te mènerai1, et je te ferai monter du fond du nord, et je te ferai venir sur les montagnes d’Israël. Et j’abattrai ton arc de ta main gauche, et je ferai tomber tes flèches de ta main droite; tu tomberas sur les montagnes d’Israël, toi et toutes tes bandes, et les peuples qui seront avec toi; je te donnerai en pâture aux oiseaux de proie de toute aile, et aux bêtes des champs; tu tomberas sur la face des champs; car moi, j’ai parlé, dit le Seigneur, l’Éternel» (39:1-5).
1 La version autorisée du roi Jacques a traduit ici le mot hébreu par «Je laisserai la sixième partie de toi». Certes la liaison de ce mot hébreu rare avec le mot hébreu signifiant «six» est tentante. Mais les Septante donnent kaqodhghsw se (ou kataxw se selon les éditeurs de la Bible polyglotte Complutum). Le Targum donne le sens de «Je te conduirai à l’écart». Les versions anciennes n’expriment en général guère plus que l’Éternel conduisant Gog.
Les jugements de Dieu sont comme d’habitude en rapport avec le péché du peuple tombé sous Son déplaisir. Le sort de la bête et du faux-prophète est ainsi effrayant au-delà de toute expression, quand ils sont jetés dans l’étang de feu sans autre forme de procès. Il semble qu’il doive en être de même de la petite corne de Daniel 8 (ou roi du nord de Daniel 11). Ils se sont mêlés de ce que Dieu avait contre Son peuple, au mépris teinté d’apostasie à l’égard de Sa vérité, la pervertissant à des fins destructrices. Gog est jugé comme un agresseur plus vulgaire, animé du désir avide d’acquérir de nouveaux territoires en ne s’appuyant que la force brutale. Mais il a à faire face à une puissance plus grande que la sienne, qui l’abat ignominieusement et sans pardon.
Mais ce n’est pas tout. Dieu agira contre le pays d’où Gog est venu, aussi bien que contre les îles qui ont fourni des contingents à son armée. «Et j’enverrai un feu en Magog, et parmi ceux qui habitent les îles en sécurité; et ils sauront que je suis l’Éternel. Et je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple Israël, et je ne profanerai plus mon saint nom; et les nations sauront que je suis l’Éternel, le Saint en Israël» (39:6-7). Ni la distance, ni l’isolement ne mettront à l’abri du jugement consumant en ce jour-là , car le Seigneur se réveille pour appeler les vivante à rendre compte, comme quelqu’un qui sort de son sommeil, comme un homme puissant qui crie, poussé par le vin (Ps. 78:65). Les habitants du monde apprendront enfin la justice (És. 26:9). Le croyant manquerait-il de raisons pour prouver que ces jugements à la fois si solennels et si bénis dans leurs résultats n’ont encore jamais été accomplis? Magog n’est pas Rome, ni un Édom spirituel, mais la Scythie des anciens.
«Voici, cela vient et s’accomplit, dit le Seigneur, l’Éternel: C’est ici le jour dont j’ai parlé. Et les habitants des villes d’Israël sortiront et allumeront du feu, et brûleront les armes, et les écus, et les boucliers avec les arcs, et les flèches, et les épieux, et les piques; et ils en feront du feu pendant sept ans. Et ils n’apporteront point de bois des champs et ils n’en couperont point des forêts, car ils feront du feu avec des armes; et ils butineront ceux qui les ont butinés, et ils pilleront ceux qui les ont pillés, dit le Seigneur, l’Éternel» (39:8-10). Ce n’est pas là un avertissement vague adressé à l’ennemi pour un temps et un lieu indéterminés; ce n’est pas davantage un principe général de providence divine susceptible de se répéter souvent. Le Saint-Esprit prend ici la peine de montrer un jugement précis et spécifique d’un ennemi bien déterminé, — jugement longtemps suspendu et tombant comme le dernier coup de l’Éternel sur la puissance la plus écrasante qui se soit jamais concentrée contre Israël; cela aura lieu immédiatement avant que Sa gloire revienne dans toute sa splendeur primitive et dans la paix pour habiter au milieu de Son peuple dans leur pays. D’où la description minutieuse et vivante de ceux qui sortent des villes de Palestine pour brûler les armes défensives et offensives de leur ennemi; ce ne sera pas seulement un témoignage à leur destruction totale, mais ce sera une provision de bois pour le feu au point de leur éviter de faire des réserves pendant sept ans.
Il y a encore un autre résultat plus durable comme trophée de cette grande victoire. «Et il arrivera, en ce jour-là , que je donnerai là à Gog un lieu pour sépulcre en Israël, la vallée des passants, à l’orient de la mer; et le chemin sera ainsi fermé aux passants, et on enterrera là Gog et toute la multitude; et on l’appellera la vallée de la multitude de Gog. Et la maison d’Israël les enterrera pendant sept mois, pour purifier le pays; et tout le peuple du pays les enterrera; et ce sera un renom pour eux, le jour où je me glorifierai, dit le Seigneur, l’Éternel. Et ils mettront à part, pour un service continuel, des hommes qui parcourront le pays et qui, avec les passants, enterreront ceux qui seront demeurés sur la face du pays, pour le purifier: au bout de sept mois ils en chercheront. Et les passants passeront par le pays, et s’ils voient un ossement d’homme, ils élèveront à côté de lui un signal, jusqu’à ce que les enterreurs l’aient enterré dans la vallée de Hamon-Gog; et le nom de la ville aussi sera Hamona. Ainsi on purifiera le pays» (39:11-16).
Si Gog avait pensé prendre possession du pays, l’Éternel va le lui donner pour tombeau, à la vue de tous, non pas dans un coin obscur, mais directement sur le chemin de nombreux passants. L’idée que présente ce texte n’est pas celle des traducteurs de la version autorisée du roi Jacques selon laquelle les gens se boucheraient le nez à cause de la mauvaise odeur, mais que les brouettes de tant de corps enterrés feraient s’arrêter tous ceux qui passeraient par le chemin, et les amèneraient à penser à la vengeance qui a été déversée sur eux. Les Septante semblent confus ici («le lieu d’enterrement de tous ceux qui approchent la mer»). Il n’y pas d’appui à ces notions. Les chrétiens n’ont pas à se trouver embarrassés par les calculs de croyants incrédules qui voudraient faire disparaître la prédiction. L’Éternel parlerait-il sans accomplir ce qu’Il a dit?
Ce souci de purifier le pays de la vue même d’un ossement d’homme est remarquable, mais bien naturel quand on pense que la gloire doit y demeurer. Les gens qui passeront par là devront aider ceux auxquels incombera formellement, comme service continuel, ce travail d’enterrer tous les restes de ce massacre prodigieux d’ennemis; tous les habitants du pays y prendront part. Cette multitude de tués donnera son nom à une ville du pays (39:15). Il y aura enfin un jour où toute impureté aura disparu du pays que l’Éternel reconnaît comme le Sien, et où Il sera effectivement glorifié, en ce lieu et en ce jour. Peut-il y avoir aucun doute légitime quant à l’époque où ces conditions se rencontreront? Il est clair qu’il s’agit du jugement de Dieu sur le dernier chef de toutes les Russies en Terre Sainte, après qu’Israël aura été ramené des pays de sa dispersion. Si l’on est trop préoccupé de notre position comme chrétien, cela nous empêche de voir, ici comme ailleurs, non seulement la fidélité et la miséricorde de Dieu envers Israël, mais aussi la bénédiction particulière à l’Église. Pour les apprécier toutes les deux, il faut bien les distinguer, et voir le rapport de chacune d’elles avec Christ. Une interprétation mystique ne donne la place qui lui revient ni à l’une ni à l’autre, et enveloppe tout dans du brouillard.
Le message suivant a une force remarquable; il est transmis par le prophète aux oiseaux et aux bêtes des champs. C’est pour eux un temps de fête et de sacrifice à manger — un temps sans pareil ni avant ni après. D’immenses armées ont été décimées, et ce qui en restait a été dispersé ou pris, quand il n’a pas pu fuir. Le monde a-t-il jamais vu un pareil massacre? Il est sûrement futur.
«Et toi, fils d’homme, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Dis aux oiseaux de toute aile, et à toutes les bêtes des champs: Assemblez-vous et venez, réunissez-vous de toutes parts vers mon sacrifice que je sacrifie pour vous, un grand sacrifice sur les montagnes d’Israël, et mangez de la chair et buvez du sang. Vous mangerez la chair des forts, et vous boirez le sang des princes de la terre, — des béliers, des agneaux, des boucs, des bœufs, tous, bêtes grasses de Basan. Vous mangerez de la graisse à satiété, et vous boirez du sang à en être enivrés, du sacrifice que j’ai sacrifié pour vous. Et à ma table vous serez rassasiés de chevaux et d’attelages, d’hommes forts et de toute sorte d’hommes de guerre, dit le Seigneur, l’Éternel» (39:17-20).
Si l’Éternel invite à un grand sacrifice les bêtes de proie, n’exécutera-t-Il pas sa parole? Nous trouvons un appel semblable en Apocalypse 19:17-18, mais adressé seulement à tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel. Cela a lieu en vue du carnage qui doit frapper les armées d’occident à la fin de notre ère. Je suppose que les oiseaux sont les seuls à être nommés (Apoc. 19:17), car c’est en rapport avec le jugement de ceux qui ont apostasié par rapport au témoignage céleste du christianisme. Ici cela va plus loin, car les jugements de Dieu tombent sur les hordes innombrables de l’orient, qui ont non seulement méprisé l’évangile, mais ont cherché à s’emparer du pays quand Son peuple terrestre y était établi en paix. Quelle erreur patente que de nier ces jugements des vivants avant le règne du Seigneur ici-bas comme le vrai Salomon! De toute évidence selon la parole de Dieu, l’évangile ne supprime pas toute règle, toute autorité et toute puissance, mais Christ le fera quand Il viendra en gloire. Toutes choses ont été mises sous ses pieds pendant qu’il siège sur le trône de Dieu, mais le processus par lequel tous Ses ennemis seront mis sous ses pieds n’a pas encore commencé. Christ s’occupe d’une autre tâche maintenant. Il fait sortir les co-héritiers qui doivent être glorifiés, ressuscités ou transmués à Sa venue, et qui régneront alors avec Lui dans Son royaume. Le fait de positivement s’assujettir tous et tout n’est pas l’œuvre de la grâce céleste, mais de la puissance manifestée sur la terre, non pas toujours en destruction bien sûr, quoique le royaume commence et se termine par des destructions à grande échelle, comme nous le voyons ici et en Apocalypse 20:8, 9.
Nous trouvons ensuite l’effet moral du jugement exécuté sur Gog et ses armées: «Et je mettrai ma gloire parmi les nations; et toutes les nations verront mon jugement, que j’aurai exécuté, et ma main, que j’aurai mise sur eux. Et la maison d’Israël saura que je suis l’Éternel, leur Dieu, dès ce jour-là et dans la suite. Et les nations sauront que la maison d’Israël est allée en captivité à cause de son iniquité, parce qu’ils ont été infidèles envers moi, et que je leur avais caché ma face, et que je les avais livrés en la main de leurs ennemis, et ils sont tous tombés par l’épée. Je leur ai fait selon leur impureté et selon leurs transgressions, et je leur ai caché ma face» (39:21-24). L’évangile, s’il est cru, place les âmes en association avec Christ pour le ciel. La vue des jugements servira au Seigneur à enseigner aux nations la justice sur la terre. Israël lui aussi, a besoin de l’apprendre, et ils apprendront que Celui qui agit ainsi est l’Éternel leur Dieu, «dès ce jour-là et dans la suite». Il sera clair et incontestable en ce jour-là qu’Israël n’est pas allé pour rien en captivité, mais à cause de son iniquité, et que c’est la seule cause pour laquelle l’Éternel leur a retiré Sa faveur et les a livrés à l’épée de leurs ennemis. C’est Sa rétribution qui explique leur histoire passée avec toutes ses afflictions.
Israël a la perspective d’un brillant avenir: je ne parle pas de l’évangile ni de l’Église, où il n’y a ni Juif ni Grec, mais du royaume sur la terre, lorsqu’Israël sera restauré dans leur pays, et occupera la première place parmi les nations en faveur, en paix et en justice, la puissance et la gloire de l’Éternel étant manifestées pour eux. «C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel: Maintenant je rétablirai les captifs de Jacob et j’aurai compassion de toute la maison d’Israël, et je serai jaloux de mon saint nom, et ils porteront en eux leur confusion, et toutes leurs infidélités par lesquelles ils ont été infidèles envers moi, alors qu’ils habiteront en sécurité dans leur terre et qu’il n’y aura personne qui les effraye, quand je les aurai ramenés d’entre les peuples et que je les aurai rassemblés des pays de leurs ennemis, et que je serai sanctifié en eux aux yeux de beaucoup de nations. Et ils sauront que je suis l’Éternel, leur Dieu, parce que je les ai emmenés captifs parmi les nations, et que je les aurai rassemblés dans leur terre, et que je n’en aurai laissé là aucun de reste. Et je ne leur cacherai plus ma face, parce que j’aurai répandu mon Esprit sur la maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel (39:25-29).
Une remarque pratique de grande importance pour nos âmes: Si l’on croit le Nouveau Testament, Dieu ne cache jamais Sa face au chrétien; la raison en est que, le croyant possédant la vie éternelle en Christ, il est maintenant introduit dans la pleine efficacité de Son sacrifice, et il possède le Saint-Esprit habitant en lui comme un témoin permanent. Nous anticipons donc ce qui sera vrai bientôt d’Israël, et nous ne nous trouvons pas sur le terrain de mise à l’épreuve comme Israël autrefois. Or l’incrédulité traditionnelle de la chrétienté voile pour les âmes la vraie grâce de Dieu dans laquelle nous sommes; cela est vrai pour les protestants comme pour les catholiques, ces derniers ajoutant encore l’erreur de s’approprier comme église, et avant le temps, la place d’honneur et de repos terrestres réservée à Israël sous le Messie. Ce n’est qu’alors que la montagne de la maison de l’Éternel sera établie sur le sommet des montagnes, exaltée au-dessus des collines, et que toutes les nations y afflueront (És. 2:2). Il est vrai que l’ignorance de certains protestants est telle qu’ils suivent les catholiques dans cette erreur, quoiqu’en général, ils en fassent une espérance pour le millénium, plutôt qu’une prétention actuelle. Mais de toute manière, l’effet de cette erreur est de dégrader l’Église du ciel vers la terre, et en rapport avec Israël, soit de nier leurs espérances, soit de rendre incohérents ceux qu’on reconnaît tenir ces espérances.
Ajoutons que, si l’Esprit doit être répandu sur Israël quand l’ère nouvelle commencera, ce ne sera pas alors un baptême des saints en un seul corps. Par un seul Esprit, nous avons tous été baptisés en un seul corps, Juifs ou Gentils, esclaves ou hommes libres, et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit (1 Cor. 12:13). Colossiens 3 établit que Christ est tout en tous; en Éphésiens 2 le mur mitoyen de clôture a été détruit, afin qu’il créât les deux en Lui-même pour être un seul homme nouveau. Mais au millénium il n’en sera pas ainsi ici-bas; au contraire, les saints Juifs seront dans une position de meilleure proximité et plus honorée que les Gentils sur la terre. C’est un état de choses qui fait contraste avec l’état actuel de l’assemblée où la croix a mis fin à ces distinctions pour le ciel.