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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-corinthians-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Corinthians 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-18
Chapitres 3 et 4:1-6
Nous avons vu lâautre jour que tout ce passage présente lâopposition la plus complète entre le ministère de la loi et le ministère de lâEsprit. Les deux ministères ne sâaccordent en aucun point. Celui de la loi est un ministère de mort et ne peut faire autre chose que condamner. La loi, dans son caractère le moins sévère, telle que Dieu la fit connaître à Moïse lorsquâil lui donna pour la seconde fois les tables de la loi, ne pouvait cependant que condamner. Un régime où la loi est mélangée de miséricorde, régime sous lequel, de fait, Israël se trouvait, car ce nâétait pas le régime de la loi pure, est mortel pour ceux qui lâacceptent. Maintenant encore, ceux qui, nâétant pas Juifs et sâappelant chrétiens, se placent sous ce régime mixte, nâont à en attendre quâune condamnation absolue, la loi nâétant pas seulement un ministère de mort, mais un ministère de condamnation. Lâhomme se trouve sous la sentence prononcée par la loi, et cette sentence est irrévocable. Tout homme placé sous la loi nây rencontre pas autre chose que cela, mais Dieu emploie ce moyen pour le convaincre de péché, afin de lâinstruire sur son propre état et de lâamener à reconnaître que la grâce de Dieu seule peut fournir un sacrifice qui le délivre de la malédiction de la loi. Par la venue du Seigneur qui apportait la grâce aux pécheurs, tout le système de la loi, comme moyen de justification, est tombé.
Si la loi est un ministère de mort et de condamnation, le ministère chrétien est, comme nous lâavons vu, le ministère de lâEsprit et de la justice. Mais nous trouvons encore autre chose dans le passage que nous venons de lire: lâÃvangile que lâapôtre présentait était lâÃvangile de la gloire et apportait la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Jésus Christ (4:4, 6). Souvent, dans les écrits de Paul, il est parlé de lâÃvangile (ou bonne nouvelle) de la gloire. Beaucoup y voient seulement lâidée que le Seigneur, après avoir accompli lâÅuvre de la rédemption, est monté dans la gloire. Câest en effet une bonne nouvelle, mais le terme va beaucoup plus loin. La gloire est lâensemble de toutes les perfections de Dieu, mis en pleine lumière depuis la croix. Qui donc les fait connaître? Qui les met en évidence? Où puis-je les voir? Dans la face de Jésus Christ. Câest en Lui que Dieu a manifesté sa haine contre le péché, sa justice qui devait le condamner, et lâa condamné, en effet, en la personne du Sauveur. Câest là que Dieu a manifesté sa sainteté, une sainteté qui ne peut pas voir le mal, ni le supporter en Sa présence. Câest là que Dieu a montré sa majesté, la grandeur du Dieu souverain qui daigne sâoccuper de ses créatures. Câest là que Dieu a fait éclater son amour, le point culminant de ses perfections, un amour qui a pris envers nous le nom sublime de la grâce. La grâce est venue nous chercher au fond de lâabîme où le péché nous avait plongés, afin de nous sauver et de nous amener à Dieu. Voilà ce quâest lâÃvangile de la gloire de Dieu. Au chap. 3:18, lâapôtre nous montre que nous pouvons tous nous présenter devant cette gloire et nous en pénétrer. Pour nous, aucune crainte devant la gloire: la justice de Dieu a été pleinement satisfaite par le don de Christ. Comment cette justice mâatteindrait-elle en condamnation puisque, après avoir atteint mon Sauveur, elle lâa fait asseoir à la droite de Dieu? Câest une chose passée; lâamour de Dieu a éclaté une fois envers moi. Je pense souvent à ce mot: éclaté. Lâamour a été mis tout à coup en pleine lumière, à cet endroit sombre, où le Fils de Dieu, rejeté des hommes, a été crucifié. Puis-je voir un amour plus complet que celui qui a été montré à la croix?
Lâapôtre compare maintenant la gloire, manifestée sous la loi, avec la gloire, pleinement mise en lumière sous le régime de la grâce. Il prend pour cela lâexemple de Moïse (v. 7). Il y avait une certaine gloire sous la loi, mais non pas la gloire. Vous pouvez vous en rendre compte en lisant le chap. 33 de lâExode (v. 18) où, après le péché du veau dâor, Moïse demande à Dieu de voir Sa gloire. LâÃternel répond que ce nâest pas possible (v. 20-23); Moïse ne pouvait voir la face de Dieu; celui-ci demeurait seul dans sa propre gloire; la nuée était sa demeure glorieuse et personne ne pouvait y pénétrer. Ce nâest que sous le régime de la grâce que les disciples peuvent entrer dans la nuée et entendre le Père leur parler de son Fils. Malgré cette interdiction, lâÃternel fait connaître à Moïse «toute sa bonté» (Exode 33:19), câest-à -dire une partie de sa gloire, dans la mesure où elle pouvait être révélée sous la loi (34:6, 7). Il semblerait au premier abord que nous entrons ici sous le régime de la grâce. En aucune manière. Dieu qui ne peut se renier lui-même, consent à mettre en avant quâil est un Dieu de miséricorde, de bonté, de patience, mais tout autant un Dieu «qui ne peut tenir le coupable pour innocent, et visite lâiniquité des pères sur les fils jusquâà la troisième et quatrième génération».
Moïse, le médiateur de la loi, était, pour ainsi dire, le seul homme en Israël qui ne soit pas lui-même sous la loi. Il connaissait quelques traits précieux du caractère de Dieu en grâce et pouvait en jouir. Dans ces conditions-là , il sort de devant lâÃternel et se présente devant le peuple (34:29-35). Quâarrive-t-il? Sa face resplendissait! Les quelques rayons de la gloire de Dieu quâil avait reçus brillaient sur son visage. La vue de cette gloire va-t-elle attirer le peuple? Bien au contraire: «Ils craignirent de sâapprocher de lui». Ils avaient peur de la gloire, parce quâelle contenait les éléments de leur jugement. Alors Moïse met un voile sur son visage. Ce fait est le point de départ de tout notre passage.
Mais Moïse ne met pas seulement un voile sur son visage, parce que les fils dâIsraël nâauraient pas pu supporter cette lumière; il le met, afin que le peuple nâarrête pas ses yeux sur la consommation de ce qui devait prendre fin. Ils ne devaient pas voir la gloire. Sâils lâavaient vue, telle que nous la voyons, ils seraient sortis de dessous le régime sous lequel Dieu les avait placés et auraient vu Christ dans toutes les ordonnances de la loi. Le régime de la loi aurait été terminé, et toute la suite des voies de Dieu envers les hommes aurait été interrompue. Nous, nous voyons dans Sa face tout lâensemble de la gloire de Dieu en notre faveur, et nous y découvrons des choses merveilleuses. Dieu se sert de ces découvertes, pour nous faire apprécier le trésor que nous possédons en Lui, et pour nous remplir du désir dâimiter notre modèle.
Lâapôtre nous montre ensuite que ce voile, qui est sur la face de Moïse, se trouve aussi, pour les Juifs, sur les Ãcritures. Câest un jugement sur eux, selon Ãsaïe 6. La seule chose quâils devraient voir dans les Ãcritures, câest Christ, et câest précisément la seule quâils nây voient pas. Ils savent combien de lettres et de syllabes les Ãcritures contiennent, mais ils ne connaissent rien de la personne du Sauveur. Câest ce que nous trouvons ici: Le voile est sur la face de Moïse qui aurait pu les renseigner sur la gloire de Dieu; il est sur les Ãcritures qui leur auraient fait connaître Christ; puis, une chose encore: le voile est sur leurs propres cÅurs! (v. 16).
Aujourdâhui, quelle différence! Nous pouvons considérer, à face découverte, la gloire du Seigneur! Le voile est ôté de la face de notre Moïse, le Seigneur Jésus; nous pouvons nous tenir devant Lui, pour le contempler en pleine liberté. Par la rédemption, tout ce que Dieu est, toute sa gloire, a été manifesté dans le Fils de lâhomme et dans le Fils de Dieu. Le résultat de cette contemplation est que nous sommes transformés en la même image. Bienheureux les chrétiens qui entrent, avec cette pleine liberté, devant la face découverte de Jésus Christ, et sont assez occupés de ses perfections pour les reproduire dans leur marche ici-bas! Remarquez ces mots: «Nous tous, contemplant à face découverte». Point de voile sur la face de Jésus Christ, point de voile sur notre visage! Nos yeux sont ouverts, ouverts maintenant; les yeux dâIsraël seront ouverts plus tard, selon Ãsaïe 29:18, et selon notre passage (v. 16): «Quand Israël se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté».
Bien-aimés, Dieu nous a ouvert les yeux, mais nous devons les tenir ouverts. Nous pourrions très facilement les fermer; entre les mains de Satan, tout ce quâil y a dans ce monde contribue à nous aveugler, si nous nây prenons garde. Alors, perdant de vue la gloire de Dieu, il y a arrêt, et, qui pis est, recul dans notre développement spirituel, et le nom de Christ est vite effacé de nos cÅurs pour être remplacé par les choses qui nous accréditent aux yeux du monde.
Après avoir parlé des Juifs, lâapôtre passe aux nations (4:1-6): «Nous recommandant nous-mêmes à toute conscience dâhomme devant Dieu». Paul faisait le contraire de ce que Moïse avait dû faire: Rayonnant de la gloire quâil avait contemplée dans la face de Jésus Christ, il se présentait devant le monde, portant sur son visage, comme Ãtienne, le reflet de cette gloire, fruit de lâÅuvre de grâce accomplie pour les pécheurs. «Et si aussi», dit-il, «notre Ãvangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, en lesquels le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de lâÃvangile de la gloire du Christ, qui est lâimage de Dieu, ne resplendît pas pour eux» (v. 3, 4). Comment les nations ont-elles reçu cet Ãvangile? Il y a aussi un voile sur leurs cÅurs. Ne le constatons-nous pas aujourdâhui chez le monde qui nous entoure et qui, portant le nom de Christ, est entièrement étranger à lâÃvangile de sa gloire? En effet, Satan a réussi à jeter un voile épais sur le cÅur des hommes qui se trouvent en contact avec la pleine lumière de lâÃvangile.
Lâapôtre (v. 6) était un vase dâélection, destiné à porter lâÃvangile au monde. Dieu avait fait, à son égard, une chose merveilleuse, infiniment plus grande que même la création du monde, et certes, la création du monde nâétait pas une chose sans conséquence! Lors de la création, quand «il y avait des ténèbres sur la face de lâabîme... Dieu dit: Que la lumière soit. Et la lumière fut». La lumière traverse les ténèbres, et dès ce moment elle brille. Mais, quant au cÅur de lâhomme: «La lumière luit dans les ténèbres; et les ténèbres ne lâont pas comprise» (Jean 1:5). Aussi lâapôtre décrit-il ainsi lâétat de son cÅur lors de sa conversion: «Câest le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cÅurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu, dans la face de Christ». La lumière de Dieu, bien autrement brillante que celle du soleil à la création, a relui dans le cÅur de Saul de Tarse, et pareillement aussi au milieu des ténèbres de nos propres cÅurs, pour se manifester là dans toute sa plénitude. Câest une nouvelle création, aussi supérieure à la première que le ciel est supérieur à la terre, une création qui a pour théâtre, non pas le monde tout entier, mais un pauvre cÅur dâhomme infirme et ténébreux, étroit et limité, que Dieu a rendu capable de le contenir Lui, ainsi que toute la lumière de sa gloire resplendissant dans la face dâun homme! Les choses vieilles sont passées; toutes choses sont faites nouvelles. Tout ce que Dieu est en amour est venu se loger dans un cÅur dâhomme, afin dây resplendir. Mais dans quel but? Non pas afin que lâapôtre (et nous aussi) la garde pour lui-même, mais afin quâelle brille et resplendisse au-dehors de tous ceux auxquels le ministre de Christ la présente. Sans doute, lâapôtre en jouit profondément pour lui-même et, je lâespère, nous aussi, mais le but de la lumière est de resplendir au-dehors, tout en remplissant de son éclat les cÅurs dans lesquels elle est venue briller.
Puissions-nous apprécier cette immense grâce! Quelque faibles que nous soyons, et sans être des «vases dâélection» comme lâapôtre, Dieu nous a faits les dépositaires de tout ce quâIl est dans la personne de Christ, afin que nous le manifestions au-dehors de notre vie, et que des âmes nouvelles soient amenées à sa connaissance, ou que dâautres soient encouragées par nous dans le chemin de la foi et du témoignage.
Chapitre 4:7-18
Plus je lis les chap. 3 à 5 de cette épître, plus je suis frappé du sujet dont ils sont remplis. Ce sujet est la gloire. Permettez-moi donc dây revenir. On ne peut du reste jamais assez en parler, car il faut que tout chrétien en ait une vue claire et nette. Sans doute, entrer dans la gloire, câest entrer dans le lieu de la lumière parfaite, mais nous sommes trop habitués à considérer la gloire sous cet aspect assez vague, si bien que, pour la plupart dâentre nous, la gloire câest le ciel. La chose est si vraie que vous entendez continuellement des enfants de Dieu dire, quand ils ont perdu un de leurs bien-aimés: Il est entré dans la gloire. Je suis souvent tenté de répondre: Vous vous trompez; il nây est pas, et vous ignorez ce quâest la gloire. Pourquoi donc les saints qui nous ont quittés nây sont-ils pas? Câest parce que, même en nous quittant, ils ne sont pas encore semblables à Christ. On nâest pas comme Lui, malgré la jouissance de sa présence, tant quâon est encore absent du corps. Il est le seul homme qui, étant ressuscité, ait atteint la perfection. Or, la perfection de Dieu lui-même, la perfection absolue, lâensemble des perfections divines, constitue la gloire. On peut la voir en Christ qui, dans son corps glorifié, est le porteur de toutes ces perfections. Un saint délogé est sans doute en dehors de la scène du péché, jouissant du repos auprès du Seigneur, mais il ne sera dans la gloire que lorsque «le corps de son abaissement sera transformé en la conformité du corps de la gloire de Christ» (Phil. 3:21). Il y a donc encore «quelque chose de meilleur pour nous», une perfection glorieuse, que nâont pas atteinte ceux qui nous ont devancés auprès du Seigneur, et dans laquelle nous entrerons tous ensemble à sa venue (Héb. 11:40).
Lorsque nous avons abandonné le vague qui sâempare si facilement de nous au sujet des choses célestes, la pensée de la gloire prend une tout autre valeur pour nos âmes. Dans ces chapitres, il nous est parlé de la gloire du Seigneur (chap. 3), de la gloire de Dieu (chap. 4), et de notre propre gloire (chap. 5). Quand il sâagit de la gloire du Seigneur, remarquez tous les noms qui Lui sont donnés dans ces chapitres: Il est le Seigneur, le Seigneur Jésus Christ, le Sauveur, Christ; enfin il est Jésus. Le cÅur de lâapôtre est tellement occupé de Sa personne quâil ne peut, pour ainsi dire, faire autrement que le nommer de tous les noms qui, venant à sa pensée, expriment ce que Jésus est pour lui, Paul, et ce quâil doit être pour nous.
Nous avons vu, à la fin du chap. 3, que le grand privilège chrétien est de pouvoir contempler les gloires de Christ, cachées autrefois, mais pleinement manifestées maintenant. Si un homme juste, saint, un homme au cÅur aimant, gardait toutes ces qualités au-dedans de lui, à quoi serviraient-elles? La gloire nâest pas dâavoir ces qualités, mais de les montrer, de les mettre en lumière. Or le point culminant de la gloire, câest lâamour. Si le Seigneur avait traversé ce monde sans montrer son amour, où aurait été sa gloire? Dans le chap. 1 de lâévangile de Jean, lâapôtre dit: «Et nous vîmes sa gloire (il parle de Christ, la Parole faite chair), une gloire comme dâun Fils unique de la part du Père». Sa gloire ne pouvait être mesurée que par ce quâil y avait dans le cÅur du Père, envoyant ici-bas son Fils unique pour nous. Sa gloire, câétait son amour, mais son amour apparaissant sous forme de grâce et de vérité pour le pécheur. Lâapôtre pouvait dire, en considérant cet homme, abaissé au-dessous du niveau dâune femme pécheresse, au puits de Sichar, cet homme humilié, esclave volontaire de tous: «Nous avons vu Sa gloire», mais cette gloire, quelque grande que soit sa manifestation, nâa pas resplendi de tout son éclat quand le Seigneur marchait au milieu des hommes. Câest pourquoi, il dit, en parlant de sa croix: «Maintenant le Fils de lâhomme est glorifié, et Dieu est glorifié en Lui» (Jean 13:31). Or Dieu a été tellement satisfait de la manifestation de cette gloire, quâil a pris Christ dans le tombeau, lâa élevé à sa droite et lui a donné une gloire qui, maintenant, remplit le ciel tout entier. Entré là sans voile, jây ai vu lâamour, consommé maintenant par son sacrifice, pour ne parler que dâune de ses gloires. Si je redescends du ciel où je lâai contemplé, pensez-vous que je puisse montrer, dans mes rapports avec les hommes, autre chose que de lâamour? Montrerai-je un esprit de haine, dâanimosité, de dénigrement? Et de plus, pensez-vous quâen sortant de là je passerai à travers le monde, indifférent, comme cela arrive si souvent, à lâincrédulité des hommes au sujet de mon Sauveur, ou indifférent à leur propre misère? Je souffrirai, nâest-ce pas? mais je nâaurai quâune pensée, leur témoigner de lâamour. Câest ce que nous verrons au chap. 5. Après être entré dans la pleine lumière de la présence du Seigneur, lâapôtre dit: «Lâamour du Christ nous étreint». Il mâa été manifesté; je désire le manifester à dâautres. En attendant, je suis manifesté à Dieu, et jâespère lâêtre aussi à vos consciences. Voilà ce quâétait la gloire pour lâapôtre.
Je désire encore faire une remarque au sujet de ce chapitre, et de fait au sujet de toute cette seconde épître aux Corinthiens. On pourrait sâétonner de ce que, parlant de nâavoir aucune confiance en lui-même et de nâêtre rien, la personnalité de Paul soit cependant en scène du commencement à la fin. Câest que son sujet est le ministère, et que le ministère est montré dans sa personne. Il suivait fidèlement son Maître dans le service de la Parole, dans les secours, les encouragements, les consolations, les appels adressés aux âmes, et dans la répression du mal. Sâil était devenu un ministre de Christ, ce nâétait pas son Åuvre à lui; câétait absolument lâÅuvre de Dieu, et il pouvait en parler comme dâune création nouvelle dans laquelle lui nâavait aucune part, pas plus que lâancienne création nâétait lâÅuvre du monde créé. Aussi a-t-il une pleine liberté pour parler de lui-même. Le Dieu qui a voulu que la lumière soit, a voulu Saul de Tarse pour porter lâÃvangile dans ce monde et a relui dans son cÅur. Cet Ãvangile, ce nâest plus ici la gloire de Christ, mais la gloire de Dieu. Tout ce quâest le Dieu invisible a été révélé dans la face dâun homme! Merveilleuse connaissance donnée à lâhomme! Y eut-il jamais rien de semblable? Un regard sur Christ homme, me fait découvrir Dieu dans la plénitude de ses perfections et de son amour comme Père! Câest pourquoi le Seigneur dit à Philippe: «Qui mâa vu, a vu le Père!» (Jean 14:9).
Je dirai maintenant quelques mots sur les versets 7 à 18. On y trouve, comme nous lâavons dit, la personnalité du ministre. Il vient nous exposer son histoire morale, nous dire ce quâil est personnellement comme porteur du ministère de Christ. Va-t-il nous parler de ses propres qualités et de ses perfections? En aucune manière. Quand, à la fin de lâépître, il parlera de ce quâil a souffert et de la manière dont il lui a été donné de réaliser son apostolat, nous lâentendrons parler de lui-même, pour ajouter: «Je parle en insensé» (11:21). Sâil est obligé de se louer lui-même, il sâaccuse de folie, et il nâuse dâun tel procédé que pour convaincre les Corinthiens de la folie de ceux qui cherchent à les détourner de lâÃvangile.
Ici, quand il parle de lui-même, Paul dit: «Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que lâexcellence de la puissance soit de Dieu, et non pas de nous». Des vases de terre! Tout ce quâil y a de plus ordinaire, de plus commun. Un vase de fer vaut mieux quâun vase de terre; un vase dâairain, mieux quâun vase de fer; un vase dâor ou dâargent, mieux quâun vase dâairain. Paul sâattribue la qualité dâun vase dâargile. Mais pourquoi Dieu a-t-il choisi une telle enveloppe pour y mettre son trésor? «Afin que lâexcellence de la puissance soit de Dieu, et non pas de nous». Que serait-il arrivé, si Paul avait été autre chose quâun vase de terre? Dâun côté, il aurait pu sâattribuer lâexcellence de la puissance, de lâautre, le trésor nâaurait pu resplendir au-dehors. Il fallait donc un vase de terre, mais plus encore un vase qui puisse être brisé. Nous en avons un bel exemple quand les compagnons de Gédéon vont combattre Madian. Leurs torches étaient conservées dans des cruches vides et, pour faire resplendir la lumière, ils brisèrent leurs cruches. Dans le cas de Gédéon, il sâagissait du combat contre le monde; la lumière qui remportait la victoire ne pouvait briller dans tout son éclat quâà part toute intervention de puissance humaine. Dans notre passage, il sâagit de lâinfluence du ministère sur les enfants de Dieu. Le trésor de lumière et de vie que Dieu voulait communiquer aux Corinthiens était contenu dans un vase de terre. Paul décrit comment Dieu sây est pris avec lui, non pas pour briser complètement le vase, mais pour le fêler. La tribulation, la perplexité, les persécutions, sâadressaient au vase, et il fallait quâil en fût ainsi, mais il nâétait ni réduit à lâétroit, ni sans ressource, ni abandonné, parce que Dieu veillait sur son trésor, en vue du développement de la vie de Christ dans les Corinthiens. Dieu sâoccupait ainsi de son cher serviteur, afin que, par lui, la lumière de la gloire de Dieu dans la face de Jésus Christ pénètre dans le cÅur de ses enfants dans la foi. Mais si Dieu agissait ainsi envers lui, Paul, de son côté, nâétait point inactif. Il dit: «Portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps». Ce: portant toujours, partout, est très beau. Lâapôtre était lui-même actif, pour porter en tout lieu et à tout instant la mort de Jésus, câest-à -dire le caractère moral de Christ, quand il sâoffrait lui-même à Dieu, dans une obéissance parfaite. Il le faisait librement et ne laissait pas un moment sâécouler sans le faire. Il voulait quâen tout on voie en lui la mort de cet homme venu ici-bas pour mourir, et lâapôtre réalisait cela par la mort au péché, au monde, à la chair, à lui-même â dans une dépendance complète de Dieu, séparé par la mort de tout ce à quoi il appartenait autrefois: ainsi la vie que ce vase renfermait était manifestée.
Mais de plus, lâapôtre montre ici que Dieu avait soin de faire lui-même ces choses, là où, pauvres et faibles que nous sommes, nous serions en danger de ne pas les réaliser suffisamment. Ne faisons-nous pas, en effet, continuellement lâexpérience que, sâil sâagit de marcher dans la dépendance du Seigneur ici-bas et dây représenter Christ, nous y manquons? Combien cela est vrai; combien cela mâhumilie! Mais Dieu va prendre soin de moi. Lâapôtre dit: «Car nous qui vivons, nous sommes toujours livrés à la mort pour lâamour de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle» (v. 11). «Livrés à la mort!» Ce nâest plus Paul qui se livre; câest Dieu qui le livre! Comme il lâa dit en 1 Cor. 15:31: «Je meurs chaque jour». Dieu a soin dâappliquer la sentence de mort à nos circonstances. Il faut que nous passions à travers les difficultés, le deuil, la mauvaise réputation, que nous soyons humiliés de toute manière, que nous soyons malades... que sais-je encore? afin que la vie de Jésus soit manifestée en nous. Il y a, en cela, une grande différence entre nous et lâapôtre. Ce dernier ne traversait pas ces choses pour lui-même, mais pour ses chers Corinthiens. Comme nous lâavons vu, au chap. 1, consolé pour les autres, nous le voyons ici, un pauvre vase brisé pour les autres. Il pense si peu à lui-même quâil se réjouit de traverser tout cela, afin que cette pure lumière de Christ, contenue dans le vase de terre, puisse être versée en dâautres pour les remplir de vie. Celui qui sâapprochait de Paul, que voyait-il? Le grand apôtre des gentils? Non, mais un pauvre homme, extérieurement misérable, souffleté par Satan, portant sur son corps des stigmates qui le rendaient méprisable aux yeux des hommes, mais plus on considérait ce vase brisé, plus on recevait de son contenu, et ce contenu était Christ. Alors le cÅur était rempli de reconnaissance et de joie!
Je voudrais encore faire une remarque sur les derniers versets de ce chapitre: «Câest pourquoi nous ne nous lassons point; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois lâhomme intérieur est renouvelé de jour en jour» (v. 16). Lâhomme intérieur est toujours le nouvel homme (Ãph. 3:16; 4:23); il est renouvelé par lâEsprit. Nous avons vu «la gloire de Dieu dans la face de Jésus Christ», puis Dieu travaillant dans son apôtre bien-aimé, pour que cette gloire aille au-dehors atteindre et remplir le cÅur des saints. Maintenant nous apprenons que Dieu a amené lâapôtre, à travers toutes ces tribulations, pour le faire jouir lui-même de la gloire. Il veut que la gloire resplendisse aussi dans le cÅur de son bien-aimé serviteur. Celui-ci met sur un plateau de la balance les tribulations, sur lâautre la gloire. Immédiatement la gloire descend de tout son poids jusquâau fond du cÅur de lâapôtre pour quâil en ait lâentière jouissance. La tribulation a produit «un poids éternel de gloire» souverainement excellente. Le cÅur de Paul nâest donc pas seulement occupé à manifester au-dehors la gloire de Christ, mais il en jouit pour lui-même «en mesure surabondante!» «Un poids éternel de gloire!» Je ne crois pas quâon puisse employer des expressions plus fortes et plus absolues pour exprimer la jouissance actuelle de la gloire. Lâapôtre ne regarde pas en avant vers un jour où il pourra en jouir dans la perfection. Elle remplit son cÅur. Dans ce cÅur auquel le monde ne peut rien offrir, qui est brisé de toutes manières, il nây a pas de place pour autre chose. La gloire souverainement excellente sâen est emparée, personnifiée dans un homme glorieux dans le ciel!
Au chap. 5, lâapôtre montre quâil aura la gloire pour son corps, mais il parle ici de la gloire actuelle pour son âme. Paul était un homme qui nâarrêtait pas, comme nous, ses yeux sur une quantité dâobjets de distraction dans ce monde. Il nous suffit de traverser une rue pour en rencontrer mille. Lâapôtre nâen avait pas. Il dit: «Nos regards nâétant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas» (v. 18). Ce nâest pas avec les yeux du corps quâon peut voir aujourdâhui les choses invisibles, mais avec les yeux de lââme. Quand le Seigneur viendra, nous le verrons avec les yeux de nos corps glorifiés, capables de saisir tous les détails de sa gloire; mais maintenant les yeux de la foi, de lâEsprit, pénètrent au-delà de cette sphère dans laquelle, pour le moment, nous avons à nous mouvoir; au-delà des brouillards de la terre, ils voient les choses glorieuses qui sont dans le ciel, et vont se fixer sur Jésus.
Comme lâapôtre, nous pouvons, nous aussi, réaliser cela, et être remplis dâun poids éternel de gloire, si nos cÅurs sont occupés de Lui seul!