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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-32
Nous commençons ici une nouvelle section du Deutéronome. Les discours renfermés dans les onze premiers chapitres, ayant établi le principe si important de lâobéissance, nous en venons à lâapplication pratique de ce principe dans la vie du peuple, une fois entré en possession du pays. «Ce sont ici les statuts et les ordonnances que vous garderez pour les pratiquer dans le pays que lâÃternel, le Dieu de tes pères, te donne pour le posséder, tous les jours que vous vivrez sur la terre».
Il est de la plus grande importance que le cÅur et la conscience soient amenés à reconnaître lâautorité divine, indépendamment des questions de détails. Ceux-ci trouveront leur place une fois que le cÅur aura appris à sâincliner, avec une soumission complète et absolue, devant lâautorité suprême de la parole de Dieu.
Nous avons vu dans notre étude des onze premiers chapitres, que le législateur sâefforce dâamener le cÅur dâIsraël dans cette condition si essentielle. Il fallait, avant tout, que le grand principe fondamental de toute moralité fût parfaitement établi au plus profond de lââme. Voici quel est ce principe qui nous regarde aussi, nous chrétiens: câest que le devoir absolu de lâhomme est de se soumettre entièrement à la parole de Dieu, quoi quâelle lui commande, et quâil en comprenne la raison ou non. Le seul point important et concluant est: Dieu a-t-il parlé? Sâil a parlé, cela suffit. Il nâest pas besoin dâautre chose.
Tant que ce principe nâest pas entièrement établi, ou plutôt tant que le cÅur nâest pas gouverné complètement par sa force morale, nous ne sommes pas en état de nous occuper des détails. Si on laisse agir la volonté propre, si lâon permet à lâaveugle raison dâélever la voix, alors le cÅur commencera à soulever des questions, et les difficultés surgiront comme autant de pierres dâachoppement sur le sentier de lâobéissance.
«Eh quoi!» sâécrie-t-on peut-être, «ne devons-nous pas faire usage de notre raison? Pourquoi donc nous a-t-elle été donnée?» à cela il y a deux réponses: dâabord, notre raison nâest pas ce quâelle était quand Dieu lâa donnée à lâhomme. Rappelons-nous que le péché est venu; lâhomme est un être déchu; sa raison, son jugement, son intelligence, tout son être moral ont fait naufrage, et de plus, câest lâoubli de la parole de Dieu qui a causé toute cette ruine.
En second lieu, si la raison était dans son état normal, elle le prouverait en se soumettant à la parole de Dieu. Mais elle nâest pas saine; elle est aveugle et complètement pervertie; elle nâest dâaucune autorité dans les choses spirituelles, divines, ou célestes.
Si ce simple fait était bien compris, mille difficultés seraient aplanies et mille questions résolues. Câest la raison qui fait les incrédules. Satan murmure à lâoreille de lâhomme: «Vous êtes doué de raison, pourquoi ne pas vous en servir? Elle a été donnée pour quâon sâen serve en toutes choses. Vous ne devez pas donner votre assentiment à quelque chose que votre raison ne peut comprendre. Comme homme, vous avez le droit de soumettre tout au jugement de votre raison; ce ne sont que les fous ou les idiots, qui acceptent avec une aveugle crédulité tout ce quâon leur présente».
Quelle sera notre réponse à des suggestions si rusées et si dangereuses? Celle-ci qui est bien simple et bien concluante: La parole de Dieu est au-dessus de la raison, autant que Dieu est au-dessus de la créature, ou que les cieux sont au-dessus de la terre. Par conséquent, lorsque Dieu parle, tous les raisonnements doivent se taire. Sâil ne sâagit que de la parole de lâhomme, du jugement de lâhomme, de lâopinion de lâhomme, alors, en effet, la raison peut exercer son influence, ou, pour parler plus correctement, nous devons lâemployer pour juger ce quâon nous dit, dâaprès le seul modèle parfait, la parole de Dieu. Mais si on permet à la raison de discuter la parole de Dieu, lââme sera immanquablement plongée dans les ténèbres de lâincrédulité, dâoù la descente dans les profondeurs terribles de lâathéisme nâest que trop facile.
En un mot, nous devons serrer dans nos cÅurs cette grande vérité, que la seule base solide pour lââme est la foi en lâautorité suprême, la majesté divine et la toute-suffisance de la parole de Dieu. Câétait sur ce terrain que se tenait Moïse, quand il parlait au cÅur et à la conscience dâIsraël. Son unique et grand but était dâamener le peuple à une entière soumission à lâautorité divine. Vouloir soumettre chaque précepte, chaque statut, en un mot toute institution de la Parole, au contrôle de la raison humaine, câest rejeter lâautorité divine, lâÃcriture, lâassurance et la paix. Lorsque, au contraire, lââme est amenée par lâEsprit de Dieu à cette soumission absolue à lâautorité de la parole de Dieu, alors chacun de ses commandements, chaque phrase même de son précieux Livre, est reçu comme venant directement de Lui-même, et revêt toute lâimportance que son autorité comporte. Il se peut que nous nâayons pas une pleine intelligence de chaque statut, mais là nâest pas la question; il nous suffit de savoir quâil vient de Dieu; il a parlé â cela suffit. Aucun fondement solide de vraie moralité ne peut être posé, tant que ce grand principe nâa pas été saisi et que lââme ne le possède pas pleinement.
Les pensées que nous venons de développer, pourront servir à donner au lecteur lâintelligence du rapport quâil y a entre le chapitre que nous avons sous les yeux et la première division de ce livre, et lâaider à comprendre la portée des premiers versets du chapitre 12.
«Vous détruirez entièrement tous les lieux où les nations que vous déposséderez auront servi leurs dieux sur les hautes montagnes et sur les collines et sous tout arbre vert; et vous démolirez leurs autels, et vous briserez leurs statues; et vous brûlerez au feu leurs ashères, et vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez périr leur nom de ce lieu-là » (vers. 2-3).
Le pays appartenait à lâÃternel; les Israélites nây étaient que ses tenanciers; câest pourquoi leur premier devoir, en en prenant possession, était de détruire toute trace de lâancienne idolâtrie. Ceci était absolument indispensable, quelque intolérante que puisse paraître à la raison humaine cette manière dâagir envers la religion dâautrui. Nous lâaccordons sans hésitation, câétait intolérant; mais comment le Dieu vivant et vrai aurait-il pu ne pas lâêtre envers les faux dieux et lâidolâtrie? Ce serait un vrai blasphème de supposer un instant, quâil eût pu permettre le culte des idoles dans son pays.
Comprenons bien la chose. Ce nâest pas que Dieu, dans sa miséricorde, ne soit pas patient envers le monde; nous avons tous, présente à lâesprit, lâhistoire des six mille années durant lesquelles sa longanimité sâest exercée dâune manière si merveilleuse, depuis les jours de Noé, et ne sâest pas lassée malgré le rejet de son Fils bien-aimé.
Tout cela est en dehors du grand principe exposé dans notre chapitre. Israël avait à apprendre quâen prenant possession du pays de lâÃternel, son premier devoir était dâen effacer toute trace dâidolâtrie. Le nom du Dieu qui devait être «leur seul Dieu» était invoqué sur les Israélites. Ils étaient son peuple, et il ne pouvait leur permettre dâavoir communion avec les démons. «Tu rendras hommage au Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras Lui seul».
Au point de vue des nations incirconcises, cela pouvait paraître très intolérant, bigot même. Elles pouvaient se vanter de leur liberté, et se glorifier de leur manière si large de rendre un culte qui admettait «plusieurs dieux et plusieurs seigneurs». Il y aurait eu, selon eux, plus de largeur dâesprit à laisser à chacun ses propres idées en matière de religion, et le choix libre de lâobjet et du mode de son culte. Ou bien encore, comme à Rome plus tard, ériger un Panthéon dans lequel tous les dieux du paganisme trouvent place, eût été, selon eux, la preuve évidente dâune civilisation bien plus avancée, plus brillante et plus raffinée. «Quâimporte, eussent-ils dit, la forme de religion dâun homme, ou lâobjet de son culte, pourvu que lui-même soit sincère! Tout se trouverait être bien à la fin. Le grand but pour chacun est de travailler au progrès matériel, de contribuer à la prospérité nationale, moyen des plus sûrs de sauvegarder les intérêts individuels. Il faut bien que chaque individu ait une religion, mais quant à la forme de cette religion, elle est immatérielle. La question importante nâest pas: Quâest votre religion? mais: Quâêtes-vous, vous-même?»
Ces idées pouvaient convenir admirablement à lâesprit charnel des nations incirconcises, mais quant à Israël, il avait à se souvenir de cette vérité imposante: «LâÃternel, ton Dieu, est un seul Ãternel», et encore: «Tu nâauras point dâautres dieux devant ma face». Telle était leur religion: adorer le seul Dieu vivant et vrai, leur Créateur et leur Rédempteur. Auprès de Lui, tout vrai adorateur, chaque membre de cette assemblée circoncise, dont le grand et saint privilège était dâappartenir à lâIsraël de Dieu, trouvait largement place. Peu devait leur importer lâopinion ou les observations des nations qui les entouraient. Que savaient-ils des droits du Dieu dâIsraël sur son peuple circoncis? Ãtaient-elles compétentes pour rien décider au sujet dâIsraël? Sûrement pas: leurs pensées, leurs raisonnements et leurs arguments nâavaient donc aucune valeur. Israël ne devait pas même y prendre garde; son devoir tout simple était de sâincliner devant lâautorité suprême et absolue de la parole de Dieu, qui demandait que toute trace dâidolâtrie fût entièrement abolie dans ce bon pays quâils avaient le privilège dâhabiter. Il ne sâagissait pas seulement dâen finir avec lâidolâtrie en mettant en pièces les images taillées, pour élever à leur place des autels au vrai Dieu, mais comme lâÃternel lâavait dit: «Vous ne ferez pas ainsi à lâÃternel, votre Dieu; mais vous chercherez le lieu que lâÃternel, votre Dieu, choisira dâentre toutes vos tribus pour y mettre son nom, le lieu où il habitera, et vous y viendrez; et vous apporterez là vos holocaustes, et vos sacrifices, et vos dîmes, et lâoffrande élevée de vos mains, et vos vÅux, et vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail. Et là , vous mangerez devant lâÃternel, votre Dieu, et vous vous réjouirez, vous et vos maisons, dans toutes les choses auxquelles vous aurez mis la main, dans lesquelles lâÃternel, ton Dieu, tâaura béni» (vers. 4-7).
Quelle grande et importante vérité ces mots révélaient à lâassemblée dâIsraël! Le seul lieu où ils devaient rendre leur culte était choisi par Dieu et non par lâhomme. Son habitation, le lieu où se trouvait Sa présence, devait être le grand centre dâIsraël; câest là quâils devaient apporter leurs sacrifices et leurs offrandes, offrir leur culte, et trouver leur joie en commun.
Cela peut paraître exclusif, et lâest en effet. Il nâen pouvait être autrement. Puisquâil avait plu à Dieu de choisir un lieu pour y établir sa demeure au milieu de son peuple racheté, il était de toute nécessité que la célébration de leur culte se fît exclusivement là . Câétait une exclusion divine, dans laquelle toute âme pieuse et aimant lâÃternel trouvait ses délices. Elle pouvait dire de tout son cÅur: «Ãternel! jâai aimé lâhabitation de ta maison, et le lieu de la demeure de ta gloire». Et encore: «Combien sont aimables tes demeures, ô Ãternel des armées! Mon âme désire, et même elle languit après les parvis de lâÃternel; mon cÅur et ma chair crient après le Dieu vivant⦠Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison; ils te loueront sans cesse!⦠Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille. Jâaimerais mieux me tenir sur le seuil dans la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes de la méchanceté» (Psaumes 26 et 84).
Cette demeure de lâÃternel devait être chère au cÅur de tout vrai Israélite. La volonté propre aurait pu désirer aller ici et là ; le cÅur vagabond soupirer après un changement; mais tout adorateur vrai et dévoué ne pouvait trouver satisfaction, bénédiction, joie et repos, que dans le lieu où se trouvait la présence de son Dieu et où il avait mis son nom; sur le terrain où lâautorité de sa précieuse Parole était reconnue. Rechercher un autre lieu de culte eût été non seulement abandonner la parole de lâÃternel, mais sa sainte demeure.
Nous voyons le développement de ce principe dans tout notre chapitre. Moïse rappelle au peuple que, dès le moment où il entrerait dans le pays de lâÃternel, il fallait renoncer à tout lâesprit dâindépendance et de volonté propre qui les avait caractérisés dans les plaines de Moab ou dans le désert. «Vous ne ferez pas selon tout ce que nous faisons ici aujourdâhui, chacun ce qui est bon à ses yeux; car, jusquâà présent, vous nâêtes pas entrés dans le repos et dans lâhéritage que lâÃternel, ton Dieu, te donne. Mais lorsque vous aurez passé le Jourdain, et que vous habiterez dans le pays que lâÃternel, votre Dieu, vous fait hériter, et quâil vous aura donné du repos à lâégard de tous vos ennemis, à lâentour, et que vous habiterez en sécurité, alors il y aura un lieu que lâÃternel, votre Dieu, choisira pour y faire habiter son nom; là vous apporterez tout ce que je vous commande⦠Prends garde à toi, de peur que tu nâoffres tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras; mais dans le lieu que lâÃternel choisira dans lâune de tes tribus, là tu offriras tes holocaustes, et là tu feras tout ce que je te commande» (versets 8-14).
Nous voyons ainsi que, non seulement quant à lâobjet, mais aussi quant au lieu et à la forme du culte, Israël avait à sâen tenir absolument au commandement de lâÃternel. Dès le moment où, ayant traversé le fleuve de la mort, ils avaient, comme peuple racheté, posé le pied sur le pays que Dieu leur donnait en héritage, il ne pouvait plus être question de volonté propre quant au culte à Lui rendre. Une fois en jouissance du pays de lâÃternel et du repos dans ce pays, leur service raisonnable et intelligent devait être une obéissance absolue à sa Parole. Les choses qui sâétaient passées dans le désert ne pouvaient être tolérées en Canaan. Plus leurs privilèges étaient grands, plus grande aussi devenait leur responsabilité.
Il se peut maintenant que des libéraux, comme ils se nomment, â ceux qui prétendent à la liberté dâaction et de volonté, au droit de jugement privé en matière de religion, â déclarent que tout ce qui vient dâattirer notre attention est extrêmement étroit et tout à fait incompatible avec les lumières de notre siècle. Nous leur répondrons simplement ceci: Dieu nâavait-il pas le droit de prescrire à son peuple la manière de Lui rendre culte, et de lui préciser le lieu où il voulait rencontrer Israël? Il faut, ou bien nier son existence, ou admettre son droit absolu et incontestable à fixer le temps et le lieu où son peuple devait sâapprocher de Lui. Serait-ce une preuve dâintelligence, de haute culture dâesprit, ou de largeur dâidées, de refuser à Dieu ses droits?
Si donc Dieu a le droit de commander, est-ce de lâétroitesse ou de la bigoterie de la part de son peuple dâobéir? Telle est la question à résoudre elle est aussi simple que possible. La seule vraie largeur dâidées et de cÅur est dâobéir aux commandements de Dieu, et il nây avait aucune étroitesse de la part dâIsraël à aller offrir les sacrifices au lieu qui lui était prescrit, et à refuser dâaller ailleurs. Les gentils incirconcis pouvaient aller où bon leur semblait, mais non pas le peuple de Dieu.
Quel privilège inestimable pour tous ceux qui aimaient Dieu et sâaimaient lâun lâautre, que de s'assembler au lieu où son nom était magnifié! Et quel touchant effet de sa grâce, que son désir de son peuple autour de Lui-même, de temps en temps! Ce fait nuisait-il aux droits personnels et aux privilèges domestiques des Israélites? Non, au contraire, ils en étaient considérablement accrus. Dieu, dans sa bonté infinie, prenait soin de tout, trouvait ses délices à répandre la joie et la bénédiction sur son peuple, individuellement et collectivement, comme nous le lisons «Quand lâÃternel, ton Dieu, aura étendu tes limites, comme il te lâa promis, et que tu diras: Je mangerai de la chair, parce que ton âme désirera de manger de la chair, tu mangeras de la chair, selon tout le désir de ton âme. Si le lieu que lâÃternel, ton Dieu, aura choisi pour y mettre son nom est loin de toi, alors tu sacrifieras de ton gros et de ton menu bétail, que lâÃternel tâaura donné, comme je te lâai commandé, et tu en mangeras, dans tes portes, selon tout le désir de ton âme; comme on mange de la gazelle et du cerf, ainsi tu en mangeras celui qui est impur et celui qui est pur en mangeront également» (versets 20-22).
Ne voyons-nous pas ici la bonté et les tendres compassions avec lesquelles Dieu agissait en vue du bien et des jouissances de chacun? La seule restriction était celle-ci: «Seulement, tiens ferme à ne pas manger le sang, car le sang est la vie; et tu ne mangeras pas lââme avec la chair. Tu nâen mangeras pas, tu le verseras sur la terre, comme de lâeau. Tu nâen mangeras pas, afin que tu prospères, toi et tes fils après toi, parce que tu auras fait ce qui est droit aux yeux de lâÃternel» (vers. 23-25). (Le grand principe de lâabstention du sang a été traité dans nos «Notes sur le Lévitique», que le lecteur pourrait revoir.) La question nâest pas à quel point les Israélites comprenaient ces choses; ils nâavaient quâà obéir, afin de prospérer eux et leurs enfants après eux; il sâagissait de reconnaître les droits souverains de Dieu.
Après avoir fait cette exception, le législateur reprend le sujet si important du culte public. «Toutefois les choses que tu auras sanctifiées, qui seront à toi, et celles que tu auras vouées, tu les prendras, et tu viendras au lieu que lâÃternel aura choisi; et tu offriras tes holocaustes, la chair et le sang, sur lâautel de lâÃternel, ton Dieu, et le sang de tes sacrifices sera versé sur lâautel de lâÃternel, ton Dieu, et tu en mangeras la chair» (vers. 26-27).
Si la raison ou la volonté propre pouvaient parler, elles diraient peut-être: «Pourquoi devaient-ils tous aller au même lieu? Ne pouvait-on pas avoir un autel à la maison, ou, sinon, un dans chaque ville principale, ou au centre de chaque tribu? Nous répondrions: Dieu avait commandé autrement; câen était assez pour tout vrai Israélite. Lors même que nous serions incapables, vu notre ignorance, de voir le pourquoi des choses, la simple obéissance est une obligation et un devoir, et si nous marchons humblement, joyeusement et simplement, dans ce sentier dâobéissance, nos âmes seront assurément éclairées, et nous trouverons une abondance de bénédictions ineffables dans cette proximité de Dieu où nous serons, et qui nâest connue que de ceux qui aiment à garder ses commandements.
Oui, cher lecteur, telle est la manière de répondre à tous les raisonnements et à toutes les questions de lâesprit charnel, qui ne se soumet pas à la loi de Dieu, et aussi ne le peut. Sommes-nous appelés à rendre compte aux incrédules et aux raisonneurs du motif qui nous fait agir? Non, ce nâest pas notre affaire; ce serait une perte de temps et de peine, dâautant plus que ces personnes sont entièrement incapables de nous comprendre. Comment un incrédule, par exemple, ou un esprit charnel, comprendrait-il pourquoi il était commandé aux douze tribus dâIsraël, dâadorer devant un seul autel, de sâassembler dans un seul lieu, réunis autour dâun seul centre? Impossible; la grande raison morale dâune institution aussi belle, est au-dessus de sa compréhension.
Lâhomme spirituel, au contraire, en voit aisément toute la beauté: lâÃternel rassemblait son peuple bien-aimé autour de Lui-même, afin quâils se réjouissent ensemble devant Lui, et que Lui-même pût trouver une joie particulière en eux. Cela nâétait-il pas des plus précieux pour le cÅur de tous ceux qui aimaient réellement le Seigneur?
Si le cÅur était froid et indifférent envers Dieu, peu lui importait le lieu de culte; mais tout cÅur aimant et sincère, depuis Dan jusquâà Beër-Shéba, se rendait avec joie au lieu que lâÃternel avait désigné pour invoquer son nom, et où il devait rencontrer son peuple. «Je me suis réjoui quand ils mâont dit Allons à la maison de lâÃternel! Nos pieds se tiendront dans tes portes, ô Jérusalem?» (Ps. 122:1-2) â centre de Dieu pour Israël.
Nous avons ici les doux épanchements dâun cÅur qui aimait lâhabitation du Dieu dâIsraël â son centre béni, le lieu de rassemblement des douze tribus dâIsraël â ce lieu auquel était associé, dans lâesprit de chaque vrai Israélite, tout ce quâil y avait de beau et de réjouissant en rapport avec le culte de lâÃternel, et la communion de son peuple.
En étudiant le seizième chapitre de notre livre, nous aurons lâoccasion de revenir sur ce beau sujet; terminons cette division-ci en citant les derniers versets du chapitre que nous avons sous les yeux.
«Quand lâÃternel, ton Dieu, aura retranché devant toi les nations vers lesquelles tu entres pour les posséder, et que tu les posséderas, et que tu habiteras dans leur pays, prends garde à toi, de peur que tu ne sois pris au piège pour faire comme elles, après quâelles auront été détruites devant toi, et de peur que tu ne recherches leurs dieux, en disant: Comment ces nations servaient-elles leurs dieux? et je ferai de même, moi aussi. Tu ne feras pas ainsi à lâÃternel, ton Dieu; car tout ce qui est en abomination à lâÃternel, ce quâil hait, ils lâont fait à leurs dieux; car même ils ont brûlé au feu leurs fils et leurs filles à leurs dieux. Toutes les choses que je vous commande, vous prendrez garde à les pratiquer. Tu nây ajouteras rien, et tu nâen retrancheras rien».
La précieuse parole de Dieu devait former comme un enclos sacré autour de son peuple, au-dedans duquel ils pussent jouir de sa présence, et trouver leurs délices dans lâabondance de sa miséricorde et de sa grâce; lieu où ils devaient être entièrement à part de tout ce qui était contraire à la sainteté de Celui dont la présence était à la fois, leur gloire, leur joie et leur sauvegarde morale, contre tout piège et toute abomination.
Mais, hélas! ils ne persistèrent pas; bien vite ils abattirent les murs de cette enceinte et se détournèrent des saints commandements de Dieu. Ils firent les choses mêmes quâil leur était dit de ne pas faire, et eurent bientôt à en récolter les terribles conséquences. Nous reviendrons plus tard sur ce sujet.