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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-13
Mephibosheth
Les chap. 9 et 10 sont une espèce dâappendice qui présente en type, au chap. 9, la grâce du Messie envers le résidu dâIsraël et, au chap. 10, cette même grâce offerte aux nations qui la repoussent, en attirant sur elles le jugement de Dieu.
Au chap. 9, la maison de Saül revient, au moment voulu, à la mémoire de David; il cherche quelque reste de cette race pour lui faire du bien, à cause de Jonathan, son ami (v. 1). Il trouve Mephibosheth, pauvre rejeton de cette famille, portant sur sa personne la conséquence du manque de foi de la femme qui était chargée de lui.
Il en sera du Seigneur Jésus comme de David. Le temps viendra où le Messie renouera ses relations avec le résidu dâIsraël dont les pères, comme Jonathan, lâavaient reconnu pendant les jours de sa réjection et, malgré leur faiblesse, lâavaient aimé comme leur âme. Ce premier résidu, converti aux jours de Jésus, a pris fin et sâest fondu, pour ainsi dire, dans lâÃglise chrétienne après la résurrection du Seigneur. LâÃglise forme, au temps actuel, la grande parenthèse qui sera fermée par la venue de Jésus pour lâenlèvement des saints. Câest alors seulement que le vrai David se souviendra des rejetons de Jonathan, postérité morale des premiers disciples juifs. Il saura découvrir cette postérité dans un résidu misérable qui jadis, ne se fiant pas à la grâce, avait tourné le dos au Messie et qui souffre maintenant des résultats de son incrédulité.
Ce résidu aura deux caractères que nous retrouvons à chaque pas dans les Psaumes. Il portera le poids de la colère divine en gouvernement, contre un peuple rebelle dont il aurait dû se séparer, mais il portera aussi, comme Mephibosheth, le caractère de la grâce qui sera son partage. Les Psaumes expriment, par la bouche du résidu, ces deux ordres de pensées, en apparence contradictoires: 1° le gouvernement de Dieu, sâexerçant en colère extérieure contre le résidu, parce quâil fait partie du peuple qui a crucifié le Messie et sâest chargé aussi de «la coulpe du sang» (Ps. 51:16). 2° La grâce agissant dans le cÅur de ces justes pour les amener à reconnaître le Seigneur comme Sauveur et à partager la gloire de son royaume.
Relevons maintenant dans ce récit les traits qui ont rapport à nos propres relations avec Christ.
David donne cours à sa miséricorde envers ceux quâil veut bénir. Il nây avait aucune raison pour que son intérêt se portât sur la maison de Saül: de tout temps elle lui avait fait la guerre et, quant à son état actuel, sa misère seule pouvait attirer les pensées du roi. Mais câest précisément la misère qui attire la grâce. David dit: «Y a-t-il encore quelquâun qui soit demeuré de reste de la maison de Saül? et jâuserai de bonté envers lui, à cause de Jonathan» (v. 1), et plus loin: «Jâuserai envers lui dâune bonté de Dieu» (v. 3), câest-à -dire dâune bonté divine. Tsiba vient lui apprendre quâil reste un pauvre misérable, perclus des deux pieds pour avoir fui jadis celui qui ne pensait quâà bénir. Le roi le fait chercher, ce Mephibosheth qui était du nombre de ces «aveugles et boiteux haïs de lââme de David» (5:8), et le boiteux se présente devant lui. De quels sentiments devait être agité le cÅur de ce pauvre infirme! Avec quelle angoisse il devait envisager le sort qui lâattendait! David avait bien dit à Tsiba quâil userait de bonté envers un des descendants de Saül, mais, quand il aurait devant lui le rejeton de cette race qui lâavait traqué sans merci, songerait-il encore à exercer envers lui la miséricorde promise?
«Et David dit: Mephibosheth!» Il lâappelle par son nom; ce nom que personne nâavait prononcé devant lui. David me connaît donc; il se souvient de moi! doit penser le misérable. Et Mephibosheth, prosterné aux pieds du roi, dit: «Voici ton serviteur».
David fait ce que fait toujours le Seigneur quand il veut gagner la confiance dâun pécheur; il lui dit: «Ne crains point», quand cette pauvre âme, effrayée du jugement attendu, se trouve aux pieds de son juge. «Ne crains point, car certainement jâuserai de bonté envers toi, à cause de Jonathan, ton père». Il se souvient de son alliance avec Jonathan; il sâétait lié envers lui par des promesses qui étaient sans repentance (1 Sam. 20:14-17); il ne pouvait, ni ne voulait en revenir. Mephibosheth nâavait rien à craindre, car son juge lui dit: «Certainement, jâuserai de bonté envers toi».
Mais David ne sâen tient pas là : «Je te rendrai tous les champs de Saül, ton père». Il le fait rentrer dans son héritage. Puis: «Tu mangeras continuellement le pain à ma table». La grâce du roi lui donne une place des plus marquantes à sa cour. Il mange avec le roi; et bien plus encore: «comme un des fils du roi» (v. 11). David lui donne, aux yeux de tous, le titre et la relation de fils!
Ce devait être, à le considérer, la misère même, que cet homme. Incapable de se mouvoir, ce pauvre impotent devait être porté à la table du roi. Que devaient penser de lui ceux du dehors qui auraient assisté à lâun des festins du palais! Mais pour David il est un fils, placé dans la position la plus élevée quâil puisse lui donner. Nâest-ce pas ce que nous trouvons en Ãph. 2:6, 7? «Dieu nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, dans le Christ Jésus, afin quâil montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus». David agit de même envers Mephibosheth. Le fait dâêtre assis comme fils à sa table était, dans la pensée du roi, mille fois plus précieux que le fait dâêtre héritier, aussi lui répète-t-il ces paroles par trois fois (v. 7, 10, 13).
Remarquons que le fait dâêtre introduit dans cette relation très glorieuse ne changeait rien à lâétat de Mephibosheth. Le chapitre se termine par ces mots: «Et il était boiteux des deux pieds». Aux yeux des autres, à ses propres yeux, il est donc nécessairement le même. «Je sais quâen moi, câest-à -dire en ma chair, il nâhabite point de bien», dit Paul, en Rom. 7:18. Aux yeux de David, il est tout autre chose; il est revêtu de toute la dignité dâun fils du roi. Câest ainsi que nous, chrétiens, qui «nâavons aucune confiance dans la chair», nous devons rester où nous sommes, en considérant ce que Dieu a fait de nous. Il ne nous voit plus dans notre misère. Pour exalter sa grâce, il donne à de pauvres boiteux des deux pieds un droit à sa présence dans la gloire.
Que se passe-t-il dans le cÅur de Mephibosheth, en se voyant lâobjet dâune telle faveur? «Il se prosterna, et dit: Quâest ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort tel que moi?» Devant David il se qualifie de chien, dâêtre impur et méprisable, image de souillure; un chien mort, objet infect et rebutant, quâon repousse du pied. En parlant ainsi à David, il prenait â dâautres que lui pouvaient le savoir â la place que David avait prise vis-à -vis de Saül, son ancêtre: «Qui poursuis-tu? Un chien mort ...» (1 Sam. 24:15). Le roi puissant, devant lequel se tenait Mephibosheth, avait pris autrefois la même place que lui; il était entré dans la connaissance, dans lâappréciation de ce quâétaient la souillure, la mort, la réjection, pendant les jours de son affliction. Câest à un tel sauveur que Mephibosheth avait à faire.
Lorsque la Syrophénicienne se trouve en présence du Messie: «Il ne convient pas», lui dit-il, «de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens». &mdash «Oui, Seigneur», répond-elle. Elle accepte cette sentence. «Oui, Seigneur», câest vrai; je confirme ce que tu viens de dire; je suis indigne, mais tu es la grâce en laquelle je me confie. «Même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants» (Marc 7:24-30). Ces paroles vont directement au cÅur de Jésus. Une foi qui, malgré notre profonde indignité, ne doute nullement de son amour et de sa puissance, est sûre de recevoir en échange une abondance de bénédictions divines. Notre indignité ne sert quâà mettre en lumière la grandeur de la grâce.
Le résidu juif de la fin arrivera aussi au jugement complet de lui-même en présence de Celui quâil a rejeté. Il dira: Est-il possible que je ne lâaie «rien estimé», Lui, le Fils de Dieu? Et Lui sâest servi de mon inimitié pour se laisser frapper à ma place! Il est entré dans ma condition, comme un agneau mené à la boucherie, sans ouvrir la bouche, ayant résolu de me sauver à tout prix.
La part de Mephibosheth ne peut lui être ôtée: «Il mangera continuellement le pain à ma table» (v. 7, 10; «il mangeait toujours à la table du roi» (v. 13). «Tu ne retireras point ta bonté de ma maison, à jamais». Il habitait à Jérusalem, au lieu même que le roi avait choisi pour sa demeure. Nous possédons ces mêmes privilèges et cette série de grâces qui appartenaient à Mephibosheth, est aussi notre lot actuel et futur. Nous avons lâhéritage et nous le posséderons. Nous habitons dans la maison du Père et nous y habiterons pour la durée des jours. Il nous fait asseoir à sa table; nous y serons à jamais. En vérité, quand nous serons à ce festin de lâavenir, lâamour qui sâest abaissé pour nous sauver, consentira à se faire éternellement le serviteur de notre joie!
Comme Mephibosheth, il nous faut prendre, devant la grâce, la mesure de ce que nous sommes et, nous jugeant nous-mêmes, comprendre que notre position glorieuse dâenfants de Dieu ne dépend que de lâamour dont le cÅur de Christ est rempli pour de pauvres êtres tels que nous.