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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-23
«Au bout de sept ans, tu feras relâche. Et câest ici la manière du relâche: tout créancier relâchera sa main du prêt quâil aura fait à son prochain; il ne lâexigera pas de son prochain ou de son frère, car on aura proclamé le relâche de lâÃternel. Tu lâexigeras de lâétranger; mais ta main relâchera ce que ton frère aura de ce qui tâappartient, sauf quand il nây aura point de pauvre au milieu de toi; car lâÃternel te bénira abondamment dans le pays que lâÃternel, ton Dieu, te donne en héritage pour le posséder, pourvu seulement que tu écoutes attentivement la voix de lâÃternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tout ce commandement que je te commande aujourdâhui. Car lâÃternel, ton Dieu, te bénira, comme il tâa dit; et tu prêteras sur gage à beaucoup de nations, mais toi tu nâemprunteras pas sur gage; et tu domineras sur beaucoup de nations, et elles ne domineront pas sur toi» (versets 1-6).
Combien il est édifiant de voir la manière dont le Dieu dâIsraël cherchait toujours à attirer à Lui le cÅur de son peuple par le moyen des sacrifices, des solennités et des institutions variées du rituel lévitique. Il y avait lâagneau offert soir et matin, chaque jour; il y avait le saint sabbat, chaque semaine; la nouvelle lune, chaque mois; il y avait la pâque, chaque année; les dîmes tous les trois ans; lâannée de relâche, tous les sept ans; et enfin le jubilé, tous les cinquante ans.
Tout cela est du plus profond intérêt, a pour nous une précieuse signification, et enseigne à nos cÅurs une précieuse leçon. Lâagneau du matin et du soir, nous le savons, représentait «lâAgneau de pour Dieu qui ôte le péché du monde». Le sabbat est le type du repos qui reste pour le peuple de Dieu. La nouvelle lune préfigure dâune manière admirable le temps où Israël restauré reflétera les rayons du Soleil de justice sur les nations. La pâque était le mémorial perpétuel de la délivrance dâIsraël de la servitude dâÃgypte. Lâannée des dîmes représentait le fait de la possession du pays par lâÃternel, ainsi que la manière touchante dont son revenu devait être employé à subvenir aux besoins de ses ouvriers et de ses pauvres. Lâannée sabbatique était la promesse dâun heureux temps où toutes les dettes seraient éteintes, où lâon serait libéré des emprunts et débarrassé de tout fardeau. Enfin, le jubilé était le type magnifique du temps du rétablissement de toutes choses, où le captif sera rendu libre, où lâexilé rentrera dans son foyer longtemps abandonné, et où le pays dâIsraël et la terre entière se réjouiront sous le gouvernement bienfaisant du Fils de David.
De toutes ces institutions ressortent deux traits principaux et caractéristiques, savoir la gloire de Dieu, et la bénédiction de lâhomme. Ces deux choses sont unies ensemble par un lien divin et â éternel. Dieu a tout ordonné, de manière à ce que sa gloire et la bénédiction de sa créature fussent liées ensemble indissolublement, vérité qui procure une joie profonde à nos cÅurs, et nous aide à comprendre mieux la force et la beauté de cette parole bien connue: «Nous nous glorifions dans lâespérance de la gloire de Dieu» (Romains 5:2). Lorsque cette gloire brillera dans toute sa splendeur, alors assurément, les bénédictions, le repos et la félicité atteindront leur plein et éternel développement.
Nous voyons un beau type et une figure de cet heureux moment dans la septième année. Câétait «le relâche de lâÃternel», dont lâinfluence bénie était sentie par chaque pauvre débiteur, depuis Dan jusquâà Beër-Shéba. LâÃternel accordait à son peuple lâimmense privilège dâavoir communion avec Lui, en faisant chanter de joie le pauvre débiteur. Il voulait enseigner à celui qui désirait lâapprendre, la profonde bénédiction quâil y a à pardonner tout, sans réserve. Câest ce en quoi Lui-même prend plaisir, béni soit à jamais son nom grand et glorieux!
Mais hélas! le pauvre cÅur humain nâest pas à la hauteur de ces choses; il nâest pas pleinement préparé à marcher dans ce chemin céleste, il est malheureusement empêché par un misérable égoïsme, de saisir et de pratiquer le principe divin de la grâce; la chair ne se sent pas tout à fait à lâaise dans cette atmosphère céleste, elle nâest pas propre à être le vase et le canal de cette grâce royale qui brillé avec tant de splendeur dans toutes les voies de Dieu. Cela nâexplique que trop bien les exhortations renfermées dans les versets suivants: «Quand il y aura au milieu de toi un pauvre, quelquâun de tes frères, dans lâune de tes portes, dans ton pays que lâÃternel, ton Dieu, te donne, tu nâendurciras pas ton cÅur, et tu ne fermeras pas ta main à ton frère pauvre; mais tu lui ouvriras libéralement ta main, et tu lui prêteras sur gage, assez pour le besoin dans lequel il se trouve. Prends garde à toi, de peur quâil nây ait dans ton cÅur quelque pensée de Bélial, et que tu ne dises: La septième année approche, lâannée de relâche, et que ton Åil ne soit méchant contre ton frère pauvre, et que tu ne lui donnes pas, et quâil ne crie contre toi à lâÃternel, et quâil nây ait du péché en toi. Tu lui donneras libéralement, et ton cÅur ne sera pas triste quand tu lui donneras; car à cause de cela lâÃternel, ton Dieu, te bénira dans toute ton Åuvre, et dans tout ce à quoi tu mettras la main. Car le pauvre ne manquera pas au milieu du pays; câest pourquoi je te commande, disant: Tu ouvriras libéralement ta main à ton frère, à ton affligé et à ton pauvre, dans ton pays» (vers. 7-11).
Les sources profondes de lâégoïsme de nos pauvres cÅurs sont ici mises à découvert et jugées. Il nây a rien de tel que la grâce, pour manifester les racines cachées du mal dans la nature humaine. Lâhomme doit être renouvelé dans les profondeurs les plus intimes de son être moral, avant de pouvoir devenir le vase de lâamour divin; et, même, ceux qui sont ainsi renouvelés par la grâce ont à veiller continuellement contre les formes hideuses dâégoïsme dont notre nature déchue se revêt. La grâce seule peut maintenir le cÅur ouvert à tous les besoins qui peuvent se présenter chez lâhomme. Il est nécessaire que nous demeurions bien près des fontaines de lâamour céleste, pour devenir des canaux de bénédiction au milieu de la scène de misère et de désolation dans laquelle nous sommes appelés à vivre.
Combien sont belles ces paroles: «Tu ouvriras libéralement ta main!» Elles respirent lâair même du ciel. Un cÅur ouvert et une main généreuse sont de Dieu. «Dieu aime celui qui donne joyeusement» (2 Cor. 9:7). Dieu donne à tous libéralement et ne fait pas de reproches (Jac. 1:5). Et il veut bien nous accorder le privilège dâêtre ses imitateurs. Merveilleuse grâce, dont la pensée seule remplit le cÅur dâadmiration, dâamour et de louange. Nous ne sommes pas seulement sauvés par grâce, mais nous demeurons dans la grâce, nous en respirons lâatmosphère même, et sommes appelés à être la manifestation vivante de cette grâce, non seulement pour nos frères, mais pour toute la famille humaine. «Ainsi donc, comme nous en avons lâoccasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi» (Gal. 6:10).
Lecteur chrétien! appliquons-nous diligemment à retenir dans nos cÅurs ces enseignements divins. Nous nâen goûterons la valeur réelle quâen les pratiquant. La misère humaine, les douleurs, les nécessités se présentent à nous sous mille formes diverses; partout nous voyons des cÅurs brisés, des esprits abattus, des foyers vides. Chaque jour, dans nos allées et venues, nous rencontrons la veuve, lâorphelin et lâétranger. Comment nous comportons-nous à lâégard de tous ces souffrants? Nos cÅurs restent-ils froids et insensibles envers eux? Leur fermons-nous nos mains? Ou bien cherchons-nous à agir dans lâesprit de miséricorde de lâÃternel, qui donnait «lâannée de relâche?» Rappelons-nous que nous sommes appelés à réfléchir la nature et le caractère de Dieu, et à être directement les canaux de communication entre le cÅur plein dâamour de notre Père et tous les besoins de lâhomme. Nous ne devons pas vivre pour nous-mêmes; ce serait le plus triste démenti donné aux principes et aux traits moraux de ce christianisme glorieux que nous professons. Câest notre saint et grand privilège, oui, câest notre mission spéciale, de répandre autour de nous la lumière bénie du ciel auquel nous appartenons. Où que nous soyons, dans le cercle de la famille, aux champs, au marché, à la fabrique ou au comptoir, partout, ceux qui sont en contact avec nous devraient voir la grâce de Jésus briller dans nos actes, nos paroles, nos regards mêmes. Et si alors se présente à nous quelque besoin, quelque souffrance à soulager, si nous ne pouvons autre chose, donnons au moins un mot consolant, une larme ou un soupir de vraie sympathie à celui qui souffre.
Lecteur, en est-il ainsi de nous? Vivons-nous assez près de la source de cet amour divin, et respirons-nous lâair même du ciel, de telle sorte que le précieux parfum en soit répandu tout autour de nous? Ou bien manifestons-nous lâodieux égoïsme de notre nature, le caractère et les dispositions impies de notre humanité déchue et corrompue? Quel objet difforme quâun chrétien égoïste! il est une contradiction constante, un mensonge vivant. Le christianisme quâil professe ne fait que mettre en relief lâaffreux égoïsme qui gouverne son cÅur et se montre dans ses actes.
Que le Seigneur veuille accorder à tous ceux qui ont la profession et le nom de chrétiens, de se conduire de telle manière dans la vie journalière quâils soient une épître sans tache de Christ, connue et lue de tous les hommes! De cette manière, lâincrédulité sera privée dâun de ses plus puissants arguments, dâune de ses objections les plus graves. Rien ne fournit un prétexte plus plausible à lâincrédulité que la vie inconséquente des chrétiens.
Ce nâest pas quâune excuse pareille puisse avoir la moindre valeur devant le tribunal de Christ; car quiconque aura eu à sa portée les Saintes Ãcritures sera jugé dâaprès elles, nây eût-il pas un seul chrétien conséquent sur toute la surface de la terre. Néanmoins, les chrétiens sont responsables de faire luire leur lumière devant les hommes, en sorte quâils voient leurs bonnes Åuvres et quâils glorifient notre Père qui est dans les cieux (voyez Matt. 5:16). Notre vie de chaque jour doit être comme un exposé et un exemple des principes célestes que la parole de Dieu nous enseigne, de telle façon que lâincrédule nâait pas le moindre prétexte à mettre en avant.
Puissions-nous prendre ces choses à cÅur! Nous pourrons alors bénir Dieu pour cette méditation sur la belle institution du «relâche de lâÃternel».
Nous citerons maintenant le passage concernant le serviteur hébreu. Nous sentons toujours davantage combien il est important de présenter le langage même du Saint Esprit. Bien que nous pussions renvoyer le lecteur à sa Bible, nous savons que souvent on éprouve une certaine répugnance à interrompre sa lecture pour chercher les passages indiqués; dâailleurs il nây a rien de tel que la parole de Dieu, et le but des quelques remarques que nous offrons, est simplement dâaider le lecteur chrétien à comprendre et à apprécier les Ãcritures que nous citons.
«Si ton frère, un Hébreu, homme ou femme, tâa été vendu, il te servira six ans, et, la septième année tu le renverras libre de chez toi. Et quand tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras pas à vide. Tu lui donneras libéralement de ton menu bétail, et de ton aire, et de ta cuve; tu lui donneras de ce en quoi lâÃternel, ton Dieu, tâaura béni» (vers. 12-14).
Avec quelle beauté ressort ici la grâce ineffable de notre Dieu! Il ne veut pas quâon laisse aller le frère à vide. La liberté et la pauvreté ne seraient pas en harmonie morale. Le frère devait être renvoyé libre et comblé, émancipé et doté non seulement de sa liberté, mais dâune fortune à lui.
Cela est vraiment divin; il nâest pas nécessaire de dire à quelle école sâenseigne une morale aussi exquise. Elle porte le cachet même du ciel, et exhale le parfum du paradis de Dieu. Nâest-ce pas ainsi que Dieu a agi envers nous? Toute louange en soit à son nom glorieux! Non seulement il nous a donné la vie et la liberté, mais il pourvoit à tout ce dont nous pouvons avoir besoin pour le temps présent et pour lâéternité. Il nous a ouvert les trésors inépuisables du ciel; il a donné son Fils bien-aimé pour nous et à nous; pour nous, afin de nous sauver, et à nous, pour nous rendre heureux; il nous a donné tout ce qui appartient à la vie et à la piété; tout ce dont nous avons besoin pour la vie présente et pour celle qui est à venir nous est abondamment et parfaitement dispensé par la main libérale de notre Père céleste.
Nâest-il pas profondément touchant de voir lâexpression même du cÅur de Dieu dans la manière dont il voulait que le serviteur hébreu fût traité? «Tu lui donneras libéralement.» Non par obligation, ni chichement, mais dâune manière digne de Dieu. Son peuple dans ses actes doit être le reflet de Lui-même; nous sommes appelés à la haute et sainte dignité dâêtre ses représentants moraux. Câest merveilleux, mais sa grâce infinie lâa voulu ainsi. Il ne nous a pas seulement délivrés des flammes éternelles de lâenfer, mais il nous appelle à agir pour Lui, et à Lui être semblables dans un monde qui a crucifié son Fils. Non seulement il nous a conféré cette sublime dignité, mais il nous a enrichis de manière à pouvoir la soutenir. Les ressources inépuisables du ciel sont à notre disposition. «Toutes choses sont à nous» (voyez 1 Cor. 3:22), par sa grâce infinie. Oh! puissions-nous réaliser mieux nos privilèges, et ainsi nous acquitter plus fidèlement de nos saintes responsabilités!
Le motif présenté au peuple au verset 15 de notre chapitre, est bien touchant et admirablement calculé pour réveiller ses affections et ses sympathies. «Et tu te souviendras que tu as été serviteur dans le pays dâÃgypte, et que lâÃternel, ton Dieu, tâa racheté; câest pourquoi je te commande ces choses aujourdâhui». Le souvenir de la grâce de lâÃternel qui les avait rachetés du pays dâÃgypte, devait être le mobile permanent et tout-puissant de leur manière dâagir envers le frère pauvre. Câest un principe infaillible; rien de moins élevé ne pourra subsister. Si nous cherchons nos mobiles ailleurs quâen Dieu lui-même et dans ses dispensations envers nous, ce sera bientôt fait de notre vie pratique. Ce nâest quâautant que nous garderons devant nos cÅurs la merveilleuse grâce de Dieu déployée envers nous dans la rédemption qui est dans le Christ Jésus, que nous serons capables dâexercer une vraie et active bienveillance, soit envers nos frères, soit envers ceux de dehors. De simples sentiments de compassion provenant de nos propres cÅurs, ou éveillés par les chagrins, la détresse et les besoins de notre prochain, sâévanouiront bientôt. Câest dans le Dieu vivant lui-même que nous trouverons des mobiles continuels dâaction.
Au verset 16, se présente le cas où un serviteur préférerait rester avec son maître: «Et sâil arrive quâil te dise: Je ne sortirai pas de chez toi (car il tâaime, toi et ta maison, et il se trouve bien chez toi), alors tu prendras un poinçon et tu lui en perceras lâoreille contre la porte, et il sera ton serviteur pour toujours».
En comparant ce passage avec Exode 21:1-6, nous remarquerons une différence provenant, comme nous pouvions nous y attendre, du caractère distinctif de chaque livre. Dans lâExode, le trait typique est mis en relief; dans le Deutéronome, câest le trait moral. De là vient que, dans ce dernier livre, lâécrivain inspiré omet tout ce qui a rapport à la femme et aux enfants, comme étranger à son but, quoique si essentiel à la beauté et à la perfection du type dâExode 21. Nous mentionnons cela simplement comme une des nombreuses preuves que le Deutéronome est loin dâêtre une répétition aride des livres qui précèdent. Il nây a ni répétition dâun côté, ni contradiction de lâautre, mais une merveilleuse variété en parfait accord avec le dessein de Dieu et son but dans chaque livre. Et câest à la confusion des écrivains incrédules, qui dans leur méprisable étroitesse et leur ignorance ont eu la témérité impie de lancer leurs traits contre cette magnifique portion des oracles de Dieu.
Dans notre chapitre, donc, nous avons lâaspect moral de cette intéressante institution. Le serviteur aimait son maître, et était heureux avec lui. Il préférait un esclavage perpétuel et la marque de cette servitude, auprès dâun maître quâil aimait, à la liberté loin de lui avec un don de sa libéralité. Cela, naturellement, parlait en faveur du maître et de lâesclave; câest toujours bon signe quand des relations semblables sont de longue durée, tandis quâen thèse générale, un changement perpétuel est preuve que quelque chose ne va pas moralement. Sans doute, il y a des exceptions; et dans les relations de maître à serviteur, comme dans toutes les autres, il y a deux côtés à considérer. Il faut examiner, par exemple, si câest le maître qui change continuellement de domestiques, ou si câest le domestique qui change de maîtres. Dans le premier cas, les apparences seraient contre le maître; dans le second, contre le serviteur.
Le fait est que nous avons tous à nous juger à ce sujet. Ceux dâentre nous qui sont maîtres ont à considérer sâils cherchent réellement le bien, le bonheur et lâintérêt de leurs serviteurs. Rappelons-nous, relativement à nos serviteurs, que nous avons à penser à autre chose quâà la quantité dâouvrage que nous pouvons tirer dâeux. Même en ayant pour principe le commun adage «vivre et laisser vivre», nous sommes tenus de chercher de toute manière, à rendre nos serviteurs heureux, à leur faire sentir quâils ont un foyer sous notre toit, et quâil ne nous suffit pas dâavoir le travail de leurs mains, mais que nous désirons aussi lâaffection de leurs cÅurs. On demandait une fois au chef dâun très grand établissement: «Combien de cÅurs employez-vous?» Il secoua la tête, et avoua avec un chagrin réel combien il y a peu de cÅur dans les relations de maître à serviteur. De là , cette expression banale «employer des mains».
Mais le maître chrétien est appelé à agir dâaprès un principe plus élevé; il a le privilège dâêtre un imitateur de son maître, Christ. Sâil sâen souvient, tout sera bien réglé dans ses relations avec son serviteur; il aura soin dâétudier son divin Modèle, afin de reproduire son caractère dans tous les détails de la vie pratique journalière.
Il en est de même du serviteur chrétien. Aussi bien que son maître, il doit étudier le grand exemple mis devant lui dans le sentier et le ministère du seul vrai Serviteur qui ait jamais marché sur cette terre. Il est appelé à suivre ses traces, à sâabreuver de son Esprit, à étudier sa Parole. Il est très frappant de voir que le Saint Esprit donne plus de directions aux serviteurs quâà toutes les autres relations prises ensemble. Câest ce que le lecteur peut voir dâun coup dâÅil dans les épîtres aux Ãphésiens, aux Colossiens et à Tite. Le serviteur chrétien peut orner lâenseignement qui est de notre Dieu Sauveur, en ne détournant rien et en nâétant pas contredisant. Il peut servir le Seigneur dans les devoirs les plus ordinaires de la vie privée, dâune manière aussi efficace que lâhomme appelé à parler à des milliers dââmes sur les grandes réalités de lâéternité.
Ainsi, quand maître et serviteur sont tous deux gouvernés par des principes célestes, cherchant chacun à servir et glorifier leur seul Seigneur, ils marcheront heureusement ensemble. Le maître ne sera pas sévère, absolu, exigeant; le serviteur ne cherchera pas son propre intérêt, ne sera pas emporté, arrogant; chacun dâeux remplissant fidèlement ses devoirs respectifs, contribuera au bien-être et au bonheur de lâautre, à la paix et au bonheur de tout le cercle domestique. Plût à Dieu que dans chaque maison chrétienne sur cette terre, il y eût plus de conformité avec le modèle céleste! Alors la vérité de Dieu serait justifiée, sa Parole honorée, et son Nom glorifié dans nos relations domestiques et notre vie pratique.
Au verset 18, nous avons une parole dâavertissement qui nous révèle très fidèlement, mais avec une grande délicatesse, une des choses qui se trouvent au fond du pauvre cÅur humain. «Ce ne sera pas à tes yeux chose pénible de le renvoyer libre de chez toi, car il tâa servi six ans, ce qui te vaut le double du salaire dâun mercenaire; et lâÃternel, ton Dieu, te bénira dans tout ce que tu feras».
Ces paroles sont très touchantes. Voyez comment le Dieu haut élevé condescend à plaider auprès dâun cÅur dâhomme, â du cÅur dâun maître, â la cause de son pauvre serviteur, et établit les droits de celui-ci! Câest comme si Il demandait une faveur pour Lui-même. Il nâomet rien de ce qui peut être en faveur du serviteur, rappelant au maître la valeur de ses six années de service, et lâencourageant par la promesse dâun surcroît de bénédictions comme récompense de sa générosité. Câest dâune beauté parfaite. LâÃternel ne veut pas seulement que lâacte de générosité sâaccomplisse, mais quâil soit fait de manière à réjouir le cÅur de lâesclave. Il ne pense pas seulement à lâaction en elle-même, mais à la manière dont elle est faite. Nous pouvons parfois nous astreindre à faire quelque bonne action; nous agissons par devoir, et tout le temps il nous semble dur dâavoir à la faire; ainsi tout le charme de cette action est ôté. Câest la générosité du cÅur qui donne à lâacte sa valeur. Nous devrions faire le bien, de manière que celui qui en est lâobjet soit assuré que notre propre cÅur y trouve aussi sa joie. Voici la manière divine dâagir: «Et comme ils nâavaient pas de quoi payer, il quitta la dette à lâun et à lâautre» (Luc 7:42). «Il fallait faire bonne chère et se réjouir» (Luc 15:32). «Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent» (Luc 15:10). Oh! puissions-nous refléter mieux cette précieuse grâce du cÅur de notre Père!
Avant de terminer nos remarques sur cet intéressant chapitre, nous en citerons le dernier paragraphe. «Tu sanctifieras à lâÃternel, ton Dieu, tout premier-né mâle qui naîtra parmi ton gros bétail ou ton menu bétail. Tu ne laboureras pas avec le premier-né de ta vache; et tu ne tondras pas le premier-né de tes brebis tu le mangeras, toi et ta maison, devant lâÃternel, ton Dieu, dâannée en année, au lieu que lâÃternel aura choisi. Et sâil a un défaut corporel, sâil est boiteux ou aveugle, sâil a un mauvais défaut quelconque, tu ne le sacrifieras pas à lâÃternel, ton Dieu; tu le mangeras dans tes portes; celui qui est impur et celui qui est pur en mangeront également, comme de la gazelle et du cerf. Seulement, tu nâen mangeras pas le sang; tu le verseras sur la terre, comme de lâeau» (vers. 19-23).
On ne pouvait offrir à Dieu que ce qui était parfait, â le premier-né mâle, sans tache, figure de lâAgneau de Dieu offert sans nulle tache à Dieu, sur la croix pour nous, â fondement impérissable de notre paix, et précieuse nourriture de nos âmes en présence de Dieu. Câétait la chose divine: lâassemblée se groupant autour du centre divin, faisant la fête dans la présence de Dieu, mangeant de ce qui était le type de Christ qui est, à la fois, notre sacrifice, notre centre et notre nourriture. Hommage éternel à son nom glorieux!