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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-7.html.
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Whole Bible (6)
versets 1-26
«Quand lâÃternel, ton Dieu, tâaura introduit dans le pays où tu entres pour le posséder, et quâil aura chassé de devant toi des nations nombreuses,⦠sept nations plus nombreuses et plus fortes que toi, et que lâÃternel, ton Dieu, les aura livrées devant toi, et que tu les auras frappées, tu les détruiras entièrement comme un anathème; tu ne traiteras point alliance avec elles, et tu ne leur feras pas grâce».
Le récit des voies de Dieu envers les nations, en rapport avec son peuple dâIsraël, nous rappelle les paroles qui ouvrent le Psaume 101: «Je chanterai la bonté et le jugement». Si dâune part nous voyons le déploiement de la grâce de Dieu envers son peuple, en vertu de Son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, de lâautre nous voyons lâexécution du jugement sur les nations à cause de leur méchanceté. Dans le premier cas se montre la souveraineté de Dieu; dans le second sa justice; sa gloire brille dans lâun et dans lâautre. Toutes les voies de Dieu, en grâce, comme en jugement, proclament ses louanges et seront à jamais célébrées par son peuple. «Grandes et merveilleuses sont tes Åuvres, Seigneur, Dieu, Tout-puissant! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations!1 Qui ne te craindrait, Seigneur, et qui ne glorifierait ton nom? car seul tu es saint; car toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi parce que tes faits justes ont été manifestés» (Apoc. 15:3-4).
1 «Nations», suivant les manuscrits les plus autorisés. Christ nâest pas appelé le «roi des saints».
Voilà lâesprit avec lequel nous devons considérer les voies de Dieu en gouvernement. Il est des âmes, qui, se laissant influencer par une fausse et morbide sentimentalité, se sentent froissées en lisant les ordres donnés à Israël au sujet des Cananéens, au commencement de notre chapitre. Il leur semble quâun Ãtre tout bon et miséricordieux ne saurait commander à son peuple de détruire ses semblables sans leur faire aucune grâce, et même de passer des femmes et des enfants au fil de lâépée.
Ces personnes ne sont pas disposées à dire avec les saints, en Apoc. 15:3-4: «Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations». Elles nâapprouvent point Dieu dans toutes ses voies; elles vont même jusquâà le juger. Elles se permettent de mesurer les dispensations du gouvernement divin dâaprès leurs faibles pensées; de comparer lâinfini avec ce qui a des limites, en un mot elles jugent Dieu dâaprès elles-mêmes.
Câest là une faute grave. Nous ne sommes pas compétents pour porter un jugement sur les voies de Dieu, et par conséquent câest le comble de la présomption pour de pauvres mortels ignorants, dâessayer de le faire. Nous lisons au chapitre 7 de Luc, que «la sagesse a été justifiée par tous ses enfants». Souvenons-nous de ces paroles et faisons taire tout raisonnement coupable. «Que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit: En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé» (Rom. 3:4).
Si le lecteur nâest pas au clair sur ce sujet, quâil lise le magnifique Psaume 136.
Nous y voyons que la mort des premiers-nés des Ãgyptiens et la délivrance dâIsraël, le passage de la mer Rouge et la destruction de lâarmée du Pharaon, ainsi que lâanéantissement des Cananéens, pour donner leur héritage à Israël, â tout en un mot était la preuve de la bonté éternelle de Dieu1. Et il en est et en sera toujours ainsi. Tout doit contribuer à la gloire de Dieu. Ne lâoublions pas, et laissons de côté tous les faux raisonnements. Câest notre privilège de justifier Dieu dans toutes ses voies, de courber la tête avec révérence à la vue de ses insondables jugements, et de demeurer fermement assurés que toutes les voies de Dieu sont bonnes. Nous ne les comprenons pas toutes; ce qui est borné comprendrait-il lâinfini? Les dispensations de Dieu, les actes de son gouvernement, sont autant au-dessus de la raison humaine que le Créateur est au-dessus de la créature: Quel est lâesprit humain qui peut sonder les profonds mystères de la providence divine? Pourquoi arrive-t-il, par exemple, quâune ville entière remplie dâhommes, de femmes et dâenfants, soit en quelques heures engloutie sous des flots de lave brûlante? Nous ne pouvons le dire, et cependant ce nâest quâun fait entre mille dans lâhistoire de lâhumanité. Voyez, dans nos grandes cités, les milliers dâêtres humains qui vivent dans la misère la plus profonde et dans la plus grande dégradation morale. Pouvons-nous dire pourquoi Dieu le permet? Sommes-nous appelés à le faire? Nâest-il pas évident que nous nâavons pas à discuter ces questions? Si, dans notre ignorance et notre folie, nous nous mettons à raisonner sur les mystères inscrutables du gouvernement divin, nous ne pouvons nous attendre quâà nous égarer complètement et même à tomber dans une incrédulité positive.
1 Beaucoup de chrétiens trouvent de la difficulté à comprendre et à appliquer les expressions dâun grand nombre de Psaumes, qui appellent le jugement sur les méchants. Ce langage serait, en effet, tout à fait déplacé chez les chrétiens, qui sont exhortés à aimer leurs ennemis, à faire du bien à ceux qui les haïssent, et à prier pour ceux qui leur font du tort et les persécutent.
Mais ce qui serait totalement hors de place pour lâÃglise de Dieu, le peuple céleste, sous la grâce, était autrefois et sera dans lâavenir en parfaite harmonie avec la position dâIsraël, le peuple terrestre, sous le gouvernement de Dieu. Aucun chrétien intelligent ne songerait un instant à appeler la vengeance sur ses ennemis ou sur les méchants. Il y aurait là une grossière inconséquence. Nous sommes appelés à être les exemples vivants de la grâce de Dieu envers le monde â à marcher sur les traces de Jésus doux et humble de cÅur â à souffrir pour la justice â à ne pas résister au mal. Dieu use maintenant de patience et de miséricorde envers le monde. «Il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes». Nous avons à 1âimiter et à être «parfaits, comme notre Père qui est dans les cieux est parfait». Un chrétien qui traiterait le monde sur le principe du juste jugement, donnerait une idée fausse de son Père céleste et mentirait à sa profession.
Mais plus tard, lorsque lâÃglise aura quitté la terre, il nâen sera plus ainsi. Dieu jugera les nations suivant la manière dont elles auront traité son peuple dâIsraël.
Ce principe, bien compris, donnera au lecteur la clef des Psaumes prophétiques.
Nous comprendrons maintenant les instructions données au commencement de notre chapitre. Les Cananéens ne devaient pas trouver grâce aux yeux des Israélites. Leur iniquité était venue à son comble, et il ne restait plus pour eux que lâexécution du jugement divin. «Tu les frapperas, et tu les détruiras entièrement comme un anathème; tu ne traiteras point alliance avec elles, et tu ne leur feras pas grâce. Tu ne tâallieras point par mariage avec elles, tu ne donneras point ta fille à leur fils, et tu ne prendras pas leur fille pour ton fils; car ils détourneraient de moi ton fils, et il servirait dâautres dieux, et la colère de lâÃternel sâembraserait contre vous et te détruirait aussitôt. Mais vous leur ferez ainsi Vous démolirez leurs autels, et vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs ashères, et vous brûlerez au feu leurs images taillées».
Tels étaient les ordres donnés par lâÃternel à son peuple. Ils étaient clairs et compréhensibles. Pas de grâce pour les Cananéens, pas dâalliance avec eux, aucune union, aucune liaison quelconque; un jugement sans miséricorde devait être leur part.
Nous savons, hélas que les Israélites ne tardèrent pas à négliger ces ordres sacrés. à peine avaient-ils posé leurs pieds dans le pays de Canaan quâils firent alliance avec les Gabaonites. Josué lui-même tomba dans le piège. Les vêtements déchirés et le pain moisi de ce peuple rusé, trompèrent les principaux de la congrégation, et les firent agir en directe opposition avec le commandement de Dieu. Sâils eussent été gouvernés par lâautorité de la Parole, ils ne seraient pas tombés dans cette faute grave et nâauraient pas traité alliance avec un peuple qui aurait dû être complètement détruit. Mais ils jugèrent dâaprès lâÅil de la chair, et ils en recueillirent les fruits 1. Lâobéissance implicite est la meilleure sauvegarde contre les ruses de lâennemi. Le récit des Gabaonites était sans doute fort plausible, et tout leur aspect donnait un air de vérité à leurs assertions, mais rien de tout cela nâaurait dû avoir le moindre poids aux yeux de Josué et des principaux dâIsraël. Ils devaient se rappeler les commandements de lâÃternel, et sâen tenir à sa parole. Au lieu de le faire, ils raisonnèrent et agirent dâaprès ce quâils voyaient. La raison nâest pas un guide pour le peuple de Dieu; il doit être uniquement et entièrement dirigé et gouverné par sa Parole.
1 Il est instructif de voir que les vieux vêtements, le pain moisi et les paroles rusées des Gabaonites, accomplirent ce que les murs de Jéricho nâavaient pu faire. Les ruses de Satan sont plus à redouter que sa puissance. «Revêtez-vous de lâarmure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable». Si nous réfléchissons aux diverses parties de lâarmure complète de Dieu, nous verrons clairement quâelles se rangent sous ces deux chefs obéissance et dépendance. Lââme qui est réellement gouvernée par la Parole, et qui se confie entièrement en la puissance de lâEsprit, est parfaitement équipée pour la lutte. Câétait ainsi que lâHomme Christ Jésus remportait la victoire sur lâennemi. Le diable ne pouvait rien sur un homme, qui était parfaitement obéissant et parfaitement dépendant. Suivons en cela, comme en toutes choses, notre divin modèle.
Câest là un privilège des plus grands, car il est à la portée du plus simple et du plus ignorant des enfants de Dieu. La parole du Père, la voix du Père, lâÅil du Père, suffisent pour guider le plus jeune et le plus faible des membres de sa famille. Ce quâil nous faut, câest un cÅur aimant et obéissant. Il nâest pas besoin dâune vaste intelligence, ni dâune grande science, car alors, que deviendrait la grande majorité des chrétiens? Si les savants, les penseurs, les gens instruits étaient seuls capables de tenir ferme contre les ruses de lâadversaire, la plupart dâentre nous devraient renoncer à la lutte.
Mais, grâces à Dieu, il nâen est pas ainsi; au contraire, en étudiant lâhistoire du peuple de Dieu à travers les âges, nous voyons que la sagesse et la science humaines, quand elles ne sont pas laissées à leur vraie place, deviennent des pièges, et ceux qui les possèdent, des instruments dâautant plus dangereux entre les mains de lâennemi. Par qui ont été introduites la plupart des hérésies qui ont troublé lâÃglise de Dieu depuis des siècles? Non par les simples et les ignorants, mais par les savants et les intelligents. Et dans le passage du livre de Josué que nous venons de citer, qui est-ce qui fit alliance avec les Gabaonites? Le commun du peuple? Non, mais les principaux de lâassemblée. Tous évidemment commirent la faute, mais les principaux dâIsraël donnèrent lâexemple. Les chefs et les conducteurs de lâassemblée tombèrent dans les pièges du diable, pour avoir négligé «dâinterroger la bouche de lâÃternel».
«Tu ne traiteras point alliance avec elles». Rien nâétait plus simple que cela. De vieux vêtements, des souliers raccommodés et du pain moisi pouvaient-ils changer la signification de lâordre divin, ou enlever à la congrégation lâobligation dâune obéissance implicite? Non, assurément.
Rien ne saurait jamais être une excuse pour diminuer, si peu que ce soit, lâobligation dâobéir à la parole de Dieu. Si nous rencontrons des difficultés ou des circonstances embarrassantes, si nous ne savons souvent de quel côté nous tourner, que devons-nous faire? Raisonner? discuter? agir dâaprès notre propre jugement ou celui de tel autre? Certainement non; mais nous avons à nous attendre à Dieu patiemment, humblement, avec foi, et assurément il nous montrera notre chemin. «Il fera marcher dans le droit chemin les débonnaires, et il enseignera sa voie aux débonnaires» (Ps. 25:9). En marchant ainsi, nous serons préservés de tout faux pas et gardés jusquâau royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Au vers. 6 de notre chapitre, Moïse place devant le peuple la raison morale pour laquelle il devait rester entièrement séparé des Cananéens et les exterminer: «Car tu es un peuple saint, consacré à lâÃternel, ton Dieu; lâÃternel, ton Dieu, tâa choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, dâentre tous les peuples qui sont sur la face de la terre».
Le principe posé ici est de la plus grande importance. Pourquoi Israël devait-il être entièrement séparé des Cananéens, et refuser absolument de faire aucune alliance avec eux? Pourquoi devait-il démolir leurs autels, briser leurs statues et abattre leurs ashères? Simplement, parce quâil était un peuple saint. Et qui lâavait fait tel? lâÃternel. Il les avait choisis et son amour reposait sur eux; il les avait sauvés et les avait mis à part pour lui, et ainsi il avait le droit de prescrire ce quâils devaient être et comment ils devaient agir. «Soyez saints, car moi je suis saint».
Ce nâétait nullement sur le principe de: «Tiens-toi loin, ne me touche pas, car je suis saint vis-à -vis de toi» (Ãs. 65:5). Ils ne valaient pas plus que les autres nations, câest évident par ce qui suit: «Ce nâest pas parce que vous étiez plus nombreux que tous les peuples, que lâÃternel sâest attaché à vous et vous a choisis; car vous êtes le plus petit de tous les peuples; mais parce que lâÃternel vous a aimés et parce quâil garde le serment quâil a juré à vos pères, lâÃternel vous a fait sortir à main forte, et tâa racheté de la maison de servitude, de la main du Pharaon, roi dâÃgypte» (vers. 7, 8).
Que ces paroles étaient bien ce qui convenait aux enfants dâIsraël! Ils devaient se souvenir que tous leurs privilèges, leur dignité, et leurs bénédictions, provenaient non de ce quâils étaient en eux-mêmes, mais de ce que lâÃternel les avait aimés dans sa grâce souveraine, et avait traité alliance avec leurs pères, â «alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée».
Il y avait là un antidote divin contre tout orgueil et toute suffisance, et câétait aussi la base sûre et ferme de leur bonheur et de leur sécurité morale. Tout reposait sur la stabilité immuable de la grâce de Dieu. Toute vanterie humaine était ainsi rendue impossible. «Mon âme se glorifiera en lâÃternel; les débonnaires lâentendront et se réjouiront» (Ps. 34:3).
Dieu veut que nulle chair ne se glorifie devant Lui. Il abaisse toute prétention humaine et lâorgueil du cÅur de lâhomme. Israël devait se souvenir de son origine, de sa condition précédente â «de servitude en Ãgypte» â «le plus petit de tous les peuples». Il nâétait nullement meilleur que les nations qui lâentouraient, et par conséquent ne pouvait expliquer sa grandeur et son élévation que par lâamour gratuit de Dieu et sa fidélité à son serment. «Non point à nous, ô Ãternel! non point à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité» (Ps. 115:1).
«Connais donc que câest lâÃternel, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fidèle, qui garde lâalliance et la bonté jusquâà mille générations à ceux qui lâaiment et qui gardent ses commandements; et qui récompense en face ceux qui le haïssent, pour les faire périr: il ne différera pas à lâégard de celui qui le hait; il le récompensera en face» (vers. 9, 10).
Deux faits de la plus haute importance sont mis ici devant nous; lâun rempli de riches consolations et de précieux encouragements pour ceux qui aiment Dieu en sincérité; lâautre dâune grande solennité pour ceux qui le méprisent. Tous ceux qui aiment Dieu et gardent ses commandements peuvent compter sur sa fidélité et sa grâce en tout temps et en toutes circonstances. «Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos» (Rom. 8:28). Si, par sa grâce infinie, lâamour de Dieu est dans nos cÅurs et sa crainte devant nos yeux, nous pouvons avancer avec courage et avec une joyeuse confiance, assurés que tout sera bien et doit être bien. «Bien-aimés, si notre cÅur ne nous condamne pas, nous avons de lâassurance envers Dieu; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui» (1 Jean 3:21-22).
Câest là une vérité éternelle pour Israël, comme pour lâÃglise. Le chapitre 7 du Deutéronome, aussi bien que le chapitre 3 de 1 Jean, proclament la même grande vérité pratique, savoir que Dieu prend plaisir en ceux qui le craignent, qui lâaiment et gardent ses commandements.
Y a-t-il là quoi que ce soit de légal? Nullement. Lâamour et le légalisme nâont rien de commun; ils sont aussi éloignés lâun de lâautre que les pôles. «Câest ici lâamour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles» (1 Jean 5:3). Les motifs, le caractère et lâesprit de notre obéissance, sont tout lâopposé du légalisme. Il est des personnes toujours prêtes à crier au légalisme, lorsquâon leur parle dâobéissance. Elles sont dans une grave erreur. Sâil était question dâacquérir par notre obéissance la position et la relation dâenfants de Dieu, alors lâaccusation de légalisme serait pleinement justifiée. Mais donner ce nom à lâobéissance chrétienne câest, nous le répétons, une grave erreur. Lâobéissance ne peut précéder la relation filiale; mais cette relation doit toujours être suivie de lâobéissance.
Occupons-nous maintenant de la vérité solennelle que nous présente le vers. 10 de notre chapitre: «Il ne différera pas à lâégard de celui qui le hait; il le récompensera en face». Si ceux qui aiment Dieu sont tendrement encouragés, au v.9, à garder ses commandements, le v.10 fait entendre un sérieux avertissement à ceux qui le haïssent.
Le temps vient où Dieu agira en personne, face à face avec ses ennemis. Quâil est terrible de penser quâil y a des hommes qui haïssent Dieu â qui haïssent Celui dont le nom est «lumière» et «amour», la source de toute bonté, lâauteur et le donateur de tout don parfait, le Père des lumières; Celui dont la main libérale supplée aux besoins de toute créature, qui entend le cri du corbeau et apaise la soif de lââne sauvage; Celui qui est infiniment bon, le seul sage, le Dieu parfaitement saint, le Seigneur de toute force et puissance, le Créateur de toutes choses, et Celui qui a le pouvoir de jeter lââme et le corps dans la géhenne.
Pensez, lecteur, à ce que câest que de haïr un Ãtre tel que Dieu! Or, nous savons que tous ceux qui nâaiment pas doivent haïr. Peut-être ne croit-on pas cela; peu de personnes conviendront quâelles haïssent vraiment Dieu; mais, dans cette grande question, il nâest pas de terrain neutre; il nous faut être pour ou contre, et en général les hommes ne tardent pas à montrer sous quel drapeau ils servent. Il arrive le plus souvent que lâinimitié du cÅur envers Dieu se montre par la haine pour son peuple, pour sa Parole, son culte, son service. Que de fois nous entendons proférer des paroles telles que celles-ci: «Je hais les mômiers». â «Je déteste la religiosité et les prêcheurs». Pour dire vrai, câest Dieu lui-même que lâon hait. «La chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas»; et cette inimitié se fait jour à propos de tout ce qui concerne Dieu. Tout cÅur inconverti recèle une inimitié positive contre Dieu. Tout homme, dans son état naturel, hait Dieu.
Or, Dieu déclare «quâil ne différera pas à lâégard de celui qui le hait, il le récompensera en face». Parole solennelle, à laquelle on devrait prêter une plus sérieuse attention. Les hommes nâaiment pas lâentendre; beaucoup affectent et font profession de ne pas y croire. Ils cherchent à se persuader et à persuader aux autres que Dieu est trop bon, trop tendre, trop miséricordieux, pour traiter ses créatures avec sévérité. Ils oublient que les voies de Dieu en gouvernement sont aussi parfaites que ses voies en grâce. Ils sâimaginent que le gouvernement de Dieu laissera passer ou traitera légèrement le mal et ceux qui le font.
Câest là une fatale erreur et qui, tôt ou tard, portera ses fruits douloureux. Il est vrai, et Dieu en soit béni, que, dans sa grâce souveraine, il peut nous pardonner nos péchés, effacer nos transgressions, couvrir nos fautes, nous justifier parfaitement, et répandre dans nos cÅurs lâesprit dâadoption. Mais câest une chose entièrement différente. Câest la grâce régnant par la justice, en vie éternelle, par Jésus Christ, notre Seigneur. Câest Dieu, dans son amour merveilleux, donnant une justice au pauvre pécheur qui méritait lâenfer, et qui sait et sent et reconnaît que lui-même nâa aucune justice, ni nâen pourrait avoir. Dieu, dans son amour infini, a trouvé un moyen par lequel il peut être juste et justifier celui qui croit simplement en Jésus.
Mais comment tout cela a-t-il été accompli? Est-ce en laissant de côté le péché, comme sâil nâétait rien? Est-ce en lâchant les rênes du gouvernement divin, en abaissant la mesure de la sainteté divine, ou en diminuant en quoi que ce soit les exigences de la Loi? Non, tout au contraire. Il nâaurait jamais pu y avoir une manifestation plus solennelle de la haine de Dieu pour le péché, ou de son intention irrévocable de le condamner et de le punir éternellement; il nâaurait jamais pu y avoir une revendication plus glorieuse du gouvernement divin, une exposition plus parfaite de la sainteté, de la vérité et de la justice divines; jamais la loi nâaurait pu être plus glorieusement défendue ou plus complètement établie que par le plan glorieux de la rédemption â projeté, exécuté et révélé par lâéternelle Trinité dans lâUnité â projeté par le Père, exécuté par le Fils et révélé par le Saint Esprit.
Si nous désirons voir dans toute sa réalité le gouvernement de Dieu, sa colère contre le péché, et le vrai caractère de sa sainteté, nous nâavons quâà contempler la croix, à écouter ce cri dâangoisse qui sortit du cÅur du Fils de Dieu et retentit au milieu des ténèbres du Calvaire: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonné?» Jamais semblable question nâavait été faite auparavant, jamais il nâen fut fait de semblable dès lors, et cette question ne se fera ni ne pourrait plus se faire. Soit que nous considérions Celui qui la fit, Celui à qui elle était adressée, ou la réponse, elle demeure unique dans lâéternité. La croix est la mesure de la haine de Dieu contre le péché, tout comme elle est la mesure de son amour pour le pécheur. Câest la base impérissable du trône de grâce, le terrain divinement juste, sur lequel Dieu peut pardonner nos péchés, et nous constituer parfaitement justes en un Christ ressuscité et glorifié.
Mais si les hommes méprisent la croix, et persistent dans leur haine contre Dieu, tout en disant quâil est trop bon et trop clément pour punir les méchants, que deviendront-ils? Voici la réponse: «Qui désobéit (à péithon) au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean 3:36)1.
1 Le lecteur trouvera des remarques plus détaillées sur la pâque et la fête des pains sans levain, dans les Notes sur lâExode 12 et Nombres 9. Dans ce dernier chapitre particulièrement, il verra le rapport qui existe entre la pâque et la cène, sujet du plus profond intérêt et dâune immense importance pratique. La pâque anticipait la mort de Christ; la cène la rappelle. Ce que la pâque était pour lâIsraélite fidèle, la cène lâest pour lâÃglise. Si ces vérités étaient mieux comprises, cela aiderait à combattre le relâchement, lâindifférence et lâerreur, qui dominent maintenant quant à la table et à la cène du Seigneur.
Il doit paraître étrange à celui qui vit habituellement dans la sainte atmosphère des Ãcritures, de voir la confusion de pensées et la diversité de pratique à lâégard de ce sujet si important, présenté dâune manière si claire et si simple dans la parole de Dieu.
Il ne peut être mis en question par quiconque sâincline devant lâÃcriture, que les apôtres et lâÃglise primitive se réunissaient le premier jour de la semaine pour rompre le pain. Il nây a pas même une ombre de fondement dans le Nouveau Testament à vouloir limiter cette ordonnance si précieuse à être célébrée une fois par mois, ou tous les trois ou six mois. On ne peut considérer cela que comme une intervention humaine dans une institution divine. Nous savons quâon cherche à se prévaloir de ces paroles «Faites ceci, toutes les fois, etc.» (1 Cor. 11:26); mais nous ne voyons pas comment elles peuvent servir de base à un argument quelconque, devant ce que nous lisons dans les Actes des Apôtres, chap. 20:7. Le premier jour de la semaine est, incontestablement, le jour où lâÃglise doit célébrer la cène.
Le lecteur chrétien admet-il cela? Et sâil lâadmet, agit-il en conséquence? Câest une chose sérieuse de négliger une ordonnance spéciale de Christ, établie par Lui dans des circonstances si touchantes, la nuit même où il fut trahi. Tous ceux qui aiment le Seigneur Jésus Christ en sincérité, désirent assurément se souvenir de Lui, de cette manière spéciale, selon ses propres paroles «Faites ceci en mémoire de moi» (1 Cor. 11:24). Pouvons-nous comprendre que quelquâun, aimant réellement Christ, puisse vivre dans une négligence habituelle de ce précieux mémorial? Si un Israélite avait négligé de célébrer la pâque, il aurait été «retranché». Mais câétait la loi et nous sommes sous la grâce, dira-t-on. Câest vrai, mais est-ce une raison pour négliger le commandement de notre Seigneur?
Nous recommandons ce sujet à lâattention sérieuse du lecteur. Il embrasse bien plus que la plupart dâentre nous ne le pensent. Lâhistoire entière de la cène dans ces dix-huit derniers siècles est remplie dâintérêt et dâinstruction. La manière dont on a traité la table du Seigneur est un index moral de la vraie condition de lâÃglise. Dans la mesure où lâÃglise sâest éloignée de Christ et de sa Parole, elle a négligé et perverti la précieuse institution de la cène. Dâun autre côté, toutes les fois que lâEsprit de Dieu a agi avec puissance dans lâÃglise, la cène a trouvé sa vraie pace dans le cÅur des siens.
Nous ne pouvons nous étendre davantage sur ce sujet dans une simple note; nous avons désiré seulement le présenter au lecteur, et nous espérons quâil sera conduit à lâétudier pour lui-même. Nous ne doutons pas quâil nây trouve intérêt et profit.
Pouvons-nous croire un seul instant quâun Dieu juste eût livré à la mort son Fils unique et bien-aimé, ses délices de tous les jours, alors que ce Fils était fait péché pour nous, pour laisser ensuite échapper les pécheurs impénitents? Jésus, lâHomme parfait, saint et sans tache, â le seul Homme parfait, qui ait jamais marché sur la terre, â a dû souffrir pour les péchés, le juste pour les injustes; est-ce pour que les méchants, les incrédules, ceux qui haïssent Dieu et désobéissent au Fils, soient sauvés et bénis et introduits dans le ciel? Et lâon voudrait affirmer cela sous le prétexte que Dieu est trop bon et trop clément pour punir éternellement les pécheurs! Lorsque Dieu a dû donner, abandonner et frapper son Fils bien-aimé afin de sauver son peuple de leurs péchés, est-ce que les pécheurs, les moqueurs et les rebelles pourraient être sauvés dans leurs péchés? Le Seigneur Jésus est-il mort pour rien? LâÃternel lâa-t-il froissé et a-t-il caché sa face de Lui sans nécessité? Pourquoi toutes les horreurs du Calvaire? pourquoi les trois heures de ténèbres? pourquoi le cri dâangoisse: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonné?» Pourquoi, si les pécheurs peuvent aller au ciel sans cela? Quelle inconcevable folie! Jusquâoù peut aller la crédulité des hommes, pourvu quâil ne sâagisse pas de la vérité de Dieu! Le pauvre cÅur humain affectera de croire la plus monstrueuse absurdité, afin dâavoir une excuse pour rejeter le simple enseignement de la sainte Ãcriture. Ce que les hommes ne songeraient jamais à attribuer à un bon gouvernement humain, ils nâhésitent pas à lâattribuer au gouvernement du Dieu seul sage, seul vrai et seul juste. Que penserions-nous dâun gouvernement qui ne pourrait ou ne voudrait pas punir les méchants et les criminels? Voudrions-nous vivre sous ce gouvernement?
Le verset qui nous occupe renverse complètement toutes les théories que les hommes, dans leur folie et leur ignorance, ont avancées touchant le gouvernement de Dieu, et réfute les arguments par lesquels ils cherchent à lâaffaiblir. «Câest lâÃternel, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fidèle qui⦠récompense en face ceux qui le haïssent, pour les faire périr; il ne différera pas à lâégard de celui qui le hait; il le récompensera en face».
Oh! si les hommes voulaient écouter la parole de Dieu! sâils voulaient croire à ses avertissements si solennels et si clairs au sujet de la colère à venir, du jugement et des peines éternelles! Si, au lieu de chercher à se persuader à eux-mêmes et à dâautres quâil nây a pas dâenfer, pas de ver qui ne meurt point ni de feu qui ne sâéteint point, pas dâéternel tourment, ils écoutaient la voix qui les avertit de sâenfuir, avant quâil soit trop tard, vers le refuge que leur présente lâÃvangile! Là serait la vraie sagesse. Dieu dit quâil rendra la pareille à ceux qui le haïssent. Quâelle est terrible la pensée de cette rétribution! Qui pourrait lâaffronter? Le gouvernement de Dieu est parfait, et parce quâil est tel, il est impossible quâil laisse le mal sans le juger. Rien nâest plus simple que cela. Toute lâÃcriture, de la Genèse à lâApocalypse, le présente en termes si clairs et si positifs que câest le comble de la folie pour les hommes dâessayer de discuter la chose. Combien il est plus sage et plus sûr de fuir la colère à venir, que de nier quâelle viendra ou quâelle sera éternelle dans sa durée. Câest en vain quâon essaie de raisonner en opposition à la vérité de Dieu. Toute parole de Dieu subsistera à toujours. Nous voyons les dispensations de son gouvernement à lâégard de son peuple dâIsraël et à lâégard des chrétiens maintenant. Laissait-il passer le mal chez son peuple terrestre? Non, au contraire, il leur appliquait continuellement sa verge, et cela précisément parce que câétait son peuple, ainsi quâil le dit par le prophète Amos: «Ãcoutez cette parole que lâÃternel prononce sur vous, fils dâIsraël, sur la famille entière que jâai fait monter du pays dâÃgypte, disant: Je vous ai connus, vous seuls, de toutes les familles de la terre; câest pourquoi je visiterai sur vous toutes vos iniquités» (Amos 3:1, 2).
Le même principe est appliqué aux chrétiens dans la première épître de Pierre: «Car le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu; mais sâil commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui nâobéissent pas à lâévangile de Dieu? Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra lâimpie et le pécheur?» (4:17-18).
Dieu châtie les siens parce quâils sont les siens, et «afin quâils ne soient pas condamnés avec le monde» (1 Cor. 11:32). Les enfants de ce monde cheminent paisiblement, mais leur jour vient, â un jour sombre et terrible, â un jour de jugement et dâinexorable colère. Les hommes peuvent raisonner et discuter là -dessus, mais lâÃcriture est claire et positive: «Dieu a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par lâhomme quâil a destiné à cela» (Actes 17:31). Le grand jour des rétributions est près, où Dieu rendra la pareille à chacun en face.
Il est profondément édifiant de remarquer de quelle manière Moïse, ce serviteur bien-aimé et honoré de Dieu, conduit par le Saint Esprit, place les solennelles réalités du gouvernement de Dieu devant les Israélites, afin dâagir sur leurs consciences. Ãcoutez-le plaider et exhorter: «Et tu garderas les commandements, et les statuts et les ordonnances que je te commande aujourdâhui, pour les pratiquer. Et, si vous écoutez ces ordonnances, et que vous les gardiez et les fassiez, il arrivera que lâÃternel, ton Dieu, te gardera lâalliance et la bonté quâil a jurées à tes pères. Et il tâaimera, et te bénira, et te multipliera; et il bénira le fruit de ton ventre, et le fruit de ta terre, ton froment, et ton moût, et ton huile, et la portée de ton gros bétail, et lâaccroissement de ton menu bétail, sur la terre quâil a juré à tes pères de te donner. Tu seras béni plus que tous les peuples il nây aura, parmi toi et parmi tes bêtes, ni mâle ni femelle stérile; et lâÃternel éloignera de toi toute maladie, et il ne mettra sur toi aucune des plaies malignes de lâÃgypte, que tu as connues, mais il les mettra sur tous ceux qui te haïssent. Et tu consumeras tous les peuples que lâÃternel, ton Dieu, te livre; ton Åil ne les épargnera pas, et tu ne serviras pas leurs dieux, car ce serait un piège pour toi» (vers. 11-16).
Quel plaidoyer puissant et touchant! Remarquez le contraste: Israël devait «écouter», «garder» et «faire». LâÃternel devait «aimer», «bénir» et «multiplier». Hélas! Israël manqua totalement et honteusement à ce que lâÃternel demandait de lui, sous la loi et sous le gouvernement, et par conséquent, au lieu de la bénédiction et de lâaccroissement, il nây eut pour lui que jugement, malédiction, stérilité, dispersion et désolation.
Mais, béni soit le Dieu dâAbraham, dâIsaac et de Jacob, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, si Israël a failli sous la loi et sous le gouvernement, Lui nâa pas fait défaut dans sa riche et précieuse grâce et sa miséricorde. Il gardera lâalliance quâil a jurée à leurs pères. Pas une de ses promesses ne tombera à terre; il les accomplira à la lettre. Et sâil ne peut le faire en vertu de lâobéissance dâIsraël, il le fera à cause du sang de lâalliance éternelle, du précieux sang de Jésus, son Fils éternel. Gloire et honneur à son nom adorable!
Non, le Dieu dâIsraël ne peut laisser une seule de ses précieuses promesses tomber à terre. Que deviendrions-nous sâil le faisait? Quelle assurance, quel repos, quelle paix pourrions-nous avoir, si lâalliance de lâÃternel avec Abraham manquait en un seul point? Il est vrai quâIsraël a perdu tous ses droits. Sâil sâagit de prérogative selon la chair, Ismaël et Ãsaü ont des droits antérieurs. Sâil sâagit dâobéissance légale, le veau dâor et les tables brisées racontent sa triste histoire. Sâil sâagit de gouvernement en vertu de lâalliance de Sinaï, les enfants dâIsraël nâont pas une seule excuse à mettre en avant.
Mais Dieu reste le même en dépit de la lamentable infidélité dâIsraël. «Les dons de grâce et lâappel de Dieu sont sans repentir» (Rom. 11:29), et câest pourquoi «tout Israël sera sauvé». Dieu tiendra certainement son serment à Abraham, malgré toute la ruine de la postérité dâAbraham. Soyons-en fermement convaincus, quoiquâon puisse dire de contraire. Israël sera restauré et béni, et il se multipliera dans la terre à laquelle il est affectionné. Un jour les Israélites reprendront leurs harpes suspendues aux saules, et, à lâombre de leurs vignes et de leurs figuiers, ils chanteront les louanges de leur Dieu-Sauveur, durant le glorieux sabbat millénaire qui les attend. Tel est le témoignage invariable de lâÃcriture, et il sâaccomplira jusquâaux moindres détails, pour la gloire de Dieu et en vertu de lâalliance éternelle.
Revenons à notre chapitre, dont les derniers versets demandent une attention toute particulière. Il est touchant de voir de quelle manière Moïse cherche à encourager le peuple au sujet des nations quâil pouvait redouter en Canaan. Il comprend ses craintes et cherche à les dissiper. «Si tu dis dans ton cÅur: Ces nations sont plus nombreuses que moi, etc.», lisez v.17-26.
Le grand remède pour toutes les craintes causées par lâincrédulité est simplement dâavoir lâÅil fixé sur le Dieu vivant; alors le cÅur est élevé au-dessus des difficultés de quelque nature quâelles soient. On ne saurait nier quâil nây ait des difficultés et des influences fâcheuses de toute espèce. Bien des personnes affectent de parler légèrement des épreuves et des difficultés. Cela prouve, non la connaissance quâelles ont de Dieu, mais leur profonde ignorance des sérieuses réalités de la vie. Elles voudraient nous persuader quâil ne faudrait pas sentir les peines, les chagrins, les difficultés de la route. Autant vaudrait nous dire que nous ne devrions pas avoir de tête sur les épaules, ou de cÅur dans notre poitrine. De telles personnes ne peuvent point encourager ceux qui sont abattus, car elles sont tout à fait incapables de comprendre les âmes qui passent par la lutte, ou qui sont aux prises avec les difficultés de la vie.
Comment Moïse sâefforce-t-il dâencourager les cÅurs de ses frères? «Tu ne tâépouvanteras pas», dit-il, non parce quâil nây avait pas dâennemis de difficultés ou de dangers, mais parce que «lâÃternel, ton Dieu, est au milieu de toi, un Dieu grand et terrible». Câétait là le vrai encouragement les ennemis étaient là , mais Dieu est un refuge assuré. Câest ainsi que Josaphat, pressé par lâennemi, cherchait à encourager lui-même ses frères: «à notre Dieu! ne les jugeras-tu pas? car il nây a point de force en nous devant cette grande multitude qui vient contre nous, et nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur toi» (2 Chr. 20:12).
Voilà le précieux secret. Les yeux reposent sur Dieu; sa puissance intervient et tout est réglé. «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Moïse va au-devant des craintes qui sâélèvent dans le cÅur dâIsraël. «Ces nations sont plus nombreuses que moi». Oui, mais elles ne sont pas plus fortes que «le Dieu grand et terrible». Quelles nations pourraient lui résister? Toutes avaient un terrible compte à rendre à cause de leurs iniquités; la coupe était comble; le moment de la rétribution était arrivé, et le Dieu dâIsraël allait les exterminer devant son peuple.
Israël, par conséquent, nâavait pas lieu de craindre la puissance de lâennemi; lâÃternel était avec lui; mais il y avait une chose qui était bien plus à redouter, câétait lâinfluence séductrice de lâidolâtrie. Aussi lâÃternel dit-il: «Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux; tu ne désireras pas lâargent ou lâor qui sont dessus, et tu ne les prendras pas pour toi». «Quoi», serait porté à dire, plus dâun cÅur, «devons-nous détruire lâor et lâargent qui ornent ces images? Ne pourrait-on en tirer un bon parti? Nâest-ce point dommage de détruire quelque chose dâaussi précieux? Passe encore de brûler les images, mais pourquoi ne pas épargner lâor et lâargent?»
Ah! câest justement de cette manière que le pauvre cÅur est porté à raisonner, et câest ainsi que nous nous séduisons nous-mêmes, lorsque nous sommes appelés à juger et à abandonner ce qui est mal. Nous nous persuadons que nous pouvons faire quelque réserve, et quâil nous est permis de choisir et de faire des distinctions. Nous sommes prêts à abandonner une partie du mal, mais non pas tout. Nous sommes dâavis de brûler le bois de lâimage, mais dâépargner lâor et lâargent.
Fatale illusion! «Tu ne désireras pas lâargent ou lâor qui sont dessus, et tu ne les prendras pas pour toi, de peur que par là tu ne sois pris dans un piège; car câest une abomination pour lâÃternel, ton Dieu». Il faut que tout soit détruit. Retenir un atome de la chose maudite, câest tomber dans le piège de lâennemi et nous associer avec ce qui est une abomination aux yeux de Dieu, quelque estime que les hommes en fassent.
Or, dâaprès le dernier verset du chapitre, introduire une abomination dans la maison était devenir anathème soi-même. Combien cela est solennel! Le comprenons-nous bien?
Que le Seigneur garde nos cÅurs séparés de tout mal, et fidèles pour Lui!