Lectionary Calendar
Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
«En ce temps-là , lâÃternel me dit: Taille-toi deux tables de pierre comme les premières, et monte vers moi sur la montagne, et fais-toi une arche de bois; et jâécrirai sur les tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées, et tu les mettras dans lâarche. Et je fis une arche de bois de sittim, et je taillai deux tables de pierre comme les premières; et je montai sur la montagne, les deux tables dans ma main. â Et il écrivit sur les tables, selon ce quâil avait écrit la première fois, les dix paroles que lâÃternel vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de la congrégation; et lâÃternel me les donna. Et je me tournai, et je descendis de la montagne, et je mis les tables dans lâarche que jâavais faite, et elles sont là , comme lâÃternel me lâavait commandé» (vers. 1-5).
Le vénérable serviteur de Dieu ne se lassait point de rappeler au peuple les mémorables scènes du passé. Pour lui, elles restaient toujours fraîches et précieuses; il trouvait en elles un trésor inépuisable pour son propre cÅur et un puissant levier moral pour le cÅur dâIsraël.
Cela nous rappelle les paroles que lâapôtre adressait à ses bien-aimés Philippiens: «Vous écrire les mêmes choses nâest pas pénible pour moi, et câest votre sûreté». Le cÅur naturel, changeant et léger comme il lâest, désire toujours quelque chose de nouveau, mais le fidèle apôtre trouvait son bonheur à développer et à approfondir tout ce qui se rapporte à la personne et à la croix de son adorable Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Il avait trouvé en Christ tout ce quâil lui fallait pour le temps et pour lâéternité. La gloire de sa Personne avait complètement éclipsé toutes les gloires de la terre et de la nature. Il pouvait dire «Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause de Christ, comme une perte» (Phil. 3:7).
Voilà le langage dâun vrai chrétien, dâun homme qui avait trouvé en Christ un objet qui le satisfaisait pleinement. Que pouvait offrir le monde à un tel homme? Quâil est déplorable et humiliant de voir un chrétien se tourner vers le monde, pour y chercher des jouissances, des amusements ou des passe-temps? Cela prouve tout simplement, quâil nâa pas trouvé que Christ fût suffisant pour son cÅur. Nous pouvons poser ce principe certain, que le cÅur qui est rempli de Christ nâa de place pour rien dâautre. Il nâest pas question de savoir si certaines choses sont bonnes ou mauvaises, mais le cÅur ne les désire pas; il ne sâen soucie point; il a trouvé sa portion présente et éternelle dans la personne bénie de Celui qui remplit le cÅur de Dieu et qui remplira lâunivers tout entier des rayons de sa gloire durant lâéternité.
Ces tables brisées! â Quel fait remarquable et rempli dâinstruction pour le peuple Que de choses il rappelait! Oserait-on dire que nous nâavons ici quâune simple répétition des faits racontés dans lâExode? Non, si lâon a la moindre foi en la divine inspiration du Pentateuque. Le chapitre 10 du Deutéronome remplit un vide et a sa portée propre. Le législateur y présente aux enfants dâIsraël des scènes et des circonstances passées, de manière à les graver sur les tables de leur cÅur. Il leur fait connaître la conversation qui eut lieu entre lâÃternel et lui; il leur raconte ce qui se passa, durant ces quarante mystérieuses journées, sur la montagne environnée de nuages, et lâallusion de lâÃternel aux tables rompues, â image frappante de la complète impuissance de lâhomme à garder lâalliance quâil a traitée. Car pourquoi ces tables furent-elles brisées? Parce quâils avaient honteusement manqué à ce que Dieu demandait dâeux. Les tables brisées devaient prouver à Israël le fait solennel que, en tant quâil sâagissait de leur alliance, ils étaient complètement ruinés, irrémédiablement perdus; ils avaient fait banqueroute quant à la justice.
Mais les secondes tables, Dieu en soit béni, racontaient une histoire bien différente. Elles ne furent pas brisées. Dieu en prit soin. «Et je me tournai, et je descendis de la montagne, et je mis les tables dans lâarche que jâavais faite, et elles sont là , comme lâÃternel me lâavait commandé».
Fait béni! «Elles sont là !» Oui, cachées dans lâarche qui parlait de Christ, de Celui qui seul a magnifié la loi et lâa rendue honorable (voyez Ãsaïe 42:21), qui en a établi chaque point pour la gloire de Dieu et pour la bénédiction éternelle de son peuple. Ainsi, tandis que les fragments brisés des premières tables disaient la triste et humiliante histoire de la ruine totale dâIsraël, les secondes tables enfermées intactes dans lâarche annonçaient la vérité glorieuse que Christ est «la fin de la loi pour justice à tout croyant», «au Juif premièrement, et au Grec».
Nous ne voulons pas dire quâIsraël comprît la profonde signification et la vaste application de ces faits merveilleux. Comme nation, ils ne les comprirent certainement pas alors, mais ils les comprendront plus tard, par la grâce souveraine de Dieu. Il peut y avoir eu des exceptions, des âmes isolées qui comprenaient quelque chose des pensées de Dieu; mais là nâest pas la question maintenant. Nous devons chercher à reconnaître et à nous approprier la précieuse vérité exposée dans ces deux couples de tables, savoir la ruine de tout ce qui a été mis entre les mains de lâhomme et la stabilité éternelle de lâalliance de Dieu en grâce, ratifiée par le sang de Christ; et qui sera manifestée dans tous ses résultats glorieux dans le royaume à venir, lorsque le Fils de David régnera dâune mer à lâautre, et de la rivière aux bouts de la terre; lorsque la postérité dâAbraham possédera la terre promise, et que toutes les nations de la terre se réjouiront sous le règne bienfaisant du Prince de la paix.
Perspective glorieuse pour le pays maintenant désolé dâIsraël et pour notre pauvre terre! Le Roi de justice et de paix gouvernera alors selon sa volonté. Tout mal sera retranché dâune main puissante, car ce gouvernement sera sans faiblesse, et aucune langue rebelle nâosera sâélever avec insolence contre ses décrets et ses actes. Les démagogues insensés nâoseront pas troubler la paix du peuple ou insulter la majesté du trône. Tout abus sera redressé, tout élément de trouble sera neutralisé, toute pierre dâachoppement sera ôtée, et toute racine dâamertume sera arrachée. Les pauvres et les indigents seront rassasiés, oui, il sera pourvu à chacun dâune manière divine; la douleur, la fatigue, la pauvreté seront inconnues; le désert et le lieu aride se réjouiront, et le lieu solitaire sâégayera et fleurira comme une rose.
Lecteur, quels événements glorieux doivent encore sâaccomplir dans ce pauvre et triste monde, pécheur et esclave de Satan! Quâil est rafraîchissant dây penser! Quelle consolation pour le cÅur au milieu de la misère morale, de la dégradation et de tous les maux physiques, qui nous entourent de tous côtés! Dieu soit béni, le jour approche rapidement où le prince de ce monde sera précipité de son trône au fond de lâabîme, où le Prince du ciel, Emmanuel, étendra son sceptre béni sur tout lâunivers de Dieu, et où le ciel et la terre se réjouiront à la lumière de sa face glorieuse. Combien nous avons sujet de nous écrier «Seigneur, hâte les temps!»
«Et les fils dâIsraël partirent de Beéroth-Bené-Jaakan pour Moséra. Là mourut Aaron, et il y fut enseveli; et Ãléazar, son fils, exerça la sacrificature à sa place. De là ils partirent pour Gudgoda, et de Gudgoda pour Jotbatha, un pays de ruisseaux dâeaux. â En ce temps-là , lâÃternel sépara la tribu de Lévi, pour porter lâarche de lâalliance de lâÃternel, pour se tenir devant lâÃternel, pour faire son service, et pour bénir en son nom, jusquâà ce jour. Câest pourquoi Lévi nâa point de part ni dâhéritage avec ses frères; lâÃternel est son héritage, comme lâÃternel, ton Dieu, le lui a dit» (vers. 6-9).
Il ne faut pas que le lecteur se laisse troubler par des doutes quant à lâordre chronologique de ce passage. Câest simplement une parenthèse dans laquelle le législateur groupe dâune manière frappante et saisissante, des circonstances choisies avec soin dans lâhistoire du peuple, et témoignant à la fois du gouvernement et de la grâce de Dieu. La mort dâAaron montre le premier; lâélection et lâélévation de Lévi présentent la seconde. Ces deux faits sont mentionnés ensemble, non point chronologiquement, mais pour le grand but moral qui était toujours présent à lâesprit de Moïse, but que la raison incrédule ne saurait comprendre, mais qui a toute sa valeur pour le cÅur et lâintelligence de celui qui étudie sérieusement les Ãcritures. Quâelles sont méprisables les chicanes des incrédules, quand on les considère à la brillante clarté de lâinspiration divine! Quel misérable état que celui dâun esprit qui sâefforce de trouver dans des différences chronologiques, un défaut au volume divin, au lieu de saisir la vraie pensée et lâintention de lâauteur inspiré!
Mais pourquoi Moïse rappelle-t-il ainsi, dâune manière qui, paraît brusque, justement ces deux événements de lâhistoire dâIsraël? Simplement pour pousser le cÅur du peuple à lâobéissance. Dans ce but, il choisit et groupe les faits selon la sagesse qui lui est donnée. Devons-nous nous attendre à trouver dans ce serviteur de Dieu, enseigné de Lui, la mesquine minutie dâun simple copiste? Les incrédules affectent de le faire, mais les vrais chrétiens en savent plus long. Un simple scribe peut copier des événements dans leur ordre chronologique; un véritable prophète choisira les événements de manière à agir sur le cÅur et la conscience. Ainsi, tandis que le pauvre incrédule tâtonne dans les ténèbres quâil sâest créées lui-même, le lecteur pieux trouve son plaisir dans les gloires morales de ce volume incomparable, qui demeure comme un rocher contre lequel viennent se briser les vagues impuissantes de lâincrédulité.
Nous ne reviendrons pas sur les circonstances auxquelles il est fait allusion dans la parenthèse mentionnée ci-dessus; nous nous en sommes occupés autre part; nous nous bornerons ici à faire remarquer au lecteur, le point de vue deutéronomique des faits. Moïse sâen sert pour donner plus de force au dernier appel quâil adresse au cÅur et à la conscience du peuple, en lui montrant la nécessité absolue dâune obéissance implicite aux statuts et aux droits du Dieu de leur alliance. Voilà pourquoi il rappelait le fait solennel de la mort dâAaron. Les enfants dâIsraël devaient se souvenir que, malgré sa position élevée comme souverain sacrificateur dâIsraël, Aaron mourut pour avoir désobéi à la parole de lâÃternel. Combien il était donc important quâils prissent garde. Le gouvernement de Dieu ne devait pas être traité à la légère, et le fait même de la haute position dâAaron, rendait dâautant plus nécessaire que son péché fût jugé, afin que dâautres en aient de la crainte.
Puis ils devaient aussi se souvenir des dispensations de lâÃternel envers Lévi; dispensations dans lesquelles la grâce brille dâun si merveilleux éclat. Lévi, le fier, le cruel, le volontaire Lévi, est tiré du fond de sa ruine morale et rapproché de Dieu, «pour porter lâarche de lâalliance de lâÃternel, pour se tenir devant lâÃternel, pour faire son service, et pour bénir en son nom».
Pourquoi ce qui se rapporte à Lévi est-il associé à la mort dâAaron? Simplement pour montrer les conséquences bénies de lâobéissance. Si la mort dâAaron faisait voir le terrible résultat de la désobéissance, lâélévation de Lévi témoignait des fruits précieux de lâobéissance. Ãcoutons ce que le prophète Malachie dit à ce sujet: «Et vous saurez que je vous ai envoyé ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec Lévi, dit lâÃternel des armées. Mon alliance avec lui était la vie et la paix, et je les lui donnai pour quâil craignît; et il me craignit et trembla devant mon nom. La loi de vérité était dans sa bouche, et lâiniquité ne se trouva pas sur ses lèvres; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture, et il détourna de lâiniquité beaucoup de gens» (Chap. 2:4-6).
Ce passage remarquable jette une grande clarté sur le sujet qui nous occupe. Il nous dit positivement que lâÃternel contracta une alliance de vie et de paix avec Lévi, à cause de son respect pour son nom, dans la triste occasion du veau dâor quâAaron (lui-même un Lévite du plus haut rang) avait fait.
Pourquoi Aaron fut-il jugé? à cause de sa rébellion aux eaux de Meriba (Nomb. 20:24). Pourquoi Lévi fut-il béni? à cause de son obéissance au pied du mont Horeb (Ex. 32). Pourquoi les trouvons-nous associés en Deutéronome 10? Afin dâimprimer sur le cÅur et la conscience des Israélites, la nécessité dâune obéissance implicite aux commandements du Dieu de leur alliance. Que lâÃcriture est parfaite dans toutes ses parties Comme elles se lient bien entre elles, et quâil est évident pour le lecteur pieux que ce beau livre du Deutéronome a sa place assignée de Dieu dans les Ãcritures, et quâil a un but spécial! Combien il est clair que cette cinquième division du Pentateuque nâest ni une contradiction, ni une répétition, mais une application divine des livres précédents, divinement inspirés aussi! Et lorsque les écrivains incrédules osent insulter les oracles de Dieu, ils ne savent ni ce quâils disent, ni ce quâils font, ils sâégarent, ne connaissant pas les Ãcritures, ni la puissance de Dieu.1
1 Nous avons dans les écrits humains, de nombreux exemples de ce qui se trouve en Deut. 10:6-9, et à quoi les incrédules objectent. Supposons un auteur désireux dâattirer lâattention sur quelque grand principe dâéconomie politique. Il nâhésitera pas à choisir des faits, quelque éloignés quâils puissent être les uns des autres dans lâhistoire, et à les réunir pour démontrer sa thèse. Les incrédules font-ils objection à cela? Non, quand cela se rencontre dans les écrits des hommes, mais bien lorsque cela arrive dans lâÃcriture, parce quâils haïssent la parole de Dieu, et ne peuvent supporter la pensée quâil a donné à ses créatures une révélation écrite de ses conseils. Mais il lâa donnée néanmoins, béni soit-il! Et nous lâavons dans toute sa beauté et son autorité divine, pour consoler nos cÅurs et éclairer notre route, au milieu des ténèbres et de la confusion que nous traversons pour arriver à la gloire.
Au verset 10 de notre chapitre, Moïse revient au sujet de son discours: «Et moi, je me tins sur la montagne comme les jours précédents, quarante jours et quarante nuits; et lâÃternel mâécouta aussi cette fois-là : lâÃternel ne voulut pas te détruire. Et lâÃternel me dit: Lève-toi, va, pour marcher devant le peuple, et quâils entrent dans le pays que jâai juré à leurs pères de leur donner, et quâils le possèdent».
En dépit de tous les obstacles, lâÃternel voulait accomplir sa promesse faite aux pères, et mettre Israël en pleine possession du pays quâil avait juré à Abraham, à Isaac et à Jacob, de donner à leur postérité en héritage perpétuel.
«Et maintenant, Israël! quâest-ce que lâÃternel, ton Dieu, demande de toi, sinon que tu craignes lâÃternel, ton Dieu, pour marcher dans toutes ses voies, et pour lâaimer, et pour servir lâÃternel, ton Dieu, de tout ton cÅur et de toute ton âme, en gardant les commandements de lâÃternel, et ses statuts, que je te commande aujourdâhui, pour ton bien?» Câétait pour leur bien, pour leur prospérité et leur bénédiction, quâils devaient marcher dans la voie des commandements divins. Le sentier de lâobéissance du cÅur est le seul qui conduise au vrai bonheur, et, Dieu en soit béni, ce sentier peut toujours être suivi par ceux qui aiment le Seigneur. Dieu nous a donné dans sa précieuse Parole, la révélation parfaite de ses pensées, et il nous a donné ce quâIsraël nâavait pas, son Saint Esprit pour habiter dans nos cÅurs, et pour nous faire comprendre et apprécier cette Parole1. Nos obligations sont donc beaucoup plus grandes que celles dâIsraël. Nous sommes appelés à une vie dâobéissance par tout ce qui peut agir sur le cÅur et sur lâintelligence.
1 Il est en même temps la puissance de la vie que nous possédons. (Note du trad.)
Et câest notre prospérité que dâêtre obéissants. Il y a vraiment une «grande récompense» à garder les commandements de notre bon Père. Tous ses soins pour nous, son amour constant, sa tendre sollicitude, ses dispensations merveilleuses à notre égard, ne sont-ce pas autant de motifs pour attacher fortement nos cÅurs à Lui, et affermir nos pas dans le sentier dâune obéissance filiale? De quelque côté que nous tournions nos regards, nous rencontrons les preuves évidentes de ses droits sur les affections de nos cÅurs et sur toutes les facultés de notre être racheté. Et plus nous répondrons, par sa grâce, à ses droits précieux, plus aussi notre sentier sera lumineux et heureux. Il nây a rien dans ce monde de plus béni que le chemin et la part dâune âme obéissante. «Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi; et pour eux il nây a pas de chute» (Ps. 119:165). Lâhumble disciple qui trouve nourriture et breuvage à faire la volonté de son Seigneur et Maître, possède une paix que le monde ne peut ni donner ni ôter. Il se peut quâil soit incompris et mal jugé, il se peut quâon lâappelle étroit, exclusif, et pire encore; mais rien de tout cela ne lâémeut. Lâapprobation de son Seigneur le dédommage de tous les reproches sous lesquels les hommes voudraient lâaccabler. Il sait ce que valent les pensées des hommes; pour lui, elles sont comme la balle que le vent chasse au loin.
Dans les derniers versets de notre chapitre, le législateur semble élever toujours plus haut les motifs de lâobéissance, et presser de plus près le cÅur du peuple. «Voici», dit-il, «à lâÃternel, ton Dieu, appartiennent les cieux, et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui est en elle. Cependant lâÃternel sâest attaché à tes pères pour les aimer; et il vous a choisis, vous, leur semence, après eux, dâentre tous les peuples, comme il paraît aujourdâhui». Quel merveilleux privilège que celui dâêtre choisis et aimés par le Possesseur du ciel et de la terre! Quel honneur dâêtre appelés à le servir et à Lui obéir! Assurément il nây a rien de meilleur ou de plus élevé en ce monde. Ãtre identifiés et associés avec le Dieu Tout-Puissant, être appelés de son nom, être son peuple particulier, sa propriété, le peuple de son choix, mis à part dâentre toutes les nations de la terre, pour être les serviteurs de lâÃternel et ses témoins! Que pouvait-il y avoir de meilleur que cela, nous le demandons, sauf ce que possède lâÃglise de Dieu et le croyant individuellement?
Il est certain que nos privilèges sont plus élevés, vu que nous connaissons Dieu dâune manière plus intime, plus profonde, plus élevée quâIsraël. Nous le connaissons comme le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, et comme notre Dieu et notre Père. Nous avons le Saint Esprit demeurant en nous, versant lâamour de Dieu dans nos cÅurs, et nous amenant à crier: Abba, Père. Tout cela est bien plus précieux que tout ce que le peuple terrestre de Dieu connut ou put connaître; et puisque nos privilèges sont plus grands, ses droits à notre entière et complète obéissance sont plus étendus aussi. Chaque appel fait à Israël devrait retentir avec une double force dans nos cÅurs, bien-aimés lecteurs chrétiens; chaque exhortation à eux adressée, devrait nous parler avec bien plus de puissance encore. Nous sommes sur le terrain le plus élevé quâune créature puisse occuper. Ni la postérité dâAbraham sur la terre, ni les anges de Dieu dans le ciel, ne pourraient dire ce que nous disons, ou connaître ce que nous connaissons. Nous sommes unis et associés à toujours avec le Fils de Dieu ressuscité et glorifié. Nous pouvons adopter le langage merveilleux de 1 Jean 4:17, et dire: «Comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde». Assurément il ne saurait y avoir rien de plus élevé que cela en privilège et en dignité, sauf dâêtre rendus conformes de corps, dââme et dâesprit, à son image adorable, ainsi que nous le serons bientôt, par la grâce infinie de Dieu.
Nâoublions donc pas que nos obligations se mesurent dâaprès nos privilèges. Ne repoussons pas ce terme salutaire «dâobligation», sous prétexte quâil sent le légalisme. Câest tout le contraire; il serait impossible de concevoir quelque chose de plus éloigné du légalisme que les obligations qui résultent de la position chrétienne. On se trompe grandement en criant sans cesse au légalisme, lorsque les saintes responsabilités de notre position nous sont rappelées. Nous croyons que tout chrétien vraiment pieux, goûtera les appels et les exhortations que le Saint Esprit nous adresse au sujet de nos obligations, puisquâelles reposent toutes sur des privilèges qui nous sont accordés par la grâce souveraine de Dieu, en vertu du précieux sang de Christ, et par le ministère du Saint Esprit.
Ãcoutons encore les puissants appels de Moïse; ils ont leur utilité pour nous, malgré lâaccroissement de nos lumières, de nos connaissances et de nos privilèges.
«Circoncisez donc votre cÅur, et ne roidissez plus votre cou; car lâÃternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant, et terrible; qui ne fait point acception de personnes, et qui ne prend pas de présents; qui fait droit à lâorphelin et à la veuve, et qui aime lâétranger pour lui donner le pain et le vêtement».
Moïse ne parle pas seulement ici de ce que Dieu fait, mais de Lui-même, de ce quâil est. Il est le Dieu des cieux, le Grand, le Puissant et le Terrible. Mais il a un cÅur plein dâamour pour la veuve et pour lâorphelin, pour ces pauvres êtres privés de leurs soutiens naturels. Dieu ne les oublie pas et en prend soin dâune manière toute spéciale; ils ont des droits à son amour et à sa protection. «Dieu dans sa demeure sainte est le Père des orphelins et le Juge des veuves» (Ps. 68:5). «Celle qui est vraiment veuve, et qui est laissée seule, a mis son espérance en Dieu, et persévère dans les supplications et dans les prières, nuit et jour» (1 Tim. 5:5). «Laisse tes orphelins, moi, je les garderai en vie, et que tes veuves se confient en moi» (Jér. 49:11).
Quelle riche provision il y a ici pour la veuve et lâorphelin! Quels soins admirables Dieu a pour eux! Combien nây a-t-il pas de veuves qui sont plus heureuses que lorsquâelles avaient leurs maris! Combien dâorphelins qui sont mieux soignés que du temps de leurs parents! Dieu en prend soin; et cela suffit. Des milliers de maris et de parents sont tels, quâil vaudrait mieux nâen point avoir; mais Dieu ne manque jamais à ceux qui demeurent dans sa dépendance. Il est toujours fidèle à son nom, quel que soit le titre quâil prenne. Que toutes les veuves et que tous les orphelins sâen souviennent pour leur consolation et leur encouragement.
Le pauvre étranger nâest pas oublié non plus. «Il aime lâétranger, pour lui donner le pain et le vêtement». Que câest précieux! Notre Dieu prend soin de tous ceux qui sont privés de soutiens terrestres, dâespérances humaines, dâappuis selon la chair. Tous ceux-là peuvent sâattendre à Lui dâune manière spéciale. Il ne manquera pas, dans son amour, de répondre à leurs besoins.
Mais il faut le connaître pour se confier en Lui. «Et ceux qui connaissent ton nom, se confieront en toi; car tu nâas pas abandonné ceux qui te cherchent, ô Ãternel!» (Ps. 9:11). Ceux qui ne connaissent pas Dieu, préféreront de beaucoup à ses promesses, une police dâassurance, ou une pension du gouvernement. Mais le vrai croyant trouve dans cette promesse lâappui assuré de son cÅur, parce quâil connaît et aime Celui qui a promis et quâil se confie en Lui. Il se réjouit à la pensée de dépendre entièrement de Dieu, et ne voudrait, pour rien au monde, changer de position. La chose même qui tourmenterait le plus un incrédule, est pour lâhomme de foi, le sujet de la plus grande joie de son cÅur. Il sera toujours prêt à sâécrier: «Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu; car mon attente est en Lui. Lui seul est mon rocher» (Ps. 62:6). Position bénie Précieuse part! Puisse le lecteur la connaître comme une divine réalité, une puissance divine dans son cÅur par la puissance du Saint Esprit! Alors il sera indépendant des choses terrestres, ayant trouvé tout ce quâil lui faut pour le temps et pour lâéternité, dans le Dieu vivant et en son Christ.
Remarquons quelle est la provision que Dieu fait à lâétranger; elle est fort simple: «le pain et le vêtement». Mais câest assez pour un véritable étranger, comme lâapôtre le dit à son fils Timothée: «Nous nâavons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous nâen pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits» (1 Tim. 6:7-8).
Lecteur chrétien, réfléchissons à cela. Quel remède contre la vaine ambition et la convoitise! Quelle heureuse délivrance de la poursuite fiévreuse des biens de la terre, dans le commerce et la spéculation, et de lâesprit avide du siècle où nous vivons! Si nous nous contentions de la portion divine faite à lâétranger, quelle différence pour nous! Combien notre vie journalière serait plus calme et plus régulière! Que notre manière de vivre et nos goûts seraient plus simples! nos esprits moins mondains! Comme nous laisserions de côté le luxe et lâamour du confort, qui prévalent tellement aujourdâhui parmi les chrétiens! Nous nous bornerions à avoir de quoi nous nourrir et nous vêtir, afin dâêtre à la gloire de Dieu, ses serviteurs, et de maintenir nos corps dans la condition du travail. Aller au delà , soit dans le manger, soit dans le boire, câest se laisser aller aux «convoitises de la chair qui font la guerre à lââme».
Combien nây en a-t-il pas dans le monde chrétien, comme on lâappelle, qui, à lâégard de la boisson spécialement, se laissent aller à ces convoitises honteuses, se dégradent et ruinent leurs corps et leurs âmes! Nous ne voulons pas prêcher une croisade contre les boissons spiritueuses. Le mal nâest que dans lâabus que lâon en fait. Lâapôtre lui-même prescrit à Timothée de prendre «un peu de vin, à cause de son estomac et de ses fréquentes indispositions». Mais chacun est responsable de marcher dans la crainte de Dieu, par rapport au manger et au boire. Un malade peut avoir besoin dâune nourriture fortifiante, est-ce à dire quâil doive être un gourmand? Certainement non: le mal nâest pas dans la prescription dâun médecin, mais dans la misérable convoitise du cÅur.
Là est la racine du mal, et le remède se trouve dans cette précieuse grâce de Dieu qui, tout en apportant le salut à tous les hommes, enseigne à ceux qui sont sauvés à «vivre sobrement, justement et pieusement, dans le présent siècle» (Tite 2:12). Et quâon se souvienne que «vivre sobrement» veut dire bien davantage que de pratiquer la tempérance dans le manger et dans le boire; cela y est impliqué, sans doute, mais lâexpression embrasse encore tout le gouvernement intérieur du cÅur, â des pensées, de lâhumeur, de la langue. La grâce qui nous sauve ne nous dit pas seulement comment nous devons vivre, mais nous lâenseigne, et si nous suivons son enseignement, nous serons parfaitement satisfaits de la portion de lâétranger.
Il est intéressant et édifiant à la fois, de remarquer comment Moïse place Dieu lui-même devant le peuple comme modèle à imiter. LâÃternel «aime lâétranger», dit-il, puis il continue «pour lui donner le pain et le vêtement. Et vous aimerez lâétranger; car vous avez été étrangers dans le pays dâÃgypte». Non seulement ils devaient avoir le divin modèle devant leurs yeux, mais ils devaient aussi se souvenir de leur histoire et de leurs expériences passées, afin que leurs cÅurs eussent de la sympathie et de la compassion envers le pauvre étranger. Le devoir et le privilège de lâIsraël de Dieu était de se mettre à la place des autres et de tenir compte de leurs sentiments. Il devait être le représentant moral de Celui dont il était le peuple, et dont le nom était réclamé sur lui. Il devait lâimiter en suppléant aux besoins et en réjouissant les cÅurs de lâorphelin, de la veuve et de lâétranger. Et si le peuple terrestre de Dieu était appelé à cette belle ligne de conduite, combien plus le sommes-nous, «nous qui sommes bénis de toute bénédiction spirituelle, dans les lieux célestes en Christ». Puissions-nous nous tenir davantage en sa présence, et nous abreuver de plus en plus de son Esprit, afin de refléter plus fidèlement ses gloires morales sur tous ceux avec lesquels nous sommes en contact!
Les lignes qui terminent notre chapitre nous donnent un beau résumé de lâenseignement pratique qui a attiré notre attention. «Tu craindras lâÃternel, ton Dieu; tu le serviras, et tu tâattacheras à Lui, et tu jureras par son nom. Lui est ta louange, et Lui est ton Dieu, qui a fait pour toi ces choses grandes et terribles que tes yeux ont vues. Tes pères sont descendus en Ãgypte au nombre de soixante-dix âmes; et maintenant lâÃternel, ton Dieu, tâa fait devenir comme les étoiles des cieux, en multitude».
Tout cela est bien propre à nous encourager moralement, en liant nos cÅurs à lâÃternel lui-même, par le moyen de tout ce quâil est, de toutes ses merveilleuses dispensations et de ses voies en grâce. Câest, nous pouvons bien le dire, le ressort caché de tout vrai dévouement. Dieu veuille que soit lâauteur, soit le lecteur, le réalisent toujours!