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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-29
«Ãcoute, Israël: Tu passes aujourdâhui le Jourdain, pour entrer, pour posséder des nations plus grandes et plus fortes que toi, des villes grandes et murées jusquâaux cieux, un peuple grand et de haute stature, les fils des Anakim, que tu connais et dont tu as entendu dire: Qui peut tenir devant les fils dâAnak?»
Ces paroles: «Ãcoute, Israël», sont comme la clef du livre que nous étudions, et en particulier de ces premiers discours qui nous ont occupés jusquâici, et le chapitre quâelles ouvrent, présente, en effet, des sujets dâune fort grande importance.
Tout dâabord, le législateur met sous les yeux des enfants dâIsraël, en termes solennels, ce qui les attend à leur entrée dans le pays. Il ne leur cache pas quâils auront à rencontrer de sérieuses difficultés et des ennemis redoutables. Ce nâétait point quâil voulût les décourager; son but était de les avertir et de les préparer. Nous verrons bientôt quelle devait être cette préparation, mais le fidèle serviteur de Dieu sentait quâavant tout, il était absolument nécessaire de placer devant ses frères le véritable état des choses.
On peut envisager les difficultés de deux manières â au point de vue humain, ou au point de vue divin; avec un esprit dâincrédulité, ou bien avec le calme et la paix dâune entière confiance en Dieu. Nous avons un exemple de la première disposition dâesprit, dans le récit des espions incrédules, en Nomb. 13, et un exemple de la seconde au commencement du chapitre qui nous occupe maintenant.
Nier que le peuple de Dieu ait à rencontrer de nombreuses difficultés, ne serait pas de la foi, mais de la présomption, du fanatisme, ou le fruit dâun enthousiasme charnel. Il est toujours bon de savoir ce que lâon fait, et lâon ne doit pas se lancer aveuglément dans un chemin où lâon nâest pas préparé à entrer. Un paresseux incrédule dira: «Le grand lion est dans le chemin»; un aveugle enthousiaste sâécriera: «Non, il nây a rien de semblable». Lâhomme de foi dira: «Quand même il y aurait des centaines de lions sur la route, Dieu est puissant pour les disperser».
Mais comme grand principe pratique et dâune application générale, il est de toute importance pour les enfants de Dieu, de considérer sérieusement et calmement toute ligne de conduite ou toute sphère dâaction, avant de sây engager. Si cela se faisait davantage, nous ne verrions pas autant de naufrages spirituels autour de nous. Que signifient ces paroles si solennelles adressées par le Seigneur aux multitudes qui lâentouraient? «Et se tournant, il leur dit: Si quelquâun vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sÅurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. Car quel est celui dâentre vous qui, voulant bâtir une tour, ne sâasseye premièrement et ne calcule la dépense, pour voir sâil a de quoi lâachever? de peur que, en ayant jeté le fondement et nâayant pu lâachever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il nâa pu achever» (Luc 14:26-30). Paroles bien propres à faire réfléchir! Combien de tours inachevées sâoffrent à nos regards, quand nous contemplons le vaste champ de la profession chrétienne, â que dâoccasions de moquerie pour le spectateur! Que de gens qui se font disciples, par une sorte dâimpulsion subite, ou sous lâaction dâune influence humaine, sans bien comprendre ni bien peser tout ce quâimplique leur détermination! Il sâen suit que quand les difficultés viennent à surgir, que les épreuves se présentent et que le sentier devient étroit, rude, solitaire, ils se détournent, prouvant par là quâils nâavaient jamais réellement calculé la dépense, jamais pris ce chemin selon la pensée de Dieu, jamais bien compris ce quâils faisaient.
De tels cas sont fort tristes. Ils font un grand tort à la cause de Christ, donnent à lâennemi lâoccasion de blasphémer, et tendent à décourager ceux qui ont à cÅur la gloire de Dieu et le bien des âmes. Mieux vaudrait ne jamais entrer sur ce terrain que dây entrer pour lâabandonner ensuite par incrédulité ou par un esprit de mondanité.
Nous pouvons ainsi comprendre la sagesse et lâutilité des paroles qui ouvrent notre chapitre. Moïse annonce fidèlement aux enfants dâIsraël ce qui les attendait, non pas pour les décourager, mais afin de les préserver de la confiance en soi-même, qui laisse sans force au moment de lâépreuve, et de les engager à sâappuyer sur le Dieu vivant, qui ne manque jamais au cÅur qui se confie en Lui.
«Et sache aujourdâhui que lâÃternel, ton Dieu, câest lui qui passe devant toi, un feu consumant: câest lui qui les détruira, et lui qui les abattra devant toi; et tu les déposséderas et tu les feras périr subitement, comme lâÃternel te lâa dit».
Voilà la solution divine de toutes les difficultés, quelque grandes quâelles soient. Quâétaient, devant lâÃternel, les nations puissantes, les villes murées, les grandes cités? Comme de la poussière balayée par le vent. «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Les choses mêmes qui effrayent et tourmentent le cÅur timide, sont des occasions pour Dieu de déployer sa puissance, et de triomphe pour la foi. La foi dit: «Si Dieu est devant moi et avec moi, je puis aller partout». De sorte que la seule chose qui glorifie réellement Dieu, câest la foi qui peut se confier en Lui, sâappuyer sur Lui et le louer; en même temps elle est la seule chose qui donne à lâhomme la place qui lui convient, celle de complète dépendance de Dieu, place qui assure la victoire et produit la louange.
Mais nâoublions pas que, dans la victoire même, il y a un danger moral, â câest celui de tomber dans lâorgueil, â piège terrible pour nous pauvres mortels. Dans la lutte, nous sentons notre complète impuissance, et il est bon pour nous que le moi et tout ce qui lui appartient soit entièrement abaissé, car nous trouvons alors Dieu dans toute la plénitude de ce quâil est, pour nous donner une victoire sûre et certaine, et la louange en est le résultat.
Mais nos cÅurs rusés et mauvais sont enclins à oublier dâoù nous sont venues la force et la victoire. De là la valeur et lâà propos des paroles dâexhortation suivantes, adressées par le fidèle serviteur de Dieu aux cÅurs et aux consciences de ses frères: «Ne parle pas en ton cÅur (câest toujours là que commence le mal), quand lâÃternel ton Dieu, les aura chassés de devant toi; disant: Câest à cause de ma justice que lâÃternel mâa fait entrer pour posséder ce pays. Mais câest à cause de la méchanceté de ces nations que lâÃternel les dépossède devant toi».
Hélas! quâil est terrible de penser que nous sommes capables de dire en nos cÅurs des paroles comme celles-ci: «à cause de ma justice!» Oui, lecteur, nous en sommes tout aussi capables que les Israélites, vu que nous ne sommes pas meilleurs quâeux, et les dangers ou les tentations contre lesquels lâEsprit de Dieu nous met en garde, ne sont pas imaginaires. Nous sommes vraiment capables de faire des dispensations de Dieu à notre égard, une occasion de propre justice. Au lieu de voir dans les délivrances quâil nous accorde, un sujet dâactions de grâces, nous nous en servons pour nous glorifier nous-mêmes.
Pesons donc sérieusement les paroles dâexhortation que Moïse adresse au peuple; elles sont un souverain remède contre la propre justice, aussi naturelle à notre cÅur quâà celui dâIsraël: «Ce nâest point à cause de ta justice, ni à cause de la droiture de ton cÅur que tu entres pour posséder leur pays; car câest à cause de la méchanceté de ces nations que lâÃternel, ton Dieu, les dépossède devant toi, et afin de ratifier la parole que lâÃternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob. Et sache que ce nâest pas à cause de ta justice que lâÃternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour le posséder; car tu es un peuple de cou roide. Souviens-toi et nâoublie pas comment tu as excité à colère lâÃternel, ton Dieu, dans le désert: depuis le jour où tu es sorti du pays dâÃgypte, jusquâà votre arrivée en ce lieu, vous avez été rebelles contre lâÃternel» (vers. 5-7).
Nous trouvons dans ce paragraphe deux grands principes que nous avons besoin de bien saisir. Premièrement, Moïse rappelle au peuple que leur entrée en possession du pays de Canaan avait lieu en vertu de la promesse faite à leurs pères. Câétait placer la chose sur un fondement que rien ne pouvait ébranler.
Quant aux sept nations, câétait à cause de leur méchanceté que Dieu, dans lâexercice de son juste gouvernement, allait les chasser. Tout propriétaire a le droit de mettre dehors de mauvais locataires; or les nations cananéennes non seulement nâavaient pas rendu à Dieu ce quâelles lui devaient (voyez Rom. 1), mais elles avaient souillé le pays à tel point que Dieu ne pouvait plus les supporter, et câest pourquoi il allait les chasser, sans que cela eût rapport à ceux qui viendraient après. Lâiniquité des Amoréens était venue à son comble, et le jugement devait suivre son cours. Les hommes raisonnent sur le fait quâun Ãtre tout bon pût ordonner lâextermination de villes entières, avec leurs habitants; mais dans le gouvernement de Dieu, nous avons une réponse à tous ces arguments. Dieu sait ce quâil doit faire, sans avoir à demander conseil à lâhomme. Il avait supporté la méchanceté des sept nations jusquâà ce quâelle fût devenue intolérable; la terre elle-même ne pouvait plus lâendurer. Patienter plus longtemps aurait été sanctionner les plus honteuses abominations, et cela était moralement impossible. La gloire de Dieu exigeait lâexpulsion des Cananéens.
Mais la gloire de Dieu demandait aussi que les descendants dâAbraham fussent mis en possession du pays, pour lâoccuper à toujours comme le tenant du Dieu Tout-Puissant et Souverain, possesseur des cieux et de la terre. La possession du pays de la promesse par Israël et le maintien de la gloire divine étaient intimement liés ensemble. Dieu avait promis de donner la terre de Canaan à la postérité dâAbraham en possession éternelle. Nâen avait-il pas le droit? Les incrédules mettront-ils en doute le droit de Dieu de faire ce que bon lui semble de ce qui est à Lui? Refuseront-ils au Créateur et gouverneur de lâunivers un droit quâils réclament pour eux-mêmes? Le pays appartenait à lâÃternel; il lâavait donné à toujours à Abraham, son ami, et à sa postérité. Il ne pouvait manquer à sa promesse. Toutefois les Cananéens ne furent point troublés dans leur possession de la terre en question jusquâà ce que leur méchanceté fût devenue absolument intolérable.
En second lieu, les Israélites nâavaient aucun motif de se vanter, comme Moïse le leur montre bien nettement, en leur rappelant les principaux traits de leur histoire dâHoreb à Kadès-Barnéa; â le veau dâor, les tables de lâalliance brisées, Tabhéra, Massa et Kibroth-Hattaava, et il termine par ces paroles bien propres à les humilier: «Vous avez été rebelles à lâÃternel depuis le jour que je vous ai connus».
Câétait parler franchement au cÅur et à la conscience. Moïse leur dévoile clairement et par des faits, ce quâils étaient, révélation humiliante! Il leur rappelle ainsi combien de fois ils avaient été près dâune ruine complète. Avec quelle force accablante les paroles suivantes devaient-elles frapper leurs oreilles: «Et lâÃternel me dit: Lève-toi, descends promptement dâici, car ton peuple, que tu as fait sortir dâÃgypte, sâest corrompu; ils se sont vite détournés du chemin que je leur avais commandé, ils se sont fait une image de fonte. Et lâÃternel me parla, disant: Jâai vu ce peuple, et voici, câest un peuple de cou roide. Laisse-moi, et je les détruirai, et jâeffacerai leur nom de dessous les cieux; et je ferai de toi une nation plus forte et plus nombreuse quâeux» (vers. 12-14).
Paroles bien propres à abaisser leur vanité naturelle et leur propre justice; et combien leurs cÅurs auraient dû être touchés quand Moïse leur rappelle ces mots sortis de la bouche de lâÃternel: «Laisse-moi, et je les détruirai!» Ils pouvaient voir par là combien ils avaient été près dâune entière destruction! Ils sâétaient peu doutés de tout ce qui sâétait passé entre lâÃternel et Moïse, sur le sommet du mont Horeb! Ils avaient été au bord dâun affreux précipice; un instant encore et ils y tombaient. Ils avaient été sauvés par lâintercession de Moïse, de celui-là même quâils avaient accusé de sâarroger trop de droits sur eux. Oh comme ils sâétaient trompés et lâavaient mal jugé! Lâhomme même quâils avaient accusé de chercher à être prince sur eux, était celui qui avait refusé lâoccasion que Dieu lui offrait de devenir le chef dâune nation plus puissante et plus grande quâeux! Et, en outre, ce même homme avait ardemment supplié que sâils nâétaient pas pardonnés et amenés dans le pays, son nom fut effacé du livre.
Quâil est merveilleux de voir ce que Dieu produit dans le cÅur de ses serviteurs! En repassant toutes les choses que Moïse leur rappelle, les Israélites pouvaient comprendre quelle insigne folie il y aurait eu à dire: «Câest à cause de ma justice que lâÃternel mâa fait entrer pour posséder ce pays». Comment ceux qui avaient fait une image de fonte auraient-ils pu parler ainsi? Ne devaient-ils pas plutôt reconnaître quâils ne valaient pas mieux que les nations qui allaient être chassées de devant eux? Car qui les avait fait être différents? Et à quoi devaient-ils dâavoir été délivrés dâÃgypte, nourris dans le désert, et dâêtre bientôt introduits dans le pays de Canaan? Uniquement à la grâce souveraine de Dieu et à la stabilité éternelle de lâalliance faite avec leurs pères, «alliance bien ordonnée et assurée» (2 Sam. 23:5), alliance ratifiée et scellée par le sang de lâAgneau, en vertu duquel tout Israël sera encore sauvé et béni dans son propre pays.
Lisons maintenant les touchantes paroles par lesquelles se termine notre chapitre: «Et je me prosternai devant lâÃternel, les quarante jours et les quarante nuits pendant lesquels je me prosternai devant lui; car lâÃternel avait dit quâil vous détruirait. Et je suppliai lâÃternel, et je dis Seigneur Ãternel! ne détruis pas ton peuple, et ton héritage, que tu as racheté par ta grandeur, que tu as fait sortir dâÃgypte à main forte! Souviens-toi de tes serviteurs, dâAbraham, dâIsaac, et de Jacob; ne regarde pas à la dureté de ce peuple, et à sa méchanceté, et à son péché; de peur quâon ne dise dans le pays dâoù tu nous as fait sortir: Parce que lâÃternel ne pouvait pas les faire entrer dans le pays quâil leur avait promis, et parce quâil les haïssait, il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert. Or ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir par ta grande puissance et par ton bras étendu».
Quelle puissante intercession pour Israël! Quelle abnégation à lâégard de lui-même! Moïse refuse lâhonneur qui lui est offert de devenir le fondateur dâune nation plus grande et plus puissante quâIsraël. Son seul désir est que lâÃternel soit glorifié et Israël pardonné, béni et introduit dans la terre promise. Il ne pouvait supporter la pensée dâun blâme jeté sur ce nom glorieux, si cher à son cÅur, et il ne pouvait non plus consentir à voir la destruction dâIsraël. Câétaient là les deux choses quâil redoutait, mais quant à sa propre gloire, il ne sâen souciait aucunement. Ce bien-aimé serviteur ne sâinquiétait que de la gloire de Dieu et du salut de son peuple, et quant à ce qui le concernait lui-même, il était dans une tranquillité parfaite, assuré que sa bénédiction personnelle était liée dâune manière indissoluble à la gloire divine.
Combien cette intercession si vive et si pleine dâamour de son serviteur, était plus en harmonie avec les pensées de Dieu, que lâaccusation dâÃlie contre Israël, quelques centaines dâannées plus tard! Elle nous rappelle lâoffice béni de notre grand souverain sacrificateur, qui est toujours vivant pour intercéder pour nous.
Il est beau et vraiment touchant dâobserver de quelle manière Moïse insiste sur le fait que le peuple était lâhéritage de lâÃternel, et quâil lâavait tiré du pays dâÃgypte. LâÃternel avait dit: «Ton peuple, que tu as fait sortir dâÃgypte». Mais Moïse dit: «Ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir dâÃgypte». Cette scène nâest-elle pas de toute beauté, et nâoffre-t-elle pas le plus profond intérêt?