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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 30". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-30.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 30". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
La Pâque et les Pains sans levain
La piété rend toujours intelligent. Lââme qui va boire à la source et jouit de la communion avec le Seigneur, ne peut être embarrassée de savoir ce qui Lui convient et quelle est la conduite qui le glorifie. Tout cela paraît clairement dans le cas dâÃzéchias. Il semblait bien difficile, au milieu des circonstances dâalors, de connaître le chemin à suivre: Le royaume divisé; Ãphraïm idolâtre et les deux tribus et demie au-delà du Jourdain descendues au même niveau; la transportation des dix tribus, fait accompli; quelque pauvre grappillage restant encore en Israël; Juda, purifié seulement dâhier de lâabominable idolâtrie dâAchaz.
Fallait-il sâaccommoder de cet état de choses et accommoder sa conduite et celle du peuple à la misérable condition dans laquelle on se trouvait? Non; en vertu de la purification qui avait eu lieu, le peuple pouvait revenir aux choses quâil avait connues et pratiquées au commencement. Quelle était la toute première de ces choses? La Pâque, prélude de la fête des pains sans levain. Commémorer le sacrifice rédempteur était le premier pas de ce retour aux choses anciennes. «Depuis les jours de Salomon, fils de David, roi dâIsraël, rien de semblable nâavait eu lieu à Jérusalem» (v. 26). Nous avons ici la preuve que lâon peut jouir des plus complètes bénédictions en des jours de ruine et alors même que, depuis Salomon, quand il y avait encore une prospérité relative, ces bénédictions avaient manqué.
Ãzéchias comprit cela, mais il comprit aussi quâil appartenait au peuple tout entier de se trouver présent à la célébration de la Pâque, car ce peuple était un et câétait pour un seul peuple que la Pâque avait été offerte. Lâunité du peuple de Dieu nâexistait plus aux yeux des hommes et cette vérité était restée complètement ensevelie pendant près de 250 ans. Le premier depuis Salomon, Ãzéchias comprit quâen dépit de toutes les apparences contraires, cette unité existait et quâil était possible de la réaliser. Posons-nous la même question: Lâunité de lâÃglise est-elle sans importance parce quâelle nâest plus visible, dans son ensemble, comme témoignage devant le monde? Au contraire, quand tout est définitivement ruiné, il est dâautant plus important de mettre en lumière les vérités qui étaient dès le commencement. Lâunité du peuple de Dieu est une de ces vérités; elle fait même partie des conseils de Dieu, selon lesquels lâAssemblée forme un seul corps avec le Christ glorifié dans le ciel. On comprend donc lâimportance que la Pâque avait aux yeux dâÃzéchias. Elle était non seulement le mémorial de lâÅuvre qui avait mis le peuple à lâabri du jugement de Dieu et lâavait racheté dâÃgypte, mais aussi le témoin que cette Åuvre avait été faite pour le peuple tout entier. Elle était aussi, et notre chapitre y insiste particulièrement, le point de départ de la fête des pains sans levain, symbole de la vie de sainteté pratique qui se lie à la rédemption. Toutes ces bénédictions étaient retrouvées dans la célébration de la Pâque sous Ãzéchias, par le fait quâil revenait aux choses instituées dès le commencement.
Cet état a-t-il duré? Non, sans doute, et cela tenait à ce que le peuple, lié avec lâÃternel par lâalliance de la loi, se montra, comme toujours, incapable de garder les termes de son contrat. Lâappel pressant, adressé au peuple par le roi, ne fut écouté quâun instant. Il faudra une alliance nouvelle, basée sur la fidélité de Dieu seul pour que ces choses soient réalisées à toujours. Le récit que nous avons sous les yeux appartient encore à lâancienne alliance, contrat bilatéral, mais dans lequel, comme nous lâavons vu tout le long des Chroniques, Dieu aime à déployer son caractère de grâce et de miséricorde, ne se détournant jamais de celui qui revient à Lui. Lâexhortation des versets 6 à 9 est basée sur cette alliance légale, quoique non dépourvue de miséricorde. Ãzéchias exerce proprement ici le ministère prophétique, que, depuis Salomon, nous avons vu à lâÅuvre, ministère qui contient une révélation partielle de la grâce de Dieu, bien faite pour toucher le cÅur et atteindre la conscience du peuple: «Fils dâIsraël, retournez à lâÃternel, le Dieu dâAbraham, dâIsaac, et dâIsraël, et il reviendra au reste dâentre vous qui est échappé à la main des rois dâAssyrie. Et ne soyez pas comme vos pères et comme vos frères, qui ont péché contre lâÃternel, le Dieu de leurs pères, et il les a livrés à la destruction, comme vous le voyez. Maintenant ne roidissez pas votre cou, comme vos pères; donnez la main à lâÃternel, et venez à son sanctuaire quâil a sanctifié pour toujours, et servez lâÃternel, votre Dieu, afin que lâardeur de sa colère se détourne de vous. Car si vous retournez à lâÃternel, vos frères et vos fils trouveront miséricorde devant ceux qui les ont emmenés captifs, et ils reviendront dans ce pays; car LâÃternel, votre Dieu, fait grâce et est miséricordieux, et il ne détournera pas sa face de vous, si vous revenez à lui» (v. 6-9).
Combien tous ces appels sont touchants, en des jours où déjà le feu du jugement avait entamé le peuple de tous côtés. Il restait encore une ressource qui lui était indiquée: Voudrait-il la saisir?
Remarquons en passant que, dans la chrétienté professante, lâÃvangile prêché au monde ne va guère au-delà de lâappel que nous venons de citer, de ce que jâappellerais: lâévangile des prophètes. Un chrétien de cette catégorie disait devant moi à un mourant: «Le salut, câest la main de lâhomme qui saisit la main de Jésus Christ» (conf. v. 8). Lâimmense majorité des «Cantiques du réveil» ne dépasse pas cette limite.
Ce qui restait dâÃphraïm nâétait plus quâun résidu méprisable laissé dans le pays par le roi dâAssyrie, mais il y avait encore quelques grappillages à récolter dans la vigne dâIsraël, et il suffisait de ces quelques-uns, unis aux restes de Juda, pour représenter lâunité du peuple avec les privilèges qui sây rattachaient. Hélas! combien leur état était peu satisfaisant! Avaient-ils songé à se sanctifier pour célébrer la Pâque? Même un grand nombre de sacrificateurs avaient négligé cela et «une grande partie du peuple, beaucoup de ceux dâÃphraïm, et de Manassé, et dâIssacar, et de Zabulon, ne sâétaient pas purifiés» (v. 18). Le mémorial ne pouvait être offert dans ces conditions par les sacrificateurs; la fête des pains sans levain, figure dâune vie de sainteté pratique, ayant pour point de départ le sang de lâagneau pascal dont elle était inséparable, ne pouvait être célébrée par ceux qui gardaient de la souillure. Aussi cette cérémonie se ressentit de ces manquements; elle ne fut célébrée que le second mois, selon Nomb. 9:11. Dieu avait pourvu dâavance dans sa Parole à un état aussi misérable, donnant ainsi à la sacrificature le temps de se sanctifier. Quant à la souillure du peuple qui célébrait la fête, Ãzéchias intercéda et Dieu fut attentif à sa prière. Nâest-ce pas profondément touchant? Un commencement de plaie avait été la conséquence de cette désobéissance, quelque peu semblable à celle des Corinthiens qui «mangeaient et buvaient un jugement contre eux-mêmes» (1 Cor. 11:29-30), mais «Ãzéchias pria pour le peuple, disant: Que lâÃternel, qui est bon, pardonne à tous ceux qui ont appliqué leur cÅur à rechercher Dieu, lâÃternel, le Dieu de leurs pères, bien que ce ne soit pas conformément à la purification du sanctuaire. Et lâÃternel écouta Ãzéchias et guérit le peuple» (v. 18-20).
Malgré cette purification incomplète, lâappel si pressant dâÃzéchias avait été entendu. «Des hommes dâAser, et de Zabulon, et de Manassé sâhumilièrent et vinrent à Jérusalem» (v. 11), toutefois, dâune manière générale, «quand les courriers passaient de ville en ville, dans le pays dâÃphraïm et de Manassé, et jusquâà Zabulon, on se riait et on se raillait dâeux» (v. 10).
En est-il autrement dans les temps actuels où un jugement, bien plus terrible que celui dâIsraël, est près de fondre sur la chrétienté? Ãcrivez comme Ãzéchias, envoyez partout votre message, disant: Le peuple de Dieu est un peuple; quâil se hâte de se rassembler pour rendre culte. Quâil témoigne, autour de la table du Seigneur de cette unité formée par le Saint Esprit; quâil se purifie de tout mélange avec un monde souillé, et, quel que soit son abaissement, il pourra retrouver les bénédictions premières! Pensez-vous que vous trouverez beaucoup dââmes attentives, ou bien votre appel rencontrera-t-il plutôt lâindifférence, les railleries ou le mépris?
Ce ne fut pas un motif de découragement pour Ãzéchias. Il eut le bonheur de voir plusieurs des lévites, pris de honte, se sanctifier et prendre la place quâils nâauraient jamais dû se laisser enlever, «selon la loi de Moïse, homme de Dieu» (v. 16). Ainsi la parole de Dieu, telle quâelle était révélée alors, devint leur règle pour le service de lâÃternel.
Mais que pensait-on en Israël de ces rêveurs qui, dans leurs utopies, voulaient reconstituer lâunité du peuple? Nâétait-il pas plus raisonnable dâaccepter les choses telles quâelles étaient et de sâen contenter? Sans doute on nâallait pas jusquâà vouloir présenter la ruine, la captivité, lâidolâtrie et le désordre, comme un développement de la religion des pères. Cette monstrueuse prétention était réservée à la chrétienté finissante qui appelle «bien» et «développement spirituel» tout le mal quâelle a causé. Excellente raison fournie par Satan au monde religieux pour ne pas sâhumilier. Que les réchappés dâIsraël se groupent sous la bannière des veaux de Béthel, les restes de Juda sous celle dâÃzéchias, cela semble aujourdâhui bon et désirable. Si ces réchappés, si contents de leur état, étaient venus à la Pâque, certes ils auraient trouvé autre chose que cela. La nuit où elle fut offerte en Ãgypte le peuple nâeut quâune bannière, la bannière de lâÃternel, pour sortir dâÃgypte et passer la mer Rouge, conduit en Canaan à travers le désert. Ãzéchias nâavait dâautre pensée que de réunir le peuple de Dieu sous la bannière de lâÃternel.
Le résultat béni de son obéissance et de sa fidélité ne se fit pas attendre: «Les fils dâIsraël qui se trouvèrent à Jérusalem célébrèrent la fête des pains sans levain pendant sept jours, avec une grande joie». «Et toute la congrégation résolut de célébrer encore sept jours; et ils célébrèrent les sept jours avec joie» (v. 23). «Et il y eut une grande joie à Jérusalem» (v. 26). Le cÅur de tous était rempli à déborder, car une vraie joie a besoin de se communiquer à dâautres. Câest ainsi que le Psalmiste disait dans le Cantique du bien-aimé: «Mon cÅur bouillonne dâune bonne parole; je dis ce que jâai composé au sujet du roi; ma langue est le style dâun écrivain habile» (Ps. 45:2).
Il y a mille sujets de joie pour le racheté; voyez, par exemple, Jean 15:11; 16:24, 22; 17:13, mais on trouve le plus grand de tous dans la contemplation de Christ et de son Åuvre, et dans la communion avec lui (1 Jean 1:4; Jean 16:22). Que nous le voyions petit enfant dans une crèche (Luc 2:10); que nous le contemplions comme lâAgneau de Dieu, la Parole faite chair, ou comme lâÃpoux, associant son Ãpouse avec lui-même (Jean 3:29); ou ressuscité et prenant place au milieu des saints rassemblés (Jean 20:20); ou montant au ciel (Luc 244, 52); ou, symbole dâune scène future, entrant comme roi à Jérusalem (Luc 19:37); ou près dâêtre révélé aux siens (1 Pierre 1:8) â toujours la joie déborde dans les cÅurs qui sont occupés de Lui. Il est clair que cette joie est rarement sans mélange (je ne veux pas dire quâelle ne soit pas «accomplie») tant que nous sommes dans ce corps dâinfirmité et dans un milieu qui détourne si facilement nos yeux de Lui comme de notre seul objet, et cependant combien elle est grande! Mais, combien aussi sa joie à Lui diffère de la nôtre! Elle se manifeste dans le salut dâêtres perdus, tandis que la nôtre découle de la possession dâun Objet parfait. Sa joie est celle du bon Berger qui a trouvé sa brebis perdue, la joie du Saint Esprit, la même joie que celle du Père se jetant au cou du fils prodigue. Quand Dieu nous présente la joie de cette Åuvre dâamour, il ne fait pas mention de notre propre joie; elle est certes trop incomplète et misérable pour être mise en regard de la joie divine! Celle du fils prodigue disparaît devant la joie du Père qui le tient dans ses bras. Il se réjouit dâouvrir sa maison à son enfant, de le revêtir de la robe du fils premier-né, de le nourrir des mets de sa table, mais pouvons-nous nous représenter la joie future du Père, et du Fils quand il aura tous les siens autour de Lui comme fruit du travail de son âme et quâil en sera pleinement satisfait? «LâÃternel... se réjouira avec joie à ton sujet: il se reposera dans son amour, il sâégayera en toi avec chant de triomphe!» (Soph. 3:17).
La paix est peut-être plus profonde encore que la joie. Câest la calme jouissance de la présence de Dieu, entre lequel et nous il nây a plus ni barrière, ni obstacle, ni voile, ni une question quelconque à régler. La paix nâa pas beaucoup de paroles, ni beaucoup de discours. Elle est le «repos dans lâamour», comme dit notre passage de Sophonie, tandis que la joie a besoin de sâépancher, de se communiquer. Cependant la joie, dans sa plus haute expression, nâest pas la manifestation exubérante dâun bonheur qui éclate comme un feu dâartifice bien vite éteint. Quand un nouveau converti a trouvé le salut, on assiste souvent à une joie délicieuse à contempler, mais qui ne dure pas, parce que lââme, jeune encore, a besoin de faire connaissance dâelle-même. Pour que la joie soit durable, il faut une chose plus grande que dâavoir trouvé le salut; il faut avoir trouvé le Sauveur, une personne qui satisfasse à tous nos besoins, réponde à tous les désirs de notre âme. Telle était la joie que lâapôtre recommandait aux Philippiens, certain quâelle ne pourrait jamais être ébranlée: «Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur!»
La joie de Juda et dâIsraël leur fit prolonger la fête des pains sans levain, quâils célébrèrent, comme nous avons vu, pendant deux fois sept jours. Il nây a pas de ressort plus puissant pour prolonger une vie de sainteté pratique, que la joie de la présence du Seigneur, et, dâautre part, rien nâentretient cette joie comme une vie sainte, séparée de tout ce que le monde aime et recherche.
Nous trouvons à la fin du chapitre une réponse bénie de lâÃternel à lâintercession sacerdotale. «Les sacrificateurs, les lévites, se levèrent et bénirent le peuple; et leur voix fut écoutée, et leur prière parvint à sa demeure sainte dans les cieux» (v. 27). Au milieu de la ruine, le peuple, en petit nombre sans doute, avait retrouvé lâordre de la maison de Dieu, mais aussi la jouissance de la présence du Seigneur dans une mesure inconnue jusque-là . Et qui nous dit, mes frères en Christ, que notre obéissance à la Parole et la joie que les bénédictions, promises à la fidélité, nous ont apportée, ne gagneront pas dâautres âmes et ne leur feront pas désirer de se joindre au témoignage du Seigneur?